La réalité de la concurrence capitaliste dépasse la fiction des séries à la Dallas. De Carlos Ghosn, l’ex président voyou de Renault en prison, à l’héritier de famille Agnelli, propriétaire historique de Fiat, proposant puis retirant une fusion « à parité » avec Renault, la suite n’est pas encore écrite. Rebondissements, trahisons, démissions sont possibles au prochain épisode.
Actualités nationales... - Page 201
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Les fusions XXL dans l’automobile préparent des attaques XXL contre les salariéEs...
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De la lutte des urgences à une « marée blanche » ?
C'est autour de la lutte des services d'urgences qui s'étend, se coordonne et durcit, que se développe la résistance à l'offensive libérale.
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Urgences : « Quand on n’est que 2 infirmières pour les 40 patients, ce n’est pas possible »...
Le nombre de services d’urgence qui se mobilisent progresse tous les jours. Le 7 juin, selon le collectif inter-urgences, la grève s’étendait à 84 hôpitaux. La veille, à l’issue d’une manifestation dynamique, à l’appel de ce collectif et des fédérations CGT, FO et SUD, la délégation reçue par un sous-fifre du ministère n’a reçu aucune réponse à ses revendications.
Ils étaient un millier de manifestantEs, malgré le droit de grève bafoué à l’hôpital public. Le mode de financement lié à l’activité de l’établissement et les soins à assurer conduisent les autorités à ne pas tenir compte des préavis de grève, les soins non-urgents ne sont pas reportés et les soignantEs déjà en sous-effectif sont assignéEs. C'est-à-dire qu’au nom de la continuité du service public, les agents grévistes restent à leur poste et ainsi rien ne change à l’hôpital.
Nous nous sommes entretenus avec une de nos collègues. Capucine (le prénom a été changé), diplômée depuis 7 ans, est depuis 2014 infirmière aux urgences de nuit d’un grand hôpital de la région parisienne.
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« La “mondialisation” n’est pas le point d’arrivée mais le point de départ du capitalisme » !
Alain Bihr publie le tome 2 de sa somme sur la transition du féodalisme au capitalisme en Europe occidentale1. Il y décrit l’ensemble des bouleversements que connait l’Europe occidentale du début du XVeà la fin du XVIIIe siècle, bouleversements qui concernent les structures et pratiques économiques, sociales, politiques et culturelles. Durant cette période, les techniques de production évoluent, des manufactures se développent (avec un passage de la manufacture éclatée à la manufacture réunie – où les salariéEs sont sur le même lieu – et de la manufacture hétérogène à la manufacture sérielle – où chaque salariéE réalise une partie d’un processus de production réorganisé –) mais le capital industriel reste largement minoritaire et faible par rapport au capital commercial. Il s’agit d’une période de transition, un « protocapitalisme », où se mêlent l’ancien et le nouveau. Avec la montée de la bourgeoisie s’engage l’évolution d’une société d’ordres vers une société de classes. L’État se préoccupe d’économie, les monarchies absolues privent la noblesse de son pouvoir politique mais en même temps qu’elles garantissent son statut social et son emprise sur la paysannerie, ce dont la bourgeoisie ascendante doit encore s’accommoder. Les sciences, la culture s’affranchissent de plus en plus de l’emprise de la religion, mais celle-ci ne désarme pas.
Ce processus de transformation n’a rien d’une évolution « naturelle ». Il est loin d’être pacifique, non seulement les États européens se font la guerre, mais ils sont déchirés par des conflits internes souvent sanglants : révoltes paysannes, émeutes urbaines (auxquelles s’associe, de façon subordonnée, le prolétariat en formation), conflits religieux, révoltes nobiliaires. Mouvements où s’entremêlent les déterminants mais dont l’enjeu ultime est le plus souvent la montée de l’emprise de la bourgeoisie sur le pouvoir politique et ses implications. L’auteur insiste, enfin, sur le rôle de l’État dans la genèse des conditions de la dynamique précapitaliste : l’économie de marché n’est nullement naturelle, il faut que soient levés les obstacles à la « libre-entreprise ». Le tome 3, à paraître au second semestre, parachèvera l’ouvrage en présentant une vue d’ensemble du premier monde capitaliste. Propos recueillis par Henri Wilno.
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Budget 2020 : Macron persiste et signe...
Le gouvernement s’est déjà attelé à la préparation du budget pour 2020. L’objectif est clair : faire des économies pour compenser ce que Macron a annoncé (hausse de la prime d’activité, baisse de l’impôt sur le revenu, réindexation des petites retraites). En dehors des retraites, chacun de ces mesures est une entourloupe : hausse de la prime d’activité pour ne pas augmenter le SMIC, baisse de l’impôt sur le revenu pour faire passer la non-baisse de la TVA sur les produits de première nécessité.
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Ford Blanquefort : justice et lutte de classe...
Notre résistance s’avérera peut-être n’être au final que de l’acharnement thérapeutique : On verra bien.
En attendant, nous sommes un certain nombre à croire qu’il reste possible de sauver cette usine, les quelques centaines d’emplois directs et derrière quelques centaines d’autres induits.
Et notre dernière cartouche est – semble-t-il – la justice. -
PatientEs en danger, personnels épuisés : avec les hospitalierEs en grève, contre les provocations d’Agnès Buzyn !
Comme une maîtresse d'école faisant la morale à des enfants, la ministre de la Santé Agnès Buzyn s'en est prise aux personnels des urgences de l'hôpital Lariboisière, qui, en arrêt maladie, ne sont pas venus assurer leur service. « Ce n'est pas bien », a-t-elle déclaré, les accusant de « dévoyer ce qu'est un arrêt maladie » et tentant de les culpabiliser.
Le vrai scandale n'est pourtant pas que les personnels des urgences soient aujourd’hui en arrêt de travail. C'est au contraire qu'ils et elles ne l'aient pas été plus tôt, continuant à travailler par conscience professionnelle, afin d'assurer les soins et le service public, au mépris de leur santé physique et psychique, jusqu'à l'épuisement et dans des cas extrêmes jusqu'au suicide.
Le vrai scandale est de n'apporter aucune réponse au mouvement de grève engagé depuis le mois de mars dans les services d’urgences, et qui touche aujourd'hui 80 d'entre eux.
« En général les soignants en grève viennent soigner avec un brassard pour assurer la continuité des soins » a déclaré la ministre. Le problème est qu'elle et son gouvernement se fichent totalement des grèves qui se multiplient, depuis des mois, dans les services hospitaliers quand les personnels continuent d'assurer les soins « avec un brassard ». C'est seulement quand les hospitaliers prennent tous les risques que le pouvoir commence à écouter. L'année dernière, au Rouvray, certains ont dû entamer une grève de la faim, tandis qu'au Havre d'autres se sont « perchés » sur le toit des urgences, pour que la ministre prête enfin attention à leurs revendications. Il faut qu'aujourd'hui que les personnels de Lariboisière, épuisés, ne viennent plus assurer leur service, pour qu'elle commence à réagir.
Mais, franchissant un pas de plus dans la répression, elle n'a pas hésité à faire réquisitionner, à leur domicile, par la gendarmerie, les grévistes à Lons-le-Saunier, mesure habituellement réservée aux temps de guerre.
Il est vrai que le recours à la police et à l'armée, semble être désormais la réponse privilégiée de ce gouvernement qui n'a qu'une hâte : reprendre et accélérer ses contre-réformes, dans la santé comme ailleurs. A. Buzyn veut à tout prix faire adopter avant l'été la loi santé, qui va lui permettre de fermer encore plus de services d'urgences, aggravant la saturation de ceux qui existent, tandis que les déserts médicaux continuent de s’étendre.
Les personnels des urgences ont raison de poursuivre et de faire monter le niveau de leur mobilisation, par tous les moyens dont ils et elles disposent, pour en finir avec la situation intenable de leurs services. Le NPA leur apporte son entier soutien à l'occasion de leur mobilisation du 6 juin, dans la perspective d'un mouvement de grève de l'ensemble des hospitalierEs, avec le soutien et la participation des usagerEs, pour enrayer la mécanique destructrice de Macron et de son gouvernement.
Montreuil, le 6 juin 2019.
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Fiat et Renault : grandes manœuvres dans l’industrie automobile mondialisée...
Depuis dix ans, la concurrence s’était stabilisée au sein de l’industrie automobile mondialisée et avait permis d’augmenter partout les profits des principales firmes.
Aujourd’hui, une nouvelle phase de restructurations s’ouvre.
Un article publié sur le blog du secteur automobile du NPA : http ://www.npa-auto-critique.org/. -
La fusion des allocations sociales, une fourberie contre les pauvres...
Les allocations sociales coûtent « un pognon de dingue » déclarait Macron, quelque temps avant de présenter en septembre 2018 son « plan pauvreté ».
Il prépare désormais sa mise en œuvre. -
SNCF : lutter avant qu’il ne soit trop tard...
La mobilisation d’aujourd’hui à la SNCF était la suite de la mobilisation du printemps dernier contre le pacte ferroviaire. On entre dans le vif du sujet : les réorganisations sont en cours pour parachever la transformation de la Sncf en plusieurs société anonymes pour décembre prochain. Il y aurait cinq sociétés anonymes et le peu de garanties concernant l’évolution de la société qui avaient été données par la direction sont bien évidemment fausses. En particulier, il n’y aura pas d’incessibilité du capital pour la société Gares & connexions, permettant ainsi sa privatisation sans difficulté.