À la suite d’une opération militaire menée par un groupe armé religieux contre des touristes indiens dans la partie orientale du Cachemire, le gouvernement Modi a lancé des attaques aériennes contre le Pakistan, suivi de nombreux échanges d’artillerie. Un cessez-le-feu instable a été décrété, chaque camp criant victoire. Tant que le droit à l’autodétermination des Cachemiris ne sera pas reconnu, il n’y aura aucune solution durable à une crise régionale qu’instrumentalisent bien des pouvoirs établis, étatiques ou non.
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Marche silencieuse, anniversaire de la Nakba...
samedi 17 mai 2025
17 h 00
place Garibaldi, Nice -
Manifestation contre les GBT+phobies et pour le respect...
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Draguignan, commémoration de la Naqba...
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Que signifie un pape américain pour l’Amérique ?
Le conclave des cardinaux a élu pour la première fois un pape américain, un homme qui a critiqué la politique du président Donald Trump et du vice-président J.D. Vance. Que signifie pour l’Amérique le choix de cet Américain à la tête de l’Église catholique ?
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Macron, un président ami-ami avec l’extrême droite !
En se mettant en scène avec différents interlocuteurs, mardi 13 mai sur TF1, Macron a cherché à réinvestir le devant de la scène avec toujours ses vieilles recettes.
Face à Sophie Binet, il est dans la confrontation et refuse toutes ses propositions ; il hausse même le ton. Face à Robert Ménard, il instaure un vrai dialogue, cherche des accords.
On est habituéEs, Macron n’arrête pas de dérouler le tapis rouge à l’extrême droite. Hier la liste a été longue : soutien à l’interdiction du port du voile dans le sport, durcissement des politiques migratoire et carcérale, plus de droits pour les polices municipales. Il a même validé la proposition de rendre effectives toutes les peines de prison, quitte à louer des places à l’étranger. Parions que pour son ami Depardieu ou ses collègues Le Pen et Sarkozy il n’en sera sûrement pas question.
Macron continue ses mesures antisociales : rien contre les licenciements, rien pour les salaires ; pas de nationalisation d’Arcelor ou Vencorex ; maintien de la réforme des retraites, continuation de la ligne budgétaire basée sur la réduction des dépenses ; remise en cause du statut des fonctionnaires des collectivités territoriales et des hôpitaux. Le seul impôt qu’il envisage d’augmenter, c’est le plus injuste : celui sur la consommation.
À l’écouter son bilan est celui d’un président qui n’a eu que des succès, qui a fait reculer la pauvreté et avancer la démocratie, qui organise des Jeux Olympiques, reconstruit Notre-Dame... Le bilan d’un président qui n’exclut pas un troisième mandat en 2032. Pourtant son bilan est celui du mépris envers les classes populaires et les minorités. Son bilan, c’est celui de la répression, d’un président qui n’avance qu’à coups de 49.3 et de LBD et qui a permis à l’extrême droite de progresser comme jamais.
Un président qui n’a plus ni projet, ni majorité, ni légitimité. Qui se présente comme dernier rempart contre l’extrême droite et « en même temps » lui déroule le tapis rouge et tente de dissoudre la Jeune Garde ; qui affirme condamner les dernières actions de Netanyahou à Gaza et « en même temps » refuse de reconnaître le génocide et soutient la dissolution d’Urgence Palestine.
Nous continuerons à construire les mobilisations contre ses politiques qui aggravent la situation sociale, démocratique et écologique.
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Palestine, Gaza, la Nakba s’intensifie. Que notre solidarité aussi !
Les chiffres de victimes à Gaza ont disparu de l’actualité alors que les morts ne cessent de s’amonceler. Les unEs s’habituent ou sont depuis le départ indifférentEs. Les autres savent que ces informations seules ne peuvent plus transformer l’opinion publique, et encore moins l’action des dirigeants complices.
Rien ne semble pouvoir y faire, malgré 50 000 morts déjà au bas mot, des dizaines de milliers de blesséEs, des familles entières disparues, des hôpitaux détruits et une population déplacée à maintes reprises, affamée, terrorisée, broyée. Ce scandale des scandales ne fait plus événement. Pourtant, le pire est peut-être encore devant nous.
Le maximum de terres avec le minimum d’Arabes
Le gouvernement israélien, à l’initiative du sinistre Smotrich, a récemment endossé une stratégie explicite de conquête coloniale intégrale de Gaza. Ce plan prévoit la destruction complète de Gaza, l’annexion du territoire, l’installation de colonies et l’expulsion massive des PalestinienNEs. Un projet qui relève du nettoyage ethnique pur et simple au sens du droit international, de la déportation massive. Ce projet assumé s’inscrit dans la continuité coloniale du sionisme, fondé sur l’appropriation exclusive de la terre. À quelques jours du 15 mai, la journée de la Nakba, ce plan Smotrich fait écho au plan Daleth qui a orchestré la catastrophe de 1948, avec son lot de massacres, de spoliations et de déplacements forcés, pour nettoyer la zone. De 1948 à 2025, l’objectif est le même : réduire la présence palestinienne du fleuve à la mer.
La famine comme préparatif de l’épuration
La famine organisée est l’instrument de ce plan. Depuis plus de deux mois, plus rien ne rentre à Gaza. Jamais le blocus n’a été aussi impitoyable. Les convois d’aide humanitaire, d’alimentation sont systématiquement bloqués ou bombardés ; les terres agricoles rendues infertiles par les frappes ; les boulangeries et les infrastructures civiles réduites en poussière. Gaza est désormais en proie à une crise humanitaire planifiée. Pour la première fois, on craint le délitement de la société civile gazaouie sous la pression des pénuries. Il s’agit d’une entreprise de déshumanisation méthodique visant à briser jusqu’à la possibilité de résistance. L’objectif n’est pas dissimulé : il s’agit de rendre la vie impossible pour forcer l’exode, d’affamer pour pousser à fuir.
Ici, enfumage et répression
Pendant ce temps, en France, la parole est confisquée. Les voix anticolonialistes sont systématiquement marginalisées. Les soutiens de l’État colonial israélien ont libre antenne, tribunes libres, micros ouverts. À droite, ce sont les apologistes du génocide qui s’expriment à volonté. À gauche, ce sont les voix torturées qui ont la parole, pour dire sur quatre colonnes leur infinie tristesse des dégâts humains tout en défendant Israël et son « droit à se défendre ». Pour mettre au centre du débat la faillite morale d’Israël, pour éviter de parler de structure d’oppression, avec la pseudo-solution à deux États pour éviter d’exiger des droits concrets comme l’égalité des droits et le droit au retour. On pleure une tragédie pour parler de tout sauf de décolonisation et de sanctions pour mettre un coup d’arrêt à l’horreur.
Au lieu d’un sursaut face à la réalité du génocide et à la proclamation ouverte et revendiquée du projet de nettoyage ethnique, les autorités françaises accentuent encore la répression de la solidarité. Après la dissolution de Palestine Vaincra, le projet de dissolution d’Urgence Palestine, les nombreuses procédures pour « apologie du terrorisme », le vote en faveur de la proposition de loi sur l’université visant à museler les mobilisations étudiantes et les voix critiques, tout traduit la volonté de faire taire le soutien au peuple palestinien.
Soutenir le peuple palestinien, c’est refuser le fascisme ici et là-bas
Dans ce contexte, les mobilisations prévues à l’occasion de la journée de la Nakba prennent une importance particulière. Le 17 mai sera un test de résistance face à la fascisation en cours. Il faudra être nombreuxEs, visibles, déterminéEs. Notre devoir est d’enrayer cette machine de mort. D’affirmer que soutenir le peuple palestinien, c’est refuser le fascisme ici et là-bas. De refuser qu’un projet de nettoyage ethnique triomphe dans l’indifférence.
Olivier Lek-Lafferrière
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Contre l’islamophobie, une mobilisation nationale qui appelle des suites...
Samedi 11 mai, plusieurs milliers de personnes ont manifesté à Paris contre l’islamophobie et les politiques répressives visant les populations musulmanes.
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Croissance en baisse : austérité ou planification écosocialiste ?
Dans sa note de conjoncture de fin avril l’Insee confirmait ses prévisions pessimistes de croissance pour la France. La Banque de France a revu à la baisse les siennes, comme toutes les institutions internationales. La « suspension » de la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine pour 90 jours à partir du 14 mai peut être vue comme une réaction à cette inquiétude au sein des bourgeoisies.
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L'anticapitaliste : le journal, numéro 754...
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