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  • Budget 2024 : l’écologie au service du capital...

    L’austérité prévue dans la loi de finances 2024 va peser sur les plus précaires, notamment par la fin du bouclier tarifaire sur l’énergie. Le gouvernement tente de faire passer la pilule avec une hausse de 10 milliards d’euros pour la « planification écologique » qui camoufle en réalité une relance du « capitalisme vert ».

    Dans le discours de Macron du 25 septembre sur la planification écologique, le plus marquant est finalement l’immensité de ce qui n’est pas dit. Ce discours qui se veut écologiste ne s’attarde pas sur les enjeux de la destruction du vivant et des dommages irréversibles sur la planète. Les impacts déjà bien réels du dérèglement climatique et les migrations qu’il produit ne sont pas abordées. La question sociale, qui est pourtant intimement liée aux problèmes environnementaux, est tout juste effleurée sous l’angle du pouvoir d’achat.

    La prétendue planification écologique annoncée par Macron n’a qu’un but, celui de soutenir à coups de fonds publics le mode de production capitaliste pendant que le monde bascule et à l’heure d’une prise de conscience généralisée des enjeux environnementaux. Cet objectif se décline selon trois axes martelés par Macron : « une écologie souveraine », « une écologie qui crée de la valeur économique » et « une écologie compétitive ».

    Un emballage vert palot

    Le gouvernement est fort en recyclage : la sortie du charbon promise pour 2022 est finalement repoussée à 2027 ; le nouvel objectif de réduction de la part d’énergie fossile dans le mix énergétique est comparable à celui fixé en 2020 ; on entend une fois de plus parler des RER métropolitains, sans que les budgets alloués correspondent aux énormes besoins. Les quelques hausses de budgets annoncées ne sont que des miettes pour couvrir la politique de casse des services publics : par exemple, la création de 760 emplois dans les services des ministères alors que la FSU y dénombre 11 200 suppressions de postes depuis 2011 et que pour la même période les emplois supprimés dans les hôpitaux publics se chiffrent en dizaines de milliers.

    Une logique productiviste

    Sous ce « vert-nie » se cache une tentative de relance industrielle. Le gouvernement mise sur les voitures électriques, dans l’objectif d’en produire 1 million d’ici 2027, et sur les pompes à chaleur, ce qui prend le problème à l’envers car elles sont inefficaces dans des logements mal isolés. Macron cherche des débouchés à de nouveaux marchés qui instrumentalisent l’écologie comme la capture-séquestration carbone ou la production d’hydrogène, incertaines, l’agrivoltaïsme et les agrocarburants consommateurs de terres. « L’écologie souveraine » vise à sécuriser les profits industriels nationaux et européens pour l’essentiel, notamment par un « inventaire des ressources minières sur notre territoire » et 1,5 milliard d’euros dédiés au développement du « nouveau nucléaire ».

    Planifions le renversement du capitalisme !

    Dans le contexte d’inflation et d’explosion de la pauvreté, la politique de Macron va à l’encontre de l’urgence sociale et environnementale. La voiture électrique, les pompes à chaleur, la rénovation des logements ne sont (et ne seront) pas accessibles aux classes populaires. Il se refuse à toucher aux dividendes des actionnaires, aux bénéfices et au patrimoine des capitalistes des groupes industriels et financiers, des banques et des rentiers... Sans réforme fiscale radicale ni taxation des profits, les inégalités écologiques et sociales vont continuer à augmenter entre une majorité de pauvres et une infime minorité de riches.

    Affronter la crise environnementale et le dérèglement climatique nécessite une transformation profonde de nos modes de production et de consommation. C’est à nous de déterminer nos besoins, de choisir les secteurs que nous voulons développer (les transports en commun, la santé, les énergies renouvelables, l’agriculture paysanne biologique...), et ceux que nous voulons réduire (l’automobile, l’aéronautique...) ou supprimer (les énergies fossiles, les ­industries polluantes…).

    Commission nationale Écologie

  • En Corse, Macron ou le langage du colonialisme...

    Le 28 septembre, Macron venait, devant l’Assemblée de Corse, faire un discours dont lui seul a le secret : un monologue vide et pompeux fait de promesses qui n’engagent que ceux qui y croient. Certes le mot autonomie a été lâché, mais vidé de son sens. Macron — et derrière lui l’État français — veut bien parler d’autonomie mais sans pouvoir législatif, sans avancée sur la question de la langue et son statut officiel, sans aborder le statut de résident, sans même une vraie reconnaissance du peuple corse !

    Pour le reste et les miettes qu’il veut bien accorder, il faudra tout de même que le Conseil d’État et le Conseil Constitutionnel valident… à Paris ! Rien n’est moins sûr ! Enfin, l’inscription de la Corse dans la Constitution, ce que personne sur l’île de Beauté ne revendique, nécessiterait rien de moins qu’une réforme constitutionnelle, que Macron n’a pas les moyens d’imposer à un Sénat qui lui est tout sauf acquis. Tout cela devra faire l’objet d’un « compromis » discuté et adopté dans les six mois !

    Il y a près de deux ans, le peuple corse, en particulier sa jeunesse, s’était révolté après la mort d’Yvan Colonna en prison. Alors que les commissariats et les préfectures de l’île s’illuminaient sous les feux d’artifice et les cocktails Molotov, Macron promettait de négocier un nouveau statut pour la Corse, sans tabou, qui pourrait aboutir à l’autonomie.

    Dix-huit mois de discussions avec les principaux acteurs de la vie politique corse plus tard, Macron, grand seigneur, propose de négocier sur des « mesures » qui ne changeront rien aux problèmes qu’affrontent les Corses et qui ne permettront pas de sortir du conflit entre un peuple colonisé et la métropole. Macron vient de faire une proposition historique : tout changer pour ne rien changer ! Car selon ses mots, « la Corse, c’est la France ».

    Le peuple corse sait bien ce qu’il en est depuis plus de cinquante ans. Le combat pour l’émancipation et la justice est un chemin de patience. Gageons qu’une fois de plus, les aboyeurs de l’État français passeront. Il restera la lutte. Le NPA assure le peuple corse de son soutien pour la liberté et la reconnaissance du fait national corse. En Corse, comme au Pays basque, en Guadeloupe ou ailleurs, le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes est un principe indivisible sur lequel nous ne transigeons pas. Nous adressons un salut fraternel à nos camarades d’A Manca.

    Thomas Rid

  • Contre l’UE capitaliste et austéritaire, rassembler la gauche de combat ! (tribune du NPA)...

    Tribune publiée sur Mediapart et Regards

    Par Christine Poupin et Pauline Salingue, porte-paroles du NPA, Roseline Vachetta, ancienne députée européenne, Philippe Poutou et Olivier Besancenot, anciens candidats à l’élection présidentielle

    « En regroupant toutes celles et tous ceux qui se battent au quotidien, nous pouvons rendre crédible une alternative écosocialiste, en France et dans le reste de l’Europe ». Plusieurs personnalités du NPA, dont Philippe Poutou et Olivier Besancenot, s'adressent aux courants antilibéraux ou anticapitalistes, notamment à la France insoumise, pour l'élaboration collective d'un programme en vue d'une campagne commune aux prochaines élections européennes. 

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  • États-Unis : la lutte des classes reprend !

    La dernière année a été marquée par un nombre remarquable de menaces de grève, de grèves effectives et d’accords à la suite de grèves dans divers secteurs, des cafés aux chemins de fer, des écrivains aux acteurs en passant par les chauffeurs routiers et les ouvriers de l’automobile. À l’heure actuelle, 25 000 travailleurEs de l’automobile et 150 000 acteurEs sont en grève.

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  • Peut-on encore être prof en 2023 ?

    Rester prof est l’autre question de la rentrée. Lorsqu’ils daignent parler d’autre chose que des abayas, les médias tentent d’évoquer la crise de recrutement et l’augmentation des démissions dans l’Éducation nationale : Libé en a fait son dossier le jour de la rentrée, et les récits des profs, comme celui du très médiatique William Lafleur (Monsieur Le Prof sur les réseaux sociaux), qui « quittent le navire » sont à la mode…

     

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  • État des lieux de la répression dans l’Éducation nationale...

    L’Éducation nationale s’est retrouvée au cœur des débats de cet été et sa crise n’en finit pas, causée par les politiques austéritaires que subissent les professeurs et les élèves. Ceux et celles qui résistent face au rouleau-compresseur néolibéral et à la casse du service public font face à une répression féroce qui s’est généralisée sous Blanquer et qui s’est poursuivie avec Pap Ndiaye.

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