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Actualités nationales... - Page 143

  • Résister, se mobiliser, converger !

    L’année 2020 a été une année dramatique pour l’ensemble des classes populaires, des travailleuses et travailleurs, particulièrement les plus précaires, les jeunes, les étudiantEs, les chômeurEs… La crise sanitaire et la gestion désastreuse du gouvernement ont précipité la faillite de notre système de santé déjà affaibli depuis des années par les politiques de restriction budgétaire et de suppressions de postes menées par les gouvernements successifs. Dans le privé, le patronat continue de profiter de cette crise pour nous mener une guerre économique et sociale de plus en plus meurtrière.

    Le gouvernement arrose une fois de plus d’une centaine de milliards « d’argent public », dans le cadre d’un pseudo « plan de relance », les plus grandes entreprises du CAC40, dont les bénéfices ne cessent pourtant d’augmenter. Il finance la recherche et la production d’un vaccin pour Sanofi et – encore pire – pré-achète cet hypothétique vaccin que l’entreprise tarde à délivrer dans un contexte de marasme vaccinal complet. Mais cela n’empêche pourtant pas Sanofi d’annoncer près d’un millier de licenciements en France (et plus encore en Europe) dont près de 400 en recherche et développement ! Les plans de licenciements se multiplient partout, et les suppressions d’emplois déguisées (fin des contrats précaires, suppressions de postes dans le public) les accompagnent… Et pendant ce temps-là, les ministres fantoches se succèdent en conférence de presse pour ne rien annoncer…

    Ne comptons que sur nos forces : dans le privé…

    Dans cette situation compliquée on ne peut qu’espérer que le mois de janvier sera le début d’une période de mobilisation et d’explosion de colère du côté des travailleuses, des travailleurs et de l’ensemble des classes populaires. À l’image des salariéEs de Sanofi, qui appelaient à une journée de grève et de mobilisation nationale ce mardi 19 janvier, de nombreux secteurs se sont donné rendez-vous dans les semaines à venir pour mener ces batailles. Le 19 janvier, c’était d’ailleurs également la journée que le secteur de la culture a choisie pour exprimer leur révolte face à la situation d’urgence absolue dans laquelle ils et elles ont été plongés par la gestion de cette crise par le gouvernement.

    … comme dans le public

    Tous les secteurs sont impactés par cette crise, c’est vrai, mais ils sont surtout déjà affaiblis par les politiques des gouvernements de gauche comme de droite de destruction des services publics et du code du travail… Dans le public, les personnels de santé déjà épuisés appellent à une journée de mobilisation nationale de plus le 21 janvier, pour des moyens et des embauches. Ils et elles seront suivis dès le 26 janvier par une large journée de mobilisation dans l’éducation, de la maternelle à l’université. L’éducation, qui a évidemment toutes les raisons de se mobiliser aujourd’hui pour protester contre les conditions de travail des personnels – enseignants et non-enseignants – et particulièrement leur abandon sur la question sanitaire. Parmi elles et eux, les assistantEs d’éducation, particulièrement précarisés, qui ont commencé à se mobiliser dès le 19 janvier après une journée de grève particulièrement réussie en décembre. Le 28 janvier, ce sera au tour du secteur de l’énergie (fraîchement privatisé), qui appelle clairement à une journée de grève pour la défense et le ­développement des services publics !

    Regroupons nos forces : taper toutes et tous ensemble

    Pour inverser le rapport de forces face à un gouvernement et un patronat à l’offensive, il faudra évidemment construire toutes ces mobilisations sectorielles, mais il faudra également savoir les rassembler. L’urgence est en effet à construire la convergence de toutes ces luttes et de nos intérêts. Les questions d’emplois, de salaires sont l’affaire de toutes et tous… De même que les questions sanitaires et les mobilisations contre l’autoritarisme ou contre les violences policières, avec notamment la lutte qui se poursuit contre la loi « sécurité globale ».

    Le 23 janvier sera ainsi l’occasion de rassembler toutes celles et ceux qui luttent contre les licenciements et les suppressions de postes lors d’une manifestation nationale à Paris, lancée à l’appel des salariéEs du voyagiste TUI, victimes d’un « plan social » particulièrement destructeur. Puis, toujours dans la perspective de regrouper nos forces et de faire entendre notre refus de nous résigner face aux politiques antisociales d’un gouvernement qui fait chaque jour la démonstration de son refus de prendre en compte les intérêts de la majorité de la population, il s’agira de se saisir et de construire une mobilisation la plus large et puissante possible autour de la date du 4 février, journée de mobilisation nationale interprofessionnelle appelée par l’intersyndicale. Ce n’est qu’un début !

    Manon Boltansky

  • L’usine des 1000 vaches, c'est fini !

    Dans la Somme, en 2011, un magnat du BTP lançait le projet d'une usine pour produire du lait et du biogaz, avec 1000 vaches en stabulation : lait pour la vente et lisiers pour le méthaniseur. Mais, l'exploitant, fils du promoteur Michel Ramery décédé en 2016, a rencontré une forte opposition de l'association de riverainEs Novissen (Novillages ssoucient de leur environnement), plus de 3000 adhérentEs, de la Confédération paysanne, de partis dont le NPA. L’arrêt du projet, annoncé en décembre, est une victoire !

    Commission Nationale Écologie

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  • Vaccins anti-Covid : pénurie capitaliste et apartheid vaccinal...

    En France, depuis le 18 janvier, la vaccination a été élargie aux 5 millions de personnes de plus de 75 ans qui ne vivent pas en EHPAD, et aux 800 000 personnes qui présentent un risque de covid grave. Le gouvernement a été obligé de revoir en catastrophe son planning, qui réservait d’ici fin février la vaccination aux 800 000 résidentEs des EHPAD.
    Tollé face à ce démarrage en forme de lent fiasco, alors que sur la seule journée du 18 janvier, 404 personnes sont mortes du virus, et que le variant anglais risque d’accroitre les contaminations. Mais rien n’est prêt alors que des millions de personnes veulent se faire vacciner. Il faut attendre, sur des lignes téléphoniques saturées, ou sur internet, quand on y a accès, un rendez-vous dans trois semaines, et des doses de vaccin qui n’arrivent pas !

    Symbole de la gabegie capitaliste, l’usine Pfeizer en Belgique doit s’arrêter pour réorganiser ses lignes de production, avec à la clef 140 000 doses délivrées en moins, et les usines de Sanofi sont à l’arrêt, faute de vaccin Sanofi à produire. Mais pas de problème pour l’actionnaire, qui a reçu 4 milliards de dividendes en 2020, les cours de l’action ne devraient pas trop plonger, un plan de licenciement de 400 chercheurEs est dans les tuyaux, alors que Sanofi a déjà supprimé 4 000 postes de chercheurEs dans le monde, 2 000 en France et reçu plus de 1,5 milliard d’euros de crédit d’impôts recherche sur 10 ans, sans compter les aides européennes ! Leurs brevets, leur secret des process de production, leurs profits… voilà ce qui limite la production de vaccins sûrs et bien testés. Alors il faut réquisitionner toutes les capacités de production pour fabriquer les vaccins qui ont reçu l’autorisation de mise sur le marché !

    Symbole de ce monde de la vaccination dominé par le capitalisme, alors qu’il devrait s’agir d’un bien commun de l’humanité, Israël. Le taux de vaccination contre le covid y est certes le plus haut du monde. Mais pour obtenir le vaccin, le gouvernement a dû payer 40 % plus cher que le marché US. Et alors que toute la population juive du pays devrait être vaccinée fin mars, colons compris, rien n’est prévu pour la vaccination des PalestinienEs des territoires occupés. Ils devront attendre.

    Pénurie, prix surévalués pour satisfaire l’actionnaire, et apartheid médical qui prive les plus pauvres et dominés d’accès aux vaccins, voilà leur monde soumis au profit. L’OMS prévoit que seulement 10 % des habitantEs des pays pauvres seront vaccinés fin 2021…

    Franck Cantaloup

  • Refuser les licenciements et les suppressions de postes...

    À l’occasion de la journée de mobilisation contre les licenciements et les suppressions de postes du samedi 23 janvier, nous revenons dans ce dossier sur la situation de l’emploi en France à l’ère du Covid-19, les réalités derrière les chiffres des disparitions d’emplois, et les alternatives aux « solutions » capitalistes.

  • On ne combat pas les virus en piétinant les libertés : plus de sécurité sociale, moins de sécurité globale !

    Le gouvernement a donc fait le choix d’un tour de vis liberticide supplémentaire, avec notamment la généralisation du couvre-feu à 18h à partir de samedi, sur l’ensemble du territoire.

    Après avoir testé cette mesure punitive depuis le 2 janvier sur 25 départements sans résultats réellement probants ils s’enfoncent dans cette stratégie sans queue ni tête. Nous n’en sommes malheureusement pas surpris, tant cette nouvelle décision s’inscrit dans la continuité des précédentes, caractérisées par l’absence de toute politique sanitaire digne de ce nom et par un recours quasi-systématique à des mesures répressives pour contenir l’épidémie.
     
    Pour tout ce qui concerne concrètement la vie de millions de personnes — l’emploi, la précarité, les licenciements, la pauvreté qui se développe notamment dans la jeunesse — ce ne sera rien ou presque, malgré quelques annonces concernant les étudiantEs dont on ne voit malheureusement guère comment elles pourraient inverser le cours actuel des choses, qui s’est tragiquement illustré cette semaine par deux tentatives de suicide d’étudiantEs à Lyon.
     
    Après les mensonges sur les masques, la faillite du système de tests et le fiasco du lancement de la campagne de vaccination, comment prendre au sérieux ce gouvernement ? Alors qu’il fait montre d’une inventivité hors norme pour trouver des dizaines de milliards pour les entreprises et pour nous expliquer pourquoi nous pouvons continuer d’aller au travail et à l’école malgré des protocoles sanitaires inefficaces et/ou inapplicables, il se refuse toujours à débloquer les moyens nécessaires pour l’hôpital, la prévention, les embauches nécessaires dans le secteur de la santé.

    L’auto-satisfaction cynique et le paternalisme du gouvernement sont révoltants, venus d’un pouvoir qui, face aux dangers — bien réels — de l’épidémie, se refuse à envisager une réelle politique sanitaire et privilégie une fois de plus les réponses répressives et la « sauvegarde » de la machine à profits capitaliste, au mépris de la population et du lien social déjà fortement dégradé. Or la réponse la plus adaptée ne pourra venir que de l’organisation de la solidarité par la population elle-même, et non de la culpabilisation de chacunE et de la suppression de tous les moments de convivialité.

    Ce dont nous avons besoin, c’est de recrutements massifs à l’hôpital et d’embauches pour la recherche des cas contacts et la mise en œuvre d’une véritable stratégie vaccinale, et plus globalement d’une politique de santé communautaire s’appuyant sur l’alliance des professionnelEs de santé et de la population, qui peut ainsi s’auto-organiser pour trouver les solutions adaptées et consenties à la lutte contre l’épidémie, dans les quartiers, sur les lieux de travail.
     
    Nous refusons les fausses « solutions » répressives d’un pouvoir dont la nature autoritaire n’est plus à démontrer : lois liberticides, couvre-feux, perpétuation d’un état d’urgence sanitaire qui n’a de sanitaire que le nom, etc.

    Nous aurons l’occasion de le dire dès ce samedi dans la rue, à l’appel de la coordination #StopLoiSécuritéGlobale, mais aussi la semaine prochaine lors de la mobilisation en défense de l’hôpital public le 21 janvier et contre les licenciements et les suppressions de postes le 23 janvier.

    Plus de sécurité sociale, moins de sécurité globale !

  • Contre la mise à mort de nos emplois, manifestons le 23 janvier et le 4 février !

    Sous prétexte de crise sanitaire, le patronat, avec l’aide du gouvernement, se lâche de manière inédite en livrant une guerre économique et sociale féroce à l’ensemble du monde du travail. Une nouvelle vague de destructions d’emplois est à l’œuvre. Sans une mobilisation importante de notre camp social, des centaines de milliers de personnes pourraient basculer à nouveau dans la précarité et la misère.

    Une véritable saignée sociale

    C’est sans étonnement que lors de ses vœux, Macron, le président des ultra-riches, n’a pas eu un mot pour les chômeurEs, les précaires, les jeunes, les salariéEs menacés par les licenciements et le basculement dans la pauvreté. Pourtant la séquence qui s’ouvre en ce début d’année annonce un nouveau carnage social, et contrairement à ce qu’on nous assène, ce n’est pas la crise sanitaire qui en est responsable mais bien le capitalisme.

    Pour continuer de dégager des profits maximums, les patrons ont exploité la crise du Covid pour réorganiser la production et l’économie en se servant des salariéEs comme variables d’ajustement. Les suppressions de postes continuent dans le secteur public et les licenciements se multiplient dans le secteur privé, facilités par l’arsenal juridique assoupli des ordonnances Macron et de la loi Travail. Aux procédures collectives de licenciements qui ont triplé depuis 2019, il faut additionner les fins de contrats, les ruptures conventionnelles, les fins de CDD, les compressions d’intérim. Et le taux de chômage des jeunes atteint aujourd’hui 20 %.

    Nous ne paierons pas leur crise !

    Pendant ce temps, les « corona-profiteurs », patrons et actionnaires, ont continué de se gaver d’argent public. 100 milliards versés dans le cadre d’un hypothétique « plan de relance », un véritable chèque en blanc sans aucune contrepartie, aucun contrôle. Les bénéfices des grandes entreprises du CAC 40, les dividendes, explosent et les fortunes des milliardaires s’envolent.

    À l’inverse de cette politique qui nous mène chaque jour davantage à la catastrophe, il faut imposer que c’est aux capitalistes de payer ! Pour cela, luttons pour la protection du monde du travail, par l’interdiction des licenciements, l’embauche des précaires, la réduction du temps de travail et son partage entre toutEs sans perte de salaire, l’augmentation des salaires et des minima sociaux, ainsi que le recrutement massif dans les services publics. Il faut également imposer une autre utilisation de l’argent public, fruit de notre travail, afin de faire fonctionner la société pour le plus grand nombre, et non pour l’avidité d’une minorité.

    Inverser le rapport de force

    L’urgence est de construire la convergence de toutes celles et tous ceux qui ne veulent plus payer la crise. Les mobilisations à venir constituent déjà des étapes importantes pour faire que la peur change de camp. A l’initiative des salariéEs du voyagiste TUI menacés de 600 suppressions d’emplois, manifestons le 23 janvier à Paris pour l’interdiction des licenciements et contre les suppressions de postes. Le jeudi 4 janvier à l’appel de différents syndicats, construisons la grève interprofessionnelle pour défendre l’emploi. Des échéances qui convergent et auxquelles viennent s’ajouter des journées de mobilisation sectorielle dans la santé, l’éducation ou l’énergie.

    Il faudra aller au-delà de quelques journées de grèves ou d’actions pour imposer des mesures d’urgence et mettre en échec la politique du patronat et du gouvernement. Plus largement pour en finir avec la mainmise des capitalistes sur la société, il est urgent de construire un front des résistances pour frapper touTEs ensemble !