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NPA l'Anticapitaliste 06 et 83 : le blog - Page 276

  • Résistons à un pouvoir « brutal » qui nous prépare des catastrophes sanitaires et sociales !

    Le président Macron souhaite la réouverture progressive des écoles à partir du 11 mai. Il s’agit de faire pression sur les salariéEs pour qu’ils et elles retournent travailler, suivant en cela les injonctions du Medef pressé de relancer la machine à profits. Si personne n’est satisfait de la situation actuelle – un confinement massif en l’absence de stratégie et de moyens alternatifs (dépistage massif, distribution de masques, etc.) – le gouvernement risque surtout dans les conditions actuelles de relancer une pandémie qui a déjà tué ici près de 20 000 personnes…

    Ils veulent nous faire payer leur crise

    Macron, Philippe et compagnie préparent la fin du confinement avec les mêmes méthodes qu’ils l’ont commencé. Sans faire appel à l’engagement collectif et à la prise de conscience de la population largement vu depuis plusieurs semaines, par le contrôle généralisé et le flicage… Le pouvoir veut pallier ainsi son impréparation depuis le début de cette crise sanitaire, son improvisation constante et ses injonctions contradictoires. Restez chez vous… sauf pour celles et ceux qui doivent continuer à aller se faire exploiter, même dans des secteurs non essentiels !

    Si on les laisse faire, la suite sera une crise économique qui n’a pas attendu le coronavirus pour démarrer mais qui selon le Premier ministre « ne fait que commencer » et sera « brutale »... Leur système va connaître une récession historique, et dans la suite des premières ordonnances et budgets rectificatifs (offensive sur le droit du travail et les acquis sociaux, cadeaux par dizaines de milliards aux « entreprises »…), ils veulent nous imposer de nouveaux reculs.

    Quel déconfinement ?

    C’est dans ce cadre qu’il faut comprendre la précipitation de ce pouvoir à rouvrir les établissements scolaires (mais pas les universités !). L’éducation, l’enseignement, sont des besoins essentiels, mais ils ne peuvent pas servir de prétexte aux patrons et aux actionnaires pour obliger des millions de parents à retourner au travail…

    Pour assurer un déconfinement qui ne se traduise pas par un nouveau pic épidémique, en l’absence d’un vaccin ou d’un traitement efficace à cette heure, il faut suivre ce que réclament depuis le début de la pandémie les personnels de santé et dont se montre totalement incapable ce pouvoir, faute d’anticipation et de moyens. Informer largement la population de la nature et du fonctionnement du virus ; lui donner les moyens matériels de s’en protéger (masques, gels, nettoyage des lieux publics comme des transports…) ; tester massivement pour identifier au plus vite les personnes qui ont le virus ; isoler les personnes dans des lieux dédiés ; prévenir les proches pour qu’elles se mettent à leur tour en quatorzaine…

    TouTEs ensemble, imposons des mesures d’urgence

    Des mesures d’urgence doivent donc être imposées, pour une meilleure prise en charge sanitaire des malades, pour un confinement dans des conditions acceptables, et pour en sortir au plus vite. Tout d’abord en organisant un « bouclier sanitaire » en débloquant des moyens financiers et humains pour la création de lits et de personnels dans les hôpitaux, les EHPAD, les centres médico-sociaux, afin assurer un suivi médical non seulement aux malades du Covid-19 mais aussi à tous les autres. Ensuite en logeant dignement les personnes et les familles, en faisant que chacunE puisse manger à sa faim, en protégeant les personnes victimes de violences... Enfin, pour sortir au plus vite du confinement, en réduisant au maximum la circulation du virus en arrêtant toutes les productions non-essentielles et en fournissant des protections aux travailleur/ses des secteurs essentiels.

    Dans les conditions particulières que nous connaissons, ce vendredi 1er mai doit être l’occasion que s’exprime le plus massivement possible notre camp social, ses revendications, si possible dans l’unité la plus large et coordonnée. Il faut donc rapidement s’organiser, et préparer la riposte contre les vents mauvais de Macron et de ses amis capitalistes.

  • Pas de réouverture prématurée des écoles : nos revendications dans l'éducation pour le déconfinement !

    La dernière allocution de Macron a surpris un certain nombre de celles et ceux qui l’ont écoutée. Au mea culpa manifestement feint quant aux décisions du gouvernement en début de crise sanitaire, s’est ajoutée une décision que beaucoup ont commencé à largement condamner : un déconfinement progressif à partir du 11 mai qui inclurait la réouverture des crèches, écoles et établissements du second degré, sans garantie que cette réouverture s’accompagne d’une mise en place effective des mesures de protection nécessaires.

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  • Assez de violences policières dans les quartiers populaires !

    Samedi 18 avril dans la soirée, des policiers ont blessé gravement un habitant de Villeneuve-la-Garenne en ouvrant la portière d’une voiture banalisée alors que celui-ci conduisait une moto. Le journaliste Taha Bouhafs, qui était sur place dès le samedi soir, a recueilli des témoignages indiquant une volonté de blesser de la part de la police. 

    Cet épisode fait suite à de nombreux autres cas de violences policières en Seine-Saint-Denis, mais aussi plus largement dans les quartiers populaires partout en France. Le confinement tel qu’instauré non seulement augmente les inégalités et est particulièrement invivable pour les plus pauvres, mais en plus il est accompagné d’un arsenal de mesures coercitives et d’une augmentation de la répression. 

    Dès samedi soir, de nombreux habitantEs de Villeneuve-la Garenne se révoltaient contre les forces de police, et dimanche soir des révoltes éclataient dans plusieurs quartiers populaires d’Île-de-France (Saint-Denis, Fontenay-sous-Bois, Gennevilliers...) alors que le journaliste Taha Bouhafs était violemment interpellé par les force de l’ordre. 

    Le NPA apporte son soutien à toutes les victimes des violences policières et aux habitantEs des quartiers populaires qui se révoltent contre la police, bras armé d’un État autoritaire. 

    Nous réclamons immédiatement : 

    • L'arrêt des amendes
    • Le désarmement de la police et la dissolution de la brigade anti-criminalité
    • L'arrêt des contrôles au faciès
    • La réquisition des logements vides
    • La suspension des loyers
    • Des moyens de protections pour touTEs
  • Au risque de prolonger l’épidémie, Macron autorise tous les secteurs industriels à redémarrer...

    Trop, c’est trop ! L'UIMM (Union des industries et métiers de la métallurgie) a lancé un appel à Macron pour qu'il reconnaisse le caractère essentiel de toutes les filières industrielles durant cette épidémie de coronavirus. L’UIMM, l’Union des industries et métiers de la métallurgie, le cœur historique du patronat français, représente 42 000 entreprises de l'automobile, de la sidérurgie ou de l'aéronautique et emploie 1,5 million de salariés dans des entreprises de toutes tailles.

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  • Le 11 mai : ce sera sans nous !

    Lundi soir, Macron a annoncé la réouverture progressive des écoles, collèges et lycées sur le territoire. Blanquer d’ailleurs ne devait une nouvelle fois pas être dans la confidence, puisque depuis ce matin il essaie d’expliquer comment cette réouverture va être gérée. 

    Une décision catastrophique sur le plan sanitaire

    « [Ce] qui me tracasse un petit peu, c’est la réouverture progressive des crèches, des écoles et des lycées parce que là, je pense que ça fait courir un risque inutile. Les enfants n’obéissent pas forcément aux consignes, ils vont naturellement jouer ensemble et ils risquent de ramener le virus à la maison ». C’est Jean-Paul Hamon, le président de la Fédération des médecins de France, qui s’exprime ainsi. Oui, la décision de rouvrir les écoles, collèges et lycées est une absurdité sur le plan sanitaire. Blanquer bafouille qu’on mettra en place des « groupes réduits », il explique que les élèves ne seront pas obligés d’aller en cours, puis une heure après il se ravise… On nous dit que le port du masque est considéré comme « fort possible », mais on ne sait même pas s’il y en aura dans les quantités suffisantes pour assurer la protection des personnels comme des enfants !

    Le CHSCT ministériel, lui, a été clair : il demande au ministère « un dépistage généralisé des élèves et des personnels comme préalable à toute reprise d’activité ».

    Une chose est sûre donc : vu la légèreté dont a fait preuve le gouvernement, et tout particulièrement le ministère de l’Éducation nationale, pendant la crise sanitaire, ces conditions de sécurité ne pourront jamais être réunies le 11 mai !  

    Les inégalités scolaires ont bon dos

    Après avoir pendant un mois envoyé Blanquer vanter les vertus de la prétendue « continuité pédagogique », Macron fait maintenant mine de découvrir qu’il existe des inégalités, et que ces inégalités se creusent durant cette période de confinement. Et c’est l’argument qu’il ose utiliser pour annoncer que le 11 mai les écoles et les établissements doivent rouvrir !

    Mais personne n’est dupe : ni les enseignantEs, ni les parents ! Si Macron et Blanquer veulent vraiment lutter contre les inégalités comme ils prétendent, qu’ils commencent tout simplement par annuler toutes les fermetures de classe et suppressions de postes que, en pleine période de confinement, les instances des rectorats sont en train d’acter, et ce notamment dans les écoles et les établissements relevant de l’éducation prioritaire.

    En réalité, ce qui permettrait de pallier la rupture d’égalité provoquée par la période de confinement, c’est un plan massif de créations de postes, permettant réduction des effectifs par classe, la création de groupes de soutien... Mais bien évidemment, ce n’est pas la solution choisie par Macron et son gouvernement.

    Nous ne sommes pas la garderie du Medef : le 11 mai, ce sera sans nous !

    La décision de Macron n’obéit en rien à des considérations sanitaires ni pédagogiques : il obéit simplement à son donneur d’ordre, le Medef, dont le président déclarait vendredi : « J’appelle tous les entrepreneurs qui le peuvent à reprendre dès maintenant leur activité ». En annonçant la réouverture des écoles, Macron ne veut qu’une chose : que les enseignants et enseignantes gardent les gamins des prolos qui doivent retourner au boulot.

    L’école n’est pas une garderie ! Dès lundi soir, sur les réseaux sociaux, de nombreux collègues ont fait part de leur inquiétude et de leur indignation. Pour beaucoup, il est impensable de reprendre le 11 mai.

    David Conflent, Aurélien Perrena

  • Macron et l’effacement de la dette africaine : de la poudre de perlimpinpin...

    Lors de sa dernière allocution télévisée le 13 avril, Emmanuel Macron a fait une déclaration étonnante : « Nous devons aussi savoir aider nos voisins d’Afrique à lutter contre le virus plus efficacement, les aider aussi sur le plan économique en annulant massivement leur dette. »  Aussitôt, certains ont crié au loup sur les réseaux sociaux, demandant que l’on fasse de même pour les entreprises françaises. Mais derrière les effets d’annonce, qu’en est-il vraiment ? Peut-on compter réellement sur Macron pour annuler gentiment et sans contrepartie les dettes des États africains ? 

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