Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 4

  • « On croit mourir pour la patrie… »

    En l’espace d’une semaine, cinq soldats français ont été tués au Mali lors d’attaques à l’engin explosif. Du côté des autorités françaises, c’est le discours patriotique habituel, avec entre autres un Macron parlant de soldats « morts pour la France dans l’accomplissement de leur devoir », discours souvent teintés d’accents guerriers, comme lorsque la ministre des Armées Florence Parly évoque « la motivation, la pugnacité et l’abnégation des militaires français [qui] demeurent intactes face aux groupes terroristes ».

    Lire la suite

  • Fichage partout, libertés nulle part !

    Jugeant en référé la validité de trois décrets publiés le 4 décembre dernier par le gouvernement, le Conseil d’État a autorisé hier un élargissement des fichiers de police lourd de dangers. Ces décrets, qui modifient le Code de sécurité intérieure, autorisent de fait les possibilités de fichage sur la base d’opinions politiques, d’appartenances syndicales ou de données de santé dans le cadre d’enquêtes de police ou administratives. Ne trouvant visiblement rien à redire, rejetant ainsi les requêtes de plusieurs syndicats (CGT, FO, FSU, Syndicat des avocats de France, Syndicat de la magistrature) et d’associations de défense des droits humains, le Conseil d’État ouvre ainsi la porte à une nouvelle offensive liberticide au nom de la sécurité publique ou de la sûreté de l’État…

    Concrètement ces décrets autorisent les forces de l’ordre à ficher les « opinions politiques », les « convictions philosophiques et religieuses » et « l’appartenance syndicale » avant le recrutement de fonctionnaires sur des postes sensibles (cela alors que les précédents textes se limitaient à recenser leurs « activités »). Identifiants, photos et commentaires sur les réseaux sociaux, troubles psychiatriques, seront aussi inscrits... Les personnes morales – donc les associations, syndicats, partis... – sont également dans le collimateur.

    Ces informations sont désormais consignées dans trois fichiers : le « fichier de prévention des atteintes à la sécurité publique » utilisé par la police (et qui recense à cette heure 60 000 personnes), le fichier « Gestion de l’information et prévention des atteintes à la sécurité publique » employé par la gendarmerie (67 000 personnes) et le fichier « Enquêtes administratives liées à la sécurité publique » de l’administration (221 000 personnes), selon les informations mêmes du ministère de l’Intérieur…

    Mais que l’on se rassure, ces fichiers consigneront les données de personnes dont les activités sont « susceptibles de porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation »« à l’intégrité du territoire ou des institutions de la République » ou de constituer une « menace terroriste »... Des caractérisations fourre-tout qui, sans nul doute, peuvent permettre à l’avenir de s’attaquer à un large secteur contestataire ou tout simplement militant.

    De ces trois décrets dangereux à la loi « sécurité globale » en passant par la loi « confortant le respect des principes de la République » (ex-loi séparatisme), ce pouvoir amplifie les outils de contrôle social et de répression afin de garantir le maintien d’un ordre et d’un système social de plus en plus injustes. Mais notre camp social n’a pas dit son dernier mot. Aussi, ce mois de janvier, auront lieu des marches locales le samedi 16 janvier et un grand rassemblement national le samedi 30 janvier contre la loi sécurité globale. La lutte pour nos libertés publiques et démocratiques continue.

  • Urgences sanitaires, catastrophe sociale, 2021 : pas de retour à l’anormal !

    Alors que l’Angleterre doit se reconfiner sous la pression d’un nouveau virus plus virulent et de l’inconséquence de la politique de Boris Johnson, ici aussi le pouvoir n’en finit plus d’étaler son incompétence face à la pandémie. Avec derrière cette crise sanitaire, un rouleau compresseur antisocial qui détruit les emplois et nos vies…

    Ce début de vaccination est un fiasco

    Après les mensonges gouvernementaux sur les masques, l’absence de tests des débuts, voilà le fiasco d’un début de vaccination parmi les plus lents d’Europe. Leur « stop and go » autoritaire n’a pas évité la deuxième vague.

    Alors qu’il y a actuellement 15 000 contaminations par jour, la rentrée scolaire est arrivée ainsi que ce nouveau variant du Covid-19, plus infectieux de 50 %, y compris chez les jeunes. Et encore une fois, la France est un des seuls pays d’Europe à n’avoir absolument rien prévu en termes d’aménagement de cette rentrée scolaire...

    Il faudrait passer à la vitesse supérieure tout en garantissant la liberté de vaccination. Il faut un « choc de confiance », ce qui passe par la rupture de tous les liens d’intérêts entre les experts et les labos, par la réquisition des trusts de la vaccination, de leurs brevets, pour fournir urgemment ce bien public à toute l’humanité.

    Après ses mensonges sur le Covid, ses réponses autoritaires, ses attaques liberticides, les violences policières dont il s’est rendu coupable, ce pouvoir a perdu toute légitimité. Bloquer certains secteurs de l’économie, toute la vie sociale et culturelle, mais relancer dès que possible la machine à profits, voilà le triste bilan de sa politique. Avec maintenant la crainte d’une troisième vague !

    Nos emplois, pas leurs profits

    Les capitalistes se servent de cette pandémie pour réorganiser l’économie. La situation est grave, en particulier sur le front de l’emploi. Ainsi, les procédures collectives de licenciement pour motif économique initiées en 2020 ont triplé par rapport à 2019, et depuis mars 2020, 700 plans de plus de 10 licenciements ont été enregistrés. Et tout cela n’est qu’une goutte d’eau dans la vague des fins de contrat (seuls 2% sont comptabilisées avec « motif économique »). Sans parler des suppressions de poste dans les services publics...

    La seule réponse du gouvernement aura d’ailleurs été son fameux « plan de relance » de 100 milliards d’euros offert sans contrepartie au patronat pour « surmonter » cette crise.

    Il est temps de riposter !

    Pour l’interdiction des licenciements et contre les suppressions de postes, un collectif d’organisations syndicales organise une manifestation nationale le samedi 23 janvier à Paris. Une démarche malheureusement ignorée par l’appel intersyndical national à la grève du jeudi 4 février, un appel qui s’appuie sur les prochaines journées de mobilisation dans l’éducation, l’énergie et la santé.

    Contre la société liberticide dont veut accoucher le macronisme, la lutte contre la loi sécurité globale va aussi continuer, en particulier par des marches locales le samedi 16 janvier et un grand rassemblement national le samedi 30 janvier.

    Ces échéances ne s’opposent pas, et la convergence reste une nécessité : pour qu’en 2021, notre santé, notre travail, nos conditions de vie, résistent à la loi capitaliste !

  • Contre l’indécente auto-satisfaction de Macron, mobilisation !

    Avant les vœux présidentiels, on nous avait annoncé « un message d’espoir, d’unité, de vérité », « concret à hauteur d’homme »... Dans les faits, c’est à un bric-à-brac décousu et un chouïa répétitif que nous a asséné un Macron qui a soigneusement évité les mots qui fâchent : chômage, précarité, inégalités, racisme, sexisme, violences policières, autoritarisme...

    Comme d’habitude, on a eu droit au lyrisme d’un président compatissant avec les « efforts et restrictions », avec les « sacrifices demandés », vantant « l’esprit de responsabilité collective qui a permis de tenir mieux que beaucoup face au virus ». Il s’est même montré reconnaissant, le laudateur des « premiers de corvées », égrenant familièrement des prénoms de celles et surtout de ceux qui ont fait preuve de l’inventivité et du génie français... On se demanderait presque ce que Macron a pris comme traitement du Covid !

    Sans aucune espèce de transition, comme on n’est jamais mieux servi que par soi-même, Macron s’est accordé, à partir de l’actualité du Brexit, un grand satisfecit sur son rôle pour relancer ce grand projet européen, grâce à « un endettement commun et solidaire »... Puis retour sur la langue de bois cocorico : « rien ne peut résister à notre nation ». « L’espoir est là dans le génie humain », illustré par la mise au point du vaccin contre le Covid-19… Macron a juste omis de citer la dernière prouesse de son gouvernement : être dans l’union européenne le pays le plus lent à ouvrir largement la campagne de vaccination !

    Et pour tout ce qui concerne concrètement la vie de millions de personnes - l’emploi, la précarité, les licenciements, la pauvreté qui se développe notamment dans la jeunesse... -, on l’aura compris, ce sera (peut-être) pour les vœux de l’année prochaine !

    Les vœux du NPA sont plus concrets : par nos mobilisations, mettre un grand stop aux projets de loi liberticides, et construire la convergence de toutes celles et ceux qui ne veulent pas payer la crise, contre les licenciements et les suppressions d’emploi, la précarité, pour le partage du travail et l’augmentation des salaires. Macron ne nous endormira pas : ce n’est pas la crise sanitaire mais bien la crise du capitalisme qui produit les désastres écologiques et épidémiques, et c’est pour sauver les profits de quelques-uns et permettre aux bourses de continuer de flamber que les gouvernements veulent exploser nos droits sociaux et démocratiques.

    Aussi pour 2021, souhaitons-nous collectivement d’avancer dans la reconstruction d’un projet de transformation révolutionnaire, seule issue porteuse d’espoir pour toutes celles et ceux qui font tourner cette société partout dans le monde. Contre les mauvaises résolutions de Macron et ses amis, nos bonnes révolutions !