Une mise en scène bien réglée.
Actualités nationales... - Page 197
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« Conférence de financement » : quand Berger négocie la forme et la couleur des chaînes...
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On est là, et on ne les lâchera pas !
On ne peut se le cacher : la multiplication des images d’actions, organisées à l’occasion des « vœux » et autres interventions publiques de la Macronie et de ses petits soldats, fait plaisir.
On pense à la ministre de la Justice Nicole Belloubet, paniquée face aux avocatEs qui, à Caen, ont jeté, par dizaines, leurs robes au pied de son pupitre.
On pense aussi à Sibyle Veil, ancienne condisciple de Macron à l’ENA et présidente de Radio France, muette lorsque le chœur de Radio France a interrompu ses vœux en chantant « le Chœur des esclaves » de l’opéra de Verdi Nabucco.
Et l’on n’oublie pas non plus Benjamin Griveaux, dont la petite sauterie organisée dans un restaurant parisien a été perturbée par des grévistes et leurs soutiens. -
Âge pivot ou pas… on continue jusqu’au retrait total de la réforme des retraites !
Après avoir fait mine de s’y opposer, la direction de la CFDT crie victoire et prétend qu’il faut discuter avec le gouvernement pour « faire évoluer » cette contre-réforme qui vise à nous faire perdre plusieurs centaines d’euros chaque mois sur nos pensions. Mais la ficelle est grosse et l’opération d’enfumage qui vise à désamorcer une mobilisation inédite des salariéEs pourrait bien être la dernière cartouche du gouvernement. La nouvelle séquence de mobilisations sera sans doute déterminante.
Opération d’enfumage
Le retrait provisoire de l’âge pivot n’est qu’une manipulation visant à faire avaler l’ensemble du projet de contre-réforme.
Le Premier ministre a d’ailleurs précisé qu’il y aura dans tous les cas un « âge d’équilibre ». Ce retrait hypothétique est un leurre. L’annonce des décisions par ordonnances, d’une procédure parlementaire accélérée, ne laisse pas le moindre doute sur les intentions du pouvoir de passer en force.
La conférence sur le financement des retraites s’inscrit dans la même logique d’enfumage puisqu’il s’agira pour les capitalistes de ne pas augmenter leur part dans le financement, ce qui signifie que ce seront les salariéEs qui devront payer.
En fixant à 14% la part du PIB maximale allouée aux retraites, la réforme aboutira mécaniquement à une baisse des pensions et un allongement de la durée de cotisation. Faire baisser massivement nos retraites est bien l’objectif du patronat et du gouvernement pour offrir sur un plateau des dizaines de milliards d’euros aux assurances privées et fonds de pensions vers lesquels vont se tourner celles et ceux qui en ont les moyens. Les conflits d’intérêts entre le pouvoir et des groupes comme BlackRock en sont le révélateur !
Imposer le retrait total de la réforme
La retraite par points, c’est toujours travailler plus pour gagner moins. Les travailleur-E-s mobilisés depuis le décembre exigent le retrait total de la contre-réforme, sans négociations ni amendements. Les taux de grèves à la SNCF et la RATP, les mobilisations de ces derniers jours, montrent que cette mobilisation ne faiblit pas. La solidarité, notamment par le soutien aux caisses de grève indique que l’adhésion au mouvement est majoritaire dans la population. La fuite en avant répressive, est aussi un signe d’un gouvernement en difficulté face à la ténacité, la détermination des grévistes.
Amplifier la mobilisation, c’est le moment
Les jours qui viennent vont être déterminants. À l’appel des organisations syndicales une nouvelle séquence de grèves et de mobilisations se déroule les 14, 15 et 16 janvier. Il faut franchir un nouveau saut qualitatif. Il y a un enjeu majeur à l’amplification et l’extension de la grève notamment dans les secteurs stratégiques comme celui de l’énergie.
Il faut déployer l’ensemble de nos capacités de nuisances contre ce système : grèves, blocages, manifestations, actions contre les membres ou représentantEs du gouvernement… Gagner cette bataille c’est enfoncer un coin dans le monde de Macron. Cette victoire, nous en avons besoin non seulement pour mettre fin à plusieurs décennies de destruction de nos acquis sociaux mais aussi pour redonner à notre camp social la confiance dans la force sociale et politique qu’il représente, dans sa capacité à porter une alternative au capitalisme.
Il n’y a pas de problème de financement des retraites. Les richesses existent. Il faut aller les chercher dans les profits et l’évasion fiscale. Le NPA revendique :
- Retraite à taux plein à 60 ans (55 ans pour les métiers pénibles) pour toutes et tous après 35 années de cotisations.
- Augmentation des salaires de 300 euros et le SMIC à 1800 euros. L’égalité salariale entre hommes et femmes. Augmenter les salaires, c’est augmenter les cotisations. Abaisser le temps de travail à 32h hebdomadaires.
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Retraites : Le semaine qui vient sera décisive !
Les manifestations de jeudi 9 et samedi 11 ont été massives, montrant que le mouvement ne faiblit pas, malgré sa durée, les vacances et les manœuvres du gouvernement.
L’enjeu de la semaine, alors que les transports ont dépassé les cinq semaines de grève, est la mobilisation commence à s’élargir réellement à d’autres secteurs. -
Pour le retrait de la réforme des retraites : privé, public, touTEs ensemble, amplifions la grève !
La nouvelle journée nationale de grève et de manifestations ce jeudi 9 janvier a montré un mouvement qui ne faiblit pas : remontée du taux de grévistes chez les cheminotEs et à la RATP, grèves importantes dans d’autres secteurs comme l’éducation nationale, une participation des autres fonctions publiques et du privé qui commence à se voir, et partout des manifestations massives de la même ampleur que les précédentes. En attendant d’être à nouveau dans la rue ce samedi et en grève la semaine prochaine...Ni amendable ni négociableLes prétendues « négociations » avec ce gouvernement ne servent à rien, tant Macron, Philippe et Cie restent arc-boutés sur la défense de leur projet de retraite à points. Ils cherchent à remettre en selle certaines directions syndicales, en particulier la CFDT et de l’UNSA, marginalisées depuis plusieurs semaines par la lutte. Ils proposent de centrer la discussion uniquement de « l’âge pivot » alors que c’est le principe même de la retraite à points, qui réduirait les pensions de tout le monde de plusieurs centaines d’euros par mois, que l’on soit du public ou du privé, qui est rejeté. C’est pour ça qu’il faut obtenir le retrait pure et simple du projet de loi.Le mouvement de contestation refuse le jeu qui reviendrait à nous faire avaler un recul social en deux temps : accepter aujourd’hui la réforme « systémique », c’est-à-dire une retraite à points et dans quelques mois la dimension « paramétrique », c’est-à-dire le recul de l’âge de départ à la retraite.Le mouvement continueIncapable de convaincre, ce pouvoir cherche à vaincre et fait feu de tout bois. Non content d’essayer de nous vendre sa réforme par tous les relais politiques et médiatiques possibles, il s’appuie sur les violences policières et réprime les manifestantEs, comme cela s’est vu dans beaucoup de villes jeudi.La coupure de fin d’année n’a pas été la « trêve » espérée par le pouvoir, et les cheminotEs et salariéEs de la RATP restent pleinement engagés dans la grève reconductible lancée depuis plus d’un mois. Mais ils ne peuvent plus rester seuls : à l’image des raffineries bloquées depuis mardi et des enseignantEs des écoles, collèges et lycées, massivement dans la grève jeudi avec des secteurs en reconduction vendredi, la mobilisation peut s'élargir.L’heure est à la grève de touTEsAprès les journées de grève de jeudi et vendredi, il faut s’appuyer sur les manifestations de ce samedi et les nouvelles journées nationales de mobilisation à partir de mardi 14 pour donner une nouvelle impulsion à la lutte, pour transformer la sympathie envers le mouvement en mobilisation. Alimenter les caisses de grève pour permettre aux salariéEs en grève reconductible de tenir, c’est bien, mais se mettre en grève, c’est essentiel. Ce gouvernement ne cédera pas facilement, accélérons le rythme en construisant une grève massive et continue dans de nouveaux secteurs du public et dans les entreprises du privé dont les travailleurEs sont aussi directement concernés. La généralisation de la grève n'a pas encore eu lieu, c’est désormais l’unique objectif des prochains jours.Une victoire sur les retraites sera un point d’appui important pour en arracher d’autres, car stopper ce recul social entraînerait une fragilisation politique du macronisme, le principal représentant du Medef et des intérêts des capitalistes comme le fonds de pension BlackRock. Cela ouvrirait la voie à la possibilité de les dégager tous, une bonne fois pour toutes ! -
Macron tente de briser nos grèves par la violence policière : nous ne reculerons pas !
Une camarade de l'interpro de Montreuil-Bagnolet a été blessée dans des actions ultra violentes de la police ce jeudi 9 janvier. Irène travaille à la RATP sur la ligne 9. Elle est en grève depuis le 5 décembre alors qu'elle élève seule ses 2 enfants. Elle s'est fait matraquer par un flic alors qu'elle filmait l'interpellation de Damien, lui aussi salarié de la RATP sur la ligne 9. Les violences policières qui ont émaillé ce défilé du 9 janvier sont intolérables. Tout notre soutien à celles et ceux qui en ont été les victimes hier, comme Irène et Damien.
À cette heure, Damien est toujours en garde à vue. Nous exigeons sa libération immédiate et l'arrêt de toutes les poursuites à son encontre.
Il y a trois jours, la police assassinait un livreur. Hier la « justice » annonce qu'elle ne poursuivra pas le gendarme qui a assassiné Rémi Fraisse. Il va falloir que l'institution policière paye pour l'ensemble des crimes qui ont été commis ces dernières années à l'encontre des manifestantEs : les morts, les mains arrachées, les yeux crevés, les crânes défoncés...
La macronie voit durer et augmenter l'ampleur de la grève, soutenue par une très large majorité des travailleuses et des travailleurs. Alors Castaner et Lallement amplifient la répression dans le but de casser la mobilisation. Avec 370 000 manifestantEs à Paris le 9 janvier et 1,7 millions dans toute la France, le doute s'installe même dans la majorité à l'Assemblée. Macron et son gang se lance dans une fuite en avant répressive. Mais ils n'arriveront pas faire taire notre colère contre cette inique réforme des retraites. Les capitalistes veulent nous imposer un monde inhumain, nous leur répondons « Révolution ».
Comité NPA-Montreuil, 10 janvier 2020
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« Macron, Delevoye et toute la clique ont réveillé la RATP »...
François-Xavier, conducteur de métro sur la ligne 3, militant à Solidaires Ratp, est intervenu au meeting du NPA à Paris le 16 décembre.
Nous avons retranscrit son intervention, qui n’a pas pris une ride. -
SNCF : « La perspective d’un mouvement d’ensemble renforce notre détermination »...
Notre camarade Basile, cheminot à la Gare de l’Est, analyse la mobilisation à la SNCF, une mobilisation qui reste une exception par sa force et sa durée par rapport aux autres secteurs.
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Cette grève qui dure, très dure...
Contrairement à ce qu’avait espéré le gouvernement, le mouvement n’a ni connu de trêve ni même faibli pendant les congés de fin d’année. Et de jour en jour, le soutien de la population se développe, mettant ainsi en échec la communication du gouvernement et de ses sbires sur les privilégiés, la bataille des régimes spéciaux ou le bien-fondé de cette réforme. Le gouvernement n’a pas non plus réussi à « acheter » les secteurs les plus mobilisés malgré les promesses d’adaptation de l’application de la réforme à diverses catégories. Au contraire, les différents secteurs grévistes ont explicitement rejeté la « clause du grand-père », refusant que s’applique aux générations futures ce qu’ils et elles refusent. Ils et elles ont réaffirmé que la grève n’est pas une défense des régimes spéciaux mais une lutte contre une réforme qui impacte l’ensemble du monde du travail. Et tout au long de cette dernière période, le mouvement, entre manifestations ou rassemblements régionaux, entre actions de blocages aux portes des dépôts RATP ou sur les péages, n’a pas connu le repos. C’est bel et bien, à cette étape, un échec cuisant pour ce gouvernement.
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Retraites : nous faisons le choix de la priorité à l’humain et au droit à une vie digne (tribune unitaire)...
Emmanuel Macron l’a répété lors de ses vœux : il veut faire passer en force sa réforme des retraites. Contre tous les arguments de bon sens, il décide seul. Le rapport de force est le seul langage possible avec ce gouvernement. La grève et les manifestations seront donc essentielles.
C’est pourquoi nous appelons tous les français·es, toutes les professions, tou·te·s nos ami·e·s, nos proches, à se mettre en grève et/ou à soutenir vigoureusement la grève, notamment en participant aux caisses de grève et en nous rassemblant en masse dans la rue pour les manifestations du 9 janvier et les suivantes.
Ensemble, faisons la démonstration de notre attachement au progrès social et à la solidarité dans la vie commune. Nous voulons une société plus humaine, soucieuse d’offrir à chaque génération une vie digne. Beaucoup est à faire pour améliorer le présent, nous le savons. Beaucoup partent déjà en retraite trop tard et souvent trop pauvres. Notamment les femmes. Mais rien ne peut s’améliorer si nous commençons par laisser les acquis des générations précédentes être détruits.
La retraite à points prévue par Emmanuel Macron condamne toute la population à partir plus tard en retraite, sans savoir quels seront ses revenus. Tou·te·s seront perdant·e·s. Les femmes encore une fois davantage que les hommes.
«L’universalité», cet alibi martelé par le gouvernement pour détruire les régimes spéciaux, n’existe déjà plus dans le plan même du gouvernement : police, aviation, opéra de Paris, transports… La lutte a déjà donné des premières victoires – certes insuffisantes - des salariés pour faire respecter leurs droits.
L’argument comptable du gouvernement est en leurre. Nous savons compter. Il manquerait, paraît-il, 7 à 17 milliards d’euros par an pour maintenir l’équilibre de notre système de retraite par répartition. Mais s’il manque des cotisations, pourquoi expulser du financement et des droits à leurs retraites les plus hauts revenus ? La somme est pourtant colossale : 70 milliards d’euros en quinze ans ! Pourquoi jeter dans les bras des assurances privées une telle somme permettant la bonne santé de notre système actuel ?
Cette réforme va contre les conquêtes de l’histoire sociale de notre pays. Oui, il y a plus de retraités dans le pays qu’auparavant. Oui, nous avons réussi à sortir de la pauvreté un nombre considérable de retraités par rapport au passé récent. Et nous savons le financer. Car du fait de la forte hausse de productivité, l’activité de chaque salarié met à disposition davantage de moyens pour financer davantage de retraites. Ce n’est donc pas un problème démographique. Il s’agit de répartition de la richesse produite par le travail. Augmenter les salaires, égaliser les salaires des hommes et des femmes, augmenter l’emploi, voilà qui permettrait de financer bien davantage que les régimes de retraite n’en consommeront jamais. Assurer un droit à la retraite à un âge qui permet d’en profiter pleinement, sécuriser les revenus des retraités, c’est un choix de société. Quand l’espérance de vie stagne et que l’espérance de vie en bonne santé recule, il est temps de changer les priorités de cette société.
En soutenant la mobilisation, en y participant pour la nouvelle phase de la lutte les 9, 10 et 11 janvier, nous faisons le choix de la priorité à l’humain et au droit à une vie digne.
Premiers signataires : Simon Abkarian comédien et metteur en scène, Ariane Ascaride actrice, Eliane Assassi sénatrice et présidente du groupe communiste (CRCE) au Sénat, Clémentine Autain députée LFI de Seine-Saint-Denis, Olivier Besancenot porte-parole du NPA, Laurent Binet écrivain, Marie-George Buffet députée PCF, Luc Carvounas député PS, Eric Coquerel secrétaire national et coordinateur du Parti de gauche, Charlélie Couture artiste, Jean-Pierre Darroussin comédien, Laurence De Cock historienne, Vikash Dhorasoo footballeur international, Didier Eribon sociologue, Khaled Gaiji président des Amis de la Terre France, Susan George présidente d’honneur d’Attac France, Robert Guédiguian réalisateur, producteur et scénariste, Reda Kateb acteur, Mathilde Larrère historienne, Yvan Le Bolloc’h comédien, Marie-Noëlle Lienemann sénatrice Gauche républicaine et socialiste (GRS), Edouard Louis écrivain, Elli Medeiros artiste, Jean-Luc Mélenchon président du groupe LFI à l’Assemblée nationale, Gérard Miller psychanalyste et réalisateur, Gérard Mordillat écrivain et réalisateur, Jérôme Rodrigues gilet jaune, Fabien Roussel député du Nord et secrétaire national du PCF, François Ruffin député LFI de la Somme, Didier Super chanteur, Aurélie Trouvé porte-parole d’Attac, Cali artiste, Tardi auteur et dessinateur, Shirley et Dino comédiens.