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Actualités nationales... - Page 73

  • Solidarité avec les PalestinienNEs : le NPA convoqué par la police judiciaire...

    Hier matin, jeudi 2 novembre, le NPA (en la personne du directeur de publication du site nouveaupartianticapitaliste.org) était convoqué au siège de la police judiciaire dans le cadre d’une enquête préliminaire pour “apologie publique d’un acte de terrorisme”. Cette convocation faisait suite à des signalements contre le NPA, via la plateforme Pharos, par quatre associations, la LICRA, Avocats sans frontières, le Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme (BNVCA) et l’Organisation juive européenne (OJE). Les faits reprochés concernent la publication d'un communiqué samedi 7 octobre, intitulé “Offensive de Gaza : nous sommes tous et toutes palestinienNEs”.

    Dans un contexte d’interdictions de manifestations et de réunions publiques, la pression, y compris judiciaire, qu’exerce le pouvoir sur le mouvement de solidarité avec la lutte du peuple palestinien n’est pas étonnante, et ne se limite pas au seul NPA. En revanche, nous ne pouvons qu’être indignés et révoltés par l’accusation d’“apologie du terrorisme” lancée contre notre organisation, au vu des solidarités que nous exprimons et des principes et moyens d’action que nous défendons. 

    Depuis des décennies, le NPA (et avant lui la LCR) défend que, comme les autres peuples du monde, les PalestinienNEs ont des droits, nationaux et démocratiques, reconnus par l’ONU. Nous sommes solidaires du combat pour la satisfaction de l’ensemble de ces droits : droit à l’égalité sociale et politique, droit à l’autodétermination, droit au retour des réfugiéEs. Une lutte légitime pour l’égalité, qui affirme qu’il ne saurait y avoir de paix juste et durable dans la région, de coexistence entre les peuples (à commencer par les PalestinienEs et les IsraélienEs), si les droits des uns sont niés et bafoués au nom de la protection des droits des autres. 

    Notre soutien aux PalestinienEs inclut aussi le droit à la résistance face à l’oppression, si nécessaire par la lutte armée comme le reconnaissent aussi le droit international et diverses résolutions de l’ONU. Un positionnement qui ne signifie pas un soutien à toutes les actions menées. En Palestine comme ailleurs, nous refusons en particulier les crimes indiscriminés contre des civilEs, même dans un contexte de guerre, ce qui nous a conduit à dénoncer les tueries orchestrées par le Hamas – une organisation dont nous ne partageons ni le projet politique et idéologique, ni la stratégie, ni les modalités d'action telles que celles employées le 7 octobre – sans pour autant retirer une once de notre soutien à la légitimité de la lutte des PalestinienNEs.

    Accuser le NPA d’“apologie publique d'un acte de terrorisme” et même d’”incitation à la haine raciale” – accusation émanant d’une des quatre associations, comme l’audition l’a également révélé – c’est entretenir d’odieux amalgames et nous prêter des positions qui n’ont jamais été les nôtres. C’est aussi vouloir invisibiliser la solidarité avec un peuple sous occupation (y compris à Gaza, d’après le droit international) qui résiste légitimement à l’oppression et aux pressions d’une puissance colonisatrice et coupable de crimes de guerre. C’est enfin insulter notre histoire et nos combats, contre tous les colonialismes et tous les racismes, de l'antisémitisme à l'islamophobie.

    Nous ne savons pas à cette étape si cette première convocation sera suivie d’une action en justice contre notre organisation, ordonnée par le parquet. Si tel était le cas, une telle action n’arrêtera de toute façon pas le combat du NPA en faveur de la justice pour le peuple palestinien et ses droits légitimes.

  • Sécurité sociale : le nouveau hold-up des braqueurs au 49.3 !

    À peine entamée, la première partie (recettes) du débat sur le projet de loi sur le financement de la Sécurité sociale pour 2024 a été close le 25 octobre par le recours à l’article 49.3. Rebelotte le 30 octobre pour le volet dépenses.

    Hors de toute décision ou contrôle démocratique le pouvoir décide de l’utilisation des 600 milliards (près d’un quart de la richesse produite en France) qui financent l’Assurance maladie, les retraites, les allocations familiales, les accidents de travail.

    Double hold-up

    En 1995, le « plan Juppé » a instauré les lois de financement de la Sécurité sociale. Il a ainsi donné au Parlement (et donc à l’État) la main sur un budget supérieur à celui de l’État. Il a définitivement ôté aux assuréEs sociaux toute forme de contrôle sur leur « Sécu » et leurs cotisations (voir l’Anticapitaliste n° 680, page 8). Marc Blondel, secrétaire général de FO à l’époque, avait à juste titre qualifié cette opération de « hold-up ». Le recours au 49.3 auquel se livre le pouvoir, pour la deuxième année, constitue de ce point de vue un double hold-up, en affranchissant l’exécutif du contrôle de la « représentation nationale ».

    Poursuite de l’étranglement du système public de santé

    Le PLFSS entérine la contre-­réforme des retraites et poursuit en même temps l’offensive en s’attaquant à l’Assurance maladie. Alors que le système de santé craque de toutes parts, c’est une nouvelle ponction de 3,5 milliards d’euros que le gouvernement prétend lui imposer.

    Les dépenses de santé sont plafonnées à un niveau, en réalité, inférieur à l’inflation. L’hôpital, déjà en situation de rupture est mis de nouveau à contribution. Les directeurs préviennent déjà que pour éviter les déficits, il leur faudra à nouveau supprimer des postes et fermer des lits.

    Les mesures annoncées depuis des mois, comme l’augmentation des « franchises » sur les médicaments, les consultations et les examens en laboratoire n’ont finalement pas été introduites dans le PLFSS, pour éviter les mobilisations, tout comme la ponction de 15 milliards sur les retraites complémentaires. Le gouvernement affirme néanmoins que le projet reste « sur la table » et pourrait être introduit ultérieurement par des biais « réglementaires ».

    Qui sont les « profiteurs » de la Sécu ?

    Pour justifier l’austérité le PLFSS prétend s’attaquer aux prétendus « abus » dont se rendraient coupables les assuréEs sociaux et les professionnelEs de santé. Contrôles renforcés des médecins qui prescrivent « trop » d’arrêts de travail.

    Tout comme la propagande nauséabonde de la droite et de l’extrême droite le fait sur l’AME, il s’agit de désigner des boucs émissaires et de détourner l’attention des véritables « profiteurs » qui font de la « Sécu » une vache à lait garantissant leurs profits.

    Il s’agit du secteur sanitaire privé lucratif — laboratoires pharmaceutiques cliniques, laboratoires d’analyse, pharmacie et cabinets médicaux de plus en plus aux mains de groupes financiers dont les actionnaires sont rémunérés par la Sécurité sociale au lieu qu’elle rembourse les soins.

    Il s’agit aussi de l’ensemble des employeurs exonérés de cotisations sociales au nom de « créations d’emplois » dont personne n’a jamais pu prouver la réalité.

    En 2023 ce sont 87,9 milliards d’euros de cotisations sociales dont le patronat est exonéré, soit 7 % de plus qu’en 2022. Depuis 2010, ces exonérations se sont envolées, en particulier avec le CICE (crédit impôt compétitivité emploi) pérennisé par Macron.

    Mais il est évidemment hors de question pour le « président des riches » de s’en prendre à ceux qui pillent la Sécu pour réaliser plus de profits.

    Le début d’un combat

    Cette politique de casse du droit à la santé devrait rencontrer l’intersyndicale unie et vent debout contre le PLFSS. Ce n’est malheureusement pas le cas. Les initiatives du Tour de France pour la santé, avec plus de 70 étapes, son rassemblement du 24 octobre devant l’Assemblée nationale avec la présence d’une vingtaine de députéEs, et son appel à des casserolades partout au moment du vote final du PLFSS sont donc d’autant plus salutaires. C’est un appel à un combat prolongé, personnels et usagerEs, s’ancrant et se coordonnant autour des luttes locales, pour construire une mobilisation nationale et faire céder la Macronie.

    Commission Santé sécu social du NPA

  • Cessez le feu immédiat à Gaza !

    Trois semaines après l’offensive du Hamas, l’État israélien veut prendre pour prétexte de venger les 1 400 IsraélienEs — hommes, femmes et enfants — odieusement massacrés le 7 octobre, pour mettre en place militairement une politique de nettoyage ethnique à grande échelle.

    Au-delà de l’objectif affiché de détruire les capacités militaires du Hamas, il s’agit, comme c’est clairement dit par des personnalités politiques israéliennes de premier rang, de raser et de vider la bande de Gaza de sa population, deux millions de personnes, pour les forcer à se « relocaliser temporairement » dans le Sinaï. 

    Un nettoyage ethnique en cours

    Sous un déluge de feu et de bombes qui a déjà fait plus de 8 000 mortEs (dont plus d’un tiers d’enfants), les GazaouiEs se sont déjà massivement déplacés dans la partie Sud de Gaza, qui reste sujette elle aussi à des bombardements puissants. Et depuis ce week-end, Israël a lancé une offensive terrestre, avec des incursions de plus en plus profondes depuis le Nord vers le centre de Gaza. Les responsables israéliens ne s’en cachent pas, cette offensive devrait durer des semaines, sinon des mois. Malheur aux PalestinienNEs, quels qu’ils soient, qui se retrouveront devant les chars israéliens !

    Dans le même temps, le gouvernement d’extrême droite israélien vient de distribuer des milliers d’armes aux colons. Avec le soutien de l’armée israélienne, ceux-ci se sont lancés dans une campagne de violences massives contre les PalestinienNEs en Cisjordanie, à Jérusalem-Est et même sur le territoire israélien, avec comme objectif l’éviction forcée de centaines, voire de milliers de PalestinienNEs de leur terre. 

    Il y a urgence !

    Comme le rappelle le journaliste et écrivain israélien Michel Warschawski, « un crime contre l’humanité » est en train de se dérouler devant nos yeux. Pourtant les gouvernements restent impassibles, impuissants. Pire, certains veulent empêcher le Conseil de sécurité de l’ONU de faire pression pour imposer un cessez-le-feu au gouvernement israélien. Mais les peuples du monde ne sont pas aveugles, et des manifestations importantes ont lieu partout, de New York à Londres, de Barcelone à Rabat, jusqu’à Tel-Aviv...

    Même en France, où le gouvernement interdit le moindre rassemblement, la moindre manifestation, la moindre réunion publique, des dizaines de milliers de voix s’expriment malgré tout en faveur de la paix et de la solidarité avec le peuple palestinien.

    Il y a urgence à imposer maintenant la fin des bombardements, l’évacuation des troupes israéliennes présentes dans la bande de Gaza, la levée du blocus et l’ouverture d’un corridor humanitaire pour envoyer des vivres et des médicaments aux GazaouiEs.

    Pas de paix sans justice pour le peuple palestinien

    Les manifestations qui ont eu lieu jusqu’à présent ont été exemplaires, cela malgré la répression des « forces de l’ordre » sous l’égide de Darmanin, et elles vont continuer à l’être. Aucune tolérance pour le racisme ou l’antisémitisme. Le conflit israélo­-palestinien n’est pas un conflit entre musulmanEs, juifEs et chrétienEs, mais bien un conflit entre un État oppresseur et un peuple opprimé. N’en déplaise à Darmanin, manifester pour la Palestine, ce n’est pas être antisémite, c’est être épris de justice et de liberté, c’est refuser la « guerre de civilisation » dans laquelle on voudrait nous entraîner.

    Ces prochains jours, en particulier ce samedi 4 novembre, nos voix vont continuer de résonner pour réclamer un cessez-le-feu immédiat, la paix dans la région, ce qui passe par obtenir la justice pour les PalestinienNEs. Et nous continuerons, par tous les moyens pacifiques possibles, d’apporter notre solidarité concrète au peuple palestinien.

    Alors que l’ensemble du Moyen-Orient est sur le point de s’enflammer, la seule issue vers la paix et la sécurité pour les peuples de la région — en particulier pour les peuples israélien et palestinien — c’est la fin du régime d’apartheid en Israël, l’arrêt de la colonisation en Cisjordanie et le respect du droit au retour de touTEs les réfugiéEs palestinienNEs. Dans le contexte d’une région caractérisée par une mosaïque de peuples et de minorités, la paix n’est possible que par l’émancipation démocratique de touTEs. Cela ne peut passer que par le droit des peuples à l’auto­détermination, à commencer par celui des PalestinienNEs.

  • Cessez-le-feu immédiat en Palestine ! Stop au massacre !

    Depuis hier, l’Etat d’Israël a commencé à intensifier les bombardements sur la bande de Gaza déjà sous blocus total depuis le 9 octobre. Plus de 2 millions de personnes sont privées de nourriture, d’eau et d’électricité. L’ensemble des communications vers l’extérieur, déjà très difficiles, ont été coupées hier soir dans la bande de Gaza. Tout est en place pour une offensive terrestre qui sera encore plus meurtrière que les bombardements déjà incessants. C’est bien à un véritable nettoyage ethnique auquel Israël veut se livrer. 

    Dans ce contexte dramatique pour le peuple palestinien qui continue aussi de subir en Cisjordanie les attaques des colons, l’ONU et l’ensemble de la communauté internationale sont au mieux impuissants, au pire complices de ce massacre. Il aura fallu trois semaines à l’ONU pour voter cette nuit une résolution en faveur d’une « trêve humanitaire immédiate » qui n’aura de toute façon aucun effet immédiat. Une résolution malgré tout qualifiée « d’infamie » par les représentants du gouvernement israéliens… Si la France a bien voté cette résolution, toute la politique de Macron reste largement alignée sur le gouvernement de Netanyahou et de l’extrême droite au pouvoir, au nom d’une « guerre de civilisation » contre les « forces du mal ». C’est le sens de la proposition de Macron de bâtir une coalition internationale contre le Hamas inspirée de celle existante contre Daesh, ainsi que le prétendu « droit à se défendre » rappelé par la présidente de l’Assemblée nationale lors de sa visite en Israël, une façon de faire taire toute critique.

    L’ONU, l’OMS et l’ensemble des organisations humanitaires ont beau annoncer une catastrophe imminente dans la bande de Gaza, les paroles des grandes puissances sont suivis de bien peu d’actes. Pire, en France, l’alignement politique derrière Israël s’accompagne de la répression de la solidarité. Dans plusieurs villes à commencer par Paris, les manifestations légitimes de soutien aux PalestinienNEs sont interdites et leurs participantEs répriméEs. Ainsi les manifs sauvages parisiennes ont subi nasses, gazages et mêmes grenades de désencerclement. Nous exigeons l’annulation des verbalisations et l’arrêt de toutes poursuites pour les manifestantEs.  

    Avec bien d’autres ici et à l’échelle internationale, le NPA partage l’objectif de mettre fin au colonialisme israélien et de créer un État où toutes et tous les citoyenNEs jouissent des mêmes droits. Malgré les interdictions et la répression, partout en France, nous allons donc continuer ces prochains jours à manifester et à dénoncer l’horreur en cours. Nous devons rassembler le plus largement possible toutes celles et ceux épris de justice et en faveur de la paix entre les peuples. Nous appelons l’ensemble des organisations du mouvement social, syndicats, associations, partis politiques progressistes, à mener cette bataille légitime pour les droits du peuple palestinien, en particulier en organisant une grande manifestation pour la paix dans la région, ce qui veut dire obtenir justice pour les PalestinienNEs.

  • « Dans la Sécurité sociale, le pouvoir a été beaucoup plus que par ailleurs aux mains des intéresséEs directement »...

    Entretien. 
    Alors que le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) est examiné à l’Assemblée nationale fin octobre, nous donnons la parole à Nicolas Da Silva qui dans son livre La Bataille de la sécu, paru en 2022, revenait sur la création de l’institution par les travailleurEs eux-mêmes.

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