"On appelle l'ensemble des organisations militantes, politiques, syndicales, associatives, des collectifs, des forces militantes de gauche, des forces militantes du mouvement social, à se retrouver et à discuter concrètement des formes que peut prendre la riposte contre les idées réactionnaires, contre le fascisme."
NPA l'Anticapitaliste 06 et 83 : le blog - Page 220
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Philippe Poutou : "Se retrouver et discuter concrètement de la riposte face au fascisme"...
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Souscription 2021...
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Face à Zemmour-Le Pen et à la fascisation: construire une riposte unitaire et développer des réponses radicales...
Le meeting de lancement de campagne de Zemmour à Villepinte a été l’occasion de mesurer l’ampleur de la menace que représente sa candidature, et des dangereuses dynamiques desquelles elle participe : normalisation de positionnements d’extrême droite, regroupement et renforcement des groupuscules violents, consolidation d’un bloc d’extrême droite à plus de 30%, pressions sur l’ensemble du champ politique. Il y a urgence à réagir et, sans verser dans le catastrophisme, à prendre la mesure de ce qui est en train de se passer et à se donner les moyens de construire une riposte à la hauteur des enjeux… et des dangers.
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L'Anticapitaliste : le journal, numéro 594...
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Contre la menace de la droite et de l’extrême droite, une réponse unitaire, une urgence anticapitaliste !
La candidature de Zemmour et l’investiture de Valérie Pécresse ancrent toujours plus la campagne présidentielle à la droite extrême. Il est urgent d’organiser une réponse unitaire, tout en discutant d’une réponse radicale, de la reconstruction d’une gauche décomplexée, anticapitaliste et internationaliste.
Escalade identitaire, violences réactionnaires
La candidature de Zemmour, tout comme celle de Marine le Pen, représente un danger majeur pour la très grande majorité de la population, et plus particulièrement pour les immigréEs, les musulmanEs, les femmes, les personnes LGBT et touTEs les militantEs... Les violences contre les militantEs de SOS Racisme lors du meeting de Zemmour à Villepinte ou lors de la manifestation contre les violences faites aux femmes à Paris ne sont qu'un aperçu du danger que représente l’extrême droite.
La brutalité, le culte de la guerre sont au cœur de son idéologie. Ainsi, avec « Reconquête » comme nom de parti, Zemmour s'inscrit dans cette nostalgie des guerres de religions, qui promeut la haine.
Dans ce contexte, l'ensemble de la droite durcit son discours dans un sens nationaliste et réactionnaire : atteinte au droit du sol, au droit d'asile, quotas, criminalisation des immigréEs... De Macron à Le Pen les candidats se surpassent pour dénicher la meilleure mesure contre l’immigration. Le programme de Pécresse flirte bien avec celui de l’extrême droite.
Les riches se frottent les mains !
Les capitalistes jubilent car, tout comme le président Macron, les candidats Pécresse, Zemmour ou Le Pen garantissent leurs intérêts. Ils ne sont en rien « antisystème » et veulent assurer la pérennité du capitalisme, promettant une guerre de classe sans merci : recul de l'âge de départ à la retraite, augmentation du temps de travail et nouveaux cadeaux au patronat par des allègements fiscaux.
Pécresse, qui se définissait il y a quelques mois comme « 2/3 Merkel et 1/3 Thatcher », promet une véritable saignée dans l'emploi public avec la suppression de 20 000 postes de fonctionnaires. Zemmour s’approprie la préférence nationale du RN et veut supprimer les allocations familiales, les aides au logement, le minimum vieillesse et le RSA, aux non-EuropéenEs.
Tous nous préparent une nouvelle dégradation de nos conditions de vies, par une mise en concurrence des plus précaires, au seul profit des capitalistes.
Unir nos forces contre le danger de l’extrême droite
Face à une droite et une extrême droite décomplexée, nous avons besoin d’une gauche radicale, anticapitaliste et internationaliste qui n'a pas renoncé, qui ne cède pas un pouce à la démagogie raciste et nationaliste. C'est le sens de ce que porte Philippe Poutou : pour la liberté de circuler, l'ouverture des frontières, la régularisation de tous les sans-papiers et plus largement l'idée qu'un autre monde est possible. Combattre le danger fasciste, c'est s’attaquer à l’ensemble du système capitaliste pourvoyeur d'inégalités, de désespoirs qui constituent le terreau préféré des réactionnaires pour y semer leur poison.
Mais face à une telle menace contre notre camp social, c'est d'abord une mobilisation de masse qu'il faut construire, à la fois radicale unitaire et populaire, ancrée dans les quartiers, parmi la jeunesse... En ce sens, le NPA propose que l’ensemble des organisations du mouvement ouvrier, des forces démocratiques, se rencontrent pour envisager une riposte commune. Le samedi 18 décembre, la Journée mondiale des migrantEs doit constituer une étape pour construire ce front antifasciste si nécessaire.
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L'Anticapitaliste : le journal, numéro 593...
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De l’argent, il y en a, mais il n’est pas magique...
« Il n’y a pas d’argent magique ! ». Jamais avare de formules aussi détestables que révélatrices de sa classe sociale, ainsi répondait Macron le manager à un soignante ulcérée de la destruction de l’hôpital public. Nous étions en l’an de disgrâce 2018. En cette fin d’année 2021, après bientôt deux années de pandémie et une étonnante politique libérale de « socialisme de l’offre » mieux connue sous le nom de « quoi qu’il en coûte », nous serions cyniquement tenté donner raison à Manu le yuppie.
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Aux Antilles, Macron et ses ministres veulent diviser et imposer le silence à la mobilisation populaire...
Communiqué du NPA
Le ministre des colonies Lecornu et Darmanin ont bombé le torse ces derniers jours en proclamant : « Nous avons rétabli l’ordre aux Antilles ». Et, à l’appui, a été annoncé l’envoi de troupes supplémentaires pour mater la population. Couvre-feu maintenu, attaques de la police contre les barrages : c’est le bilan réel du voyage express de Lecornu à la Guadeloupe et à la Martinique. Le gouvernement n’a fait preuve d'aucune considération pour les revendications populaires exprimées depuis trois semaines, contre la gestion autoritaire de la crise sanitaire et, plus largement, pour ds mesures permettant de faire face à la crise sociale (augmentation de tous les revenus, embauches dans les services publics, arrêt des licenciements…).
Les Antilles sont « des territoires de la République » quand il s’agit d’imposer les diktats du gouvernement, pas quand l’État doit rendre des comptes sur ses responsabilités.
« Territoire de la République », ce n’est pas le cas, visiblement, quand un tiers de la population de Guadeloupe et de Martinique vit sous ce qui est considéré comme le seuil de pauvreté ou quand, d’après la direction du Budget, l’investissement moyen de l’État par habitant est de 116,29 euros en outre-mer, contre 176,40 en moyenne nationale.
Ce n’est pas le cas non plus quand Veolia s’est gavé pendant près de 50 ans dans la gestion de l’eau de l’île, installant des canalisations défectueuses, n’assurant aucun entretien. Avec la permanence des coupures, la population n’a pas d’accès réel à l’eau courante, 60% de l’eau captée disparait avant la distribution et le prix exigé était en 2019, 50% plus cher que la moyenne française. Pire, en passant la main à la collectivité territoriale en 2016, la multinationale a visiblement exigé de celle-ci qu’aucune poursuite ne soit engagée contre sa gestion.
Lecornu exigeait à son arrivée à Pointe-à-Pitre que les syndicats dénoncent la violence sur les barrages, où sont présents, notamment, les jeunes. Mais que pense-t-il du sort d’une jeunesse qui de 15 à 29 ans subit un taux de chômage de 36 % en Martinique et de 51 % en Guadeloupe ? Que pense-t-il du poison du chlordécone, présent partout aux Antilles, dans l’eau, la terre et l’intoxication de la population, poison que l’État a accepté d’autoriser pendant 20 ans après que sa toxicité eut été établie et que les USA en eurent interdit l’usage depuis 1975 ?
Jouant les Machiavel de pacotille, Lecornu et Macron se sont dit ouverts à parler de l’autonomie pour la Guadeloupe : c’est une feinte minable face aux exigences des collectifs, en Guadeloupe comme à la Martinique. Comme le dit Elie Domota, dirigeant du LKP, ce n’est pas avec l’ouverture de ce débat que l’État français va répondre aux exigences immédiates sur l’application des conventions collectives, le chômage des jeunes, l’approvisionnement en eau potable.
À la Martinique, le gouvernement a un peu rouvert la porte qu’il avait claquée en Guadeloupe, en proposant de reporter les délais imposés aux soignantEs pour leur vaccination. Sans pour autant s’engager sur les propositions alternatives des organisations pour assurer la continuité des soins ni chercher à répondre aux inquiétudes exprimées. Donc aucune question n’est réglée et les provocations policières se sont multipliées.
Il est de notre responsabilité, organisations et militantEs politiques et du mouvement social, d’exprimer notre solidarité avec les classes populaires des Antilles et de nous opposer à la politique coloniale du gouvernement français.
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Migrant-e-s : les frontières tuent, il faut les ouvrir !
Mercredi 24 novembre, les corps de 27 migrantEs qui tentaient de gagner le Royaume-Uni sur une embarcation de fortune ont été repêchés dans la Manche, au large de Calais. Cet énième drame révèle encore une fois la situation tragique des migrantEs et l'instrumentalisation dont ils et elles sont l'objet partout, dans l'Union européenne comme à ses frontières.
Des marchandages européens criminels
En Turquie depuis des années et plus récemment en Biélorussie, les dictateurs Erdogan et Loukachenko utilisent la « menace migratoire » comme monnaie d'échange dans leurs rapports de forces géopolitiques avec l'Union européenne. Cette dernière se prête à ce macabre marchandage en obtenant en retour une externalisation du « sale boulot » — refouler les migrantEs — par ces pays encore moins soucieux des droits humains. Quant aux pays de Maghreb, ils sont eux aussi rémunérés pour empêcher les migrantEs d'arriver, les livrant ainsi aux pires destins en mer Méditerranée ou sur terre, en particulier en Libye.
Au sein de l'UE, la même politique règne, à peine édulcorée : fermer les frontières, dépenser des centaines de millions d'euros afin de pourchasser les migrantEs et instrumentaliser ces dernierEs à des fins de marchandage entre États sur fond d'offensive raciste. Ainsi, la Pologne planifie la construction d'un mur, le Danemark voudrait expulser les réfugiéEs syriens arrivés en 2015, et l'Italie a refusé que des navires qui viennent en aide aux migrantEs accostent sur ses terres.
Dans un contexte de tensions post-Brexit, le Royaume-Uni et la France se livrent à une indécente tartufferie alors qu'un accord sur les migrantEs a bien été signé en 2004 entre les deux pays. Le premier fait mine de ne pas être responsable de ce qui ne se passe pas officiellement sur ses terres. La seconde verse des larmes de crocodile, se victimise et fait comme si le dernier drame en date était un fait isolé, nouveau, dont elle ne serait pas responsable...
Accueillir toutes et tous
Cette odieuse politique française n'est pas nouvelle, mais Macron repousse les frontières de ses prédécesseurs : les demandes d'asile se réduisent, les migrantEs sont harcelés, leurs tentes détruites, leurs biens confisqués… Les moyens d'accueil sont ridicules alors que les moyens de répression sont eux en constante augmentation.
Dans le cadre de la campagne présidentielle, alors que Macron met déjà largement en œuvre leur politique, les candidats de LR se distinguent à peine de Le Pen et Zemmour. Ils rivalisent dans une surenchère de haine, de stigmatisation et de propositions répressives qui aggraveraient encore le sort des migrantEs mais aussi de touTEs les immigréEs. Le Pen et Zemmour ont un projet de société ségrégationniste. Le second, qui vient d’annoncer sans surprise sa candidature, ne se cache même pas de vouloir déporter des millions d'immigréEs !
Rien ne sert de se défausser sur les « passeurs », les pays voisins ou d'origine. Les États européens, la France en tête, sont responsables de la situation. Ainsi, les grandes puissances impérialistes portent une responsabilité ancienne et écrasante dans le fait que ces « damnéEs de la terre » quittent leur lieu de vie : pillage des ressources, interventions militaires, destruction des économies et des écosystèmes, soutien aux pires régimes, déstabilisation de ceux qui ne rentrent pas dans le rang... Leur politique est criminelle, car on sait que les frontières tuent d'autant plus qu'elles sont fermées. La taille et la richesse de l'UE permettraient pourtant d’accueillir les migrantEs sans aucun problème.
Toute solidarité internationale passe par l’accueil de toutes et tous, pour la liberté de circulation et d'installation. Cela commence aussi par la régularisation de touTEs les sans-papiers.
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Le social et le médico social en grève...
Plusieurs endroits dans le 06 :