La décision du Conseil constitutionnel sur la loi asile immigration est attendue jeudi 25 janvier. Associations, collectifs de personnes exilées, collectifs de sans-papiers, syndicats qui soutiennent les travailleurEs sans-papiers en lutte, appellent à un rassemblement ce jour-là à 16 heures près du Conseil constitutionnel pour dénoncer cette loi raciste et demander son abrogation.
Actualités nationales... - Page 71
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Retrait de la loi Darmanin-RN !
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Loi Darmanin : gagner contre le racisme et l’extrême droite !
Pour une fois, Marine Le Pen a raison : la dernière loi « immigration » défendue par Darmanin et portée par la macronie, la droite et le Rassemblement national, est bien une victoire idéologique pour l’extrême droite, c'est-à-dire une victoire de son projet de société.
Combattre le racisme d’Etat
De fait surtout mais parfois même de droit, la préférence nationale existe déjà. Par toutes les mesures qui vont encore davantage précariser les étrangerEs, qu'ils soient en situation régulière ou pas, la loi Darmanin approfondit le racisme structurel et ses effets à la fois sociaux, économiques et politiques. Mais en faisant de la détention de la nationalité française une condition pour accéder à certains droits sociaux, cette loi franchit un nouveau cap et marque un début d'institutionnalisation de la préférence nationale. Autrement dit, le racisme d'Etat commence sa mue finale en un Etat raciste.
Cette loi vient de loin, de décennies de reculs sociaux et démocratiques imposés par un néo-libéralisme de plus en plus autoritaire à mesure qu'il s'effondre sous le poids de ses contradictions, de ses ravages et de son absence de légitimité. Fragilisé aussi par son personnel politique discrédité, cet ordre injuste et inégalitaire doit se consolider politiquement par la constitution d'un nouveau bloc bourgeois réactionnaire. Certes, ce bloc connaît des crises de croissance, comme le montre le vote chaotique de la loi Darmanin en décembre. La minorité présidentielle est plus affaiblie que jamais et sa Première ministre a dû partir, remplacée par un Attal tout autant aux ordres de Macron. La concurrence fait rage entre toutes les nuances plus ou moins extrêmes de la droite. Mais de la macronie au RN en passant par LR, débordant sur des ex-PS tel que Valls d’un côté et sur Reconquête de l’autre, ce bloc en fusion marche au pas de charge vers sa maturité illibérale. Cela ouvre de fait la voie à l’accès au pouvoir de l’extrême droite.
Se mobiliser pour l’égalité des droits
Contre l'infâme loi Darmanin et son monde, la mobilisation se construit depuis l'automne. Ces derniers jours, des manifestations ont rassemblé des dizaines de milliers de personnes partout en France, les dimanches 14 et 21 janvier, afin de demander la non promulgation de cette loi. Par ailleurs, ces prochains jours, le Conseil Constitutionnel pourrait en annuler les mesures les plus folles. Le NPA a été, et sera de toutes les mobilisations contre cette loi dévastatrice pour les étrangerEs mais aussi pour l'ensemble de notre camp social.
L'égalité et la réalité de l'accès aux droits sociaux doit être garantie entre les Français et les étrangerEs, en situation régulière ou pas. Les dispositifs spéciaux, tels que l'Aide médicale d’Etat, doivent être maintenus et même développés. Tous les sans-papiers doivent être régularisés et obtenir rapidement des titres de séjour stables selon des conditions connues, réalistes et limitées. Le droit d'asile doit être garanti, tout comme le regroupement familial. Pour cela, tout l'appareil législatif raciste doit être abattu et le CESEDA refondu. Par ailleurs, sur ce terrain comme sur les autres, les services de l'Etat doivent recevoir les moyens nécessaires pour faire leur travail.
Contre l’Europe forteresse qui préfère voir mourir des milliers et des milliers de migrantEs en mer Méditerranée, le NPA défend la liberté de circulation et d'installation. Cela veut dire une citoyenneté de résidence ouvrant immédiatement et totalement les droits sociaux et civiques aux étrangerEs. Une liberté qui ne peut réellement exister que dans une société débarrassée de l'exploitation et de toutes les oppressions.
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Oui, il faut changer radicalement de politique agricole !
Depuis une semaine, les mobilisations agricoles gagnent la France alors qu’elles sont déjà très fortes en Allemagne et dans plusieurs pays européens. La détresse est réelle et la colère forte. Dégradations de bâtiments de l'État à Toulouse et Carcassonne, blocages d’autoroutes en Occitanie, barrages filtrants, le mouvement s'étend et prend une ampleur nationale, malgré le drame d’aujourd’hui : une agricultrice tuée, écrasée par un véhicule qui a percuté un barrage routier à Pamiers.
Les barrages de l’A64, en Haute-Garonne, ont trois revendications principales : création d’un fonds d’aide pour les 3500 élevages du sud-ouest touchés par la maladie hémorragique épizootique (MHE) ; mise en place d’une « politique d’irrigation sur le département » pour assurer un partage équitable; baisse du prix du gazole non routier (GNR), carburant des machines agricoles qui a bondi de 0,70 euro à 1,10, voire 1,20 euro le litre.
La FNSEA, syndicat majoritaire, utilise cette colère pour tenter de faire reculer encore un peu plus les protections environnementales. Comme le gouvernement dont il est l’allié privilégié ou l’extrême droite, la FNSEA incarne un modèle agricole intensif et productiviste, destructeur pour les paysanNes comme pour l’environnement et la santé. L’accaparement des terres par les multinationales, le poids de l’agrobusiness et des centrales d’achat qui tirent les prix d’achat vers le bas, la signature de traités de libre-échange sont les vraies menaces. C’est cette orientation qu’il faut combattre.
Les paysanNes sont aux premières loges pour constater les effets du dérèglement climatique, car ielles en sont les premières victimes : inondations, sécheresse, épuisement des sols et des ressources en eau, prolifération de parasites et de maladies.
Il faut répondre aux revendications des agriculteurs/trices. Cela veut dire changer profondément les politiques publiques agricoles : imposer aux grands groupes des prix plancher et aux banques un moratoire sur les dettes ; favoriser les modèles bio paysans ; développer et soutenir la filière bio. La mise en place de la sécurité sociale alimentaire assurerait une alimentation de qualité pour tous·tes, faciliterait de nouvelles installations, et permettrait une juste rémunération des paysanNes. Une autre agriculture est possible ! Pour cela, il faut rompre avec l’agriculture intensive, productiviste, industrielle, dopée à la chimie.
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Mobiliser les classes populaires face au pouvoir impérialiste de Macron...
L’installation du nouveau gouvernement Attal est une fuite en avant. Il s’agit pour Macron, mis sous pression par l’extrême droite, de tenter de reprendre la main. Ses difficultés sont liées aux coordonnées générales de la situation, à la crise du système, et aux difficultés des classes dominantes à maintenir leur domination. Même s’il reste, pour le prolétariat, à trouver le chemin pour peser dans cette bataille.
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Acte II du macronisme : les chômeurEs dans le viseur !
Un gouvernement de droite se reconnaît, entre autres, à deux choses : ses attaques contre les immigréEs et contre les chômeur/euses. De sinistres réalités que les récents gouvernements Macron confirment plus que jamais.
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Santé : Macron, les franchises et l’argent magique...
La conférence de presse d’Emmanuel Macron du 16 janvier avait pour but de « fixer le cap » du gouvernement qu’il vient de nommer. Ce fut le cas pour la politique de santé, un sujet sur lequel le président s’est longuement exprimé.
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En finir avec les prisons surpeuplées !
La surpopulation explose dans les prisons françaises. Un phénomène qui n’est pas nouveau1. 34 associations, syndicats et institutions proposent une solution.
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« La lutte contre l’uniforme n’est pas seulement pour celleux qui le vivraient mal, mais aussi pour celleux qui le vivraient bien : pour que ces jeunes ne se leurrent pas sur leur position sociale »...
Macron a indiqué dans son discours du 16 janvier qu’il était pour une « tenue unique » à l’école. En langage non présidentiel, l’uniforme.
Antoine Grimechat est assistant d’éducation dans un lycée dont le proviseur avait souhaité participer à l’expérimentation du printemps prochain. Retour sur cet uniforme qui fait débat. -
Palestine : il est plus que temps d’agir !
« Surtout, soyez toujours capables de ressentir au plus profond de votre cœur n’importe quelle injustice commise contre n’importe qui, où que ce soit dans le monde. C’est la plus belle qualité d’un révolutionnaire. » E. Che Guevara
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Contre les provocations pro-israéliennes, soutien à LFI et au POI...
Ce jeudi 18 janvier, La France insoumise organisait une conférence dans les locaux du Parti ouvrier indépendant en présence de Jean-Luc Mélenchon. Avant que la conférence ne commence, un petit groupe d’individus a tenté d’empêcher l’accès, tous masqués, brandissant des drapeaux israéliens et lançant des slogans de soutien à l’Etat d’Israël.
Le NPA condamne les provocations de ces quelques individus en défense de la politique de Netanyahou et de l’État d’Israël. Sans doute espéraient-ils faire oublier que 85 % de la population est déplacée à Gaza. Sans doute espéraient-ils que leurs vociférations (« Hamas terroristes, LFI complice », « Israël vivra, Israël vaincra ») couvriraient les quelque 24 000 mortEs dont plus de 10 000 enfants.
Le NPA apporte sa solidarité à LFI et au POI face à ces disqualifications et intimidations qui trahissent des pratiques antidémocratiques. Comme eux, nous agissons et combattons pour un cessez-le-feu à Gaza, pour l’arrêt des bombardements et des massacres à Gaza et pour le respect des droits des PalestinienNEs.