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  • Appel des femmes de la Marche : la Honte doit changer de camp ! 

    Survivantes de l’exil à la merci des violences que le parcours nous fait subir, nous sommes debout !
    Nous femmes demandeuses de papiers, dénonçons la violence institutionnelle qui construit notre misère et nous enferme dans la loi du silence et de la honte intériorisée.
    La Honte doit changer de camp !

    https://blogs.mediapart.fr/marche-des-solidarites/blog/251120/appel-des-femmes-de-la-marche-la-honte-doit-changer-de-camp

  • Libérez nos camarades !

    Aujourd'hui, à la manifestation parisienne contre les lois liberticides et racistes, contre les violences policières et l'islamophobie, notre camarade Ahamada Siby, du Collectif des Sans-Papiers de Montreuil (CSPM), a été arrêté par la police et emmené au commissariat du 13ème arrondissement.

    Ahamada Siby est l'un des 273 habitants du hangar situé au 138 rue de Stalingrad, un lieu qui sert de foyer après leur expulsion de l'AFPA en octobre 2019, et où l'électricité ne fonctionne plus depuis plusieurs mois.

    C'est un camarade très actif dans toutes les luttes actuelles. Celles des sans-papiers bien sûr, à Montreuil comme ailleurs, mais aussi contre les violences policières et les lois liberticides : il a fait toutes les manifestations contre la loi "sécurité globale". Il a également participé à la marche pour Adama Traoré le 18 juillet dernier, animant comme souvent le cortège du CSPM, ou encore à des manifestations pour l'hôpital public.

    À travers lui, c'est tout le mouvement social qui est visé.

    Hier soir encore, vendredi 11 décembre à Montreuil, il animait au mégaphone le cortège de la marche des sans-papiers. Alors que plusieurs de ses camarades lançaient le slogan "la police dans la sauce", lui s'y refusait et repartait sur autre chose.

    Et aujourd'hui, nous apprenons qu'il a été arrêté parce que, selon la police, il aurait agressé un flic ? C'est rigoureusement impossible. D'autant plus que, quelques minutes plus tôt, il était allé voir tranquillement la police pour demander à pouvoir quitter la manifestation, en raison de sa blessure au genou.

    Pour nous qui connaissons Ahamada Siby, cette accusation est ridicule. Malheureusement nous savons parfaitement que dans ce régime, avec ce gouvernement, les flics pensent pouvoir agir comme bon leur semble, et qu'ils seront protégés. Ils inventent, et sauf vidéo démontant leur version, leur parole fait foi. C'est ainsi que cela se passe jusqu'à présent, et c'est aussi pour ça qu'Ahamada manifeste contre la loi sécurité globale comme contre la loi séparatisme.

    Nous lançons donc un appel à témoins : si vous avez filmé la scène de l'arrestation, ou les minutes qui ont précédé, contactez-nous.

     

    Nous savons qu'il ne suffit pas d'expliquer qu'il s'agit une fois de plus d'un abus de pouvoir ; pour obtenir la libération d'Ahamada Siby, nous devons manifester notre solidarité.

     

    Nous apprenons également ce soir que plusieurs membres des Brigades de Solidarité Populaire de Montreuil sont en garde à vue au commissariat du 13ème arrondissement.

     

    Nous exigeons la libération immédiate de nos camarades Ahamada Siby et BSP.

    Une présence bruyante en soutien est la bienvenue dès maintenant.

    Nous appelons surtout à un rassemblement de TOUTES et TOUS devant le commissariat du 13ème arrondissement (métro Place d'Italie) DEMAIN dimanche 13 décembre à 12h.

  • Travail, famille et couvre-feu ...

    Comme on s’y attendait, les courbes de contaminations au Covid-19 sont sans appel, bien loin du seuil des 5 000 cas diagnostiqués par jour qui pouvait laisser espérer une levée du confinement au 15 décembre.

    Les mesures annoncées hier soir sont dans la droite ligne des précédentes : travail, famille, répression ! Si, à partir du 15 décembre, il sera de nouveau possible de se déplacer partout sur le territoire sans attestation, ce sera sous le régime du couvre-feu entre 20 heures et 6 heures. Tous les établissements recevant du public (théâtres, cinémas, stades) fermés le restent encore trois semaines. Seule la soirée du réveillon de Noël sera libre ; pour celle du 31 décembre, le ministre de l’Intérieur annonce le renforcement des contrôles. 

    Le gouvernement garde donc le cap fixé par Macron dans son allocution il y quinze jours tout en révisant ses ambitions à la baisse mais en se félicitant de sa politique : la France serait redevenue un bon élève européen en matière de chiffres de contamination… et aurait les dispositifs d’aide les plus protecteurs d’Europe !

    Ce qui n’empêche nullement le nombre d’hospitalisations d’être bien supérieur à celui du mois de mai et le nombre de travailleurEs pauvres de croître.Chaque secteur économique se considère comme indispensable… entraînant le gouvernement à des négociations qui brouillent le message sanitaire déjà peu clair. Sans compter que la politique de traçage annoncée hier soir laisse perplexe : l’ « accompagnement renforcé des malades » s’appuierait sur les collectivités locales. Après l’échec des masques au printemps et celui des tests cet été, on a peu de doute sur l’efficacité et beaucoup de certitudes sur la méthode : c’est contrôle des populations et répression renforcée ! 

    Or, face au virus, la plus grande vigilance s’impose, notamment en raison de la baisse des températures favorable au virus. Le suivi et l’accompagnement bienveillant sur le plan sanitaire et social, reposant sur la confiance, ainsi que des mesures sociales (garanties de revenu, conditions d’hébergement dignes et acceptables par la personne et ses proches, soins gratuits…) sont indispensables et incompatibles avec toute approche punitive.

    L’approche répressive du gouvernement va évidemment de pair avec l’absence de recrutements massifs à l’hôpital et d’embauches pour la recherche des cas contacts, sans même parler du développement d’une politique de santé communautaire s’appuyant sur l’alliance des professionnelEs de santé (apportant sur le terrain leurs connaissances et leur savoir-faire) et de la population, qui peut ainsi s’auto-organiser pour trouver les solutions adaptées et consenties à la lutte contre l’épidémie, dans les quartiers, sur les lieux de travail.

    Contre la pandémie et les mesures inefficaces du gouvernement, la réponse la plus adaptée ne pourra venir que de l’organisation de la solidarité par la population elle-même, hors de toute logique du profit et contre toutes les mesures liberticides. 

    L’occasion se présente ce samedi, pour la 4e fois, d’être encore nombreux dans la rue contre les réformes liberticides de ce gouvernement, qu’il s’agisse de la loi « sécurité globale », de la loi « séparatisme » ou de la perspective d’un nouveau couvre-feu.