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  • 5 décembre : quelles stratégies des organisations syndicales ?

    À cinq semaines du 5 décembre, il est encore difficile de prévoir quelle sera l’ampleur de la mobilisation et surtout quels en seront les lendemains. La significative multiplication des appels à une grève reconductible ne constitue pas en effet, à cette étape, une garantie en matière d’ampleur de la mobilisation, que ce soit dans les grèves ou dans les manifestations.

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  • Irak : la plus importante crise sociale et politique depuis la chute de Saddam Hussein...

    Plus de 60 personnes ont été tuées le week-end dernier en Irak lors de manifestations contre la situation économique catastrophique, la corruption et l’incurie du gouvernement. Après deux semaines de relative accalmie, notamment due à des célébrations religieuses, le mouvement qui revendique, comme d’autres dans la région, la « chute du régime », a donc repris et ne semble pas près de s’arrêter.

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  • CNews, Zemmour et nous...

    Chaque soir, depuis désormais plus de deux semaines, Éric Zemmour répand sa haine sur CNews dans une pseudo-émission de débat (« Face à l’info ») taillée sur mesure. Un choix éditorial qui n’est pas sans conséquence.

    « La politique de Vichy n’avait pas comme conséquence l’extermination et les camps nazis » ; « On assume ses choix : soit on couche avec l’autre sexe et on fait des enfants, soit on ne couche pas avec l’autre sexe et on n’a pas d’enfants » ; « [Bachar al-Assad] n’a pas gazé son peuple, il a gazé des gens qui étaient ses adversaires » ; « Quand le général Bugeaud arrive en Algérie, il commence à massacrer les musulmans, et même certains juifs. Moi je suis aujourd’hui du côté du général Bugeaud, c’est ça être Français ! » ; « L’Algérie, avant la France, c’est un cloaque. Après des siècles de colonisation ottomane, c’est la misère, les maladies. C’est la France qui va cultiver ce pays, le développer. Aujourd’hui, ils vivent du pétrole que la France a découvert »… 

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  • Contre le crime industriel de Lubrizol ! Liberté de manifester !

    Hier soir, mercredi 30 octobre, Emmanuel Macron était de sortie à Rouen. Plus d'un mois après l'incendie de l'usine Lubrizol classée Seveso-niveau haut, le président de la République s'est « osé » à ce déplacement, après avoir fait défiler un à un ses garde-chiourmes, de Philippe à Buzin, pour assurer tout le monde que les odeurs provoquées par l'incendie étaient « gênantes » mais « pas nocives » ou encore que « les produits peuvent être irritants sur le moment ».

    Forts du rapport de ces « experts », il aurait donc fallu conclure que la quantité totale de produits brûlés qui s’élève à 9505 tonnes, dont 5253 tonnes de produits chimiques sur le site de Lubrizol et 4252 tonnes de produits sur le site de Normandie Logistique (parmi lesquels 1691 tonnes de produits Lubrizol) ainsi que le panache de fumée noire de 22 kilomètres étaient polluants... mais pas trop !

    C'est pour dénoncer ce mensonge d'État, cette catastrophe sanitaire, sociale et industrielle, que plusieurs dizaines de personnes ont manifesté hier soir à l'occasion de la venue de Macron pour avoir la vérité sur Lubrizol dont la non sécurisation des lieux avait déjà été pointée.

    Mais la vérité n'est pas dans l'agenda présidentiel: non seulement le déploiement policier était énorme et à l'image de la colère que soulève de plus en plus chaque déplacement de Macron mais surtout, les manifestantEs ont été nassés un peu plus de deux heures, l'un d'eux a même été arrêté. Aucune explication, aucun interlocuteur du côté de la police et un face-à-face avec des forces « de l'ordre » sans matricule. D'ores et déjà des structures syndicales comptent porter plainte. Mais surtout, que Macron le sache : les vies brisées, la santé en danger, ça suffit ! Il est plus que temps d'en finir avec les patrons pollueurs et voyous et les gouvernements à leur solde !

    Rouen et Montreuil, le 31 octobre 2019. 

  • Communiqué du NPA Montreuil : 200 travailleurs immigrés jetés à la rue...

    Le NPA Montreuil s'insurge après l'expulsion de 200 (ou 100 selon certaines sources) travailleurs des locaux de l'Afpa.
    La préfecture fait dans le cynisme le plus total, car c'est à deux jours de la trêve hivernale qu'elle a décidé de jeter ces travailleurs à la rue, sans aucun relogement, dans le froid de l'hiver qui s'installe.

    Pourtant, c'est dans 5 ans que doivent être inaugurés sur ce site ex-Afpa, le nouveau tribunal administratif de Montreuil et la Cour nationale du droit d'asile. Il n'y avait donc aucune urgence sauf celle de coller aux discours racistes et anti-immigrés qui sévissent en France et que relaie le gouvernement.

    Le maire, Patrice Bessac, avait réquisitionné ces bâtiments, il y a 13 mois. Et dans les heures qui ont suivi, le préfet a tout essayé pour le faire fermer. Après avoir relogé dans un nouveau foyer les travailleurs « légaux », il ne restait plus dans les bâtiments de l'Afpa que ceux qui n'avaient pas de bail dans l'ancien foyer Bara.

    N' y a-t-il pas à Montreuil des bâtiments vides à réquisitionner, dans le parc public ou privé, et qui pourraient accueillir temporairement les expulsés de l'Afpa ? Bien sûr qu'il y en a ! Mais la préfecture fait le choix inhumain de pourrir un peu plus l'existence de 200 travailleurs qui ont fui des pays en guerre ou plongés dans la misère, le plus souvent à cause des gouvernements français.

    Le NPA exige la réouverture de l'afpa ou à défaut la réquisition de bâtiments inoccupés appartenant à l'Etat ou à des bailleurs privés. Nous refusons de vivre dans une société où des bâtiments restent vides alors que des êtres humains dorment dehors.

    Le NPA Montreuil appelle toutes les personnes disponibles à se rendre devant les locaux de l'Afpa pour soutenir les expulsés.

  • Le monde éducatif dit "Non à l'islamophobie"...

    « Jean-Michel Blanquer ne parle pas en notre nom ».
    Deux jours après un attentat islamophobe, un large collectif d'enseignants déplore un « climat de suspicion et de délation » que le ministre de l'Education a contribué à créer.
    Ils appellent leurs collègues et l'ensemble de la société à « entrer en résistance » en manifestant « leur refus du racisme, de l'islamophobie et de toute forme de discrimination ».

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  • Solidarité avec les peuples en lutte !

    Depuis plusieurs semaines des mouvements de résistance se multiplient et s’intensifient à l’échelle internationale. Au Chili, au Liban, en Équateur, à Hong Kong... en Catalogne, des centaines de milliers de personnes occupent la rue, se mettent en grève contre la dégradation de leurs conditions de vie, le manque de démocratie ou la violence d’État. Ces résistances par leur détermination, leur durée, peuvent ouvrir la voie d’un affrontement global avec le capitalisme.

    Un vent de colère international
    Si ces mobilisations ont chacune leurs spécificités, les ressorts sont partout les mêmes. Ils nous rappellent le mouvement des Gilets Jaunes et il y a bien des similitudes quand aux éléments déclencheurs des luttes en cours. Augmentation des taxes sur l’essence en Équateur, sur les communications internet au Liban, augmentation du prix du ticket de métro au Chili...
    C’est bien la mainmise des capitalistes sur les transports, l’énergie, les réseaux de communication et la dégradation des services publics qui sont violemment contestés. Partout les peuples en lutte se mobilisent contre la vie chère, les inégalités croissantes et le déni démocratique qui accompagnent les politiques néolibérales. A Hong Kong et en Catalogne les revendications d’émancipations des peuples, pour le droit à l’autodétermination se font écho, exprimant une importante porosité des luttes à l’échelle internationale.

    La contestation du système
    Ces mobilisations jouent comme au Chili ou au Liban, entre autres, un rôle de catalyseur de colères beaucoup plus profondes. C’est pourquoi malgré quelques concessions faites par les pouvoirs en place, afin de contenir les révoltes, la colère ne retombe pas et les mobilisations continuent. Les résistances se poursuivent malgré un niveau de répression extrêmement élevé de la part de pouvoirs qui sont de moins en moins légitimes et qui pratiquent toujours plus la politique de la matraque face aux revendications sociales. Ce niveau d’affrontement élevé et massif avec l’appareil d’État traduit tout particulièrement la détermination des manifestantEs et la profondeur de la contestation mais également la situation d’impasse des pouvoirs en place.
    C’est bien le capitalisme néolibéral et son pendant autoritaire qui sont contestés dans leur globalité par la jeunesse, les travailleurEs et les plus pauvres qui ne veulent plus se faire broyer.

    Les peuples en révolte montrent la voie
    Ces résistances, ces mobilisations par la radicalité et la détermination qu’elles expriment, nous montrent la voie. Elles peuvent constituer un véritable encouragement pour nos propres luttes. Nous devons leur apporter notre soutien en les popularisant et en développant des solidarités. Les prochaines mobilisations contre la réforme des retraites nécessiteront elles aussi la convergence du monde du travail pour construire un rapport de force à la hauteur des attaques.
    Mettre fin au pillage des richesses, à la dégradation bientôt irréversible des conditions de vie sur la planète, par une minorité et à l’oppression au la régression sociale et politique organisée à l’échelle internationale au sein d’un système capitaliste en crise passera nécessairement par la solidarité internationale des travailleurEs.

  • Attentat islamophobe à Bayonne : un criminel, des responsables...

    Un homme de 84 ans a tenté d’incendier la mosquée de Bayonne et tiré sur les deux hommes qui essaient de l’en empêcher, les blessant grièvement.
    Une « attaque odieuse » (Macron), des « faits […] qui émeuvent et indignent » (Castaner)…
    Les périphrases gouvernementales se multiplient pour ne pas prononcer le mot qui qualifie ce qui a été commis : attentat.
    Et aussi pour se dégager immédiatement de toute forme de responsabilité.

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  • Les « travaux » de Jupiter Macron, et comment y riposter...

    Hercule avait accompli douze travaux, Jupiter-Macron se contentera de trois d’ici la fin de son quinquennat. Il les a présentés lors d’une interview le 28 octobre sur RTL.

    Outre la poursuite de sa croisade islamophobe au nom de la « laïcité », censée lui attirer le soutien de l’électorat populaire de Marine Le Pen, Jupiter entend s’attaquer à deux chantiers : répondre à la crise du système de santé, et mener à bien la réforme des retraites.

    Un an après le début du mouvement des Gilets Jaunes, l’exécutif sent monter la colère sociale dans le pays, avec les mobilisations des urgences, des services hospitaliers et des EHPAD, des cheminots, des enseignants, des salariéEs du secteur privé qui luttent contre les fermetures d’usine et les plans de licenciements, des jeunes qui lui renvoient son inaction face à la crise écologique.

    L’annonce d’une mobilisation interprofessionelle le 5 décembre, avec des préavis de grève reconductible dans plusieurs secteurs, provoquent une fébrilité de l’exécutif et contraignent le président des riches à tenter de déminer le terrain.

    Un nouveau plan pour la santé ?

    Il y a un an, Macron en personne lançait son plan « ma santé 2022 » censé répondre à la crise du système de santé. Il doit aujourd’hui faire face à une situation qui s’est encore dégradée, avec la grève des urgences et de nombreux services hospitaliers qui vont se mobiliser le 17 octobre, à la colère des gilets jaunes et des comités de défense des hôpitaux, qui refusent la disparition programmée des services de proximité. Il est contraint d’annoncer : « il va falloir qu’on remette des moyens ».

    Mais comment le pourrait-il alors que demain, le Parlement va entériner la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2020 qui impose une nouvelle ponction de près d’un milliard d’€ à l’hôpital public : Les quelques gestes qui seront faits pour les uns, se feront sur le dos des autres. Les fermetures de lits, de services, d’établissements de proximité continueront. 

    Le même budget prévoit la création de 5000 postes en EHPAD, quand il en faudrait 200 000 pour atteindre la norme jugée indispensable de 1 salarié pour 1 résident ! A ce rythme 40 ans seront nécessaires pour y parvenir ! 

    Quant au deuxième chantier Jupitérien, celui des retraites, Macron tente de déminer le terrain en assurant aux salariéEs d’aujourd’hui qu’ils ne seront pas concernéEs et que seuls les générations qui vont entrer sur le marché du travail les subiront. Une manière d’avouer à mi mots que cette contre-réforme sera un nouveau recul social. Comment là encore peut-il en être autrement, alors que cette réforme impose une « règle d’or » : maintenir fixe le niveau des dépenses de retraites, alors que le nombre de retraitéEs augmente ? 

    Aussi, après avoir manié la carotte, Macron annonce-t-il le gros bâton pour celles et ceux qui ne croiront pas son numéro d’illusionniste. S’il veut bien "donner du temps à la transition" , il fera tout « éviter les blocages » et n’aura« aucune forme de faiblesse ou de complaisance » « quitte à se rendre impopulaire » (rassurons-le sur ce point, le travail est déjà fait).

    Il situe ainsi clairement le niveau de l’affrontement qui se prépare et la nécessité de bloquer par la grève et les mobilisations pour le faire céder.