La déclaration de politique générale du nouveau Premier ministre, Gabriel Attal, la composition de son gouvernement et ses premières prises de position montrent à la fois la détermination du pouvoir et une grande fragilité qui pourrait bien ouvrir des possibilités aux luttes.
Actualités nationales... - Page 69
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Reconstruire une mobilisation contre la politique du gouvernement !
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Arrêt immédiat des massacres et de la colonisation...
Jeudi 1er février, des militantEs et des collectifs de solidarité belges et français se sont retrouvés à Bruxelles pour crier leur colère face au génocide en cours en Palestine et se faire entendre face au Parlement européen.
La date internationale correspondait à l’arrivée d’une marche partie de Paris le samedi 20 janvier dernier et qui aura duré dix jours. Organisée par le collectif « Marchons pour la Palestine », les marcheurEs voulaient interpeller les chefs d’État européens réunis ce jour-là, sur les crimes commis par Israël et réclamer un cessez-le-feu immédiat pour arrêter le génocide en cours à Gaza.
Complicité de génocide
À ce titre, la plainte déposée par l’Afrique du Sud auprès de la Cour internationale de Justice (CIJ), puis le rendu du jugement, ont eu un impact symbolique important pour la lutte du peuple palestinien et la solidarité à travers le monde. Nous avons peu d’illusions sur le droit international et sa capacité à contraindre les États, en particulier Israël, dans ses desseins génocidaires. Il n’est pourtant pas anodin qu’une cour internationale ordonne à Israël d’empêcher qu’un génocide ne se produise à Gaza, en précisant qu’il « existe un risque réel et imminent qu’un préjudice irréparable soit causé » au peuple palestinien à Gaza.
Et la réponse des alliés d’Israël ne s’est pas fait attendre : entre minimisation de la décision et annonce coordonnée de suspension des financements destinés à l’UNWRA sur la base d’allégations qui émanent directement de l’État israélien, le camp occidental a fait bloc, devenant au passage des participants actifs au génocide en cours.
L’UNRWA au bord de l’effondrement
Quatre mois après le début de la guerre, et alors qu’on dénombre selon les estimations les plus basses plus de 27 000 mortEs, personne n’est épargné dans la bande de Gaza. Les PalestinienNEs qui ne meurent pas des bombardements, des tirs de l’armée ou d’attaques à l’arme chimique, décèdent des suites de leurs blessures, des maladies mais surtout de la faim. Plus de 500 000 PalestinienNEs sont face à un risque imminent de famine, alors que des camions d’aide humanitaire chargés de nourriture sont bloqués au checkpoint de Rafah… que l’armée israélienne menace à présent de bombarder !
L’impossibilité pour l’UNRWA d’exercer son mandat faute de recevoir les deux tiers de son budget signifie une condamnation collective des survivantEs. Cela aura aussi des conséquences désastreuses pour l’ensemble des réfugiéEs palestinienNEs à Jérusalem-Est, en Cisjordanie mais aussi en Jordanie, au Liban et en Syrie.
Pourtant, sans les ventes d’armes et les « aides » par milliards de dollars, Israël ne pourrait pas se permettre cette guerre et n’a d’ailleurs atteint aucun de ses objectifs. La destruction en cours du peuple palestinien ne perdure que grâce au soutien d’États impérialistes, les États-Unis en tête, qui continuent de déstabiliser la région, des bombardements sur les zones contrôlées par les Houthis au Yémen aux frappes en Syrie et en Irak sur des positions de forces pro-iraniennes, au risque d’une nouvelle guerre.
Plus que jamais, amplifier le mouvement de solidarité !
Face aux massacres, les populations du monde entier restent mobilisées. Nous devons poursuivre la construction d’un mouvement de solidarité antiguerre pour réussir à unifier les organisations du mouvement ouvrier et mobiliser toutes les personnes qui cherchent à s’engager, par la construction de comités de quartiers ou l’organisation d’actions et de réunions publiques.
Alors que la répression et la censure se poursuivent contre celles et ceux qui dénoncent le génocide en cours, la pression doit aussi être maintenue sur nos gouvernements soutiens du gouvernement d’extrême droite israélien, prêts à bafouer le droit international dès qu’il vient imposer des limites à leurs stratégies guerrières. Organiser aussi la solidarité internationaliste concrète par l’aide aux refugiéEs, la stratégie de la grève pour impacter les livraisons d’armes ou encore l’envoi d’aide humanitaire en Palestine. Cette solidarité passe enfin par la participation à la campagne BDS, comme le 17 février prochain, journée d’action nationale.
Manon Boltansky et Louisa D.
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Entretien avec Philippe Poutou dans la Midinale (Regards)...
Mobilisation des agriculteurs, nouveaux Premier ministre et gouvernement, élections européennes, gauche : Philippe Poutou, ancien candidat à la présidentielle du NPA, est l'invité de la Midinale.
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Dans la rue… et bientôt dans les urnes ?
Le week-end dernier, la direction nationale du NPA était en réunion en plein contexte de mobilisation des agriculteurEs. Une colère sociale qui apparaît comme un précipité de la situation sociale et politique.
Ce sont les éléments saillants de cette situation qui ont été analysés et débattus lors de la première journée de réunion. Une période d’instabilité profonde sur fond de redéploiement des impérialismes à l’échelle internationale, de fuites en avant des capitalistes pour préserver leurs profits, et de renforcement d’un bloc droitier et autoritaire qui amplifie le danger de l’extrême droite. Et si des résistances existent, à cette étape elles peinent à contenir cette offensive, d’autant que, comme dans le mouvement des agriculteurEs avec la FNSEA en embuscade, des aspirations et revendications contradictoires peuvent quelquefois s’y mêler.
Ce n’est pas le cas du mouvement de solidarité avec la Palestine ou de la lutte contre l’odieuse loi Darmanin contre l’immigration, des mobilisations exemplaires qui viennent de loin et qui durent, et au sein desquelles notre organisation a pris toute sa place. Construire l’unité ; porter la radicalité ; organiser la mobilisation, avec par exemple la nécessité de construire des comités ou cadres Palestine sur les lieux de vie, d’étude, et dans les syndicats. Des perspectives qui irriguent largement la résolution, ainsi que la motion pour une campagne nationale unitaire antifasciste, deux textes adoptés par le CPN.
Les européennes en préparation
Les prochaines élections européennes seront elles aussi un concentré de là où nous en sommes. À la radicalisation des classes dirigeantes, à leurs attaques austéritaires portées par une Union européenne à leur seul service, nous pensons nécessaire de regrouper dans les urnes la gauche qui n’a pas renoncé à changer la société, à défendre un programme de rupture répondant aux besoins sociaux et environnementaux, soit-il au prix d’un affrontement avec le carcan des traités européens. Après deux rencontres avec La France insoumise, la motion très largement adoptée tient lieu de bilan d’étape et donne mandat afin de tenter d’aboutir à une participation du NPA à la liste d’union populaire initiée par LFI. Parce que, face aux vents mauvais, marcher séparément mais frapper ensemble peut aussi se décliner dans les urnes.
Signalons enfin que la deuxième journée de réunion a plutôt été consacrée à des questions de vie et de fonctionnement internes, des moments nécessaires pour construire le NPA ces prochains mois. C’est ainsi qu’une motion a été adoptée pour lancer le chantier de notre 6e congrès. Car plus que jamais, nous avons besoin, dans ces temps pour le moins compliqués, de faire vivre un outil radical, révolutionnaire et unitaire indépendant.
Manu Bichindaritz
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POING hebdo : électricité, hausse des tarifs et de la précarité...
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Les prix de l’électricité sous haute tension...
Le 1er février les prix de l’électricité vont augmenter de presque 10 % pour les particuliers (entre 8,6 % et 9,8 %) mais moins pour les entreprises (entre 5,2 % et 8 %). Cette hausse insupportable pèse sur les plus pauvres alors que la précarité énergétique atteint des records.
Le gouvernement justifie la hausse des prix de l’électricité par la fin progressive du bouclier tarifaire.
Un choix politique
Depuis 2022, l’État absorbe une partie des factures d’électricité mais ce bouclier tarifaire ne concerne que la moitié des logements et est insuffisant : en trois ans les prix de l’électricité ont augmenté de 45 % malgré les 40 milliards d’euros dépensés par l’État.
Le scandale, c’est que les prix flambent alors que les coûts de production de l’électricité changent peu ! Le marché de l’électricité a été libéralisé au niveau européen, ouvrant la voie aux fournisseurs qui ne produisent pas d’électricité mais spéculent sur les prix en instrumentalisant la guerre en Ukraine. La hausse des prix de l’électricité ainsi que les milliards d’euros du bouclier tarifaire vont directement dans les poches des grands énergéticiens.
Une crise énergétique et sociale
Ce racket orchestré au niveau européen augmente fortement la précarité dans un contexte de baisse du salaire réel. En 2023, 31 % des consommateurEs d’énergie ont déclaré avoir eu des difficultés à payer leurs factures. Plus de 860 000 logements ont été privés d’électricité à la suite de factures impayées. 12 millions de personnes sont considérées en situation de précarité énergétique. Ces chiffres battent tristement des records...
Comme l’hiver dernier, le gestionnaire du réseau RTE mesure une baisse de la consommation d’électricité, dans tous les secteurs, d’environ 8 % par rapport à avant la crise sanitaire, une fois corrigée des effets de température. L’ancienne ministre Pannier-Runacher affirmait que la baisse de consommation d’électricité était liée aux mesures de sobriété du gouvernement. Quel mépris ! Les études de précarité énergétique, notamment celles faites par les services de l’État, démontrent que la baisse est très majoritairement due à la flambée des prix de l’électricité et à l’inflation.
Pour la gratuité des besoins de base en énergie !
S’il est nécessaire de diminuer notre consommation d’électricité, la méthode doit être l’inverse de celle du gouvernement. Au lieu de libéraliser le marché au point que les plus modestes limitent leur chauffage à cause de la flambée des prix, nous luttons pour la gratuité des besoins de base en énergie assurée par un service 100 % public de l’énergie. Cet accès universel et gratuit à l’énergie serait accompagné d’une tarification fortement progressive pour limiter le gaspillage des riches. À Paris, les logements dans les arrondissements les plus riches consomment jusqu’à 5 fois plus d’énergie que dans les arrondissements les plus pauvres qui souffrent pourtant du manque de rénovation thermique des bâtiments. Alors, qui doit payer la crise énergétique ?
Commission nationale écologie
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Nice, le 6 février, Education nationale : en grève et dans la rue !
Mardi 6 février à 10 h 00
Place Garibaldi à Nice :GRÈVE ET MANIFESTATION INTERSYNDICALES CONTRE LE MÉPRIS DE LA MINISTRE, CONTRE UNE POLITIQUE RÉACTIONNAIRE, POUR L’ABANDON DU « CHOC DES SAVOIRS », POUR NOS SALAIRES, NOS POSTES ET NOS CONDITIONS DE TRAVAIL.Après le 1er février, continuer la lutte... -
Plus que jamais pour l’abrogation de la loi asile immigration !
La décision du Conseil constitutionnel sur la loi immigration souligne de manière magistrale une fois de plus l’état de déliquescence de la présidence Macron. Et nous oblige, parce que « le pouvoir de nuisance de cette loi Darmanin contre les migrantEs et les étrangerEs reste intact » (Gisti), à lutter pour son abrogation.
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Attal déclare la guerre sociale - Toutes attaquéEs, toutEs mobiliséEs !
À peine nommé, le Premier ministre Attal essuie déjà la tempête. Son gouvernement, encore incomplet à l’heure où nous écrivons ces lignes, insupporte déjà. Les sondages ont beau dire qu’il recueille le meilleur score d’opinions positives (39 %) parmi tous les Premiers ministres de Macron, les opinions négatives restent supérieures (40 %) !
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Vers une grande grève de l’éducation...
Les syndicats de l’éducation (CGT, FO, FSU, SUD, rejoints par SE-UNSA et SGEN-CFDT) appellent à une grève le 1er février. Cette grève doit être le point de départ d’une mobilisation d’ampleur pour la défense de l’école publique, pour l’augmentation des salaires et l’amélioration des conditions de travail et d’étude.