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NPA l'Anticapitaliste 06 et 83 : le blog - Page 319

  • Coronavirus : un gouvernement incompétent, des mesures anticapitalistes d‘urgence !

    Édouard Philippe a osé déclarer samedi soir qu’«il ne laissera personne dire qu’il y a eu du retard dans les décisions». Une illustration de plus de la pitoyable et mortifère politique du gouvernement. Mais, à force de mensonges, de déclarations contradictoires, la population est devenue de moins en moins encline à croire les messages gouvernementaux.

    Pouvoir incompétent

    Après avoir nié la gravité voire l’existence de la pandémie, le gouvernement a retardé la mise en place de mesures qui devenaient de plus en plus urgentes. Sous la pression d’une partie d’un patronat voulant préserver le plus longtemps possible l’activité économique, le gouvernement a fait perdre de précieuses semaines à la lutte contre la pandémie. Et, pendant ce temps, le président allait au théâtre...

    Le samedi 29 février, alors qu’un conseil des ministres était convoqué pour prendre des mesures contre la pandémie... il s’en sert pour accélérer la procédure de vote de la contre-réforme des retraites, sans avancerde mesures concrètes pour fournir les moyens humains et matériels indispensables pour affronter la pandémie !

    Le 12 mars au soir, Macron annonçait la fermeture les établissements scolaires, critiquée le midi même par le ministre de l’Éducation nationale. Il présentait surtout des mesures pour soutenir l’activité économique, mais rien d’autre qu’une « héroïsation » des personnels de l’hôpital public, tout en maintenant le premier tour des élections municipales. Quelques jours plus tard, reconnaissant la gravité de la situation, il réprimait les comportements jugés «irresponsables»

    Des mesures contre les travailleurs, peu pour la santé

    Après des semaines à mentir, à nier l’évidence, Macron et Véran se présentent aujourd’hui en sauveurs suprêmes, commandant masques, gel hydroalcoolique, respirateurs, etc. après en avoir organisé la pénurie et retardé les commandes et fabrications. Tout cela en se gargarisant de l’ouverture de lits dans les hôpitaux qu’eux et leurs prédécesseurs ont fermés par dizaines de milliers !

    Ils se gardent de prendre des mesures radicales comme l’arrêt de toute activité non liée aux soins des malades et aux besoins essentiels de la population. Pas question non plus d’imposer une protection efficace des salariéEs exerçant dans le cadre d’activités indispensables. La ministre du Travail préfère empêcher les travailleurEs de faire usage de leur droit de retrait et faire pression sur les inspecteurs du travail pour qu’ils se contentent de conseiller les employeurs. Plutôt que d’imposer des embauches, ils préfèrent allonger le temps de travail, réduire les temps de repos, imposer des prises de congés pendant le temps du confinement...

    Imposer les réponses aux besoins essentiels

    Les mesures radicales indispensables sont connue et restent à prendre : dépister massivement, arrêter les activités non indispensables, fournir du matériel, soigner.

    Pour cela, il faut restructurer la production afin de fournir le plus rapidement possible masques, produits et matériels pour tester la population, appareils respiratoires. Réquisitionner tous les secteurs privatisés dans la santé : hôpitaux, cliniques, centres médicaux, Ehpad, industrie pharmaceutique... Embaucher massivement sous statut dans la santé, y réduire le temps de travail et y revaloriser les salaires. Interdire les licenciements, y compris des précaires. Réduire au maximum le nombre des prisonnierEs. Ouvrir les centres de rétention. Arrêter les procédures d’expulsion et réquisitionner les logements nécessaires pour faire cesser la précarité dans l’habitat.

    Nous n’avons aucune d’illusion. Ce n’est pas ce gouvernement, responsable après tant d’autres de l’affaiblissement de notre système de santé, qui prendra ces mesures. Nous devrons les imposer par nos mobilisations, avec l’objectif d’un indispensable changement radical de société pour répondre à la satisfaction des besoins essentiels.

  • L’État colonial et la crise sanitaire en Guyane...

    La crise sanitaire qui accompagne l’épidémie de coronavirus est révélatrice des insuffisances chroniques de l’État français, qui mène en Guyane, comme dans l’ensemble de ses colonies, une politique d’exploitation coloniale associée à un sous-développement endogène.

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  • Les conséquences psychologiques de l’héroïsation des soignantEs...

    La stratégie - cynique et grossière - du gouvernement visant à faire des soignant-e-s des héros dévoués et invincibles a rapidement été démasquée par les principaux intéressés comme une manœuvre budgétaire ayant pour objectif de rémunérer nos « héros » avec des médailles et des chèques de reconnaissance sociale plutôt que des moyens pour l'hôpital. 

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  • Renault et PSA veulent reprendre la production coûte que coûte la vie de tous...

    Alors que l’épidémie de Covid-19 continue de progresser et que le confinement a été prolongé de deux semaines, PSA et Renault veulent rouvrir leurs sites en France. Dans les CES, les comités économiques et sociaux, réunis en téléconférences vendredi 27 mars, les directions des établissements y ont mis à l’ordre du jour la reprise des activités selon un calendrier plus ou moins rapproché.

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  • Récession mondiale : où va la crise du coronavirus ?

    Nous l’appellerons peut-être bientôt la « crise de 2020 », la « coronacrise » ou le « coronakrach »1, mais peu importe : ce qui est sûr, c’est que nous entrons dans une crise majeure du capitalisme, et que nous nous en souviendrons parce qu’elle marque la fin d’une époque.
    Elle va considérablement accélérer le cours des choses, d’une part parce que les classes dominantes vont chercher à nous la faire payer très cher, et d’autre part parce qu’elle peut approfondir la colère et le dégoût que ces classes dominantes inspirent à travers le monde, le sentiment d’injustice qui ouvre la voie de tous les possibles lorsqu’il éclate à la surface de l’histoire.
    Bruno Le Maire, ministre français de l’Économie, affirmait lors d’une conférence le mardi 25 mars que « cette crise, qui touche l'économie mondiale et l'économie réelle, n'est comparable [...] qu'à la crise de 1929 »2.
    D’où vient la profondeur de cette crise et où peut-elle nous emmener ? 

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  • Airbus ou le symbole de la production non indispensable...

    Après quatre jours d’arrêt de la production, celle-ci a repris lundi 26 mars dans l’ensemble des usines du groupe, sous-traitants compris. À l’exigence de la CGT de renoncer à la reprise de la production la Direction n’apporte que des réponses embarrassées avec des prévision de production très modestes. Il s’agirait d’assurer une continuité de la production pour repartir plus vite lorsque la crise sera passée. 

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  • Le droit du travail confiné sur ordonnance !

    La loi d’urgence sanitaire autorise le gouvernement à modifier certaines dispositions du code du travail et du statut des fonctionnaires de manière, en principe, temporaire.

    Le gouvernement entend ainsi prévenir les faillites en cascade, éviter l’explosion du chômage, maintenir autant que possible la paix sociale et garantir un minimum d’activité économique pour préserver l’accumulation capitaliste. Sans surprise, aucune des mesures ne renforce les droits des salariéEs.

    Tout y passe

    Le texte de loi prévoit de « limiter les ruptures de contrats de travail ». La préoccupation est juste, et les inspecteur-trices du travail constatent actuellement nombre de ruptures de périodes d’essai ou de licenciements sauvages au motif de la crise sanitaire. Mais ne rêvons pas, cela ne se fera pas l’interdiction des ruptures de contrats, même provisoire, mais par l’élargissement du recours au chômage partiel. Les salaires seront donc payés sur fonds publics et par l’impôt, alors qu’il faudrait prendre sur les profits des grands groupes. Au vu des récentes déclarations du gouvernement visant à refuser le chômage partiel aux entreprises qui ferment volontairement, on peut par ailleurs douter de ses intentions.

    Le dispositif de maintien du salaire en cas d’arrêt pour maladie ou accident sera « adapté » mais on ne sait pas dans quel sens.

    Le versement de l’intéressement et de la prime de pouvoir d’achat pourra être différé.

    L’employeur pourra imposer, par accord d’entreprise (prioritaire) ou de branche, les dates de congés payés dans la limite de six jours. Sous l’apparence d’une solution visant à maintenir l’intégralité du salaire pour limiter le chômage partiel, il s’agit d’un véritable détournement de la vocation des congés payés, qui sont un temps de loisir, de culture, d’éducation, de repos. Tout l’inverse du confinement ! Quant au verrou de l’accord il est bien illusoire quand on sait que, dans les petites entreprises, une consultation du personnel sous pression du patron suffit pour faire avaliser n’importe quel recul.

    Les employeurs privés et publics pourront imposer unilatéralement les dates des jours de réduction du temps de travail, des jours de repos affectés sur le compte épargne temps, alors que les salariéEs et les fonctionnaires disposent d’une certaine liberté pour les utiliser. Là encore, on détourne ces jours de leur finalité et on privera les salariéEs et les fonctionnaires d’un temps qu’ils auraient utilisé à reprendre leur vie sociale hors travail une fois le confinement terminé.

    Durée du travail et repos

    Cerise sur le gâteau, certaines entreprises seront autorisées de droit à augmenter les durées maximales du travail, diminuer les temps de repos et faire travailler le dimanche, sans autorisation administrative. Le gouvernement promet de limiter cette faculté à certains secteurs, mais la liste n’est pas encore connue… il sera donc possible de faire tourner certaines productions 24h/24 et 7j/7 au mépris des règles encadrant la durée du travail, dont l’excès est facteur de fatigue, de maladies et d’accidents. Si l’on peut concevoir la nécessité de garantir et d’accroître la production de certains biens, sans socialisation de la production sous contrôle des travailleur-euses décidant des rythmes et des mesures de sécurité, cette mesure servira surtout à garantir aux patronNEs de ces entreprises une part de la plus-value absolue (et donc de profit) au prix d’une exploitation effrénée.

    Car c’est bien là le fond du problème : avec une subordination et un arbitraire patronal accrus, sans droits nouveaux pour les salariéEs, sans pouvoir de faire valoir leurs droits, et sans moyen de contrôler l’application du droit puisque les inspecteur-trices du travail n’ont pas les équipements pour assurer leur mission en sécurité, c’est finalement le Code du travail qui se trouve dans les faits affaibli au seul bénéfice des employeurs et l’exploitation de la force de travail qui peut avoir libre cours. Nous savons, avec ce gouvernement autoritaire, que le provisoire finit par devenir la norme, comme on l’a vu avec l’état d’urgence : ces mesures doivent être combattues et les revendications anticapitalistes d’interdiction des licenciements et de réquisition des entreprises sous contrôle ouvrier n’en sont que plus urgentes.

    Comité NPA Inspection du travail Île-de-France