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  • Une laïcité à géométrie variable...

    À en croire certains proches de Macron cités par la presse, le projet de loi « confortant les principes républicains », présenté en Conseil des ministres le mercredi 9 décembre, constitue pour le président un moment essentiel de son quinquennat. Lorsque l’on sait que cette loi, au départ baptisée « loi sur les séparatismes », a pour principal objet de renforcer les mécanismes de stigmatisation et de discrimination des musulmanEs – au nom, bien sûr, de la lutte « anti-terroriste », et que son examen va être étalé sur de nombreux mois, on ne peut qu’être inquiets quant à la tournure que va prendre le débat public alors que la présidentielle est déjà, pour beaucoup, dans la ligne de mire.

    Les partisans de la loi « séparatisme » ne cessent de répéter leur volonté de « défendre la laïcité ». Élément symbolique s’il en est, le 9 décembre est le jour anniversaire de l’adoption, en 1905, de la loi de séparation de l’Église et de l’État, considérée comme le fondement de la laïcité « à la française ». L’occasion de revenir, dans ce dossier, sur cette laïcité toute particulière, à géométrie variable, dont l’instrumentalisation ne date pas d’aujourd’hui.

  • Contre la destruction de l’Enseignement supérieur : libérez les facs  !

    L’Enseignement supérieur subit ces dernières semaines une offensive majeure sur plusieurs fronts, qui fragilise l’ensemble de la communauté universitaire, sape ses fondements jusqu’à la menacer dans son rôle et ses missions.

    Ces attaques s’appuient sur une conception néolibérale des universités déjà à l’œuvre dans les réformes précédentes, mais qui se révèle dans la conjoncture pour ce qu’elle est : l’ultime tentative pour détruire dans l’Enseignement supérieur ce qu’il reste de public, gratuit et ouvert à touTEs les bachelierEs.

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  • Écosocialisme et / ou décroissance...

    L’écosocialisme et le mouvement de décroissance sont parmi les courants les plus importants de la gauche écologiste. 

    Les écosocialistes admettent qu’un certain degré de diminution de la production et de la consommation est nécessaire pour éviter un effondrement environnemental.

    Cependant, ils maintiennent une attitude critique envers les théories de la décroissance parce que :

    a) le concept de décroissance est insuffisant pour définir un programme alternatif ;

    b) il ne précise pas si la décroissance peut être réalisée dans le cadre du capitalisme ou non ;

    c) ne fait pas de distinction entre les activités qui doivent être réduites et celles qui doivent être développées.

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  • Construire un mouvement d’ensemble contre le gouvernement...

    Pour la troisième fois, le samedi 5 décembre étaient appelées des manifestations autour du projet de la « loi de sécurité globale » (LSG) et en particulier contre son article 24 interdisant de filmer des policiers.
    Cette troisième journée a été marquée par une diminution importante du nombre de manifestants, mais aussi une répression policière sans précédent notamment à Paris.
    Et pourtant la mobilisation est loin d’être terminée...

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  • Contre les lois liberticides, construire un mouvement d’ensemble contre le gouvernement...

    La fantastique mobilisation du 28 novembre laissera des traces, malgré la décrue de samedi dernier. Le pouvoir s’organise pour y faire face, à nous de maintenir la pression !

    Les centaines de milliers de personnes qui ont manifesté samedi 28 novembre contre la loi « sécurité globale » n’ont pas disparu. Après les mobilisations d’avant l’été contre les violences policières, les images de la violence des flics contre les migrantEs place de la République et contre Michel Zecler ont contribué à retourner le point de vue majoritaire.

    Un pouvoir qui répond à la mobilisation

    Défendre le droit de filmer les actes policiers, c’est revendiquer la possibilité de se défendre contre l’appareil d’État. Refuser l’extension du pouvoir de surveillance et l’impunité policière, c’est faire face à un des instruments fondamentaux de la classe dominante dans la période de crise et d’instabilité que nous connaissons.

    Le pouvoir a saisi le risque. Samedi dernier à Paris, la Préfecture de police s’est donnée les moyens d’interdire militairement la manifestation après que la justice lui ait imposé celle du samedi 28 novembre. Un saut dans l’autonomisation du pouvoir exécutif – répressif – par rapport au pouvoir judiciaire. Et l’État accorde la « protection fonctionnelle », un soutien financier, aux policiers qui ont battu Michel Zecler... Le préfet Lallement montre clairement que c’est bien au nom de cet État que les violences sont commises.

    Dans la même ligne, le pouvoir continue à désigner les musulmanEs comme « l’ennemi intérieur », prononçant la dissolution du Collectif contre l'islamophobie en France, association de défense juridique contre l’islamophobie. Et ce mercredi 9 décembre est sur la table du conseil des ministres le projet de loi « confortant les principes républicains », ex-loi sur le séparatisme qui non seulement stigmatise essentiellement la communauté musulmane mais reprend des dispositions de la loi « sécurité globale » pourtant unanimement rejetées !

    Construire les convergences

    La possibilité de construire une mobilisation capable de faire reculer le gouvernement est toujours là, à condition de se rappeler qu’on ne peut pas gagner avec une simple manifestation. Il faut avancer et construire le mouvement en s’appuyant sur ses acquis : les collectifs de familles contre les violences policières, les organisations démocratiques de juristes, de journalistes, de défense des droits de l’Homme, les secteurs du mouvement ouvrier et du mouvement social déjà engagés… Des possibilités existent : manifestations locales, réunions unitaires rassemblant organisations syndicales, politiques et associations, assemblées de la population...

    Nous avons des échéances devant nous : contre l’islamophobie ce samedi 12 décembre, avec les sans-papiers le vendredi 18 décembre… Les mobilisations contre la répression policière et l’offensive raciste doivent se conjuguer, pour le retrait des projets de loi liberticides qui se nourrissent et s’opposent aux droits démocratiques de l’ensemble de la population.

    Il faut aussi répondre à la situation de crises actuelle. Contre la crise économique qui déstructure la société, il faut imposer l’interdiction des licenciements et le partage du temps de travail financé en prenant sur les profits. Face à la gestion autoritaire de la pandémie, imposons des actions de solidarité par en bas, la réquisition des laboratoires pharmaceutiques et la gratuité du vaccin.

    C’est touTEs ensemble et c’est dès maintenant !

  • Nice : 100 milliards pour l'emploi, pas pour le CAC 40...

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    Face à la situation d’urgence absolue dans laquelle nous sommes, la CGT appelle à la grève et à la manifestation le jeudi 17 décembre,10h00, place Garibaldi à Nice.
    La CGT dit « STOP » et fait des propositions immédiates de sortie de crise, pour un véritable « Jour d’Après » :
    • Augmentation des salaires avec un SMIC à 1800€
    • Baisse du temps de travail à 32h hebdomadaires payées 35h
    • Financement des Services Publics à la hauteur des besoins !
    • Amélioration du système de sécurité sociale financé par le travail
  • Vaccins Covid : Pas de secret, pas de profits pour un bien commun universel !

    La pandémie de Covid-19 a déjà fait plus de 1,5 million de morts dans le monde. 280 000 rien qu'au USA, bien plus que la guerre du Vietnam. Plus de 50 000 en France. Et elle n'a touché que près de 10% de la population mondiale, alors que les épidémiologistes estiment qu'il faut atteindre 60% d'une population pour espérer une immunité collective.

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  • Aux hypocrites qui s’indignent des vitrines brisées, des poubelles brûlées et des banques taguées (par Philippe Poutou)...

    Salut à toutes et tous

    Et c’est reparti, quand Noël arrive, les discours se multiplient contre les manifestations qui « gâchent » la fête. Les gens de pouvoir, des politiciens de droite surtout mais aussi parfois de gauche, des éditorialistes s’en prennent aux contestataires traités d’irresponsables. 

    Des appels à la trêve sont lancés aux manifestants, à ces gauchistes, ces éternels râleurs qui mettent le bazar dans les rues, au mauvais moment (ce n’est jamais le bon moment) et en plus ils cassent.

    Et les médias s’indignent, s’alarme de la mauvaise ambiance sociale et pour le commerce qui vit une période si difficile.

    Rendez-vous compte, après des dizaines de samedi secoués par le mouvement des Gilets Jaunes, après deux confinements, après des mois de crise sanitaire frappés d’une activité quasi à l’arrêt, voilà la mobilisation de ces dernières semaines qui chagrine le beau monde. 

    Vue depuis les salons des privilégiés, la contestation est toujours mal venue, incomprise, illégitime, malveillante. Et en plus quand il y a de la « casse », des affrontements, cette violence considérée comme injustifiable et scandaleuse, alors les tenants de l’ordre s’excitent et lâchent leur mépris, leur haine sociale.

    Hypocritement ils parlent au nom du petit commerce qui souffre, ils rendent responsables de la crise celles et ceux qui la contestent. Tout s’inverse. Si ça va mal, ça devient la faute des manifestants. Pour mieux exercer la pression, pour intimider et faire taire, ils pleurent, ils s’indigner sur les vitrines brisées, les poubelles brûlées, les banques taguées. Ils accusent, ils condamnent, sans honte, sans scrupule.

    Ils « défendent » les commerçants (des grands ou des petits ?), ils font comme s’ils étaient de leur côté. Mais le pouvoir est plus contre les manifestants qu’il n’est pour les commerçants qui souffrent. 

    Ils savent bien que le véritable adversaire des petits commerçants ce sont les banques auprès de qui ils sont endettés, ce sont les grandes surfaces, les capitalistes du commerce qui les concurrencent déloyalement, qui les écrasent, qui les laissent sans défense. 

    Ils savent aussi bien que c’est leur politique que subissent les petits commerçants, que ce sont les gouvernements et les pouvoirs locaux qui n’ont jamais empêché l’installation partout des grandes surfaces ni la rapacité des banques.

    Quelle hypocrisie, quel cynisme. Les commerces, ou plus précisément les salarié-es du secteur, les petits commerçants payent cher la course au profit des grosses enseignent et des affairistes. Combien de magasins fermés, de licenciements par Auchan, Carrefour, New-Look, etc... Pourquoi n’entendons pas les éditorialistes ou les politiciens s’indigner contre les « casseurs » d’emplois que sont les patrons et les banquiers.

    Ce ne sont pas les manif, ni même la « casse » dans les manif qui provoquent les difficultés des commerçants. Comme ce ne sont pas les grèves dans les usines qui provoquent les problèmes de compétitivité. C’est la course au profit, c’est la rapacité des patrons qui bousille tout. 

    Et puis les commerces en général subissent en conséquence les pertes de pouvoir d’achat pour les millions de personnes appauvries, pour les chômeurs, les précaires, les licenciés qui provoquent la baisse de la consommation et les difficultés grandissantes des commerçants. Combien de magasins, de petits commerçants ont dû fermer à cause du manque de clientèle, à cause de la crise ? Ne pourrait-on pas avoir de chiffres décrivant cette réalités sociales plutôt que de compter seulement les vitrines brisées ?

    Au bout, on en revient toujours à ce système économique destructeur, d’une violence inouïe contre la population, contre les droits sociaux et humains. La seule vraie trêve qui serait utile c’est celle de l’exploitation et du pillage des capitalistes. Pour Noël et pour après.

    Philippe Poutou