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  • Assez de complicité avec le régime marocain, liberté pour Omar Radi et les prisonniers politiques au Maroc...

    Le NPA condamne fermement le verdict inique prononcé lundi 19 juillet par la cour d'appel de Casablanca à l'encontre des journalistes indépendants Omar Radi (6 ans de prison ferme, 19 000 euros d'amende) et Imad Stitou (1 an de prison dont 6 mois ferme, 2 000 euros d'amende), ce dernier étant passé du statut de témoin en faveur de Radi à accusé de complicité de crime. Journaliste militant dénonçant depuis longtemps l'accaparement des terres et la collusion entre milieux d'affaires et dirigeants politiques marocains, cofondateur du média indépendant The Desk, observateur et soutien du Hirak du Rif (un tweet en 2019 dénonçant les lourdes condamnations de 42 porte-voix de cette profonde révolte sociale lui avait déjà valu 4 mois de prison avec sursis pour « outrage à magistrat »), Radi était arbitrairement maintenu en détention provisoire depuis le 29 juillet 2020.

    Cette condamnation est d'autant plus scandaleuse qu'elle intervient le jour même des révélations sur « Pegasus », ce logiciel de la firme israélienne NSO utilisé par une douzaine de gouvernements autocratiques, dont celui du Maroc, pour surveiller leurs opposants, nationaux ou non. Or, comble de l'ignominie, Omar Radi, victime de cet espionnage en 2019 — comme l'avaient révélé en juin 2020 Amnesty international et le consortium de médias indépendants Forbidden Stories contre lesquels le Maroc porte plainte aujourd'hui — était accusé non seulement de « viol » mais d' « atteinte à la sécurité intérieure et extérieure de l'État » découlant de « financements étrangers en relation avec des services de renseignement » ! « L'espion c'est Pegasus ! » clamaient en marge de l'audience les soutiens de Radi qui affirme, au terme de ce qui n'est ni plus ni moins qu'un procès politique déguisé en simulacre de procès criminel de droit commun : « Le parquet est motivé par la vengeance et non par la quête de la vérité ».

    Cette condamnation s'inscrit dans le cadre d'une offensive judiciaire généralisée des autorités marocaines contre les militants du Hirak, des droits sociaux et de la liberté d'expression, contre des journalistes et des défenseurEs des droits humains, offensive qui recourt souvent au montage et à l'utilisation de chefs d'accusation à caractère sexuel comme le montre également la condamnation, quelques jours plus tôt, à 5 ans de prison pour « viol avec violence et séquestration » de l'ancien rédacteur en chef du quotidien Akhbar Al-Yaoum (aujourd'hui fermé), Soulaiman Raissouni, en grève de la faim depuis plus de 100 jours et dont la vie est aujourd'hui gravement menacée. Nous dénonçons la complicité constante et scandaleuse des autorités françaises avec le régime marocain, qui ne s’embarrasse ni de ses méthodes de barbouzes ni de l’étouffement des libertés.

    Le NPA exige la libération immédiate d'Omar, de Soulaiman, d'Imad et de tous les prisonniers politiques et d'opinion marocains, arbitrairement détenus au terme de procès entachés d'irrégularités, et appelle à amplifier la campagne de solidarité internationale en leur faveur.

  • Refusons le projet de loi sanitaire et les régressions sociales...

    Un collectif de responsables associatifs, d’élus et de personnalités s’opposent à la nouvelle loi étendant le pass sanitaire, discutée ces jours-ci à l’Assemblée. Ils appellent à une mobilisation sur le long terme contre une politique sanitaire autoritaire.

    Tribune publiée dans Libération

    Tribune unitaire

    Le pass sanitaire marquera la vie de millions de Français·es, puisqu’en très peu de temps, et encore plus dès lors que le test PCR ne sera plus gratuit, toute vie sociale et professionnelle sera contrainte par le fait d’être vacciné. Pourtant, cette décision a été prise de façon autoritaire, non démocratique, dans un cadre de délibérations obscures, celui d’un seul homme : le président de la République qui n’aura réuni que le seul Conseil de défense. Elle passe outre toute discussion réelle au Parlement qui est, une fois encore, considérée comme une chambre d’enregistrement. La démocratie ne saurait être sacrifiée, et elle est pour nous plus que jamais la clé pour sortir de cette crise.

    Pourtant, il y a moins d’un mois, Emmanuel Macron, le ministre de la santé, les député.es de la majorité, à l’image de la présidente de la commission des lois qui avait même déposé un amendement pour en figer l’impossibilité d’avoir une obligation publique dans la loi, tou.te.s se disaient opposées à la généralisation du pass sanitaire au nom des libertés et individuelles tout comme à une vaccinale. Alors que tout indique que nous avons pour au moins des mois à vivre avec le virus, on ne peut rentrer dans la société du contrôle généralisé que le gouvernement veut imposer ainsi à la population.

    Une vaccination large et massive est nécessaire pour combattre cette pandémie, à commencer par la couverture des plus fragiles. Nous nous démarquons de toutes celles et ceux qui font de leur opposition frontale au vaccin un déversoir sectaire et complotiste et nous dénonçons fermement toute assimilation de la stratégie vaccinale à la Shoah ou à l’apartheid.

    Le pass sanitaire est antisocial

    Nous dénonçons la méthode employée par le gouvernement, génératrice de fortes tensions, ce qui est délétère en pleine crise épidémique. Les premiers leviers activés devraient être un grand débat démocratique, une information d’ampleur, des droits d’utilisation sur le temps de travail pour se faire vacciner, une prévention notamment par la gratuité des masques, une couverture bien plus importante des centres de vaccination et des moyens associés plus conséquents… La corrélation entre la vaccination et les revenus fait dire qu’en l’état actuel le pass sanitaire est antisocial. Ce sont des milliers de milliers de travailleurs·se·s qui se trouvent contraint·es et menacé·es de sanctions graves.

    Depuis le début de la pandémie, les moyens financiers et humains réclamés par les syndicats et associations de soignants, pour remettre debout les hôpitaux publics et soigner correctement, n’ont pas été octroyés. Il en est de même pour les Ehpad. Pire, dans certains endroits nous constatons même que la casse de l’hôpital public continue (fermeture de lits, suppressions de poste…).

    Et pendant ce temps, la France s’oppose toujours, avec l’Union européenne, à la levée des brevets au sein de l’Organisation mondiale du commerce, alors que c’est la seule façon pour que, dans les pays pauvres et émergents, les vaccins puissent être fabriqués et distribués massivement. C’est à la fois une question de solidarité internationale, de santé publique et d’efficacité. Car tant que la pandémie ne sera pas résolue à l’échelle mondiale, elle ne le sera nulle part.

    Enfin, pendant que ces décisions heurtent et divisent la population, de graves attaques contre les droits sociaux sont annoncées. Autoritarisme et casse sociale vont de pair. La réforme régressive de l’assurance-chômage serait entérinée dès le 1er octobre, diminuant fortement les durées et les montants des allocations des chômeurs. Et Emmanuel Macron a confirmé sa volonté de reporter l’âge légal de départ en retraite et la fin de tous les régimes spéciaux. Alors que le patrimoine cumulé des 500 plus grandes fortunes de France a augmenté de 30% en 2020, le gouvernement ne revient aucunement sur toutes les largesses qu’il leur a accordées depuis le début du quinquennat et veut faire payer la crise aux chômeurs et aux retraités. A l’inverse, nous demandons que soient mis à contribution, bien davantage qu’aujourd’hui, les multinationales et les très riches, au profit de la solidarité nationale. Nous exigeons une politique sociale ambitieuse, passant par des services publics de qualité et des droits sociaux plus importants.

    Pour cette raison, au nom de l’efficacité sur le long terme contre l’épidémie et pour préserver nos libertés, nous nous opposons à la nouvelle loi proposée à l’assemblée, tout comme aux mesures antisociales qui visent à faire payer la note de la crise sociale au monde du travail. A cette fin, nous aspirons à des mobilisations dans les semaines et mois qui viennent.

    Premiers signataires

    Responsables d’organisations : Aurélie Trouvé et Raphaël Pradeau (porte-parole d’Attac), Céline Verzeletti (secrétaire confédérale de la CGT), Simon Duteil et Murielle Guilbert (délégué·es généraux de l’Union syndicale Solidaires), Thomas Portes (porte-parole de Génération·s), Mélanie Luce (présidente de l’UNEF), Khaled Gaiji (président des Amis de la Terre France), Pierre Khalfa et Willy Pelletier (Fondation Copernic), Emmanuel Vire (secrétaire général du SNJ-CGT), Mireille Stivala (secrétaire générale de la fédération CGT Santé et action sociale), Jean Marc Devauchelle (secrétaire général de la Fédération SUD Santé Sociaux), Thierry Amouroux (porte-parole du Syndicat National des Professionnels Infirmiers SNPI), Hafsa Askar (Secrétaire Générale de la FSE), Denis Lalys (secrétaire général de la FNPOS de la CGT), Ana Azaria (présidente Femmes égalité), Lenny Gras (porte parole du MNL), Mathieu Devlaminck (UNL), Aneth Hembert (co-secrétaire fédérale des Jeunes Ecologistes), Jean-Christophe Sellin et Hélène Le Cacheux (coordinateurs du Parti de Gauche), Jean-François Pellissier et Myriam Martin (porte parole d’ENSEMBLE !), Christine Poupin, Philippe Poutou et Olivier Besancenot (porte-parole du NPA), Christian Pierrel (porte parole du PCOF), Christian Eyschen (secrétaire général de la Libre Pensée), Martin Méchin et Louise Tort (Black Robe Brigade), Anthony Caillé CGT-Police, Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole Droit Au Logement, Delphine Glachant, présidente de l’Union syndicale de la psychiatrie.

    Elu·e·s : Éric Coquerel (député LFI), Elsa Faucillon (députée PCF), Eric Piolle (maire EELV), Jean-Luc Mélenchon (député LFI), Sébastien Jumel (député PCF), Emilie Carriou (députée Nouveaux Démocrates), Clémentine Autain (députée LFI), Aurélien Taché (député Nouveaux Démocrates), Mathilde Panot (députée LFI), Pierre Dhareville (député PCF), Caroline Fiat (députée LFI), Manon Aubry (députée LFI), Adrien Quatennens (député LFI), François Ruffin (député LFI), Muriel Ressiguier (députée LFI)

    Personnalités : Youcef Brakni (militant antiraciste), Sandrine Rousseau (EELV), Caroline Mecary (avocate), Taha Bouhafs (journaliste), Jean-Marie Harribey (économiste), Arie Alimi (avocat), Kevin Vacher et Deborah Ozil (Rencontre des Justices), Stéphane Jouteux (syndicaliste), Nicolas Mayart (journaliste), Dominique Plihon (économiste), Paul Poulain (spécialiste des risques industriels), Laure Vermeersch (L’ACID), Gilles Perret (réalisateur), Philippe Poutou, Porte-parole du NPA, Rokhaya Diallo, Claire Lejeune, EELV.

  • #Poutou2022 : toutes et tous sur les routes !

    La conférence nationale du NPA a choisi de présenter Philippe Poutou comme candidat à la présidentielle. Et qui dit campagne présidentielle dit recherche des parrainages...

    Les premières tournées de parrainages ont commencé depuis une semaine et on peut dire qu’elles commencent déjà à porter leurs fruits, puisque ce sont une vingtaine de maires qui ont promis leur caution administrative. C’est bien évidemment encore loin du compte mais c’est un très bon démarrage !

    Parrainer Poutou, l’argument démocratique

    Alors que l’abstention n’a jamais été aussi forte, l’État maintient la règle des 500 parrainages d’élus, qui est largement anti-démocratique et qui rend difficile pour les organisations comme la nôtre de se présenter aux élections. Pourtant notre courant politique est présent aux élections présidentielles depuis 2002, et c’est un courant important du mouvement ouvrier. Et au-delà de notre courant, Philippe Poutou est aussi le candidat de la rupture avec un système capitaliste sujet à de multiples crises et incapable de les résoudre. Il n’est pas un professionnel de la politique, sa phrase « On n’a pas d’immunité ouvrière » prononcée en 2017 fait écho à la situation que vivent une majorité de travailleuses et de travailleurs, licenciés ou en situation de précarité, puisqu’à la suite de la fermeture de sa boîte, Philippe Poutou est maintenant au chômage. Cela fait aussi écho aux mobilisations d’ampleur que nous avons vécues en 2018 avec les Gilets jaunes puis en 2019 avec la réforme des retraites.

    On sera là !

    Aujourd’hui, notre candidat à la présidentielle n’est plus un inconnu, sa voix est celle d’une candidature qui porte la rupture avec les institutions. Alors que la crise s’est approfondie, présenter Philippe Poutou nous permet de porter l’interdiction des licenciements, la réduction du temps de travail, de dire qu’il nous faut prendre nos affaires en main car nous n’avons rien à attendre du pouvoir. Nous prenons au sérieux la question de l’extrême droite, du racisme, et du danger qu’ils représentent. Mais nous pensons que c’est d’abord dans la rue, au quotidien, en unifiant notre classe par la construction du rapport de forces que l’on pourra combattre pied à pied l’extrême droite. Et c’est bien ce que nous entendons porter lors de la campagne présidentielle.

    Pour toutes ces raisons, il est nécessaire de faire en sorte que cette candidature existe. Pour cela, il n’y aura pas de recette magique, nous avons besoin des 500 parrainages. C’est donc dès maintenant qu’il faut partir sur les routes, pour rencontrer les maires qui nous avaient parrainés en 2017 et qui sont toujours élus, ceux qui hésitaient, ou ceux qui nous auraient donné mais que l’on n’avait pas vu à temps. Nous souhaitons associer à cette campagne l’ensemble de celles et ceux qui se sentent représentéEs par cette candidature anticapitaliste et révolutionnaire.

    Pour aider à la campagne des parrainages n’hésitez pas à écrire à signatures@poutou2022.org

  • Pour la vaccination, contre le pass sanitaire !

    Macron a refusé toute politique sanitaire démocratique, pédagogique, transparente et égalitaire. Au contraire, il a opté pour une politique répressive, opaque, inconstante, brutale, culpabilisante et discriminante, au service de la production capitaliste. La population n’a jamais été bien soignée, vaccinée, épaulée, considérée et encore moins associée aux décisions et incluse dans leur mise en œuvre. Pour le pouvoir, les questions sanitaires ne méritent pas d’être traitées comme un objectif en soi, mais seulement comme un moyen pour maintenir l'usine France en marche. Et pour cela, il faut cogner.

    Toute-puissance et incompétence

    Si Macron a failli à toutes les étapes de la gestion de la pandémie, c'est aussi parce que quatre décennies de néo-libéralisme ont privé les services publics d’une partie significative de leurs capacités d’agir. À l'exception révélatrice de ses corps répressifs, police et armée, l'ensemble de l'État manque de moyens financiers, humains, techniques, intellectuels. La plupart des fonctionnaires en payent le prix au quotidien en même temps que les usagerEs, enseignantEs et soignantEs en première ligne. Les institutions de la Ve République sont vidées du peu de démocratie qu'elles recélaient encore : entouré de quelques conseillers dans son palais pour décider, puis de tous ses flics pour appliquer, Macron est ainsi à la fois tout puissant... et incompétent.

    D'abord incapable de bien dépister, tracer, soigner et limiter la diffusion du virus, puis incapable de vacciner rapidement et massivement, Macron et son gouvernement peuvent être tenus un peu plus responsables de chaque nouvelle vague, jusqu'à la quatrième en pleine expansion. Aux différentes étapes du développement de la pandémie, à défaut d’une véritable politique sanitaire avec les moyens matériels et humains nécessaires, c’est à une fuite en avant que nous avons assisté : confinement, couvre-feu, fermetures en tous genres... et enfin le pass sanitaire.

    Pour une politique sanitaire et sociale ambitieuse

    La vaccination générale à l'échelle mondiale est le meilleur moyen de stopper la pandémie. Les obligationsvaccinales, qui existent pour d’autres maladies et virus, ne sont pas scandaleuses en soi. Mais c'est par la levée des brevets, permettant un accès universel au vaccin, y compris dans les pays dominés, la réquisition de l’industrie pharmaceutique et la transparence sur les tests et la production, ainsi que des politiques sanitaires ambitieuses et associant la population que cette pandémie sera vaincue, pas avec un outil qui nous fait rentrer dans une nouvelle étape de la société de surveillance. Le pass sanitaire pourrait finir dans une carte d'identité biométrique et biomédicale. De lois en renouvellement de l’état d'urgence, les prétendues mesures anti-terroristes nous ont enseigné que leur détournement et l'effet de cliquet étaient systématiques.

    Se mobiliser contre le pass sanitaire est nécessaire et urgent. Il porte atteinte aux libertés de déplacement et d'accès à certains services et activités, il met en jeu l'emploi des non vaccinés et apparaît donc comme un nouvel outil de recul social, il crée un climat de surveillance générale, et menace de générer d’inacceptables discriminations sur les lieux de travail et dans les lieux publics. Il est un concentré qui dépasse même le cadre sanitaire. C'est un projet de société. Mais cette lutte ne peut se mener au nom de l’individualisme ou de lectures confusionnistes, voire conspirationnistes. Elle doit se faire au nom de la défense des libertés publiques et au nom d'une politique sanitaire et sociale ambitieuse et égalitaire, pour une société démocratique.

  • Soutien et appel à participation à la marche en hommage à Adama Traoré (appel unitaire)...

    Nous soutenons et appelons à participer, le samedi 17 juillet à Beaumont sur Oise, au rassemblement en hommage à Adama Traoré, pour demander justice et vérité. Ce combat est devenu un symbole pour toutes celles et ceux qui luttent contre les violences policières, qui visent notamment les quartiers populaires, et leurs habitantes et habitants. 

    Nous soutenons et appelons à participer, le samedi 17 juillet à Beaumont sur Oise, au rassemblement en hommage à Adama Traoré, pour demander justice et vérité. Cinq ans auparavant, il est mort entre les mains des gendarmes de Persan. Cinq ans de déni, cinq ans de combat, cinq ans d'acharnement contre sa famille, puisqu'après plus de 4 ans de détention provisoire, son frère vient d'être acquitté.

    Ce combat est devenu un symbole pour toutes celles et ceux qui luttent contre les violences policières, qui visent notamment les quartiers populaires, et leurs habitantes et habitants. Souvent en toute impunité, ces violences policières se poursuivent, comme le montre la récente agression de plusieurs familles, en marge d’une veillée funéraire organisée à la Plaine Saint-Denis en juin. 
     
    C'est aussi un symbole pour toutes celles et ceux qui luttent contre le racisme et l’islamophobie, qui s’installent durablement dans le pays. Ainsi, des débats nauséabonds alimentés par les médias dominants se poursuivent sur le port du voile, le Burkini ou même les chants lors des mariages. 
     
    Ces violences policières vont de pair avec un climat sécuritaire et des libertés publiques étouffées. Le gouvernement poursuit ainsi la mise en place de lois liberticides, s’apprêtant même à reprendre des articles de la loi sécurité globale - invalidés par le conseil d’État - comme l’usage des drones. Restriction des libertés, répression, division de la population et stigmatisation d'une partie, sont les moyen utilisés par le gouvernement pour amplifier la casse sociale et écologique.
     
    Après la manifestation du 12 juin pour les libertés et contre les idées d’extrême droite, après le rassemblement des 3 et 4 juillet à Perpignan contre le congrès du Rassemblement National, et dans la lignée de toutes les mobilisations contre la loi sécurité globale et les violences policières, nous voulons poursuivre ensemble cette lutte, pour porter des revendications et pour de nouvelles initiatives à la rentrée.

    Signataires de la manif du 12 juin:

    Syndicats : CGT, FSU, Union syndicale Solidaires, Syndicat des Avocats De France, UNEF (Union nationale des Étudiants de France), UNL (Union nationale des Lycéens), Fidl, MNL (Mouvement national Lycéen), Solidaires Etudiant-e-s, FSE (Fédération Syndicale Etudiante), l’Alternative, Confédération Paysanne, USP (Union Syndicale de la Psychiatrie), CNT-SO, CGT-Police, Résilience France, SNMPMI (Syndicat National des Médecins de Protection Maternelle et Infantile).
     
    Associations et collectifs : Attac, LDH, FCPE, Fondation Copernic, Oxfam, Alternatiba, Amis de la terre, Résilience commune, DAL, CNL (Confédération nationale du Logement), Comité justice pour ibo, Emancipation collective, Rencontre des justices, Coexister, CRAN, SOS Racisme, QNQF (Quartiers nord, Quartiers forts Marseille) , Observatoire National contre l’extrême droite, MRAP, association ViSA, Femmes égalité, Collectif National pour les Droits des Femmes, Collectif féministe Les Rosies, Les effronté.e.s, JOC (Jeunesse Ouvrière Chrétienne) , AFPS,  Conseil démocratique Kurde France, FTCR, CRLDHT, UTAC, France Amérique Latine, La Jeune Garde (Lyon, Strasbourg et Paris), Université Ouverte, Unis pour le climat et la biodiversité, collectif Police Contre la Prohibition, Youth For Climate, Changer de Cap, Compagnie Jolie Môme, Mémoire Traumatique et Victimologie, Héro.ïnes95, Union des Femmes Socialistes de Turquie, La Maison des Femmes de Montreuil, CNAJEP, les Francas, Solidarités Asie France, La Maison des Potes, Osons le féminisme, collectif Taubira Pour 2022, Le peuple uni, RAAR (Réseau d’actions contre l’antisémitisme et tous les racismes), Résister aujourd’hui, Etats généraux migrations, France Nature Environnement, Le mouvement pour une Alternative Non-violente, Reporters en Colère, La Fabrique des Mobilités, Carré Géo & Environnement France, La Cimade, Collectif occupation Odéon, Autres Brésils, L’UJFP (Union juive française pour la paix), Concordia, Les Enseignant.e.s pour la Planète, La Ligue de l’enseignement, GISTI, CSP75
     
    Médias : Regards, L’Humanité, Politis, Contretemps, Le Media, Blast, Kedistan, Lyon Insurrection, Bastamag
     
    Organisations politiques : ENSEMBLE !, Génération.s, La France Insoumise, EELV, GDS, Nouveaux Démocrates, Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), Place Publique, le Parti de Gauche, Nouvelle Donne, les jeunes écologistes, MJCF (Mouvement des Jeunes Communistes), UEC, PEPS, Jeunes Génération.s, Rassemblement Communiste, UCL (Union Communiste Libertaire), PCOF, MdP (Mouvement des progressistes)

  • Crise sanitaire, reculs sociaux : Macron veut passer en force !

    Un an et demi après le début de l'épidémie, Macron est fidèle à lui-même et sa « méthode ». N'ayant une nouvelle fois rien voulu voir venir, le président, confronté à la rapide montée en puissance d'une « 4e vague » de l'épidémie de Covid-19, a été incapable dans son allocution lundi soir d'apporter d'autres solutions que les recettes autoritaires et inefficaces qui n'ont pas fonctionné depuis un an. Au-delà du blabla en « hommage » au personnel de santé ou de l’éducation, ses annonces sinscrivent dans la droite ligne de la gestion brutale et catastrophique de la crise sanitaire.

    Détourner l’attention des responsabilités du gouvernement

    La vaccination est bien un enjeu décisif pour sortir de cette pandémie, et tout doit donc être fait pour la faciliter, en allant au devant de celles et ceux qui ne peuvent pas se vacciner ou ne sont pas encore convaincuEs. Il faut aussi imposer à ceux qui gouvernent le monde la levée des brevets et la réquisitions des entreprises pharmaceutiques, pour une vaccination universelle sans laquelle la répétition de « vagues », de plus en plus contagieuses et virulentes, est inéluctable.

    Mais la méthode macroniste, cest tout linverse : vaincre au lieu de convaincre... Reniant à nouveau sa propre parole, Macron a annoncé l'obligation pour les personnels des hôpitaux et des EHPAD de se faire vacciner. Les récalcitrantEs seront pointés du doigt comme responsables des contaminations, s'exposant à des sanctions. « À partir du 15 septembre, si vous êtes soignant et que vous n'êtes pas vacciné, vous ne pourrez plus travailler et vous ne serez plus payé », a ainsi déclaré Olivier Véran. Hier « héros » applaudis, aujourdhui responsables des mortEs et de la poursuite de cette épidémie ?

    En stigmatisant les soignantEs, Macron, Véran et cie espèrent détourner l'attention de leurs propres responsabilités dans la remontée de l'épidémie, et dans le délabrement d'un système hospitalier encore moins capable de faire face, faute de personnel et de moyens à cette 4e vague. Leurs promesses de moyens supplémentaires pour les hôpitaux et les EHPAD sont restées du vent, les conditions de travail se dégradent, et le management autoritaire et répressif des directions a repris de plus belle, provoquant écœurement, démissions, et parfois défiance à l’égard des consignes, y compris celle de la vaccination.

    La casse sociale toujours au programme

    Lextension du Pass sanitaire à beaucoup de lieux de vie en août relève de la même « méthode », celle de la contrainte, voire du passage en force. Tout cela nest que la continuation de la façon autoritaire dont Macron veut aussi nous imposer une série de reculs sociaux. Ainsi, vantant « notre modèle [] fondé sur le travail et le mérite » (!), le PDG de la République française a affirmé que la réforme de lassurance chômage sera pleinement mise en œuvre dès le 1er octobre, alors même que celle-ci, largement rejetée et retoquée à deux reprises par le Conseil d’État, était encore combattue il y a quelques semaines, en particulier par le secteur de la culture, et que l’on sait que, d'ores et déjà, unE chômeurE sur deux n'est pas indemnisé ! Pour la suite, mais sans sengager sur le calendrier, Macron a aussi indiqué quil y aura bien une réforme des retraites dès que la situation sanitaire le permettra, fixant un objectif-— « l’âge de départ doit être plus tardif »  prétendument pour « offrir une pension digne » !

    « À la rentrée nous aurons rendez-vous avec notre avenir », conclut Macron. Chiche ! Mais cest bien dans la rue que se scellera dabord le sort de sa politique, tant lincurie de ses mesures contraignantes en matière de santé publique que sa volonté de mettre en œuvre lagenda capitaliste. Cest aussi ce que nous porterons dans les urnes avec la candidature anticapitaliste et révolutionnaire de Philippe Poutou à l’élection présidentielle, pour affirmer haut et fort que ce système est incapable de résoudre les grands problèmes de lhumanité et ne fait quen créer de nouveaux.