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Actualités nationales... - Page 198

  • A Valence, libérez les cinq manifestantEs !

    A Valence, en marge de la manifestation d'aujourd'hui contre la réforme des retraites qui a rassemblé entre 7000 et 10000 personnes, cinq personnes dont un camarade du NPA ont été arrêtés. Ils/elle sont actuellement au commissariat. Suite à une action totalement pacifique à la gare de bus juste après la manifestation, la police de Valence a pris en otage ces cinq manifestantEs au nom d'un prétendu "flagrant délit" basé sur aucun fait.

    Cette manœuvre d'intimidation totalement gratuite et sans aucune base légale est inacceptable. Désormais les vigiles de Macron s'inventent des "Black blocks" lorsqu'ils n'ont rien d'autre à se mettre sous la dent. Le NPA exige la libération immédiate de ces cinq manifestantEs.

    Montreuil et Valence le jeudi 9 janvier 2020

  • Mort de Cédric Chouviat : en finir avec les violences et l’impunité policières !

    Cédric Chouviat est mort dans la nuit de samedi à dimanche, suite à une violente interpellation policière vendredi. Nos premières pensées vont évidemment à sa famille et à ses proches. 

    Comme toujours, les premières versions policières ont mis en avant la thèse du « malaise ». Mais très rapidement, les témoignages, les vidéos, et les résultats de l’autopsie, qui révèle « une manifestation asphyxique avec une fracture du larynx », indiquent que Cédric est une nouvelle victime de violences policières. 

    Selon les témoignages, confortés par les vidéos, il aurait subi une clé d’étranglement et/ou un plaquage ventral, écrasé au sol par quatre policiers, qui l’ont asphyxié. Des techniques policières malheureusement courantes en France, alors qu’elles sont interdites dans plusieurs pays européens. C’est le même type de violente interpellation qui avait provoqué la mort d’Adama Traoré en juillet 2016.

    Les versions policières ont évolué, qui ont évoqué le fait qu’il téléphonait depuis son scooter, ou alors que sa plaque d’immatriculation était illisible car trop sale. Mais quel que soit le motif du contrôle policier, il apparaît, au vu des témoignages et des vidéos, que c’est le fait que Cédric Chouviat a filmé son interpellation qui a énervé les policiers, alors que c’est son droit le plus strict, et qu’ils se sont sentis autorisés à le violenter, jusqu’à la mort.

    Alors que Castaner, l’éborgneur en chef, évoque poliment, au sujet des circonstances de la mort de Cédric, « des questions légitimes, auxquelles des réponses devront être apportées en toute transparence », il apparaît évident que cette mort vient s’inscrire dans la longue liste des victimes de violences policières. Et nous n’avons aucune confiance dans l’enquête qui va avoir lieu suite à l’ouverture d’une information judiciaire pour « homicide involontaire », confiée à une IGPN dont la partialité n’est plus à démontrer. 

    Le NPA présente toutes ses condoléances à la famille et aux proches de Cédric, et exige que la lumière soit faite, en toute indépendance, sur les circonstances de sa mort. De manière plus globale, il est grand temps d’en finir avec les violences et l’impunité policières, encouragées par le pouvoir en place et sa gouvernance autoritaire. Une fois de plus, la responsabilité de Macron et Castaner est engagée, et nous ne l’oublierons pas : pour Cédric, comme pour tous les autres, justice doit être faite ! 

    Montreuil, le 7 janvier 2020 

  • Une majorité de citoyennes et de citoyens le demandent : retrait de la réforme Macron !

    Depuis le 5 décembre, des millions d'hommes et de femmes se retrouvent dans les grèves, dont beaucoup en reconductible, et les manifestations à l'appel des organisations syndicales.

    Ils et elles rejettent la réforme du système de retraites que veulent leur imposer le président de la République et son gouvernement.

    Ce projet n'est pas acceptable, car il est porteur de régression des droits de chacune et chacun : toutes les hypothétiques avancées proposées par le gouvernement devraient être financées par des baisses de pensions ou par l’allongement de la durée de la vie au travail. D’autres choix sont pourtant possibles.

    C’est pourquoi nous demandons le retrait du projet présenté par le Premier ministre, afin que soient ouvertes sans délai de vraies négociations avec les organisations syndicales, pour un système de retraites pleinement juste et solidaire, porteur de progrès pour toutes et tous, sans allongement de la durée de la vie au travail.

    Pour signer la pétition en ligne : https://lapetitionretraite.fr

    Premiers signataires :

    • Éliane ASSASSI, sénatrice, Parti communiste français
    • Clémentine AUTAIN, députée
    • Guillaume BALAS, coordinateur, Génération.S
    • Josiane BALASKO, comédienne
    • Julien BAYOU, secrétaire national, Europe écologie-Les Verts
    • Ester BENBASSA, sénatrice, Europe écologie-Les Verts
    • Olivier BESANCENOT, porte-parole, Nouveau Parti anticapitaliste
    • Éric BEYNEL, porte-parole, Union syndicale Solidaires
    • Frédéric BOCCARA, économiste, membre du CESE, Parti communiste français
    • Paul BOUFFARTIGUE, sociologue CNRS
    • Marie-Pierre BRESSON, adjointe à la maire de Lille, co-présidente, Union des démocrates et des écologistes
    • Pierre CAILLAUD-CROIZAT, petit-fils d’Ambroise Croizat
    • Gilles CANDAR, historien
    • Damien CAREME, député européen, Europe écologie-Les Verts
    • André CHASSAIGNE, député, Parti communiste français
    • Jean-Louis COMOLLI, cinéaste, écrivain
    • Éric COQUEREL, député, La France insoumise
    • Alain COULOMBEL, porte-parole, Europe écologie-Les Verts
    • Laurence DE COCK, historienne
    • Anne DE HARO, Gauche démocratique et sociale
    • Dyenaba DIOP, porte-parole, Parti socialiste
    • Sylvie DURAND, secrétaire générale, Union générale des ingénieurs, techniciens et cadres-CGT
    • Eric FASSIN, sociologue
    • Olivier FAURE, premier secrétaire, Parti socialiste
    • Caroline FIAT, députée
    • Gérard FILOCHE, Gauche démocratique et sociale
    • Christakis GEORGIOU, chercheur, université de Genève
    • Gaël GIRAUD, économiste
    • Raphaël GLUCKSMANN, député européen, Place publique
    • Cécile GONDARD-LALANNE, porte-parole, Union syndicale Solidaires
    • Roland GORI, professeur honoraire des universités, psychanalyste, essayiste, président de l’Appel des appels
    • Pierre JOUVET, porte-parole, Parti socialiste
    • Régis JUANICO, député, Générations.S
    • Aurore LALUCQ, députée européenne, Place publique
    • François-Michel LAMBERT, député, co-président, Union des démocrates et des écologistes
    • Jean-Luc LAURENT, ancien député, Gauche républicaine et socialiste
    • Frédéric LEBARON, sociologue (Savoir/Agir)
    • Marie-Noëlle LIENEMANN, sénatrice, Gauche républicaine et socialiste
    • Myriam MARTIN, conseillère régionale LFI Occitanie, porte-parole, Ensemble
    • Philippe MARTINEZ, secrétaire général, Confédération générale du travail
    • Corinne MASIÉRO, comédienne
    • Laurent MAUDUIT, journaliste, cofondateur de Mediapart
    • Emmanuel MAUREL, député européen, Gauche républicaine et socialiste
    • Dominique MEDA, sociologue
    • Jean-Luc MÉLENCHON, député, La France insoumise
    • Gérard MEYLAN, comédien
    • Claire MONOD, coordinatrice, Génération.S
    • Chantal MONTELLIER, dessinatrice et écrivaine
    • Gérard MORDILLAT, écrivain
    • Jean NUMA-DUCANGE, historien
    • Jean-François PELLISSIER, porte-parole, Ensemble
    • Roland PFEFFERKORN, professeur émérite de sociologie
    • Michel PINÇON, sociologue, ancien directeur de recherche CNRS
    • Monique PINÇON-CHARLOT, sociologue, ancienne directrice de recherche CNRS
    • Christine POUPIN, porte-parole, Nouveau Parti anticapitaliste
    • Philippe POUTOU, porte-parole, Nouveau Parti anticapitaliste
    • Audrey PULVAR, journaliste, responsable associative
    • Adrien QUATENNENS, député, La France insoumise
    • Yvon QUINIOU, philosophe
    • Gilles RAVEAUD, économiste
    • Sandra REGOL, secrétaire nationale adjointe, Europe écologie-Les Verts
    • Fabien ROUSSEL, secrétaire national, Parti communiste français
    • Alain RUSCIO, historien
    • Stéphane SAINT-ANDRÉ, président, Les Radicaux de gauche
    • Jean-Paul SCOT, historien
    • Sylvie SCOT, professeur d’histoire retraitée
    • Gabrielle SIRY, porte-parole, Parti socialiste
    • Stéphane SIROT, historien et sociologue
    • Françoise SIVIGNON, médecin
    • Jo SPIEGEL, président, Place publique
    • Valère STARAZELSKI, écrivain
    • Henri STERDYNIAK, économiste (Les économistes atterrés)
    • Sophie TAILLÉ-POLIAN, sénatrice, Génération.S
    • Benoît TESTE, secrétaire général, Fédération syndicale unitaire
    • Marie-Christine VERGIAT, responsable associative
  • Pour nos retraites, contre Macron, tou-te-s en grève, c’est le moment !

    Cette semaine s’annonce importante pour le mouvement de lutte contre la réforme des retraites. Le pouvoir réunit mardi les directions syndicales : il va peut-être chercher à désamorcer la situation en annonçant quelques mesurettes censées faire passer la pilule d’une réforme qui nous fera perdre plusieurs centaines d’euros par mois, que l’on travaille dans le public ou dans le privé, et qui reporte l’âge de départ à la retraite. Jeudi a lieu une nouvelle journée nationale de grève et de manifestation qui ouvre trois jours de mobilisation importants pour aider le mouvement à tenir et à s’étendre. Tout est possible.

    Contre les vœux de Macron, le désaveu

    Les signaux envoyés par le pouvoir sont éclairants. Il a commencé par nommer le patron de BlackRock comme officier de la Légion d’honneur. Ancien dirigeant de GDF-Suez, puis d’Engie, Jean-François Cirelli est le patron du géant américain de la finance BlackRock, un de ces fameux fonds de pension qui entendent bien profiter de la réforme des retraites de Macron. Car ce que veulent les capitalistes et ce pouvoir à leur service, c’est la mise en œuvre de la retraite par capitalisation, c’est-à-dire mettre la main sur le gros gâteau de l’argent des retraites qui échappe jusqu’ici à la logique individualiste privée.

    Le 31 décembre, Macron a présenté les traditionnels vœux. Après un hallucinant exercice d’autosatisfaction sur la situation sociale, Macron a clairement réaffirmé vouloir imposer sa réforme, affirmant même la volonté d’accélérer le rythme jusqu’à la fin de son mandat… « Droit dans ses bottes », comme bien d’autres dirigeants avant lui... qui pourtant ont dû au final reculer face à la mobilisation sociale.

    Pour gagner le retrait, étendons la grève

    Le Président entend accélérer le rythme ; nous aussi ! La trêve de fin d’année espérée par les défenseurs de la réforme n’a pas eu lieu, et les cheminotEs en particulier n’ont pas cédé aux chantages et coups de pression orchestrés par le gouvernement. Manifestations ou rassemblements régionaux et actions de blocages aux portes des dépôts RATP ou sur les péages, le mouvement n’a pas connu le repos.

    Le gouvernement lance aujourd’hui quelques nouveaux ballons d’essai comme l’aménagement du malus, c’est-à-dire la décote liée à la mise en place de l’âge pivot. De son côté, favorable au système de retraite à points, la CFDT propose une « conférence de financement » du système... Ils n’ont visiblement pas compris que c’est bien le retrait total de la réforme qu’exigent les grévistes. Les raffineries se préparent à amplifier la mobilisation à partir de mardi, les avocats durcissent le mouvement et la jeunesse scolarisée commence à rentrer dans la danse (avec de nombreux blocages et AG dans les facs). Autant de signes qui montrent le mouvement est loin d’avoir épuisé toutes ses possibilités.

    Public, privé, besoin de tout le monde pour gagner

    A l’appel des organisations syndicales, une nouvelle journée de grèves et de mobilisation a lieu ce jeudi 9 janvier, avec la volonté de reconduire le lendemain et de construire de puissantes manifestations ce samedi 10 janvier.

    Il s’agit d’accélérer le rythme, de construire en particulier une grève majoritaire dans l’éducation et les transports et de l’étendre à toute la fonction publique et au privé, seul moyen pour les obliger à remballer leur réforme néfaste et stopper leur offensive. Généraliser la grève pour gagner et dégager Macron et son monde, voilà les vœux que nous nous souhaitons pour cette nouvelle année !

    Lundi 6 janvier 2020

  • Macron persiste, nous aussi ! Tou-te-s en grève pour nos retraites !

    Pour qui en doutait encore, la nomination du patron de BlackRock comme officier de la Légion d’honneur est éclairante sur les objectifs réels de la réforme des retraites que souhaite imposer ce pouvoir...

    Main basse sur le magot !

    Ancien dirigeant de GDF-Suez, puis d’Engie, Jean-François Cirelli est le patron du géant américain de la finance BlackRock, un de ces fameux fonds de pension gentiment rebaptisé « gestionnaire d’actifs » (7000 milliards de dollars quand même...) qui entend bien profiter de la réforme des retraites de Macron. Car, à l’opposé du blabla gouvernemental sur la prétendue défense du système par répartition, ce que veulent les capitalistes et ce pouvoir à leur service, c’est la mise en œuvre de la retraite par capitalisation inspirée par le modèle des fonds de pensions américains.

    Avec la réforme « systémique » de la retraite à points se profile la baisse automatique du montant de pensions déjà bas aujourd’hui... Dès lors, pour augmenter le montant de celles-ci, les salariéEs n’auraient plus qu’une seule solution : la capitalisation. Finie la solidarité, chacunE se préparerait sa propre retraite en épargnant… si on en a les moyens !

    Le budget annuel des retraites, c’est plus de 300 milliards d’euros : un gros gâteau qui échappe jusqu’ici aux capitalistes et à leurs logiques individualistes et privées. Voilà ce à quoi Macron veut aujourd’hui mettre fin.

    Contre les vœux de Macron, affirmons nos désaveux

    Mardi soir, Macron a présenté les traditionnels vœux.Un peu plus d’un quart d’heure pour nous expliquer que la France n’a pas connu de période aussi faste depuis de nombreuses années. A l’écouter, tout va pour le mieux… Le chômage ? Plus de 500 000 emplois créés… Les millions de privéEs d’emploi apprécieront. La crise des Gilets jaunes ? Réglée grâce à « un dialogue respectueux et républicain, sans précédent »… Les mutiléEs et les blesséEs apprécieront tout autant… La crise écologique ? Tout est sous contrôle grâce à l’accord de Paris, le Président se payant même le cynisme de rendre hommage au mouvement de mobilisation de la jeunesse pour le climat.

    Concernant les retraites, à l’opposé de la prétendue volonté d’« apaisement » largement relayée par les médias aux ordres, Macron a clairement réaffirmé, pour cette première prise de parole depuis le début de la grève, que sa réforme aura bien lieu, affirmant même la volonté d’accélérer le rythme jusqu’à la fin de son mandat… « Droit dans ses bottes », comme bien d’autres dirigeants avant lui... qui pourtant ont dû au final reculer face à la mobilisation sociale.

    Mobilisation générale, c’est le moment !

    Le Président entend accélérer le rythme, nous aussi ! La trêve de fin d’année espérée par les défenseurs de la réforme n’a pas eu lieu, et les cheminotEs en particulier n’ont pas cédé aux chantages et coups de pression divers orchestrés par le gouvernement. Entre manifestations ou rassemblements régionaux et actions de blocages aux portes des dépôts RATP ou sur les péages, le mouvement n’a pas connu le repos.

    A l’appel des organisations syndicales, une nouvelle journée de grève et de mobilisation a lieu jeudi 9 janvier. Dans le cadre de sa préparation, il s’agit d’accélérer le rythme, de reconstruire rapidement une grève majoritaire dans l’éducation et les transports et de l’étendre à toute la fonction publique et au privé, seul moyen pour les obliger à remballer leur réforme néfaste et stopper leur offensive.

    Généraliser la grève pour gagner et dégager Macron et son monde, voilà les vœux que nous nous souhaitons pour cette nouvelle année !

  • Vœux de Macron : pas de retrait, mais du blabla...

    Macron a parlé. Un peu plus d’un quart d’heure pour nous expliquer que la France n’avait pas connu de période aussi faste depuis de nombreuses années. A l’écouter, tout va pour le mieux… Le chômage ? Plus de 500 000 emplois créés ! Notre camarade Philippe Poutou sera même heureux d’apprendre que, contrairement à ce que toutes les travailleuses et les travailleurs de ce pays subissent, des usines réouvrent ! La crise des Gilets jaunes ? Réglée grâce à « un dialogue respectueux et républicains, sans précédents » ! Les mutiléEs et les blesséEs apprécieront…  La crise écologique ? Sous contrôle grâce à l’accord de Paris. Et comme stratégie écologique, le gouvernement a prévu d’aider les plus modestes à moins polluer… se payant même le cynisme de rendre hommage au mouvement de mobilisation de la jeunesse pour le climat. Un mouvement qui dénonce pourtant exactement la politique menée par son gouvernement et la stratégie des « petits gestes du quotidien ». Mais visiblement, Macron n’est pas à un enfumage près. L’abus des lacrymos balancéescette année lui aura peut-être brouillé les esprits, ou alors est-ce juste parce que ces vœux sont à l’image de son gouvernement : complètement déconnecté de la réalité sociale du pays.

    Seule ligne claire perdue à travers de mauvaises envolées lyriques autour de Notre-Dame du haut de laquelle des siècles de « peuples de bâtisseurs »sont censés nous contempler (ou réciproquement)… La réforme des retraites aura bien lieu. Quoiqu’on nous ait vendu sur les « volontés d’apaisement » deMacron, sa seule annonce aura été d’affirmer qu’il maintiendra sa contre-réforme, et qu’il veutaccélérer le rythme jusqu’à la fin de son mandat… Les vœux pieux n’engagent que ceux qui y croient, comme pour la prétendue revalorisation au sein de la santé ou de l’éducation… Comment ose-t-il encore affirmer que cette contre-réforme sera d’abord pour les générations futures, les plus précaires, au premier rang desquelles les femmes ? 

    Bilan : Macron a beaucoup parlé... pour ne pas dire grand-chose ! La seule conclusion de cette allocution dispensable est que, nous aussi, nousallons accélérer... la mobilisation. Tout le monde déteste cette réforme et son gouvernement : généraliser la grève, pour gagner et dégager Macron et son monde… Voilà les seuls vœux que nous nous souhaitons pour cette nouvelle année !

    Montreuil le mardi 31 décembre 2019

  • France Télécom : « Toutes celles et ceux qui se sont rendus au procès ont été frappés tant la lutte des classes était rendue visible »...

    Entretien. 
    Les plans Next et Act ont organisé une restructuration en profondeur, sur deux ans (2006-2008), de France Télécom, ancienne administration devenue entreprise privée.
    Un plan drastique : 22 000 départs (soit unE salariéE sur cinq), sans licenciements, pour l’essentiel des fonctionnaires embauchéEs à l’époque des PTT, impossibles à licencier, 14 000 mobilités et seulement 6 000 recrutements.
    Dix ans plus tard, un procès historique s’est ouvert début mai pour juger les responsables : 60 suicides entre 2006 et 2010, et des centaines de vies brisées par des dépressions. Le procès vient de s’achever, avec des condamnations pour trois dirigeants de France Télécom et pour l’entreprise.

    Nous avons rencontré Éric Beynel, porte-parole de l’union syndicale Solidaires, partie civile lors du procès.

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  • Pas de retrait = pas de trêve !

    Plus importante que le premier jour de la mobilisation, la nouvelle journée du mardi 17 décembre, marquée une nouvelle fois par une grève massive dans différents secteurs, a montré la profondeur de la colère du monde du travail contre la réforme des retraites. Mais visiblement, malgré les 1,8 million de manifestantEs, Macron et son gouvernement continuent à faire la sourde oreille. Faisons-nous entendre plus fort, pendant et après cette période de fin d’année.

    Voilà un Premier ministre qui nous en rappelle un précédent, Juppé en 1995... Après avoir reçu individuellement puis collectivement les syndicats mercredi et jeudi, Édouard Philippe n’a fait aucun geste notable pour répondre à la mobilisation qui dure depuis deux semaines. Tout au plus tente-t-il une nouvelle fois la division, avec un clin d’œil appuyé à certains syndicats tièdes...

    Droit dans ses bottes...

    Ainsi, concernant l’âge d’équilibre, le fameux âge pivot, il propose d’individualiser davantage l’âge de départ à la retraite de chacunE, proposant un calendrier de discussion-­blabla pour en parler… Dans le même temps, il réaffirme la mise en œuvre de toute façon du cœur de la réforme, la retraite à points, avec en particulier la suppression des régimes spéciaux. Voilà ce que ce pouvoir appelle « trouver des compromis »… Pas sûr que cela suffise à satisfaire même les directions syndicales les plus timorées. En tout cas, la très grande majorité des grévistes de ces derniers jours ne va pas s’arrêter là !

    Des coups de pression sans effet

    Le gouvernement et la direction de la SNCF multiplient les effets d’annonce qui trahissent une certaine fébrilité et leur très grande inquiétude concernant les transports en ce début de vacances scolaires. Après être resté sourd au mouvement de grève reconductible, le gouvernement a essayé d’imposer aux agentEs de la SNCF et de la RATP d’arrêter la grève pour les fêtes de fin d’année… Si cette grève est difficile pour touTEs, à commencer pour les grévistes qui perdent de l’argent, c’est bien ce pouvoir qui en porte la seule responsabilité, en cherchant à faire passer coûte que coûte un projet de loi unanimement rejeté.

    Les grévistes ne se sont pas laissé prendre en otage par Noël, et les cheminotEs seront en particulier dans la rue samedi 28 décembre pour une nouvelle manifestation, refusant de se plier aux injonctions à la « trêve » de certaines directions syndicales (UNSA et CFDT), dont les bases n’entendent pas suspendre la mobilisation. L’occasion de construire une véritable convergence autour de ces manifestations, y compris avec des secteurs comme celui de l’éducation en vacances durant deux semaines.

    Le mouvement tient

    Les chiffres de grévistes vont certes mécaniquement baisser en raison des congés posés avant la grève, mais les trains ne roulent pas plus, de l’aveu même de la direction de la SNCF, et ce malgré les promesses fantaisistes du gouvernement. Des cadres refusent désormais de remplacer les grévistes, la direction voulant leur imposer de travailler à la place de leurs congés. Les raffineries commencent à entrer dans le mouvement, les salariéEs de l’énergie également.

    De nombreux militantEs du mouvement continuent à agir pendant les vacances, notamment des enseignantEs, pour animer la mobilisation, convaincre de nouvelles personnes d’entrer dans la lutte, faire fonctionner les caisses de grève. C’est un enjeu fondamental de cette période : remplir les caisses de grève pour que les salariéEs des transports tiennent pendant les deux semaines, préparer le début de l’année pour gagner.

    Converger pour construire la grève générale

    Jusqu’à présent, les grévistes ont su éviter les manœuvres de division du gouvernement pour enfoncer un coin dans le mouvement : il faut donc continuer, touTEs ensemble ! Une nouvelle journée nationale aura lieu le jeudi 9 janvier. À ce moment, si le mouvement a tenu, la période la plus difficile sera passée. Il s’agira alors d’embrayer, reconstruire rapidement une grève majoritaire dans l’éducation et les transports, étendre à toute la fonction publique et au privé.

    D’ici là, la période peut être difficile dans certains secteurs, mais rien d’insurmontable. Pour cela, il faut s’en saisir pour construire des ponts entre différents secteurs, organiser des rencontres entre militantEs du mouvement, tourner celui-ci vers le plus grand nombre : une convergence festive, période oblige, autour d’actions pour populariser la lutte dans les gares, les centres commerciaux, sur les péages, au plus près de la population...

    Après la démission de Delevoye, le pouvoir reste fragilisé : pour dégager Macron et sa réforme des retraites, tout reste possible.