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  • Nous ne commenterons pas la disparition de Jacques Chirac...

    Jacques Chirac est mort. Nous comprenons bien évidemment la douleur, sincère, de ses proches et de sa famille en deuil.

    Mais la profusion des déclarations, communiqués et reportages apologétiques, qui peignent l’ancien Président de la république en champion de la lutte contre la pauvreté, de l’amitié entre les peuples et de la défense des « valeurs de la république », a quant à elle de quoi donner la nausée.

    « Ce n’est pas le moment de faire de la politique, il faut respecter le temps du deuil », disent-ils toutefois, comme si cette déferlante pro-Chirac n’était pas elle-même très politique. Nous avons cependant compris le message et, en vertu de cette étrange trêve, nous mettrons de côté notre appréciation de la vie et de l’œuvre de Jacques Chirac.

    Nous n’évoquerons donc pas les affaires (emplois fictifs, marchés publics, HLM, faux électeurs, frais de bouche, voyages, etc.), symptomatiques d’une « certaine idée de la politique ».

    Nous ne reviendrons pas non plus sur la reprise des essais nucléaires en 1995, aberration écologique, fuite en avant militariste et symbole d’une attitude néocoloniale à l’égard de la Polynésie.

    À ce dernier propos, nous ne parlerons pas du massacre de la grotte d’Ouvéa, en mai 1988, au cours duquel 19 indépendantistes kanaks furent tués lors d’un sanglant assaut ordonné par Jacques Chirac, alors Premier ministre.

    Ce n’est pas non plus le moment de se souvenir des déclarations de Chirac, le 19 juin 1991, sur « le bruit et l’odeur » des étrangers, illustration précoce de la reprise par la droite dite « républicaine » des thématiques les plus nauséabondes du Front national.

    Nous ne mentionnerons pas davantage la participation active de Jacques Chirac à l’entretien des réseaux de la Françafrique, illustrée notamment par ses belles amitiés avec les dictateurs Omar Bongo, Blaise Compaoré ou Denis Sassou Nguesso.

    Nous ne reviendrons pas plus sur ses politiques favorables aux ultra-riches (privatisations de 65 groupes industriels et financiers et suppression de l’ISF en 1986…) et destructrices pour les salariéEs (suppression de l’autorisation administrative de licenciement en 1986, plan Juppé de 1995, réforme des retraites en 2003…).

    Nous ne parlerons pas, enfin, de ses ministres de l’Intérieur, Charles Pasqua, Jean-Louis Debré, Nicolas Sarkozy, de leurs politiques répressives et racistes, du sort réservé aux sans-papiers de Saint-Bernard en 1996 ou de l’assassinat de Malik Oussekine en 1986.

    Bref, Jacques Chirac est mort et nous ferons preuve, comme tous ceux qui s’expriment en boucle sur les chaînes d’information et les réseaux sociaux depuis ce midi, de retenue.

    Montreuil, le 26 septembre 2019.

  • Mediator : le procès du capitalisme pharmaceutique...

    Le mobile du crime ? 145 millions de boîtes de Mediator, vendues à 5 millions de personnes, pour un chiffre d’affaires annuel de 300 millions d’euros.
    L’arme du crime ? Le Mediator, autorisé depuis 1976 comme anti-diabétique, mais vendu par une myriade de visiteurs médicaux comme un merveilleux coupe-faim. Un médicament responsable de la mort de près de 2 000 personnes par atteinte des valves cardiaques ou hypertension artérielle pulmonaire. Retiré de la vente seulement en 2010, malgré les alertes internationales sur sa dangerosité, ou les articles de la revue indépendante Prescrire, dès 1986.

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  • 28 septembre, journée internationale pour le droit à l’avortement...

    Le Collectif « Avortement Europe, les femmes décident » appelle à des manifestations partout en France le 28 septembre. À Paris, un rassemblement « pique-nique » est prévu à midi devant l’hôpital Tenon (4, rue de la Chine, Paris 20e) en soutien aux dix années de lutte du collectif unitaire qui a obtenu la réouverture du centre IVG de l’hôpital et qui, aujourd’hui, veille à son bon fonctionnement. Il sera suivi d’un départ en manifestation à 14 heures, sur un parcours permettant de faire le lien avec plusieurs hôpitaux parisiens en lutte.

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  • Plan « antidrogue » : 55 mesures qui ne changeront rien...

    Le 17 septembre, le gouvernement a présenté à Marseille, ville particulièrement touchée par les règlements de comptes liés au trafic, son « Plan national de lutte contre les stupéfiants ».
    Dès l’intitulé on peut se douter qu’il y est assez peu question de prévention mais uniquement de répression, comme si la consommation de produits psychoactifs ne répondait pas à une demande sociale, dans une société qui va mal.

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  • Quand l'Education Nationale tue...

    Samedi 21 septembre, Christine Renon, directrice de l’école Méhul à Pantin, s’est suicidée dans le hall de son école. Le NPA exprime tout son soutien à sa famille et à ses collègues.

    Se suicider sur son lieu de travail n’est pas un acte anodin, et les lettres qui ont été envoyées pour expliquer ce geste expriment clairement la difficulté d’assumer une charge de travail qui augmente, les demandes excessives de la hiérarchie, un environnement social dégradé. Christine Renon ne raconte rien d’autre qu’un quotidien devenu difficile à affronter, qu’une charge mentale devenue inassumable.

    C’est un tragique signal d'alarme qui a été tiré. Dans l’Éducation nationale, mais aussi à La Poste, aux Finances publiques et à la SNCF, où les suicides se sont multipliés, les ministres remettent en cause les missions de service public et les salariéEs perdent le sens de leur travail. Cette perte de sens est accentuée lorsque les hiérarchies, des ministres aux rectorats, ne cessent de faire pression sur les salariéEs, de mettre en place des organisations du travail insupportables.

    Nous invitons tous les personnels de l’éducation nationale et les habitants de Pantin à se joindre à l’hommage organisé en mémoire de Christine Renon, et à demander des comptes à l’Éducation nationale, jeudi 26 septembre 2019 à 18 heures devant l’école Méhul, 30 rue Méhul à Pantin.

    Montreuil, le 25 septembre 2019.

  • Libération des prisonniers politiques catalans !

    Lundi matin, neuf indépendantistes catalans des Comitès de Defensa de la República (CDR) ont été arrêtés lors d’une série de perquisitions en Catalogne qui, selon la Guardia Civil, auraient permis de saisir du « matériel et des substances considérées comme pouvant servir à la confection d’explosifs ». En fait, du matériel trouvé dans un entrepôt de feux d’artifice utilisés lors de fêtes populaires à Sabadell la semaine dernière !  Déférés à Madrid, ils sont accusés de « sédition », « rébellion » et « terrorisme ».

    Ces perquisitions et arrestations ont été ordonnées par la Audiencia nacional, haut tribunal madrilène spécialisé dans les affaires de terrorisme qui juge actuellement les douze dirigeants politiques catalans, emprisonnés depuis deux ans. Une cour de « justice » qui a succédé en 1977 au sinistre Tribunal de l’Ordre public, chargé de réprimer la contestation au régime franquiste.

    Cette grossière tentative de faire passer des militants indépendantistes pour des criminels terroristes vise à justifier le verdict que la « justice » postfranquiste s’apprête à prononcer dans quelques jours contre les douze prisonniers politiques catalans accusés eux aussi de « sédition » et rébellion » pour avoir participé à l’organisation du référendum « illégal » du 1er octobre 2017 qui a voté, à une écrasante majorité, en faveur d’une république catalane indépendante de l’État espagnol. Il s’agit bien de justifier un verdict qui s’annonce lourd – ils risquent jusqu’à 25 ans de prison – et d’empêcher toute protestation et mobilisation en divisant, installant la peur et délégitimant les aspirations démocratiques à l’autodétermination des peuples de l’Etat espagnol.

    Le NPA, qui soutient depuis le début le droit démocratique à l’autodétermination du peuple catalan, tient à nouveau à lui exprimer son soutien et à réclamer la libération de tous les prisonniers politiques, ainsi que l’abandon des poursuites. Nous tenons également à dénoncer la complicité de l’Union européenne et tout particulièrement du gouvernement Macron. La solidarité avec le peuple catalan est une urgence démocratique et internationaliste. Sa lutte contre la répression et les dérives autoritaires – que nous connaissons également – est la nôtre !

    Montreuil et Perpignan, le 24 septembre 2019

  • Algérie : «On doit s’attendre à beaucoup de grèves cette année»...

    Notre camarade Yani Aidali, membre du PST et animateur du mouvement étudiant, a été interviewé par Amina Ahres pour El Watan

    Aidali Yani est étudiant en 2e année en master d’archéologie à l’université Alger 2.
    Engagé corps et âme dans le mouvement de protestation né au lendemain du hirak populaire, Aidali se dit aujourd’hui plus déterminé à poursuivre sa lutte auprès de ses camarades, jusqu’à l’aboutissement de leurs revendications.
    Il revient, dans cet entretien, sur les actions à entreprendre dans le cadre d’une éventuelle structure nationale regroupant les différents comités estudiantins déjà installés dans les universités algériennes.

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  • Mardi 24 septembre : pour les retraites, un tour de chauffe sous l’eau !

    La journée de mobilisation contre la réforme des retraites du 24 septembre s’inscrivait dans un calendrier très étalé mis en place par les différentes organisations syndicales.
    Alors que l’on pouvait penser que cet éparpillement serait démobilisateur, ces journées ont été utilisées par beaucoup comme une première répétition.

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  • Le niveau des mers monte, la colère aussi !

    Les mobilisations pour le climat ont repris de plus belle. Le dérèglement climatique s’accélère, l’inaction continue, et des marcheurs et marcheuses ont arpenté les rues, vendredi 20 et samedi 21, pour rappeler aux gouvernants leurs responsabilités, dénoncé leur inaction totale, affirmer la volonté de « sauver le climat, pas le système ».

    Plus de 5 000 actions recensées, plus de 4 millions de manifestantEs dans le monde.

    Marches mais aussi, grèves, débats et recherches de voies alternatives. 

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