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  • 11 thèses politiques sur le mouvement de janvier-mars 2023...

    Où en est – et où va – le mouvement initié en France le 19 janvier dernier pour obtenir le retrait d’une énième contre-réforme des retraites et une victoire contre un président largement haï ?
    À celles et ceux qui imaginaient un baroud d’honneur syndical incapable de faire obstacle au rouleau-compresseur néolibéral, quelques mois seulement après la réélection de Macron, les travailleurs·ses, les mouvements sociaux et la gauche ont montré que le gouvernement ne pourrait pas compter sur l’apathie généralisée.
    Ce n’est pas encore la rupture avec l’ordre établi, mais c’est déjà beaucoup.
    Pour alimenter la réflexion collective, Ugo Palheta interroge dans cet article les potentialités, les limites mais aussi les enjeux immédiats et stratégiques de la lutte en cours

    Article de la revue Contretemps.

    À lire ici...

  • Cannes, ciné-débat...

    Ciné-débat à Cannes au cinéma Olympia, 
    vendredi 31 Mars à 20 h 00 
    en présence de Fadette Drouard, la scénariste du film 
    «  La syndicaliste », 
    réalisé par Jean Paul Salomé.
    Entrée 8 euros 
     
    3 heures de stationnement gratuit dans les parkings de la ville ( Palais- Suquet-Forville, Pantiero, Ferrage-Meynadier )

  • Malgré la répression policière : on était là contre les mégabassines et l’agriculture productiviste !

    30 000 personnes ont manifesté le samedi 25 mars à Sainte-Soline d’après les organisateurs. Nous y étions et pouvons affirmer que nous étions extrêmement nombreuses et nombreux. Des routes remplies sur des kilomètres, des champs noirs de monde…

    Déjà vendredi après-midi, entre Lusignan et Vanzay, un convoi de tracteurs prouvait l’implantation paysanne de la lutte. Puis 5000 personnes ont campé du vendredi au samedi au camp près de Sainte-Soline. Et le dimanche, ce sont encore des milliers de personnes qui se sont retrouvées à Melle pour débattre, chanter, s’informer, se restaurer. Autant de preuves d’une très forte mobilisation populaire, contre les mégabassines et leur monde.

    Darmanin, en criminalisant les opposantEs aux mégabassines, avait annoncé 3200 policiers et gendarmes mobilisés. Hélicoptères, quads, chevaux, canons à eaux… des milliers de grenades lacrymogènes, de grenades de désencerclement, des GM2L (armes de guerre), ont été jetées sur les manifestantEs. La grande majorité des forces de répression étaient regroupées autour de la bassine de Sainte-Soline, où nous voulions nous rendre symboliquement. L’état, au service des capitalistes de l’agro-business, a choisi de frapper, gazer, mutiler pour protéger un cratère.

    Le résultat de cette répression policière, bien plus grave que l’image de ces véhicules qui brulent (ce n’est que du matériel) c’est 200 blesséEs côté manifestantEs, dont 40 avec des plaies, fractures… 2 qui risquent des séquelles importantes et un dont le pronostic vital est engagé.

    Le NPA, qui a pris part à la mobilisation de façon nationale, avec la présence de ses porte-paroles Philippe Poutou et Christine Poupin, avec des militantEs locaux, avec des militantEs de toute la France, apporte toute sa solidarité aux victimes de répression et aux organisateurs/ses, et dénonce avec vigueur la répression policière que nous avons aussi pu constater sur notre cortège.

    Nous rappelons aussi qu’avec 30.000 manifestantEs, la mobilisation atteint un niveau extrêmement important. Comme contre sa réforme des retraites, le gouvernement est sourd à des luttes massives et décide le passage en force : il doit retirer ses projets et démissionner. La vraie démocratie est dans la rue et dans nos luttes. No bassaran !

  • Un nouveau saut de la mobilisation pour dégager Macron, Borne et leur réforme...

    La journée de mobilisation a montré les capacités de réaction du mouvement. Après le 49.3, après le discours provocateur de Macron, le mouvement a encore franchi un cap, avec l’entrée de la jeunesse dans le mouvement et des chiffres records pour les manifestations.

    800.000 à Paris, avec du monde dans les rues adjacentes, dans les cafés autour, 8000 à Bourges, 15.000 à Angoulême, 110.000 à Bordeaux, 1000 à Lamballe, 20.000 à Perpignan, 30.000 à Toulon, 24.000 à Tarbes, 15.000 au Puy-en-Velay, 35.000 à Rennes, 40.000 à Montpellier, 80.000 à Nantes, 150.000 à Toulouse… Les chiffres des manifestations sont énormes, peut-être plus encore que le 7 mars, contrairement à ce qu’annonce la police.

    Tandis que la grève reconductible se maintient dans différents secteurs de l’énergie et des transports notamment. Les effets commencent à se faire sentir sur les capacités en carburant, ce qui met en grande difficulté le pouvoir.

    La grande nouveauté est l’arrivée de jeunes dans le mouvement, avec des centaines de milliers de petits cortèges, de lycées, de sites universitaires, d’assistantEs d’éducation, de jeunes salariéEs, et quelques gros cortèges issus des assemblées générales des universités. 400 lycées et 80 sites universitaires auraient été bloqués, soit des chiffres similaires à ceux du mouvement contre le CPE.

    Le gouvernement ne s’y trompe pas, et il a décuplé la répression contre le mouvement. Les vidéos et les témoignages sont incroyables, depuis plusieurs jours, avec des lancés de grenades lacrymogènes, une personne ayant eu un doigt arraché, des charges ultra-violentes de la part de la police, des blessés… Le pouvoir prétend que le mouvement serait plus violent, mais la réalité est inverse : la police a attaqué des cortèges pacifiques, et c’est le gouvernement qui a fait le choix, depuis le 49.3, de développer la répression pour faire croire que le mouvement ne respecterait pas le cadre démocratique. En vérité, c’est la Ve République qui est antidémocratique, comme le pseudo-débat parlementaire l’a montré. La vraie démocratie est dans la rue, Macron et son gouvernement doivent partir.

    L’assemblée générale de Gare de Lyon, transformée en action de blocage des voies, est symptomatique de comment ce mouvement se construit : les salariéEs et les jeunes mobilisées veulent associer discussions politiques et actions de blocage du pays. C’est le vas aussi dans différentes villes où des débats commencent à être organisés.

    Pour gagner, maintenant, il nous faut renforcer les assemblées générales de discussion, pour construire des plateformes de revendications, notamment pour les salaires et les moyens pour les services publics, et mettre en place des actions de blocage. Il nous faut maintenir et même renforcer les grèves, malgré les difficultés, et remplir les caisses de grèves. En s’appuyant sur la nouvelle grève annoncée mardi 28 mars, mais en la dépassant. Il nous faut encore franchir un cap, avec une montée nationale à Paris, vers l’Élysée, pour montrer où est la vraie démocratie, pour remettre en cause Macron et sa Ve République autoritaire. Nous proposons une réunion de toutes les organisations du mouvement ouvrier, syndicats, associations, partis, pour discuter de ces perspectives, de comment construire une alternative à ce pouvoir violent, antidémocratique, antisocial. Face à un pouvoir si réactionnaire, face au déni démocratique que nous vivons, face à une répression hallucinante, à un pouvoir borné et isolé, la réponse à la hauteur est la grève générale.

    Antoine Larrache

  • Adresse du NPA aux organisations syndicales, associatives et politiques (mercredi 22 mars 2023)...

    CherEs camarades,

    Depuis près de trois mois, la gauche sociale et politique est unie contre le projet de réforme des retraites proposé par Emmanuel Macron et le gouvernement. Depuis près de trois mois, partout dans le pays, les travailleuses et travailleurs, les jeunes, les retraitéEs, les femmes, ont exprimé à une écrasante majorité leur opposition à ce projet par des pétitions, des réunions publiques, dans la rue et par la grève.

    Minoritaire dans l’ensemble de la société et archi-minoritaire dans le monde du travail, Macron est également en minorité au Parlement. Jeudi dernier, son gouvernement est passé en force via l’article 49.3 de la Constitution, pour imposer au Parlement son projet qui est aussi brutal qu’injuste. L’utilisation du 49.3 par le gouvernement est un scandale démocratique. Elle incarne la faiblesse de la base sociale du pouvoir et son cours autoritaire. Le pouvoir de Macron ne repose plus maintenant que sur deux choses : le 49.3 à l’Assemblée nationale et la police dans les rues du pays. Et l’échec à seulement quelques voix du vote de la censure ce lundi à l’Assemblée nationale confirme cette faiblesse. Plus que jamais, l’issue du bras de fer actuel se situe sur le terrain des mobilisations sociales.

    Le mouvement de colère et de rejet contre la réforme Macron doit s’amplifier, par la grève, les blocages et les manifestations de masse avec comme objectif de mettre à genoux ce gouvernement. Par ailleurs, face à cette violence sociale et ce déni de démocratie, nos organisations doivent prendre leurs responsabilités. La crise politique est profonde, elle ne va pas manquer de se renforcer, mais rien ne garantit qu’elle aura une issue positive pour notre camp social. D’autant plus que l’extrême droite, atone face à un mouvement social puissant, se tient en embuscade et prospère sur le désespoir et l’absence d’alternative face au pouvoir macroniste. Nous avons donc la responsabilité de mettre en avant des mots d’ordre permettant une alternative : pour le retrait de la réforme des retraites, mais aussi celle de l’assurance chômage, le retour à la retraite à 60 ans, des augmentations de salaires, le retrait de la loi Darmanin, une transition écologique, des moyens pour l’éducation, pour les hôpitaux, etc. Et, au-delà, contester la légitimité de Macron et remettre en cause les institutions particulièrement antidémocratiques de la Ve République.
    Alors que notre pays est entré dans une crise sociale, démocratique, politique, majeure, nous proposons à l’ensemble des organisations de la gauche sociale et politique – syndicats, associations et collectifs, forces politiques – de se rencontrer ces prochains jours. L’enjeu est de faire le point sur la situation pour envisager ensemble, dans l’unité la plus grande, quelles initiatives nous pouvons prendre pour renforcer la mobilisation en cours, et construire un horizon victorieux.

    Le comité exécutif du NPA