Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Actualités nationales... - Page 51

  • Communiqué de presse intersyndical...

    Après le choc des européennes les exigences sociales doivent être entendues !

    L'abstention et l'extrême droite ont atteint un record lors des élections européennes de ce 9 juin. Cette tendance est à l'œuvre dans toute l'Europe mais la France est le pays dans lequel les listes d'extrême droite font le score le plus élevé. 

    Les organisations syndicales alertent depuis des années sur la crise sociale et démocratique qui traverse notre pays. Un politique qui tourne le dos au social et qui crée déclassement, abandon de nos industries et de nos services publics, le passage en force contre la mobilisation historique contre la réforme des retraites, l'absence de perspectives de progrès et la banalisation des thèses racistes, constituent le terreau sur lequel l'extrême droite prospère.  

    En décidant de dissoudre l'Assemblée nationale, et d'organiser des élections législatives en trois semaines, après les premiers départs en vacances et à la veille des Jeux Olympiques, le président de la République prend une lourde responsabilité.

    Il faut un sursaut démocratique et social. A défaut, l'extrême droite arrivera au pouvoir. Nous l'avons vue à l'œuvre dans l'histoire et aujourd'hui en Italie ou en Argentine par exemple : austérité pour les salaires et les services publics, réformes constitutionnelles remettant en cause l'indépendance de la justice et le rôle des syndicats, attaques contre les droits des femmes et des personnes LGBTQIA+, remise en cause du droit à l'IVG, politiques racistes qui mettent en opposition les travailleuses et les travailleurs en fonction de leur religion, de leur couleur ou de leur nationalité. Nous connaissons ses votes en France comme en Europe, ils sont toujours défavorables aux travailleuses et aux travailleurs.  

    Notre République et notre démocratie sont en danger. Il faut répondre à l'urgence sociale et environnementale et entendre les aspirations des travailleuses et des travailleurs et notamment : 

    -       Augmenter les salaires et les pensions ;

    -       Revenir sur la réforme des retraites et sur celles de l'assurance chômage ;

    -       Défendre nos services publics et en garantir l'accès à toutes et tous sans condition de nationalité et sur tout le territoire. Notre école, notre recherche, notre système de santé, de prise en charge de la dépendance, notre système de justice sont asphyxiés et ont besoin d'investissements massifs ;

    -       Mettre fin à la verticalité du pouvoir en commençant par restaurer la démocratie sociale à tous les niveaux, entreprise, branche, territoire et interprofessionnel ;

    -       Mettre en place des mesures de justice fiscale et notamment taxer les super profits, dividendes et rachats d'actions ;

    -       Instaurer enfin l'égalité salariale et éradiquer les violences sexistes et sexuelles ;

    -       Instaurer le droit à la régularisation pour tous les travailleurs et travailleuses étranger·es sur la base d'un certificat de travail ;

    -       Relocaliser et transformer notre industrie pour répondre aux besoins sociaux en environnementaux en la protégeant du dumping social, fiscal et environnemental ;

    -       Créer de nouveaux droits pour permettre aux travailleuses et aux travailleurs d'anticiper les transformations environnementales et de sécuriser leur emploi ;

    Dans l'immédiat, nous appelons le président de la République à la cohérence. L'Assemblée nationale est dissoute, les réformes doivent donc être interrompues étant donné qu'il n'y a plus aucun contrôle démocratique. Le gouvernement doit en particulier immédiatement renoncer à sa réforme de l'assurance chômage. 

    Nous appelons à manifester le plus largement possible ce week-end pour porter la nécessité d'alternatives de progrès pour le monde du travail. 

     

  • Aide à mourir : le mouvement antivalidiste monte au créneau...

    L’Assemblée nationale a démarré l’examen du projet de loi relatif à l’accompagnement des malades et de la fin de vie.
    L’enjeu principal : définir les conditions de l’accompagnement de la fin de vie et de l’aide à mourir.
    Plusieurs associations de personnes handicapées viennent de faire connaître leurs réserves.

    Profondément attachées à l’autonomie des personnes handicapées, à leur insertion dans la société, elles militent pour la liberté de choix et celle de disposer jusqu’au bout de leur corps. Elles s’inquiètent aujourd’hui du tour pris par le débat autour de l’aide à mourir.

    Consulter les handicapéEs

    Céline Extenso, militante antivalidiste, co-fondatrice du collectif handi-féministe Les Dévalideuses, écrit dans Politis : « Dans un monde idéal, où les personnes handicapées seraient dignement aidées à vivre, l’aide à mourir irait de soi. Mais dans le monde réel, libéraliste et validiste1, cette mesure est une porte ouverte doucereuse sur l’eugénisme, que nous ne pouvons accepter sans tirer la sonnette d’alarme. »2

    Avant de pouvoir mourir dans la dignité, il faut pouvoir vivre une vie digne. Le choix de la mort ne doit pas être biaisé. Âgées ou pas, la grande majorité des personnes concernées par l’aide à mourir sont des personnes handicapées.

    Et pourtant, si 20 % de la population a un handicap, ce critère n’a pas été retenu pour choisir les participantEs à la Convention citoyenne sur la fin de vie. Ni les associations de patientEs ni les personnes ­handicapées n’ont été ­représentées.

    Une place pour vivre

    Trop souvent privées de leurs droits fondamentaux, massivement ségréguées dans des institutions, privées d’accessibilité au bâti, aux espaces publics, aux transports, elles sont privées des moyens d’une vie autonome par une compensation des handicaps très insuffisante et qui se réduit.

    Alors oui, les associations antivalidistes craignent qu’une telle loi accoutume la société au fait que certaines vies ne sont plus dignes d’être poursuivies et autorise des dérives. Comme le redoute Charlotte Puiseux3 : « D’abord, l’aide médicale à mourir concerne uniquement des adultes “en phase terminale”, puis on élargit aux personnes souffrant de maladies chroniques, aux personnes handicapées, aux personnes souffrant de troubles psychiatriques, aux mineurs ».

    L’exigence légitime d’une liberté de choix ne peut se faire au détriment des plus vulnérables et sans questionner les conditions réelles de son exercice pour toutes et tous. Les associations antivalidistes doivent être entendues, leurs craintes prises en ­considération.

    Laetitia — « tatouée à roulettes » — le dit simplement dans son blog : « Je veux vivre à vos côtés. Je souhaite que vous me fassiez de la place avant de me dire que j’ai le droit de mourir. Réfléchissez-y avant de penser qu’une telle évolution serait forcément une avancée. »4

    Commission antivalidisme

    • 1. Le validisme désigne le système d’oppression subi par les personnes handicapées du fait de leur non-correspondance aux normes médicales établissant la validité.
    • 2. « Fin de vie : pour les personnes handicapées, "la mort ou quelle vie ?" », Politis, n° 1 802.
    • 3. Charlotte Puiseux, membre des Dévalideuses, psychologue et docteure en philosophie, spécialiste du mouvement CRIP (mouvement de personnes handicapées s’inspirant des théories et luttes queer), a écrit De chair et de fer, La Découverte, 2022.
    • 4. https://wheelinked.com/i…
  • Contre Macron et l’extrême droite, unité de toute la gauche sociale et politique...

    Le résultat de ces élections européennes est un coup de tonnerre. Avec l’annonce par Macron de la dissolution de l'Assemblée nationale, il est capital que toute la gauche – les partis, les syndicats, et toutes les organisations du mouvement ouvrier – se rencontre et se mobilise. Nous proposons que, dans les villes, dans les quartiers comme au niveau national, des rencontres aient lieu ces prochains jours, afin de réaliser l’unité, dans la rue pour résister, et dans les urnes.

    À peine plus d’un électeur/trice sur deux a voté lors de ces élections européennes, et pour autant, les résultats de ce soir sonnent comme un coup de semonce. Comme annoncé depuis des semaines, l’extrême droite remporte un très grand nombre de suffrages partout en Europe et pourra faire rentrer plusieurs dizaines d’éluEs, sans doute plus d’une centaine, au sein de l’assemblée européenne. L’extrême droite est aux portes du pouvoir dans plusieurs pays d’Europe, quand elle ne participe pas déjà à des coalitions gouvernementales.

    En France, le Rassemblement national augmente son score de près de 10% par rapport aux élections précédentes, plaçant l’ensemble de l’extrême droite à près de 40% autour de listes racistes, autoritaires et homophobes. Ce n’est pas un coup de tonnerre dans un ciel serein, au contraire, c’est le résultat de plusieurs décennies de politiques racistes et antisociales menées par différents gouvernements de droite comme de gauche. 

    C'est aussi le résultat de la volonté du gouvernement Macron de légitimer le Rassemblement national, son «meilleur ennemi», tout en appliquant une partie de sa politique, pour transformer chaque élection en un duel entre le camp présidentiel et le RN. Mais ce chantage, «votez pour nous ou laissez l'extrême droite gagner», fonctionne de moins en moins car le rejet du gouvernement Macron, autoritaire, antisocial et raciste, est de plus en plus massif.

    Après la défaite des législatives de 2022, le camp du président Macron subit une nouvelle fois le rejet des électeurs/trices et n’arrivent qu’à rassembler péniblement 15% des suffrages, alors que tous les moyens de l’État ont été mis au service de la liste macroniste et que le Président et le Premier ministre ont mené campagne.

    Le «retour en grâce», médiatique, de la gauche de cogestion social-libérale et du hollandisme n’est pas un bon signe. Cette gauche néolibérale des lois travail, de la déchéance de nationalité, de la compromission avec l’impérialisme occidental, nous a conduit dans le mur, démoralisant et affaiblissant davantage notre camp social et a propulsé Macron au pouvoir.  

    Les votes pour la liste de Manon Aubry et de Rima Hassan ont été portés par la colère populaire et du monde du travail face à l’ultralibéralisme autoritaire de Macron, mais aussi face à sa complicité dans le génocide qui a lieu en ce moment même à Gaza.

    L’enjeu pour notre camp social est de reprendre la main dans un contexte de crises économique, sociale, démocratique et écologique qui se combinent et s'amplifient. Toutes les forces de gauche qui refusent ce système destructeur socialement et écologiquement doivent se rencontrer pour résister dans les urnes et dans la rue à l’extrême droite et au macronisme qui le nourrit.

  • Participe aux Rencontres internationales Jeunes !

    Du 20 au 27 juillet auront lieu les 39e Rencontres internationales Jeunes (RIJ) à Vieure, dans l’Allier. Les RIJ sont le camp jeunes annuel de la 4e Internationale : l’occasion de réunir des militantEs du monde entier pour se rencontrer, se former et imaginer ensemble une société débarrassée des oppressions.

    Alors que le génocide en Palestine s’intensifie avec l’attaque de Rafah, que l’invasion russe en Ukraine se poursuit après deux ans de guerre impérialiste, que le gouvernement français réprime le peuple kanak, la solidarité internationale doit se faire entendre. Le capitalisme mondialisé ne promet à la jeunesse que la guerre et une crise climatique nous menaçant toutes et tous, à commencer par les pays du Sud. Détruisons-le, ici et partout ! Les menaces du capitalisme sont mondiales, notre résistance doit être internationale !

    Résistance internationale et espaces en non-mixité

    Participer aux RIJ c’est prendre le temps de penser cette résistance internationaliste, en apprenant à connaître les militantEs d’autres pays, les contextes dans lesquelles ils et elles évoluent afin de voir où nos luttes se recoupent, où elles diffèrent et surtout où et comment nous devons les faire converger. Ces échanges autour des luttes militantes internationales seront également des ressources cruciales dans la conduite de nos luttes locales ou nationales. Le camp alterne entre temps de formations dispensées par des militantEs expérimentéEs de nos organisations, ateliers organisés par les jeunes eux-mêmes, rencontres de délégations et soirées festives. Des temps appeléEs « espaces » sont également au programme. Ces moments sont déclinés parallèlement en un espace en non-mixité, permettant à des personnes subissant une même oppression (racisme, sexisme, transphobie…) d’échanger entre elles et un « espace ouvert » qui permet à des camarades concernéEs de former des camarades ne subissant pas cette oppression. 

    Discussions, solidarité et autogestion

    Le camp est autogéré puisque nous réalisons nous-mêmes la plupart des tâches du quotidien, nettoyage et sécurité du camp, service au bar. Des militantEs plus âgéEs de nos organisations viennent préparer et servir les repas afin de nous permettre de nous consacrer aux échanges et à la formation ! Une belle manière d’expérimenter la société que l’on souhaite bâtir ensemble, entre autogestion et solidarité. 

    Au programme, six journées thématiques : l’impérialisme et comment construire une solidarité internationale en temps de guerre ; la place des femmes en première ligne du mouvement social et de la résistance ; les voies de résistance face à la montée des racismes et du fascisme ; les liens entre marxisme et luttes LGBTIQ+ ; le rôle du parti et quelle stratégie pour un parti révolutionnaire ; la nécessité de l’écosocialisme et les stratégies pour le mettre en place. 

    Retrouvez le détail du programme ici : https://lanticapitaliste.org/evenement/allier-rencontres-internationales-de-jeunes-rij

    Le camp est ouvert à touTEs les jeunes révolutionnaires, alors parlez-en autour de vous ! 

    Questions et inscriptions : jeunes@nouveaupartiantic…

    Viva la Quarta Internazionale, la rivoluzione sarà mondiale !

  • Kanaky : la construction de la solidarité, une urgence anticolonialiste...

    Comme d’habitude, dès qu’ils ne peuvent plus faire tourner en boucle les images de destructions et d’affrontements, les médias dominants font disparaître de l’actualité les mobilisations qui continuent. Et la violence de la répression que le gouvernement déchaine est invisibilisée, laissant place aux seuls discours de « restauration de l’ordre et du calme ».

    La levée le 28 mai de l’état d’urgence — mais pas du couvre-feu et des mesures d’assignation à résidence ni des poursuites judiciaires contre les « indépendantistes » — c’est toujours le « en-même-temps » macronien. S’il y a un recul politique, avec engagement de ne « pas passer en force », c’est qu’à moins de deux mois de l’ouverture des JO, les images de la violence coloniale sont contradictoires avec les discours lénifiants sur la France terre d’accueil et de progrès, les JO parenthèse de paix dans les conflits… Macron ne veut pas voir parasiter « son moment » par des images et des interpellations qui annihilent tous ses discours.

    Répression et silence du gouvernement

    Pourtant, sur place il n’y a pas de retour à la situation d’avant le 14 mai, jour du vote de cette loi de « recolonisation ». La mobilisation de la population qui exige un engagement simple — le retrait de la loi sur le dégel — continue, et en face la brutalité de la répression officielle des forces policières et judiciaires et extra-légale des milices « blanches » assurées de l’impunité aussi. Depuis le 28 mai, le gouvernement réaffirme le retour au calme. Ce qui correspond à l’arrêt des attaques contre des magasins, des entrepôts ou des bâtiments publics. En revanche, la levée des barrages, seulement ceux tenus par les Kanak et leurs alliés, pas ceux des « milices », ne se fait que par l’intervention des forces de l’ordre. Dès qu’elles se retirent, des barrages sont remis en place. Le bilan du FLNKS est clair. Dans un communiqué du 31 mai, adressé aux trois membres de la mission de médiation mise en place par Macron, le Bureau politique du FLNKS élargi aux « partis dits nationalistes et progressistes » et à la CCAT, « demande à ce que le président de la République soit explicite et en affirmant clairement qu’il ne convoquera pas le congrès de Versailles et abandonne, par conséquent, cette réforme institutionnelle ». Demande qui reste lettre morte.

    Justice et prisons débordées

    Pendant ce temps, la machine judiciaire s’emballe. Le 1er juin le haut-commissaire à Nouméa (titre du représentant de l’État français) a annoncé 725 interpellations depuis le 14 mai. Le Camp-Est « affiche des taux de surpopulation en moyenne de 150 % », rappelle à Mediapart un magistrat du tribunal de Nouméa. « Mais depuis le début des affrontements, on atteint près de 220 %. Les détenus sont quatre, cinq, voire six par cellule prévue normalement pour deux. Et les droits de promenade ont été réduits. Ce sont des conditions absolument inhumaines. »

    Et les magistrats qui siègent quotidiennement en audience de comparution immédiate (au lieu de deux fois par semaine, appliquent avec zèle les consignes de Dupond-Moretti leur enjoignant de « garantir les sanctions les plus lourdes contre les émeutiers et les pillards ». Deux jeunes indépendantistes kanak de 21 et 24 ans sont condamnés à six mois de prison, avec mandat de dépôt, pour avoir jeté respectivement une bouteille et un caillou en direction des blindés de la gendarmerie1. Un dirigeant de la CCAT est sous le coup d’un mandat de dépôt jusqu’à son procès en août sous prétexte de non-respect de la mesure de contrôle judiciaire ! Des transferts de prisonniers ont été organisés vers la nouvelle prison du Nord, mais probablement aussi vers le territoire français. Pendant ce temps, les milices blanches n’ont pas été désarmées et continuent des incursions punitives dans les quartiers populaires.

    Nous voulons la libération des prisonniers

    Alors la solidarité est urgente ! Par le relais des revendications des organisations politiques et syndicales de Kanaky d’abandon de la loi et de reprise, sous l’égide d’une mission indépendante, des discussions autour du processus de décolonisation. La libération des prisonniers politiques kanak et les poursuites judiciaires contre les meurtriers des manifestantEs. Et en attendant cette libération, l’organisation de la solidarité avec les emprisonnéEs, solidarité financière, matérielle, juridique qui passe par des réunions et fêtes de soutien.

    Cathy Billard

    • 1. Gilles Caprais, « Six mois de prison pour un jet de bouteille : en Nouvelle-Calédonie, la répression des révoltes est en marche », Mediapart, 30 mai. 
  • Pour nos droits, pour la Palestine, votons pour Manon Aubry et Rima Hassan ! (tribune)...

    Publié sur Mediapart (jeudi 6 juin 2024)

    Plus de 60 militant·es d'associations, syndicalistes, politiques, universitaires, non-membres de LFI et n’en partageant pas toutes les positions, appellent à voter pour la liste de Manon Aubry et Rima Hassan. Un vote à l’appui de leurs combats internationalistes, féministes, écologistes, antiracistes et anti-autoritaires, pour une rupture avec le capitalisme prédateur et écocide.

    Depuis plusieurs mois, les images de répression contre les manifestant·es solidaires avec la Palestine, les inculpations et les condamnations de militant·es politiques et sociaux se multiplient. Tandis que le criminel de guerre Netanyahou est invité à la TV à des heures de grande écoute, le gouvernement français et Emmanuel Macron restent complices d’un génocide en cours dans la bande de Gaza. L’extrême droite est bien sûr en total accord avec cette politique, à l’image de Bardella qui prétend que « reconnaître un État palestinien, aujourd’hui, ce serait légitimer le Hamas ». Une des rares voix qui perce à une échelle nationale sur cette question dans le débat politique est celle de Rima Hassan, candidate de la France insoumise (FI) aux élections européennes.

    Il est de notre devoir de la soutenir, aux côtés d’autres personnalités et militant·es politiques qui continuent à s’exprimer clairement, malgré la pression médiatique. Un score important de la liste qu’elle porte aujourd’hui serait un encouragement pour les classes populaires et la jeunesse qui se mobilisent contre le colonialisme et l’apartheid, pour le peuple palestinien, mais aussi contre le racisme et l’autoritarisme, et plus généralement pour défendre la perspective d’un monde où l’on puisse vivre ensemble, sans discrimination, quelle que soit sa religion ou son origine.

    Cette lutte contre le racisme, l’islamophobie, l’antisémitisme et pour une démocratie réelle est d’ailleurs au cœur des enjeux de cette élection. En effet, l’extrême droite caracole en tête des sondages en France, avec environ 40 % des voix, mais c’est aussi le cas dans de nombreux autres pays de l’Union Européenne, dont une partie est déjà gouvernée par des courants politiques réactionnaires. Leur programme est toujours le même : restreindre les libertés démocratiques, décupler les attaques contre les droits sociaux et environnementaux, et développer ces politiques de haine contre nos frères et sœurs racisé·es, musulman·es, contre les femmes, les exilé·es, les personnes LGBTI et la jeunesse populaire.

    En France, la vision autoritaire et xénophobe du Rassemblement National est d’ailleurs largement relayée et reprise par les politiques répressives et néolibérales de E. Macron et de son gouvernement. Celui-ci, fort de son succès avec la réforme des retraites et le recul des libertés et de la solidarité pendant la période du Covid, multiplie les attaques antisociales : contre les chômeurs/ses, contre les immigré·es, contre les droits des travailleurs/ses dans de nombreuses entreprises, contre le service public d’éducation et universitaire, contre la planification écologique et la fin des grands projets inutiles , etc. Mais il incarne aussi une politique colonialiste en Kanaky, en Guyane ou à Mayotte, qui s’inscrit dans le cadre d’un développement du militarisme et des tambours de guerre que nous voyons à l’œuvre dans le monde entier, et très fortement en Europe.

    Nous sommes attaché·es à une politique internationaliste qui a pour socle le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, contre toute forme d’oppression et d’impérialisme, en Palestine et dans le reste du monde. Nous soutenons ainsi notamment le droit des Ukrainien·nes à se défendre contre l’invasion de Poutine, comme nous sommes pour la fin du colonialisme français, d’où notre soutien aux luttes du peuple Kanak.

    Nous sommes aussi favorables à une politique radicale et fraternelle sur l’immigration (avec liberté de circulation et d’installation), ou encore sur les questions économiques et sociales, avec la socialisation des banques et l’annulation de la dette, l’interdiction des licenciements. Nous nous prononçons pour une rupture avec le capitalisme prédateur et écocide porté par les institutions de l’Union Européenne (UE), également responsable de la montée de l’extrême droite et des guerres.

    Sur certains de ces sujets comme sur d’autres, nous pouvons avoir des débats – voire de claires divergences - avec La France insoumise, qui ne nous empêchent nullement de mener des batailles politiques ensemble. Dans le contexte actuel de la montée des périls et défendant une perspective à la fois de rupture et unitaire, nous estimons que voter et appeler à voter pour la liste présentée par Manon Aubry est un devoir pour nous toutes et tous. Outre une position courageuse sur la Palestine, cette liste appelle à combattre clairement les extrêmes droites européennes, encourage les mobilisations sociales, sans lesquelles rien n’est possible, critique le néolibéralisme de l’UE et défend la perspective d’une transition écologique radicale.

    Il s’agit pour nous d’un geste politique de rassemblement et de mobilisation qui, nous l’espérons, pourra en appeler d’autres, au-delà des intérêts boutiquiers et électoraux ou des logiques d’appareils à gauche. Un score élevé de La France insoumise sera un encouragement pour tou·tes celles et ceux qui résistent aux attaques de la classe dominante en France comme en Europe, qui veulent construire une contre-offensive large du monde du travail, des opprimé·es, de la jeunesse, des collectifs féministes et écologistes, appuyée sur des grèves et mobilisations de rue puissantes, pour construire un autre monde.

    Le 9 juin prochain votons et appelons à voter pour la liste de Manon Aubry et Rima Hassan.

    Premier·es signataires :

        Gilbert Achcar, universitaire
        Sanhadja Akrouf, militante féministe
        Christophe Alliaume, CGT santé
        Verveine Angeli, syndicaliste et militante associative
        Franck Aversenq, syndicaliste FSU
        François-Xavier Arouls, syndicaliste RATP
        Ludivine Bantigny, historienne (Paris)
        Houria Bouteldja, QG Décolonial
        Yoletty Bracho, politiste (Paris)
        Olga Bronnikova, enseignante-chercheure (Grenoble)
        Sylvain Cantaloube, syndicaliste CGT au CNRS
        Sandrine Caristan, syndicaliste de l'industrie pharmaceutique, DS, collectif Sanofric
        Vanessa Caru, historienne
        Antoine Chauvel, syndicaliste enseignant
        Annick Coupé, syndicaliste et altermondialiste
        Thomas Coutrot, économiste
        Alexis Cukier, enseignant-chercheur et philosophe, Rejoignons-nous (Montreuil)
        Joseph Daher, universitaire et militant internationaliste
        Bernard Deswarte, syndicaliste
        Pascal Dias, syndicaliste
        Yohann Douet, enseignant, philosophe
        Fadila El Miri, assistante de service social et militante internationaliste
        Tony Fraquelli, syndicaliste
        Fanny Gallot, historienne
        Michelle Garcia, militante internationaliste, Rejoignons-nous (Montreuil)
        Isabelle Garo, enseignante, philosophe
        Franck Gaudichaud, enseignant-chercheur et historien (Toulouse)
        Paul Guillibert, philosophe, CNRS
        Florence Henry, CGT Educ'action
        Irene, autrice et militante féministe
        Malika Kara-Laouar, élue municipale, conseillère en insertion socioprofessionnelle, Rejoignons-nous (Valence)
        Hafiza b. Kreje, NPA - L’Anticapitaliste (Pantin)
        Nicolas Kazolias, soignant, syndicaliste
        Antoine Larrache, NPA - L’Anticapitaliste, Inprecor (Paris)
        Mathilde Larrère, historienne
        Noëlle Ledeur, syndicaliste solidaire des Mineur·es à la rue et des Palestinien·nes (Besançon)
        Laurent Lévy, militant Ensemble!
        Henri Maler, maitre de conférences, science politique
        Fabien Marcot, graphiste, Rejoignons-nous (Lyon)
        Xavier Mathieu, comédien, ex CGT Continental
        Monira Moon, militante antiraciste et décoloniale
        Elisa Moros, NPA - L’Anticapitaliste (Aubervilliers)
        Ugo Palheta, enseignant-chercheur et sociologue (Lille)
        Simon Picou, syndicaliste inspection du travail
        Christine Poupin, porte parole du NPA - L’Anticapitaliste
        Stefanie Prezioso, Historienne
        Françoise Raffy, syndicaliste FSU
        Alexandre Raguet, NPA - L’Anticapitaliste Charente
        Mahmoud Rechidi, porte parole du PST suspendu d'Algérie
        Mathieu Renault, enseignant-chercheur et philosophe (Toulouse)
        Fabrice Riceputi, historien
        Théo Roumier, syndicaliste en lycée professionnel
        Jonathan Ruff-Zahn, médiateur socioculturel, Tsedek !
        Pauline Salingue, porte parole du NPA - L’Anticapitaliste, syndicaliste à l'hôpital
        Paola Sedda, enseignante-chercheuse, Université de Lille
        Thomas Sommer-Houdeville, NPA - L’Anticapitaliste (Toulouse)
        Hélène Stevens, sociologue (Poitiers)
        Julien Terrié, syndicaliste, CHU Toulouse
        Annie Thébaud-Mony, sociologue (Fontenay-sous-Bois)
        Eric Toussaint, militant internationaliste, auteur, politologue Paris VIII-Université de Liège
        Miguel Urban, député européen, État espagnol, Anticapitalistas
        Christiane Vollaire, Philosophe (Paris)
        Béatrice Whitaker, altermondialiste, Ensemble!, Rejoignons Nous
        Sophie Zafari, syndicaliste

     

  • Conseil politique national : Intervenir et construire...

    À quelques jours des élections européennes, le Conseil politique national du NPA-l’Anticapitaliste s’est réuni pour faire le point sur nos positions et interventions, en particulier sur les luttes internationalistes, mais aussi pour parler de diverses échéances internes et avancer dans la préparation du 6e congrès.

    Lire la suite