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Actualités nationales... - Page 117

  • Courrier du NPA à l'Union populaire et à la France insoumise...

    CherEs camarades,

    La situation sociale et politique est marquée par une grande instabilité. Les résultats des élections législatives confirment et même amplifient les grandes données de la présidentielle. Après l’épisode du président mal élu, la macronie sort fragilisée de cette séquence, incapable d’avoir la majorité parlementaire que sont censées pourtant lui garantir les institutions de la Ve République. Au-delà, ce sont bien les classes dirigeantes qui doivent faire face à une crise de gouvernance assez inédite.

    Dans ce contexte, le danger venu de l’extrême droite se précise. L’élection de 89 députés du Rassemblement national confirme la percée de Marine Le Pen, présente pour la seconde fois consécutive au second tour de l’élection présidentielle. Et le positionnement d’ouverture tant de représentants de Macron que de ceux de LR en direction de l’extrême droite (cf. ce qui s’est passé à l’Assemblée nationale la semaine dernière) illustre les dynamiques politiques dangereuses qui peuvent se mettre en place durant cette nouvelle séquence.

    La percée positive d’une gauche de résistance au néolibéralisme largement incarnée par la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (et plus particulièrement votre composante politique en son sein) montre que rien n’est écrit à l’avance. La course de vitesse entre les forces qui défendent les intérêts de notre camp social et les partis de la réaction, autoritaires et racistes, est engagée, et dans ce cadre, il va être nécessaire d’échanger, de débattre, de continuer à regrouper et de reconstruire des outils utiles aux mobilisations et porteurs de perspectives pour changer de société.

    Comme vous le savez, à votre invitation, le NPA a été partie prenante des discussions qui ont conduit à la NUPES, mais nous avons considéré que les conditions n’étaient pas réunies pour que le NPA accepte cet accord. Selon nous, les raisons en étaient le déséquilibre politique du regroupement dû à la participation d’EÉLV, puis à l’arrivée du PS dans la discussion... Ce sont ces mêmes facteurs, avec une très grande place laissée à EÉLV et au PS au niveau de la répartition des circonscriptions, qui expliquent que les propositions faites au NPA concernant cette répartition étaient selon nous inacceptables.

    Cela ne nous a pas empêché d’appeler globalement à voter pour les candidatures de la NUPES et de mener campagne dans différents endroits, en particulier pour des candidatEs issus de l’Union populaire.

    À l’issue de cette campagne électorale, nous souhaitons reprendre le fil de nos échanges avec vous. Quelles articulations entre les places prises dans les institutions et la construction de ces mobilisations ? Comment résister et porter des mesures d’urgence contre l’offensive de Macron et de ses alliés ces prochains mois ? Quel rôle peut jouer le Parlement populaire de la NUPES et de possibles déclinaisons locales dans la construction de nos perspectives ?

    Vendredi 24 juin, au côté de notre camarade Philippe Poutou, nous avons invité Aurélie Trouvé et Danielle Simonnet à une réunion publique de débat organisée par le NPA, et en conclusion de cette réunion, nous vous avons invité à poursuivre cet échange fructueux lors de notre Université d’été qui se déroulera du dimanche 21 au mercredi 24 août à Port-Leucate. Nous vous proposons en particulier d’y prendre la parole lors de réunions de débat organisées en son sein.

    Ceci dit, sans attendre cette échéance, nous souhaiterions vous rencontrer ces prochains jours avant la coupure estivale pour échanger sur nos perspectives et les possibilités et espaces d’activités communes ces prochains mois.

    Dans l’attente d’une réponse de votre part, recevez nos salutations anticapitalistes et militantes.

    Le comité exécutif du Nouveau Parti anticapitaliste

  • Organisons-nous pour une gauche de combat !

    Lundi, l’annonce du mini-remaniement gouvernemental a fait pschitt. Quoique lâchement dilué dans la mécanique de ce remaniement, on se réjouira du départ de Damien Abad accusé de plusieurs viols. Pour le reste, ce manège de playmobils ne vaut que pour ce qu'il réfracte, à savoir les graves difficultés de la macronie et ses conséquences potentielles.

    De la crise politique...

    Alors qu'elle avait profité de la crise des anciens partis de gouvernement en 2017, la macronie a pour l'instant échoué à faire émerger de leurs décombres une grande force libérale-autoritaire « centrale » capable de stabiliser le jeu politique à moyen terme. Son élection par défaut à la présidentielle et la gifle qui a suivi aux législatives le montrent : Jupiter-Macron n'est plus tout-puissant, ni « maître des horloges » ni assuré de mettre en œuvre sans difficulté sa politique.

    Comme institution de la Ve République, l'Assemblée nationale reste faible et peu représentative. Mais dans ce contexte de crise politique où le président n’a pas de majorité, elle va occuper une place plus importante. Avec une dimension positive, l’augmentation notable des députés LFI et l’unité – pour l'instant maintenue – de la NUPES… Mais aussi pour le pire, avec un nombre élevé de députés RN et un rapport de forces global très favorable à toutes les nuances de droite, jusqu’à l’extrême.

    C'est donc au palais Bourbon (et plus à celui de l’Élysée) que va se jouer la politique — au moins — des prochains mois, la dissolution planant à moyen terme. Mais plus encore, c'est bien l'instabilité qui prime : de la crise politique à la crise institutionnelle, cela pourrait précipiter le pire, vers un régime irrémédiablement autoritaire. Mais une telle crise peut aussi gripper une machine qui ne pourra être combattue que par nos mobilisations, nos luttes dans la rue, sur nos lieux de vie, de travail et d'étude. Quand ceux d'en haut ne peuvent plus et que ceux d'en bas ne veulent plus, alors une brèche peut s'ouvrir…

    À la mobilisation de notre camp

    Dans un contexte d'inflation galopante, le projet de loi sur le « pouvoir d'achat » va être le premier test pour un pouvoir désormais obligé d'aller chercher les voix une par une sur chaque sujet en l'absence d'un accord de coalition. Compte tenu de la crise politique générale et de la nature des institutions de la Ve République, l'art du compromis parlementaire va certainement se transformer rapidement à droite en marchandage parlementaire, cadre d’accord pour faire passer les pires attaques, à commencer par le recul de l’âge légal de départ à la retraite.

    Mais à l’inverse, la riposte de notre camp social ne peut se situer sur le terrain des institutions. Malgré sa dynamique politique notable, parfois militante dans certains endroits, la NUPES dans son ensemble reste en l'état une fragile coalition électorale dont le nombre de députés reste très loin de la majorité. Cette gauche qui doit confirmer sa volonté de rupture avec le social-libéralisme n'est pas en capacité de peser réellement dans les institutions. Au-delà, toute l’histoire sociale montre que c’est bien la mobilisation des larges masses qui peut réellement repousser les mauvais coups et transformer la société.

    Voilà pourquoi nous avons besoin d’une politique globale anticapitaliste qui mette en mouvement notre classe sur des bases radicales et unitaires. Partis, syndicats, associations, collectifs… Notre camp et les organisations de la gauche sociale et politique doivent débattre et s'organiser de manière durable pour lutter ensemble, au-delà des seules élections.

  • Au Texas aussi, les frontières tuent...

    L'horreur à la frontière USA-Mexique : au moins 46 personnes ont été retrouvées mortes à l’intérieur d’un semi-remorque à San Antonio, au Texas, lundi 27 juin. La terrible découverte a été faite par un ouvrier qui a entendu des appels à l’aide provenant de l’intérieur de la remorque et a trouvé un amoncellement de corps à l’intérieur.

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  • Un gouvernement inactif face à la 7e vague de Covid-19 !

    La France, comme toute l'Europe, est frappée par une septième vague. Les hospitalisations repartent à la hausse, 1206 en 24 heures contre 659 quinze jours auparavant. La faute au Ba.5 d'Omicron ? Bien sûr, mais aussi la faute d'un pouvoir qui fait du silence et de l'inaction face à cette nouvelle vague un principe de gouvernement.

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  • Débat «Construisons une gauche de combat»...

    Philippe Poutou et Penelope Duggan pour le NPA, Aurélie Trouvé, présidente du Parlement de la NUPES et députée de Seine-Saint-Denis, Danielle Simonnet, députée de Paris, et Samir Elyes, animateur de «On s‘en mêle 2022», on débattu vendredi 24 juin à la Bellevilloise à Paris devant 400 personnes sur le bilan des législatives et les perspectives pour construire face au gouvernement et à la crise du capitalisme.

  • « My body my choice ! » Mon corps mon choix !

    Le 24 juin, la Cour suprême des États-Unis est revenue sur l’arrêt Roe vs Wade garantissant le droit à l’avortement. Depuis, la liste des États interdisant lIVG ou réduisant drastiquement son accès ne cesse de sallonger : le Missouri, lArkansas, lOklahoma, le KentuckyCertains nacceptant aucune exception, même en cas de viol, même en cas d’inceste, même en cas de risque vital pour la femme.

    50 pas en arrière

    Pour les centaines de milliers de femmes concernées dans ces États, la situation est catastrophique : tenter daccéder à l’avortement dans un État ou un pays voisin pourrait les mettre en danger, et pour les femmes précaires, parmi lesquelles nombre de femmes racisées, cela ne sera de toute façon pas une option, le voyage étant trop cher. Cest un retour en arrière terrible en matière de droits humains et daccès à l’autonomie pour les femmes. Et la Cour suprême pourrait ne pas s’arrêter là : laccès à la contraception, notamment la contraception d'urgence, et le mariage entre personnes du même sexe pourraient aussi être menacés. 

    Pouvoir planifier sa grossesse, pouvoir choisir de faire des enfants ou non devrait être un droit inaliénable. Ceux qui attaquent ce droit sont des hypocrites car les femmes ont pratiqué, pratiquent et pratiqueront toujours des avortements. Autoriser lavortement ne fait pas augmenter le nombre davortements, interdire lavortement ne fait pas diminuer le nombre davortements. La seul chose qui change lorsque lon interdit lavortement, cest le nombre de femmes qui en meurent.

    Interdire lavortement cest volontairement laisser des femmes mourir. Dans le monde, une femme meurt toutes les neuf minutes dun avortement clandestin et, bientôt, des milliers de femmes étatsuniennes se tourneront vers des avortements non sécurisés et ne pourront pas compter sur leur médecin en cas de complications. Elles ne pourront pas demander d’aide sous peine de poursuites. Déjà, nombreuses sont celles qui se partagent des « conseils maison » en cas de grossesse non désirée, ou qui suppriment l'application de suivi de leurs règles par peur d’être fichées...

    Lorsque lune dentre nous tombe, nous tombons toutes ensemble.

    Cette situation dramatique nous rappelle à quel point nos droits sont fragiles, et pas quaux USA. Ainsi, en Pologne, le gouvernement veut dorénavant ficher les femmes enceintes. En Italie, la clause de conscience des médecins entrave fortement laccès à l’IVG.

    En France, moins de 24 heures après l’annonce de la Cour suprême aux USA, certains représentants de courants religieux et politiques demandaient déjà de « relancer le débat »... Et même avec la possible constitutionnalisation du droit à l’IVG, il va falloir continuer à se battre pour y avoir accès de manière réelle : pour louverture de centres et de lits dIVG, lallongement des délais légaux, la suppression de la clause de conscience.

    Notre solidarité est internationale, et nous soutenons toutes les femmes en lutte pour obtenir le droit à disposer librement de leur corps, que ce soit aux USA, en Pologne, à Malte, au Maroc, au Brésil, au Chili Solidarité avec les femmes du monde entier !