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Actualités nationales... - Page 199

  • Mettre Macron à la retraite...

    « Emmanuel Macron renonce à sa retraite de président ». L’exclusivité du Parisien (22 décembre) a rapidement fait le tour des rédactions et des plateaux télé, relayée par les éditorialistes et les petits soldats de la Macronie. Mais le moins que l’on puisse dire est que cette énième opération de com’ a laissé de marbre les grévistes, quand elle n’a pas tout simplement accru leur détermination et leur opposition à la contre-réforme des retraites.

    Car derrière cette annonce, que l’Élysée a voulu nous vendre comme mue par un désir de justice et d’égalité, c’est une fois de plus le mépris et l’arrogance qui pointent. En effet, quel message Macron envoie-t-il aux (futurs) retraitéEs, sinon qu’il aurait les moyens de se passer de sa retraite d’ancien président ? L’ex haut fonctionnaire et banquier, qui ne manquera pas de trouver d’autres emplois grassement rémunérés après son passage à l’Élysée, respire ainsi, une fois de plus le mépris de classe : qui peut se passer de tout ou partie de sa retraite, sinon les très riches ? Comme l’a relevé, dans le Parisien, un communicant peu suspect d’hostilité à Macron : « En termes d’image, cela reste tout de même assez maladroit. Car il envoie le message qu’il peut effectivement se permettre de se passer de ce genre de rente… alors qu’il a déjà l’image de président des riches. »

    Le régime de retraite des anciens présidents est un privilège. Nos retraites sont un dû. En amalgamant sa retraite et les nôtres, Macron veut-il nous faire croire que ces dernières seraient comparables aux 6 200 euros brut mensuels à vie, cumulables avec d’autres revenus et d’autres pensions, des anciens présidents ? Quelle fumisterie ! Mais le moins que l’on puisse dire est que le président des riches, en prétendant montrer l’exemple en s’appliquant « sa » réforme, envoie, volontairement ou non, un message clair : pour bien faire, nous devrions nous aussi « renoncer » à nos pensions. 

    Message reçu cinq sur cinq ! La colère continue de gronder dans le pays, et ce ne sont pas les effets de manche de Macron qui y changeront quoi que ce soit. La mobilisation, n’en déplaise à un gouvernement qui ose tout, c’est même à ça qu’on le reconnait, pour délégitimer les grévistes, va se poursuivre, autour d’un mot d’ordre clair : c’est à sa contre-réforme que Macron doit renoncer ! Qu’il la remballe et qu’il s’en aille !  

    Julien Salingue

  • Notre camarade Gaël Quirante condamné : assez de répression anti-syndicale !

    Mercredi 18 décembre avait lieu, au tribunal de Nanterre, le procès de Gaël Quirante, syndicaliste à La Poste dans les Hauts-de-Seine (92) et membre de la direction du NPA. Gaël était accusé par des cadres de La Poste de « vol avec violence » et « violences ».

    Une énième procédure judiciaire contre un militant faisant partie d’une équipe syndicale particulièrement combattive, qui lutte depuis bien des années contre les restructurations à La Poste, destructrices du service public et des conditions de travail. 

    Le procès a confirmé que les accusations étaient montées de toutes pièces : la direction de La Poste s’appuie en réalité sur ses cadres pour tenter de briser les militantEs et d’obtenir, sur le terrain judiciaire, la victoire qu’elle n’a pas réussi à obtenir sur le terrain de la lutte de classes. 

    Au terme de cette parodie de procès, Gaël a été relaxé pour les accusations de « violences », mais condamné pour « vol » : 3 mois avec sursis avec 5 ans de mise à l’épreuve, avec en outre près de 2000 euros de peines financières (amende + préjudice moral). 

    Cette condamnation est scandaleuse, comme le sont les dizaines de poursuites et procédures engagées contre les postierEs du 92. Dans le contexte global de répression massive de la contestation sociale, et dans celui, particulier, du vaste mouvement d’opposition à la contre-réforme des retraites, une telle condamnation se veut un avertissement à tous ceux et toutes celles qui refusent de se résigner et de baisser les yeux. 

    Le NPA condamne ce verdict lamentable et apporte toute sa solidarité à Gaël, qui a fait appel de cette condamnation. Nous continuerons d’être à ses côtés et, au-delà, de soutenir les victimes de la répression policière et judiciaire tous azimuts. On ne nous empêchera pas de revendiquer, ni de manifester !

    Montreuil, le 19 décembre 2019.

  • Toulouse. Violences faites aux femmes : Que fait la justice ? Elle ferme les yeux...

    En juillet 2019, deux professeurs d’arts plastiques de l’université du Mirail ont été exclus de tout établissement d’enseignement supérieur pour cause de « harcèlement sexuel et moral ».
    Mais le procureur qui s’était saisi de l’affaire vient de la classer sans suite.

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  • Une journée encore exceptionnelle à la SNCF, les cheminotEs travaillent à la grève générale...

    À Austerlitz, 100 personnes ont voté la reconduction, 70 à Trappes, 300 à Tours, au moins 160 à Lille. À la Gare de l’Est comme dans d’autres gares, c’était la plus grosse AG depuis le début du mouvement. La grève est reconduite partout.

    Au 13e jour de grève, les taux de grévistes sont bien plus élevés qu'en 1995. « Cette grève pour gagner le retrait en faisant une grève reconductible nous coûte cher mais pourrait nous empêcher de perdre en moyenne 800 euros par mois sur nos futures pensions. Cette grève est un investissement pour ne pas subir encore plus l'exploitation capitaliste ! » Au 13e jour de grève, les cheminotEs veulent toujours ancrer la grève à la Sncf.

    Depuis le 5 décembre, une majorité de cheminotEs ont fait le choix de s'engager dans la grève pour la gagner... Avec des piquets de grèves, des assemblées générales pour s'organiser.. Les annonces du gouvernement ne répondent pas à l'urgence de la situation et sont unanimement rejetées par toutes les composantes de la mobilisation..

    La détermination est impressionnante. Le sentiment non pas de porter la grève à la place de la population mais d’être portés par la population. Les visites d’enseignantEs, comme à Mantes et bien d’autres gares, la manif avec la santé à Tours ont contribué à encourager, à resserrer les liens avec différents secteurs

    La mobilisation à la SNCF est à un niveau important, il revient maintenant aux cheminotEs de s’adresser aux autres secteurs du monde du travail pour un mouvement d’ensemble, seule condition pour gagner.

    Pour cela, ils et elles participent aux manifestations interprofessionnelles, aux diffusions de tracts  autour des gares avec les usagerEs. Cette grève se construit aussi avec des équipes militantes et travailleurs et travailleuses dans l’interpro autour des dépôts de bus, des ports, des raffineries, des hôpitaux, des écoles, etc.. Les cheminotEs ne sont pas seulEs face à ce gouvernement..

    Il est clair que les cheminotEs ne veulent pas de retraites à points sous leurs sapins de Noël et que la grève générale peut devenir une réalité !

    Il y va y avoir un gros cap à passer vendredi où la boîte va mettre le paquet pour mettre en scène une amorce de reprise du travail à l’occasion des départs en vacances. Nous ne sous-estimons pas ce danger, mais les forces emmagasinées aujourd’hui permettrons de faire face !

    CorrespondantEs

  • Après Delevoye, dehors Macron, Philippe et leur réforme...

    Quelles que soient les différences de chiffrage, une chose est sûre : toutEs ceux et celles qui ont défilé ce mardi 17 décembre, sauf exceptions, ont clairement le sentiment que « c’était gros, plus gros » que le 5 décembre. Dans les cortèges, la diversité était là aussi, manifestement plus importante que lors des journées précédentes. Plus de salariéEs du privé, d'Air France, de Radio France, plus d'hospitalierEs, plus d'enseignantEs, des étudiantEs et de lycéenNes. Avec un apport inégal de la CFDT ou de l'UNSA selon les villes. Dans certaines d’ailleurs, les sections locales avaient appelé aux manifestations des jours précédents.

    Le grand gagnant à l'audimat de la rue était évidemment Jean Paul Delevoye dont le départ a été vivement fêté, même si toutEs regrettaient que ce ne soit pas en emportant son projet de réforme.

    Les assemblées de grévistes confortent chaque jour la volonté de poursuivre le mouvement. À la SNCF, à la RATP et dans l’éducation, les AG ont d’ailleurs appelé à reconduire la grève, même si les effets concrets de ces appels dans l’éducation restent à mesurer. Des assemblées interprofessionnelles se multiplient dans de nombreuses villes, comme à Montreuil, Grenoble, différents lieux dans Paris, le 92, etc.

    Le pouvoir tente de tenir le niveau de confrontation

    Du côté du pouvoir rien de bien neuf. D’une part, l'essentiel de la propagande gouvernementale, largement relayée par les éluEs LREM, les journalistes et les experts aux ordres sur les plateaux télés que ce soit sur les chaînes publiques ou celles d'information continues, concerne la question de la suspension de la grève pendant les fêtes de fin d'année. La détermination des grévistes semble cependant petit à petit convaincre une large partie de la population de la légitimité de la mobilisation. En face, E. Philippe retrouve le ton Juppé en de 95 en affirmant qu'il n'a même pas peur et donc ne renoncera pas à la contre-réforme du tricheur-menteur Delevoye. Mais, devant l'ampleur de la mobilisation, il se sent néanmoins obligé « d'inviter » les directions syndicales à de nouvelles « rencontres » mercredi et jeudi - une nouvelle opération d'enfumage.

    D’autre part, les tentatives de division du front qui s'oppose à ce projet se poursuivent. Le faible apport de manifestantEs de la CFDT pourrait bien pousser le gouvernement à ne pas reculer sur l'âge pivot. Pour Laurent Berger, qui s'est bien gardé de participer à l'entièreté du défilé de peur de subir la vindicte des manifestantEs comme jadis Notat ou Chérèque, la mobilisation de certaines équipes syndicales CFDT, dont notamment les cheminotEs, les difficultés pourraient bien être devant lui. Si au refus du gouvernement de renoncer à l'âge pivot venait s'ajouter de l'intransigeance sur le rythme de la mise en œuvre de la réforme ou le maintien du silence sur les dispositifs compensatoires pour les femmes, les enseignantes, les carrières hachées, l'ensemble pourrait devenir « invendable » aux équipes militantes de la CFDT, de l’UNSA ou de la CGC et davantage encore aux grévistes.

    Fondamentalement le sort de la mobilisation continue de se jouer autour de l'extension de la grève

    Un objectif peut être difficile à tenir dans la période des fêtes qui arrive mais qui doit être au centre des préoccupations des grévistes et de celles et ceux qui seront... en congés. C'est la multiplication des rencontres militantes mais aussi festives, dans les gares, les centres commerciaux, les grands sites d'emplois comme La Défense en région parisienne, à la porte des entreprises, les péages qui restent actives qui doit être à l'ordre du jour de toutes les assemblées générales, toutes les coordinations locales, interpros. La grève active, l'auto-organisation ne fonctionnent pas à vide ou juste par des prises de paroles. Donner des tâches, des objectifs aux grévistes, à leurs soutiens est, en plus de la consolidation de la grève, une nécessité impérieuse. Face à l'offensive médiatique du gouvernement et de ses suppôts qui vise à tourner l'« opinion » contre les grévistes, à diviser le mouvement, à nous de convaincre que la défaite serait désastreuse, que la victoire est possible. Et hop, Macron, Philippe, comme Delevoye, à la retraite.

    Robert Pelletier