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  • De l'air, ouvrons les frontières !

    La mort d’au moins 27 migrantEs au large de Calais le 24 novembre a rappelé, à qui s’obstine encore à refuser de la voir, cette vérité simple : les frontières tuent. Ce samedi 18 décembre, pour la Journée internationale des migrantEs, nous serons aux cotés de nombreux collectifs, associations et organisations, pour défendre l’ouverture des frontières, la liberté de circulation et d’installation, et la régularisation de touTEs les sans-papiers.

    À l’extrême droite toute !

    Les migrantEs continuent de mourir et de souffrir à nos frontières. Dans cette campagne présidentielle irrespirable, ils et elles sont l’objet de toutes les récupérations politiques, de l’extrême droite jusqu’à une certaine gauche visiblement plus influencée par les saillies racistes de Zemmour ou Le Pen et les politiques migratoires meurtrières que par un prétendu « humanisme » républicain…

    Des atours dont Macron aime lui aussi se parer, surtout à l’international, alors qu’il a pourtant durci cette politique au point de reprendre une partie du programme du Rassemblement national, se félicitant : « Le taux dacceptabilité de limmigration dans notre pays est de plus en plus bas ». Marine Le Pen s’est d’ailleurs réjouie d’une « victoire politique de son camp » sur cette question… La candidate Pécresse est bien décidée à surenchérir : elle fustige les accords du Touquet entre la Grande-Bretagne et la France et propose tout simplement d’expulser touTEs les réfugiéEs présents sur le territoire… Sa solution pour réduire le nombre de réfugiéEs qui transitent entre les deux frontières ? « Qu'on utilise Frontex pour pouvoir ramener ces clandestins dans leur pays d’origine »...

    À gauche, « humanistes mais réalistes » ?

    Cette offensive ultra-réactionnaire est largement partagée dans cette campagne, y compris à « gauche ». Le plus hypocrite sur la question est probablement l’auto-proclamé grand architecte de l’union de la gauche Arnaud Montebourg, qui expliquait il y a peu qu’il fallait suspendre les transferts d’argents privés vers les pays qui refusent de rapatrier leurs ressortissantEs…

    Hypocrisie mise à part, il est malheureusement représentatif des discours de la « gauche » sur la question des migrantEs, jusqu’à Mélenchon qui se revendique sur le sujet « humaniste mais réaliste », répétant à l’envie qu’il faut accueillir « ceux qui sont là » mais surtout qu’ils faut tout faire pour qu’ils ne « partent pas de chez eux ». Au total, la gauche ne souhaite toujours pas « accueillir toute la misère du monde », alors qu’en ce qui nous concerne, à l’inverse, la liberté de circulation des êtres humains reste une revendication fondamentale et non négociable, la seule qui soit « réaliste » si on se préoccupe des vies humaines.

    Accueillir toutes et tous, sans condition !

    Rien ne sert de se défausser sur les « passeurs » les pays voisins ou d’origine. Les États européens, France en tête, sont bien responsables de la situation. Ces grandes puissances impérialistes portent une responsabilité ancienne et écrasante dans le fait que ces « damnéEs de la terre » quittent leur lieu de vie : pillage des ressources, interventions militaires, destruction des économies et des écosystèmes, soutien aux pires régimes, déstabilisation de ceux qui ne rentrent pas dans le rang... Leur politique est criminelle, car les frontières tuent d’autant plus qu’elles sont fermées. En outre, la taille et la richesse de l’Union européenne permettraient d’accueillir les migrantEs sans aucun problème.

    Toute solidarité internationale passe par laccueil de toutes et tous, par la liberté de circulation et dinstallation, et donc aussi par la régularisation immédiate de touTEs les sans-papiers. C’est pour défendre tout cela qu’avec le NPA et son candidat Philippe Poutou, nous nous mobiliserons ce samedi.

  • « Référendum » en Nouvelle-Calédonie : le colonialisme français décomplexé !

    Le dimanche 12 décembre 2021 restera un jour de honte pour l’État dit « République française » et ses tenants, devant les autres peuples et devant l’histoire. Cela restera comme le jour où, au XXIe siècle, la classe politique française quasi unanime aura retrouvé la logique coloniale la plus pure, ayant validé la négation d’un peuple autochtone, le peuple kanak, étouffé depuis 168 ans. Cette classe politique, de l’extrême droite au Parti socialiste, derrière le porte-étendard Macron, a nié le droit d’un peuple à disposer de lui-même en s’appuyant entièrement sur le « droit » du plus fort (2000 gendarmes supplémentaires envoyés sur place), et sur une novlangue hélas entérinée par l’essentiel des médias.

    De quoi s’agit-il en effet ? Le troisième référendum d’autodétermination de la Nouvelle-Calédonie, prévu par les accords de Nouméa en 1998, a été avancé d’un an unilatéralement par le gouvernement français, reniant la promesse faite en 2020 par l’ancien Premier ministre Édouard Philippe. Il a été maintenu contre la prégnance de la crise sanitaire du Covid-19, empêchant le peuple kanak et l’ensemble des populations océaniennes de respecter les deuils rituels et de mener une campagne pluraliste et démocratique. Le référendum a été maintenu malgré la prise de position de l’ensemble des organisations politiques, associatives, syndicales et les structures coutumières kanakes de non-participation à une consultation aussi faussée et mal à propos, position rejointe par une bonne partie des organisations océaniennes. Il n’y a donc eu de campagne que pour le « Non », marquée par des arguments jusqu’au-boutistes et des clips carrément racistes.

    Le résultat est sans appel : la participation ce dimanche a été quasiment divisée par deux par rapport au précédent référendum, n’atteignant que 44% contre 86% en 2020. Dans les provinces majoritairement à population kanake, la participation n’atteint que 16,6% dans la province Nord, et 4,5% dans les îles Loyauté. Ce n’est que dans la province Sud, celle de Nouméa où la colonisation de peuplement a été la plus marquée, que la participation dépasse — de peu — les 60%. Dans ce contexte, que valent les 96% de « Non » à l’indépendance et à la pleine souveraineté de la Nouvelle-Calédonie ?

    Face à un tel constat électoral n’importe où ailleurs, les commentateurs en France concluraient que la non-participation à ce point massive du peuple colonisé rend inopérant le résultat du scrutin. Mais ici, on assiste à un retour éclatant du refoulé colonial. La présidente de la province Sud et chef de file des « loyalistes », Sonia Backès a proclamé : « Les rêves tristes de l’indépendance se sont brisés. […] Nous avons décidé en notre âme et conscience de rester français […]. Ce n’est plus négociable. Et c’est ça le sens de l’Histoire ».

    Quant au président-démiurge Emmanuel Macron, son allocution est un chef-d’œuvre d’hypocrisie et de fermeture à double tour de toute perspective décolonisatrice. En déclarant que « les Calédoniennes et Calédoniens ont décidé de rester français, ils l’ont choisi librement. […] Ce soir, la France est plus belle car la Nouvelle-Calédonie a décidé d’y rester ! », se disant par ailleurs « fier de ce cheminement inédit et pacificateur » ouvrant une période « libérée de l’alternative binaire entre le oui et le non », Macron insulte la réalité de la situation que vivent les Kanak et d’autres parties de la population de l’archipel, ajoutant l’insulte au mépris en retournant une formule kanake contre son sens profond pour prétendre accueillir le résultat avec « respect et humilité ». Cela nous rappelle ses discours sur la « bienveillance » accompagnant la répression des Gilets jaunes et la destruction des services publics… Face au concert de réactions allant dans le même sens, nous sommes plus qu’inquiets du sort qui atteint le peuple kanak refusant d’entériner une telle parodie de consultation.

    Nous appelons donc l’ensemble des forces attachées à la démocratie et au droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, au rejet de toute légitimité au « référendum » du 12 décembre, à la solidarité avec le peuple kanak face à cette nouvelle offensive coloniale, et au refus de toute tentative de répression de ses aspirations.

  • Pour les droits démocratiques, contre l’extradition de Julian Assange !

    Ce vendredi, la justice britannique a décidé d’annuler en appel le refus d’extrader Julian Assange vers les États-Unis. Une procédure d’extradition du co-fondateur de Wikileaks est donc de nouveau rendue possible, la justice US voulant le juger notamment pour « espionnage », avec des peines pouvant aller jusqu’à 175 ans de prison.  

    L’acharnement contre Julian Assange est un acharnement contre le journalisme, la liberté d’expression et plus profondément contre le droit démocratique à dénoncer les pratiques criminelles menées au plus haut sommet des États. Nous devons donc le défendre sans ambiguïté. 

    Car si nous ne nous reconnaissons pas dans un grand nombre de déclarations de Julian Assange, qui pour certaines sont clairement réactionnaires, antiféministes, racistes — sans même parler des accusations d’agression sexuelle — et doivent à ce titre être dénoncées, il a été arrêté car il a, avec Wikileaks, exposé des images et des documents mettant à nu la violence de l’armée US, et plus généralement celle des puissances impérialistes. 

    Fondé en 2006, Wikileaks a été à l’origine de très nombreuses révélations de scandales de corruption, d’atteintes aux droits démocratiques, de crimes de guerre. Wikileaks avait reçu pour cela de nombreux prix journalistiques ou émanant d’ONG. Mais depuis avril 2010 et la publication d’une vidéo montrant comment des soldats étatsuniens avaient froidement abattu — et avec des commentaires d’un cynisme inimaginable — des civils irakiens dont des enfants, les États-Unis ont déclenché une véritable guerre contre Wikileaks et les lanceurs d’alertes.

    De ce point de vue, il est impératif de le défendre face à la répression qu’il subit, à l’instar de celle que subissent d’autres lanceurs d’alerte. Nous exigeons sa libération immédiate et l’abandon de toutes les poursuites dans le cadre des affaires de Wikileaks, et le gouvernement français doit lui offrir le droit d’asile.

  • Philippe Poutou: «Face au fascisme, se retrouver pour discuter concrètement d’une riposte collective»...

    Le meeting Zemmour de dimanche dernier est une alerte. Alors on dira aucun scoop, rien de vraiment nouveau, mais il y a les images d'agressions contre les militants antiracistes de SOS Racisme, ou même les images et les échos qu'on a eus des journalistes de l'émission « Quotidien » ou de Mediapart qui ont été maltraités, conspués, insultés.

    On parle de Zemmour, avec sa parole « libérée », décomplexée, raciste, xénophobe, fasciste, même s'il s'en défend, on l’a vu dans le meeting, mais à côté de ça on voit bien à quel point des paroles comme celles-là peuvent encourager des groupes d’extrême droite, des militants d'extrême droite qui n'attendent que ça pour pouvoir se libérer eux.

    Et eux se libérer c’est frapper. Et si on parle de Zemmour et de son entourage, il ne faut pas oublier Le Pen et le Front national évidemment, et puis au-delà on sait très bien qu'il y a d'autres candidatures, à droite notamment, avec toute une partie de la droite qui n’est pas du tout gênée par ces idées d'extrême droite et ces idées réactionnaires.

    « On peut pas attendre que des choses très graves se passent »

    Donc voilà. On est dans cette ambiance, ce n'est peut-être pas nouveau mais ça semble s’accentuer, ça semble bien s'installer et on mesure petit à petit le danger.

    Un danger pour nous globalement, pour la population, pour les militants mais, bien au-delà des milieux militants, un danger pour les femmes, un danger pour les homosexuels, pour toute la communauté LGBTI, un danger pour les migrants évidemment… Parce qu'en fait ce passage à l’acte cela veut dire des agressions contre toutes ces personnes-là. C'est une réalité déjà dans certaines villes il y a des agressions, il y a des attaques, il y a des fichages par l'extrême droite.

    Ils se montrent, ils insultent et menacent par des vidéos.

    Voilà, on est dans cette ambiance-là. Les choses avancent, ça s'installe et à un moment donné il y a la question de la riposte qui se pose.

    On peut pas attendre que des choses très graves se passent.

    On peut pas attendre qu’à un moment donné on ait vraiment basculé dans une société fasciste ou une société archi-autoritaire.

    Donc là il y a quelque chose qui se pose à nous : c'est comment on répond, comment on construit la riposte, même si on est dans une élection où chacune des candidatures, où chacun des groupes militants va être préoccupé essentiellement par la campagne électorale.

    Il faut qu'on soit capable dans cette période-là aussi, de discuter de mobilisations, et notamment une mobilisation unitaire antifasciste contre les idées réactionnaires, contre les idées racistes, sexistes, homophobes…

    Il faut qu’on arrive à discuter de ça,  à voir comment on s’organise, comment on fait, et il va être très important que, dans la période qui vient, on soit en capacité d'organiser des rendez-vous très larges.

    « Discuter concrètement des formes que peut prendre la riposte »

    On en appelle donc à l'ensemble des organisations militantes, politiques, syndicales, associatives, des collectifs, des forces militantes de gauche, des forces militantes du mouvement social, à se retrouver et à discuter concrètement des formes que peut prendre la riposte contre les idées réactionnaires, contre le fascisme.

    Il y a déjà eu des choses qui ont commencé, avec ce dimanche à Paris une manifestation antifasciste à l'occasion du meeting de Zemmour. Il y avait eu déjà, à Paris aussi, la semaine d’avant, une manifestation antifasciste. On sait aussi que dans plusieurs villes il y a eu des mobilisations, relativement importantes parfois, contre la venue de Zemmour.

    Donc voilà c'est ça qu'il faut qu'on encourage, c’est ça qu'il faut qu'on arrive à construire.

    C’est aussi la question de voir comment la population se préoccupe de ça, et comment les forces de gauche, sociales, politiques, les associations, les syndicats, l’ensemble des forces militantes s'impliquent là-dedans et prennent au sérieux cette menace-là.

    Ce n’est pas juste des mots qu’on balance comme ça. Ce n’est pas juste une peur qu'on se fait, comme ça, gratuitement. Il y a une réalité aujourd'hui et on a de quoi s'inquiéter : c'est parce qu'à côté de cette menace fasciste avec les idées réactionnaires, avec les candidatures comme Zemmour et Le Pen, qui à elles deux représentent plus de 30%, ou autour de 30% de l'électorat si on en croit les sondages, on voit un régime politique, celui de Macron, de son gouvernement, des gens comme Darmanin, qui vont aussi sur ce terrain-là, qui vont sur un terrain anti-migrants, profondément antisocial, prêts à réprimer le mouvement social comme ils l'ont fait avec les Gilets jaunes, mais pas seulement.

    « On en appelle évidemment à une prise de conscience »

    Donc on est là-dedans, dans une société qui se « policiarise », dans une société avec des lois liberticides, avec un pouvoir de plus en plus autoritaire et on le voit aussi, c'est un élément du paysage, c'est quand même une police violente qui assume cette violence-là qui la revendique même, qui en demande plus.

    Donc on voit tous les éléments qui s'installent, d'une société qui s'en prendrait réellement à notre liberté et à notre capacité ou en tout cas aux moyens qu'on aurait de contester ce monde-là.

    Il y a donc urgence à se battre à la fois contre ces idées-là et, en même temps, on voit bien le lien qu’il faut faire contre la crise du monde capitaliste, contre l'appauvrissement de la population, les inégalités sociales, contre l’ultra-enrichissement aussi de possédants dont une partie, on le voit avec Bolloré, en vient à soutenir ces idées d'extrême droite.

    Voilà le paysage, nous on en appelle évidemment à une prise de conscience et à se demander comment on fait pour se retrouver, discuter d'une véritable mobilisation large, d'une riposte contre toutes ces idées réactionnaires et pour notre avenir à nous toutes et tous.

    Philippe Poutou

  • Philippe Poutou : "Se retrouver et discuter concrètement de la riposte face au fascisme"...

    "On appelle l'ensemble des organisations militantes, politiques, syndicales, associatives, des collectifs, des forces militantes de gauche, des forces militantes du mouvement social, à se retrouver et à discuter concrètement des formes que peut prendre la riposte contre les idées réactionnaires, contre le fascisme."

  • Face à Zemmour-Le Pen et à la fascisation: construire une riposte unitaire et développer des réponses radicales...

    Le meeting de lancement de campagne de Zemmour à Villepinte a été l’occasion de mesurer l’ampleur de la menace que représente sa candidature, et des dangereuses dynamiques desquelles elle participe : normalisation de positionnements d’extrême droite, regroupement et renforcement des groupuscules violents, consolidation d’un bloc d’extrême droite à plus de 30%, pressions sur l’ensemble du champ politique. Il y a urgence à réagir et, sans verser dans le catastrophisme, à prendre la mesure de ce qui est en train de se passer et à se donner les moyens de construire une riposte à la hauteur des enjeux… et des dangers.

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  • Contre la menace de la droite et de l’extrême droite, une réponse unitaire, une urgence anticapitaliste !

    La candidature de Zemmour et l’investiture de Valérie Pécresse ancrent toujours plus la campagne présidentielle à la droite extrême. Il est urgent d’organiser une réponse unitaire, tout en discutant d’une réponse radicale, de la reconstruction d’une gauche décomplexée, anticapitaliste et internationaliste.

    Escalade identitaire, violences réactionnaires

    La candidature de Zemmour, tout comme celle de Marine le Pen, représente un danger majeur pour la très grande majorité de la population, et plus particulièrement pour les immigréEs, les musulmanEs, les femmes, les personnes LGBT et touTEs les militantEs... Les violences contre les militantEs de SOS Racisme lors du meeting de Zemmour à Villepinte ou lors de la manifestation contre les violences faites aux femmes à Paris ne sont qu'un aperçu du danger que représente l’extrême droite.

    La brutalité, le culte de la guerre sont au cœur de son idéologie. Ainsi, avec « Reconquête » comme nom de parti, Zemmour s'inscrit dans cette nostalgie des guerres de religions, qui promeut la haine.

    Dans ce contexte, l'ensemble de la droite durcit son discours dans un sens nationaliste et réactionnaire : atteinte au droit du sol, au droit d'asile, quotas, criminalisation des immigréEs... De Macron à Le Pen les candidats se surpassent pour dénicher la meilleure mesure contre l’immigration. Le programme de Pécresse flirte bien avec celui de l’extrême droite.

    Les riches se frottent les mains !

    Les capitalistes jubilent car, tout comme le président Macron, les candidats Pécresse, Zemmour ou Le Pen garantissent leurs intérêts. Ils ne sont en rien « antisystème » et veulent assurer la pérennité du capitalisme, promettant une guerre de classe sans merci : recul de l'âge de départ à la retraite, augmentation du temps de travail et nouveaux cadeaux au patronat par des allègements fiscaux.

    Pécresse, qui se définissait il y a quelques mois comme « 2/3 Merkel et 1/3 Thatcher », promet une véritable saignée dans l'emploi public avec la suppression de 20 000 postes de fonctionnaires. Zemmour s’approprie la préférence nationale du RN et veut supprimer les allocations familiales, les aides au logement, le minimum vieillesse et le RSA, aux non-EuropéenEs.

    Tous nous préparent une nouvelle dégradation de nos conditions de vies, par une mise en concurrence des plus précaires, au seul profit des capitalistes.

    Unir nos forces contre le danger de l’extrême droite

    Face à une droite et une extrême droite décomplexée, nous avons besoin d’une gauche radicale, anticapitaliste et internationaliste qui n'a pas renoncé, qui ne cède pas un pouce à la démagogie raciste et nationaliste. C'est le sens de ce que porte Philippe Poutou : pour la liberté de circuler, l'ouverture des frontières, la régularisation de tous les sans-papiers et plus largement l'idée qu'un autre monde est possible. Combattre le danger fasciste, c'est s’attaquer à l’ensemble du système capitaliste pourvoyeur d'inégalités, de désespoirs qui constituent le terreau préféré des réactionnaires pour y semer leur poison.

    Mais face à une telle menace contre notre camp social, c'est d'abord une mobilisation de masse qu'il faut construire, à la fois radicale unitaire et populaire, ancrée dans les quartiers, parmi la jeunesse... En ce sens, le NPA propose que l’ensemble des organisations du mouvement ouvrier, des forces démocratiques, se rencontrent pour envisager une riposte commune. Le samedi 18 décembre, la Journée mondiale des migrantEs doit constituer une étape pour construire ce front antifasciste si nécessaire.