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NPA l'Anticapitaliste 06 et 83 : le blog - Page 412

  • Oui, il faut abolir la CSG...

    L’abolition des « taxes », ces impôts injustes qui pèsent avant tout sur les classes populaires, est l’une des principales revendications du mouvement des Gilets jaunes. Avec la suppression des taxes sur les produits pétroliers, l’abrogation de la hausse de CSG pour les retraitéEs est l’une de leurs premières revendications. 

    Les pensions sont bloquées depuis 2014. Début 2018, la hausse de CSG (contribution sociale généralisée) de 1,7 point (pour les 60 % au dessus de 1 200 euros) a eu pour effet une baisse significative des revenus des retraitéEs. Elle explique leur présence nombreuse et militante sur les ronds-points et dans les manifestations des Gilets jaunes.

    Dans une enquête du journal le Monde sur le consentement à l’impôt, la CSG apparait en avant-dernière position, juste avant la taxe sur les revenus pétroliers, parmi les taxes les moins justifiées. 37 % des sondéEs seulement l’approuvent.

    Qu’est ce que la CSG ?

    Créée par le gouvernement Rocard (PS) en 1990 la CSG est une taxe « préaffectée » : elle sert exclusivement au financement de la Sécurité sociale. Son montant s’élevait en 2017 à 99 milliards d’euros, soit nettement plus que l’impôt sur le revenu (74 milliards d’euros la même année), et constituait les deux tiers des impôts et taxes affectés à la protection sociale. Avec les mesures Macron-Philippe, elle devrait atteindre les 120 milliards en 2018. 

    La CSG grève lourdement le budget des salariéEs, des chômeurEs et des retraitéEs. Son taux (à l’origine de 1,1 %) est désormais le suivant :

    Salaires et primes : 9,2%

    Pensions de retraite : 8,3% (3,8% pour les pensions inférieures à 1200 euros)

    Allocations de préretraite et allocations chômage : 9,2% (et 6,2%)

    Revenus de placements (dividendes + plus-values immobilières) : 9,9%

    Certains revenus des jeux : 9,9%

    C’est donc, pour une grande partie des classes populaires, plus de 8 % à 9 % de leurs revenus « bruts » qui disparaissent dans le financement de cette taxe, alors que les salaires augmentent très peu et que les pensions sont bloquées.

    La CSG est, de plus, un impôt injuste : proportionnelle aux revenus, elle pèse de la même façon sur chacunE, qu’il soit riche ou pauvre.

    « Baisser le coût du travail »

    Selon ses défenseurs, la CSG serait « juste » car elle mettrait « tous les revenus » à contribution. Cette présentation est un écran de fumée mensonger.

    En réalité la CSG est financée à plus de 80 % par les salariéEs, les retraitéEs et les chômeurEs. La contribution des revenus du capital est marginale. 

    Mais là n’est pas l’essentiel. Le but de la CSG, ouvertement assumé par ses défenseurs, est de « baisser le coût du travail », en diminuant voire en supprimant les cotisations sociales (payées par les employeurs) et en lui substituant un impôt essentiellement payé par les salariéEs (actifs ou retraités).

    Le gouvernement Macron-Philippe poursuit le basculement opéré par ses prédécesseurs. Augmentant de 20 milliards la CSG, il vient « en même temps » de faire voter dans la loi de financement de la Sécurité sociale la transformation des 20 milliards du CICE (cadeau fiscal de Hollande aux patrons) en 20 milliards d’exonération définitive de cotisations sociales pour les employeurs. Démonstration parfaite de la politique de « Robin des bois à l’envers » de Macron et de son gouvernement : 20 milliards sont ponctionnés sur les plus pauvres pour être redistribués aux plus riches…

    Abolition de la CSG, 100 % cotisations sociales, 100 % sécu !

    Ce transfert, vers les salariéEs, du financement de la protection sociale, s’accompagne de coupes dans les budgets de celle-ci, réduisant les revenus des retraitéEs, durcissant les conditions d’indemnisation du chômage, étranglant les hôpitaux, diminuant les remboursement des soins par l’assurance maladie, et aboutissant à l’augmentation des tarifs des mutuelles pour accéder aux soins, augmentation qui vient s’ajouter aux « dépenses contraintes » des salariéEs.

    Il est donc parfaitement légitime d’exiger la suppression complète de la CSG, en précisant qu’elle doit s’accompagner de son remplacement intégral par des cotisations « patronales » ou « employeur », de la suppression des assurances complémentaires (mutuelles...) et du remboursement intégral des soins, sans avance de fonds par la Sécurité sociale.

    Jean-Claude Delavigne

  • 18 décembre, avec les migrant·e·s...

    La mobilisation du 18 décembre, avec les migrantEs et pour la liberté de circulation, est appelée par 250 signataires, une douzaine de collectifs de sans-papiers, plusieurs syndicats nationaux dont la confédération CGT (Philippe Martinez a annoncé sa présence à la manifestation du 18 sur Paris), des associations, des mouvements et collectifs de solidarité avec les migrantEs et antiracistes dont la Roya Citoyenne, les États généraux des migrations, RESF, la Marche des solidarités, le Collectif Rosa Parks, le Comité Adama… 300 000 tracts ont été sortis en région parisienne, et les 80 000 destinés à Paris sont déjà tous partis.

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  • JOURNÉE INTERNATIONALE DES MIGRANT-ES A MENTON...

    A l'appel du SOMICO (Solidarité Migrant.e.s Collectif 06) qui regroupe entre autres ATTAC, LDH, CGT, FSU, Solidaires, NPA, Ensemble, FI ou encore PCF, près de 200 personnes ont manifesté samedi 15 décembre de la gare de Menton Garavan à la frontière italienne à l’occasion de la journée internationale des migrant-e.s.

    La présence de notre camarade Philippe Poutou fut largement appréciée par les participant-es.

    Cette manifestation eut lieu en dépit des manœuvres du Préfet des Alpes Maritimes qui a empêché les trains de s’arrêter en Gare de Menton Garavan, dernière station avant la frontière et lieu d’une ignoble « chasse aux noirs » de la part de la police.

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    De nombreux-ses militant-es ont dû s’arrêter à la gare précédente pour rejoindre la manifestation. C’est le même préfet qui poursuit tant qu’il le peut les aidant-es, dont Cédric Herrou.

    La manifestation s'est déroulée sans incident malgré ces basses manœuvres et la pression d'un groupe de gilets jaunes croisé avant la manif et très agressif contre l'accueil des migrants, les syndicats et partis politiques.

    Portée par les slogans « De l’air ouvrons les frontières » ou « Solidarité avec les réfugié-es » la manifestation s'est rendue jusqu'à 150 m de la frontière bloquée par un important dispositif policier.

    Un clic sur l'image...

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  • Journée Internationale de Solidarité avec les migrant.e.s : « De l'air ! Ouvrons les frontières ! »

    Un rappel...
     
    Samedi 15 décembre : grande marche à MENTON.
    Rendez-vous à 14 h 00 à la gare de Menton-Garavan. Concert à partir de 16 h 00, face au stade Rondelli (près du port).
     
    Mardi 18 décembre : projection-débat au Campus Carlone, 98 bd Herriot à Nice, salle IT 250, de 18 h 00 à 21 h 00.

  • Macron menace, Macron enfume. Mobilisation générale !

    On n’en attendait pas grand-chose, tant les ministres avaient fait un pilonnage sur tous les médias depuis deux jours… et on n’a effectivement pas été déçu. Pour autant, le discours de Macron aura été ce soir très révélateur de la nature de la politique de Macron, même quand il vacille face au mouvement des gilets jaunes.

    Première démonstration, celle de la méthode, brutale. Que le discours de Macron commence par la question des « violences » n’étonnera pas. « Le calme et l'ordre républicain (…) doivent régner », et à quel prix… Des gilets jaunes aux lycéens, touTEs gazés, touTEs tabassés, et Macron promet simplement que ça va continuer.

    Ensuite s’affirme toujours le même mépris social. « Je n’oublie pas qu’il y a une colère, une indignation, beaucoup de Français peuvent la partager », rajoutant sans rire trouver la colère « juste à bien des égards »… De qui se moque-t-il, lui le mandataire des plus riches qui veut maintenant nous faire croire à son empathie envers les plus en difficulté ?

    Enfin, le catalogue de mesurettes - égrainées en deux minutes puis suivies de beaucoup de blabla - est l’illustration de la redistribution des richesses sauce macroniste. Nous resservant le plat moisi déjà présenté en son temps par Hollande de l’« état d'urgence économique et social », l’essentiel des mesures présentées montre que le président sait être généreux... avec l’argent public, et sans jamais toucher au capital, au fric des plus riches. Le salaire des travailleurs au SMIC augmenté de 100 euros ? Que les capitalistes se rassurent, il ne leur en coûtera rien puisqu’il s’agira seulement d’une revalorisation de la prime d’activité. Des heures supplémentaires ? Oui mais sans impôts ni cotisation sociale... Encore plus fort que Sarkozy ! Une prime de fin d’année pour les salariéEs ? Oui mais à la discrétion des patrons. Et bien entendu, que l’on ne parle pas d’une restauration de l’ISF, « revenir en arrière nous affaiblirait »… C’est pourtant toute sa politique qui nous fait revenir en arrière ! Au final, seuls les retraitéEs qui gagnent moins de 2000 euros par mois seront satisfait de voir l’injuste hausse de la CSG subie cette année enfin annulée. Tout ça pour ça ?

    Après ce discours pour rien, le mouvement des gilets jaunes continue, rejoint par celui de la jeunesse qui connaît mardi une nouvelle journée de mobilisation. « L’acte 5 » se prépare pour le week-end prochain, et tous les mécontentements doivent converger. L’heure est à la mobilisation générale, pour un blocage du pays, notamment par la grève. Face à ce mouvement profond contre la vie chère, Macron doit céder : mettre fin aux taxes injustes, faire payer les riches, augmenter les salaires et les revenus. Nous pouvons les faire reculer.

    Montreuil le lundi 10 décembre

  • Vous avez dit "fake news" ?

    C’est désormais devenu un rituel : toute mobilisation sociale est accusée, par les autorités et leurs relais médiatiques, de propager des « fake news ». Le mouvement des Gilets jaunes n’échappe pas à cette règle, et l’on a assisté ces derniers jours à un étrange ballet, dans les médias et sur les réseaux sociaux, consistant à recenser les rumeurs, les photos ou les vidéos relayées dans les « milieux » Gilets jaunes et assimilables à des fake news.
    Il ne s’agit évidemment pas de relativiser ce phénomène : des « informations » erronées et/ou farfelues, des vidéos de violences policières datant de précédentes mobilisations… ont bel et bien circulé. Et l’on ne peut qu’insister sur la nécessaire vigilance dont il s’agit de faire preuve à l’heure où, notamment via les réseaux sociaux, des images ou des nouvelles non vérifiées peuvent se diffuser à vitesse grand V, qui induisent en erreur et desservent les mobilisations. 
    Mais l’on ne peut qu’être frappé par ce soudain amour de la vérité et de la rectitude chez des responsables politiques et des personnalités médiatiques qui ne rechignent pas, quand cela les arrange, à répandre de nombreuses informations approximatives, voire carrément fausses. Qu’il s’agisse de venir en soutien à Macron ou de délégitimer le mouvement, tous les moyens semblent en effet bons, et les chasseurs de vérité sont soudains moins prompts à dénoncer les fake news.
    Les plateaux qui ont suivi le discours de Macron le 10 décembre sont, à cet égard, une leçon de choses. Les petits soldats de la Macronie, qu’ils soient députés, ministres, éditorialistes ou « experts », ont ainsi martelé que « le SMIC » serait « augmenté de 100 euros ». Soit une fake news de premier ordre, puisque ce n’est pas le salaire minimum qui va augmenter, mais le montant de la prime d’activité, et que le chiffre de 100 euros est obtenu par une addition bancale. 
    Ce n’est pas le seul exemple du genre : des comptes rendus de manifestations qui ressemblent à des copier-coller des rapports de la préfecture, aux improbables « études » tentant d’attribuer le développement du mouvement des Gilets jaunes à la Russie ou à l’ancien conseiller de Trump Steve Bannon, que n’a-t-on entendu du côté de la Macronie politique et médiatique ! Mais de toute évidence, le pouvoir et ses relais n’arrivent pas à retourner l’opinion, qui soutient toujours majoritairement le mouvement des Gilets jaunes. Et c’est une (vraie) bonne nouvelle !

    Julien Salingue