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NPA l'Anticapitaliste 06 et 83 : le blog - Page 319

  • Pour en finir avec les violences faites aux femmes : mobilisation générale !

    132 femmes assassinées par leur (ex) conjoint depuis janvier 2019 (chiffre du 12 novembre), 250 viols ou tentatives de viol par jour en France… Plus personne ne peut dire qu’il/elle ne savait pas : depuis deux ans, les témoignages, les affiches avec des messages choc contre les féminicides, ont fait voler en éclat la loi du silence qui étouffait la parole des femmes.

    Un système qui repose sur ces violences

    Tout est fait pour que celles-ci apparaissent comme «  normales  ». En disciplinant les femmes par les violences, cela rend possible leur surexploitation, que ce soit par le travail gratuit réalisé dans le cadre de la famille ou par le travail sous payé dans le cadre du précariat.

    L’exigence portée aujourd'hui par le mouvement féministe à travers le monde est forte et claire : « ni una menos » ! nous ne voulons plus aucune victime ! Partout dans le monde, la mobilisation des femmes est massive et radicale. Il ne s’agit plus de revendiquer l'égalité en droit, mais l’égalité réelle. En effet, nous ne nous contenterons plus de mots inscrits dans la loi, il faut aller au-delà, puisque cela ne suffit pas.

    Obtenir l’égalité réelle

    Pour avoir l’égalité réelle, il faut en finir avec l'inaction, les tolérancesface aux violences qui permettent au système de maintenir la domination sur les femmes :refusde prendre les plaintes au commissariat, délais trop longs de traitement en justice, etc.

    Pour avoir l’égalité réelle, il faut le droit à disposer de son corps, c’est-à-dire avoir accès à l’avortement et à la contraception libres et gratuits, être libre de choisir sa sexualité. C’est cette bataille qui est d’actualité en Argentine, en Pologne… mais aussi partout où le droit à disposer de son corps est remis en cause par les politiques d’austérité.

    Pour avoir l’égalité réelle, il faut les moyens de vivre de manière autonome. Dans les entreprises, il faut mobiliser les femmes pour l’égalité, en particulier salariale. Sur ce plan là, c’est aussi la question des retraites qui est d’actualité : gagner le retrait de la réforme est une priorité pour que les femmes, qui touchent déjà une pension inférieure de 39 % à celle des hommes,ne soient pas davantage pénalisées.

    Pour avoir l’égalité réelle, il faut en finir avec la double oppression raciste et sexiste,qui permet de transférer les tâches domestiques des familles les plus aisées vers des femmes plus pauvres et plus précaires. Il faut réduire le temps de travail et collectiviser dans de véritables services publics ce qui peut l’être : prise en charge de la petite enfance, de la perte d’autonomie, etc.

    Notre indispensable mobilisation

    Pour gagner l’égalité réelle, il faut un mouvement fort des femmes, dans lequel elles s’organisent elles-mêmes, et qui attaque directement le système. Partout, des femmes agissent dans des groupes locaux, dans les syndicats, dans des collectifs…

    La lutte contre les violences faites aux femmes franchit les frontières. Son développement passe par des revendications unifiantes et une mobilisation par des grèves, des grèves féministes, qui bloquent le système et le remettent en cause.

    Nous sommes mobilisées tous les jours pour coller des affiches, informer, dénoncer. Samedi 23 novembre, nous serons dans la rue contre les violences sexistes et sexuelles. Le jeudi5 décembre et après, nous serons en grève pour nos retraites. Le 8 mars, nous serons à nouveau en grève pour l’émancipation des femmes. Féministes et anticapitalistes tant qu’il le faudra !

    Le 18 novembre 2019

  • Hong Kong : solidarité face à la répression !

    Depuis dimanche, l'Université polytechnique de Hong Kong est assiégée par la police. Plusieurs centaines, voire plusieurs milliers de personnes, se sont retrouvéEs ainsi prises dans une véritable souricière, sans ravitaillement, et sans accès au soin pour les blesséEs.

    Le but immédiat de la police est de pouvoir arrêter, puis faire condamner pour émeute un grand nombre de personnes. Les peines encourues peuvent aller jusqu'à 10 ans de prison. Le but final est d'en finir avec la révolte qui secoue Hong Kong depuis plus de 5 mois. Celle-ci repose sur la volonté de la grande majorité de la population de sauvegarder et étendre ses droits démocratique, et notamment celui de pouvoir élire les dirigeantEs du territoire au suffrage universel.

    Refusant obstinément de satisfaire les revendications démocratique de la population, tout en voulant éviter les inconvénients d'une intervention directe de son armée, le pouvoir de Pékin a décidé d'envoyer au front la police de Hong Kong. Celle-ci a été récemment renforcée à cet effet par du personnel pénitentiaire ayant déjà réprimé des révoltes dans les prisons. Elle est efficacement aidée par des « canons à eau » fabriqués en France (à Saint-Nazaire) qui projettent notamment un liquide bleu hautement toxique et indélébile.

    Le NPA soutient pleinement les revendications portées par la grande majorité de la population de Hong Kong, notamment :

    - la levée immédiate du siège de l'Université polytechnique,

    - l'absence de poursuite contre les personnes arrêtées,

    - une commission d'enquête indépendante sur les violences policières,

    - l'avènement du suffrage universel, promis officiellement depuis 1984.

    Paris le 19 novembre 2019

  • Liberté immédiate pour Ayoub, Barth, Sélim et Victor...

    Communiqué unitaire. 
    Après avoir été interdits d'accès à leur fac pendant trente jours, quatre syndicalistes étu­diants de l'Unef Nanterre viennent d'être placés en garde à vue! Ces militants sont engagés depuis le début de l'année aux côtés des sans-facs, sacrifiés sur l'autel de la sélection. Le président de la fac, Jean-François Balaudé, a fait un principe du refus de laisser ces jeunes accéder à l'enseignement supérieur et aux études de leur choix. Un refus de principe, car il préfère laisser la tension monter et dépenser l'argent de l'université en embauchant des vigiles privés pour réprimer la contestation, plutôt que de négocier les dernières inscriptions. Il veut ainsi affirmer, en bon soldat du macronisme, son mépris de ceux et celles qui luttent face à l'injustice.

    Pour écraser ces résistances, la présidence de Paris-Nanterre n'hésite pas à s'affranchir du droit élémentaire: elle a ainsi réuni le 7 octobre dernier une Commission des formations et de la vie universitaire (CFVU) sans convoquer une partie des élus étudiants et étudiantes, dont Barth et Victor! La direction de l'université est allée jusqu'à envoyer des vigiles pour les empêcher physiquement de se rendre sur le lieu de la réunion. Et c'est précisément pour avoir essayé d'entrer dans le bâtiment où se tenait ce conseil que nos quatre cama­rades sont aujourd'hui accusés de “ violences”. Ils sont aujourd'hui retenus par la police parce qu'ils ont voulu faire respecter le droit des élus à siéger et le droit des étudiantes et des étudiants à étudier !

    Alors que la jeunesse étudiante se mobilise partout en France suite à l'immolation de l'étudiant de Lyon, pour rappeler au gouvernement ce qu'est la réalité de la précarité, ce type de mesures ne s'apparente qu'à de l'intimidation pour tenter de dissuader ceux et celles qui veulent relever la tête et refuser de se laisser faire. Mais le gouvernement, la présidence de la fac et la police se trompent : cette tentative ne fait que renforcer notre détermination !

    Ayoub, Barth, Sélim et Victor doivent être immédiatement libérés. Toutes les poursuites judiciaires et administratives doivent être abandonnées. Ce sont ceux qui condamnent l'avenir des jeunes, en sélectionnant et en précarisant, qui devraient être arrêtés!

    Les camarades ont été libérés : vidéo sur Facebook.

    RASSEMBLEMENT LUNDI 18 NOVEMBRE A PARTIR DE 18H30 DEVANT LE COMMISSARIAT DE NANTERRE 

    54 rue du 19 mars 1962- RER Nanterre Ville 

    Unef-Tacle, Solidaires 92, FSU, Front social 92, CGT Geodis Calberson, Sud PTT 92, NPA, NPA jeunes

  • L’anniversaire des Gilets jaunes durement réprimé. Rendez-vous le 5 décembre !

    Depuis plusieurs jours, médias et pouvoir avaient fait monter la mayonnaise autour de cette journée marquant l’anniversaire du mouvement des Gilets jaunes. Annonces alarmistes, mobilisation renforcée des « forces de l’ordre », préparation de l’opinion aux prétendues « violences » jaunes… toutes les conditions étaient réunies pour que police et gouvernement cherchent à saborder ce premier anniversaire. En refusant en amont la plupart des parcours proposés par les organisateurs pour les manifestations du jour, la Préfecture a nourri la frustration de milliers de Gilets jaunes qui voulaient dignement manifester dans la capitale. Mais cela n’était visiblement pas suffisamment, et près de 1500 contrôles préventifs ont aussi été effectués, méthode bien connue depuis un an pour mettre la pression sur celles et ceux qui entendent descendre dans la rue.

    Place d’Italie où étaient présents Olivier Besancenot et le NPA, lieu de départ de la principale manifestation (manifestation déclarée, avec un parcours accepté en amont par la Préfecture), les forces de police étaient omniprésentes, au contact des manifestantEs. Dans cette stratégie de tension, les affrontements ont très vite commencés, jusqu’à l’organisation d’une nasse géante largement arrosée de gaz lacrymogènes. En interdisant en début d’après-midi toutes les manifestations dans la capitale, ce pouvoir porte une lourde responsabilité dans la situation chaotique que ses décisions n’ont pas manqué d’entraîner. Et il en a été de même dans d’autres grandes villes, comme Marseille, Nantes, Toulouse ou Bordeaux, où les gaz lacrymogènes ont aussi été largement utilisés...

    Le bilan actuel des interpellations, 120 à 18h30 rien qu’à Paris, est bien la marque de fabrique de ce pouvoir qui n’a jamais voulu donner d’autres réponses que répressives à la colère sociale. Plus que tout, il craint la convergence de ces colères, en particulier autour de la journée de grève et de manifestation du 5 décembre et de ses suites. Et si aujourd’hui, Macron et ses sbires ont tenté de gâcher ce premier anniversaire du mouvement des Gilets jaunes, ils n’empêcheront pas la mobilisation, massive et radicale, qui vient.

    Montreuil le samedi 16 novembre 2019

  • Une mobilisation étudiante de masse est possible...

    Suite à la tentative de suicide par immolation d’Anas, c’est la première fois depuis le CPE que le mouvement étudiant se focalise sur les conditions d’existences des étudiantEs et non pas sur les questions de réforme de structure à l’Université (LRU, fusions, sélection).
    Cela est particulièrement intéressant car dans ce type de mobilisations, les étudiantEs se déterminent plus facilement comme travailleurs.euses précaires en formation.
    En ce sens, comme pour le CPE, les sites qui pourraient constituer les principaux bataillons d’un mouvement pourrait se décaler des milieux les plus intellectuels ou secteurs populaires de la jeunesse.
    On touche au nœud du problème. Après 20 ans de réforme de l’Université en France, seuls les enfants des couches les plus aisées peuvent facilement suivre des études.
    Les autres sont condamnés à la précarité, aux sacrifices ou à l’abandon des études.
    Si on ajoute à cela la sélection à l’entrée des études supérieures, ce sont des centaines de milliers de jeunes qui sont en situation de déclassement.
    Ils vivront moins bien que leurs parents !

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  • Une très grosse mobilisation dans les hôpitaux… qui ne fait sans doute que commencer !

    Des taux de grévistes énormes… des manifestantes de Paris et de Marseille annonçaient que 80 % des soignants de l’AP-HP et de l’AP-HM s’étaient déclarés en grèves toutes catégories confondues médecins, cadres de santé, infirmier-ères, aides-soignantes, paramédicaux...
    La forte mobilisation des toubibs qui constituent le gros du collectif inter-hôpitaux a certes créé une dynamique mais c’est le mécontentement important dû aux conditions de travail qui ne cessent de se dégrader chaque année et la perte du sens du travail qui explique l’importance de la mobilisation.

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  • Un an de mouvement : contre Macron et son monde, avec les Gilets jaunes !

    Ce week-end, les Gilets jaunes sont à nouveau dans la rue pour un « Acte 53 » qui marque le premier anniversaire du début de ce grand mouvement de contestation du pouvoir.

    Lorsque, courant octobre 2018, les premiers appels à se mobiliser le 17 novembre 2018 contre la hausse de la taxe sur les carburants ont commencé à circuler, nul ne pouvait s’attendre à ce qui allait se passer dans les semaines suivantes. Ce jour là, 300 000 personnes ont occupé 2000 points de blocage dans tout le pays, lançant ainsi un mouvement populaire inédit exigeant la démission de Macron. Et un an plus tard, nul ne peut contester que celui-ci a contribué à bouleverser le climat social et politique, mais aussi à bousculer l’ensemble des organisations du mouvement ouvrier.

    Durement réprimé par le pouvoir et calomnié par les médias à son service, le mouvement a su très vite contraindre Macron et le gouvernement à des reculs. Après l'annulation pour 2019 de la hausse de fiscalité sur les carburants décidée le 5 décembre, Macron a du annoncer ensuite quelques mesures, le plus souvent en faux-semblants : 100 euros de plus par mois pour certains salariéEs au Smic, des heures supplémentaires sans impôts ni cotisations sociales, et une exemption de hausse de CSG pour les retraitéEs gagnant moins de 2000 euros mensuel. Le tout est évalué à 10 milliards d'euros.

    C’est une vraie leçon de choses pour l’ensemble du mouvement ouvrier qui a globalement raté la convergence nécessaire avec les Gilets jaunes : quand la radicalité et la massivité se conjuguent, des reculs même partiels peuvent être arrachés, contre un gouvernement de combat qui n’a jamais hésité à utiliser une répression toujours plus importante pour éteindre cet incendie social.

    Alors que se profile la grande journée de mobilisation contre la réforme des retraites jeudi 5 décembre, le NPA sera présent ce week-end au côté des Gilets jaunes qui, depuis un an, continuent à se mobiliser chaque semaine par milliers dans la rue. Une étape nécessaire dans la construction de la convergence des colères dont nous aurons besoin pour bloquer le pays et obliger le pouvoir à remballer ses prétendues « réformes ».

    Montreuil, le 14 novembre 2019