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Actualités nationales... - Page 144

  • Covid 19 : leur « stop and go » est un échec...

    Après les mensonges gouvernementaux sur les masques, après l'absence de tests au départ de la pandémie, voilà le fiasco d'un début de vaccination parmi les plus lents d'Europe. Leur stop and go autoritaire n'a pas évité la deuxième vague.

    Cette deuxième vague est suivie, non pas d'une réduction radicale de la circulation virale, qui permettrait d'isoler plus facilement les nouveaux foyers, mais d'un plateau de haut niveau à près de 15 000 contaminations par jour. Alors que les hospitalisations n'intègrent qu'à peine les contaminations de Noël et pas du jour de l'an, que la rentrée scolaire pointe son nez, qu'un froid humide va recouvrir toute la France, et qu'un nouveau variant du Covid-19 a fait son apparition, plus infectieux de 50%, y compris chez les jeunes, ce qui repose la question des protocoles sanitaires à l'école. Bloquer certains secteurs de l'économie, toute vie sociale et culturelle, puis relancer dès que possible les secteurs les plus lucratifs, au risque de relancer aussi la pandémie, est un échec. Avec la crainte d'une troisième vague !

    La parole du gouvernement a perdu toute légitimité

    Face à cela, il faut des embauches massives et des réouvertures de lits dans les hôpitaux et les EHPAD. En ville, plus que la peur du gendarme et des amendes, mettre enfin en place une politique de santé communautaire, combinant testage massif et ciblé, et fabrication des gestes barrières, des mesures d'isolement avec la population, les porteurs du virus, à l'image des équipes Covisam qui ont fait leur preuve en Île-de-France, et qui devraient être généralisées, ce qui n'est pas le cas faute de moyens et de volonté. L'acceptation sociale des mesures de confinement imposées, et non fabriquées avec la population, diminue, comme le montrent les rave-party du nouvel an. La parole du gouvernement a perdu toute légitimité, après ses mensonge sur le Covid, mais aussi ses attaques sociales, les violences policières dont il s'est rendu coupable. Sans solution à la crise sanitaire, et donc lutte pour ces solutions, le « vivre avec le virus » est une impasse, avec des confinements, une crise économique et sociale qui dureront plus longtemps. Les travailleurEs de la santé, et surtout les premierEs de corvée, sont les plus touchés par le Covid, car ils et elles sont plus exposés, ont des revenus plus précaires rendant l'isolement plus difficile, vivent dans de plus petits logements, et sont en moins bonne santé que la population générale. Il faut conjuguer la lutte contre le Covid avec la lutte pour l'ensemble des droits, au logement, à la réduction du temps de travail, au revenu garanti, au dédoublement des classes... Avec la lutte contre le racisme et pour la régularisation des sans-papiers, la lutte pour les droits des femmes.

    Une autre société est nécessaire

    Espoir du côté des vaccins ? Oui, mais s'il faut la liberté de vaccination, il faut surtout un choc de confiance qui passe par la rupture de tous les liens d'interêts entre les experts et les labos, mais aussi par la réquisition des trusts de la vaccination, de leurs brevets, pour fournir urgemment ce bien public à toute l'humanité. Une vaccination inégalitaire sur le plan géographique et social, reflet des relations impérialistes et du manque de justice sociale, c'est pour touTEs le risque de nouveaux variants, plus contaminants et demain à la mortalité plus élevée ou échappant aux vaccins.

    Le 27 décembre, Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l'OMS, lançait un appel pour la première journée internationale de préparation aux épidémies. La pandémie à coronavirus ne sera pas la dernière et les tentatives pour améliorer la santé humaine sont « vouées à l’échec » si on ne s'attaque pas au changement climatique et à la question du bien-être animal. « Nous jetons de l'argent sur une épidémie et quand elle est terminée, nous ne faisons rien pour empêcher la suivante »Dans une perspective écosocialiste, nous devons lutter pour que les milliards dépensés face au Covid, pour garantir les salaires, un peu, et les profits, beaucoup, ne servent au total qu'à relancer la société du profit, et donc du risque pandémique aggravé. Nous devons exiger que cet argent serve à bâtir une société décarbonnée qui lutte contre le réchauffement climatique, la déforestation, respectueuse de la nature et de la biodiversitéÀ bâtir une société d'égalité sociale, de droit à la santé basé sur la participation des usagerEs et citoyenEs, mais aussi de solidarité internationale, car les virus ignorent les frontières. Leur « stop and go » est un échec, let’s stop and move vers une société écosocialiste !

    Commission Santé Sécurité Sociale

  • Les financiers sont en joie...

    Sur un mois à partir du 20 février 2020, les indices boursiers avaient décroché de 34 % aux États-Unis et de 38 % en France. Le coronavirus, qui immobilisait les économies les unes après les autres, avait déclenché une panique et les boursicoteurs ne savaient plus à quel saint se vouer. Cela n’allait pas durer longtemps et aujourd’hui les indices ont à peu près effacé les pertes et retrouvé leurs niveaux du début de 2020.

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  • « On croit mourir pour la patrie… »

    En l’espace d’une semaine, cinq soldats français ont été tués au Mali lors d’attaques à l’engin explosif. Du côté des autorités françaises, c’est le discours patriotique habituel, avec entre autres un Macron parlant de soldats « morts pour la France dans l’accomplissement de leur devoir », discours souvent teintés d’accents guerriers, comme lorsque la ministre des Armées Florence Parly évoque « la motivation, la pugnacité et l’abnégation des militaires français [qui] demeurent intactes face aux groupes terroristes ».

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  • Fichage partout, libertés nulle part !

    Jugeant en référé la validité de trois décrets publiés le 4 décembre dernier par le gouvernement, le Conseil d’État a autorisé hier un élargissement des fichiers de police lourd de dangers. Ces décrets, qui modifient le Code de sécurité intérieure, autorisent de fait les possibilités de fichage sur la base d’opinions politiques, d’appartenances syndicales ou de données de santé dans le cadre d’enquêtes de police ou administratives. Ne trouvant visiblement rien à redire, rejetant ainsi les requêtes de plusieurs syndicats (CGT, FO, FSU, Syndicat des avocats de France, Syndicat de la magistrature) et d’associations de défense des droits humains, le Conseil d’État ouvre ainsi la porte à une nouvelle offensive liberticide au nom de la sécurité publique ou de la sûreté de l’État…

    Concrètement ces décrets autorisent les forces de l’ordre à ficher les « opinions politiques », les « convictions philosophiques et religieuses » et « l’appartenance syndicale » avant le recrutement de fonctionnaires sur des postes sensibles (cela alors que les précédents textes se limitaient à recenser leurs « activités »). Identifiants, photos et commentaires sur les réseaux sociaux, troubles psychiatriques, seront aussi inscrits... Les personnes morales – donc les associations, syndicats, partis... – sont également dans le collimateur.

    Ces informations sont désormais consignées dans trois fichiers : le « fichier de prévention des atteintes à la sécurité publique » utilisé par la police (et qui recense à cette heure 60 000 personnes), le fichier « Gestion de l’information et prévention des atteintes à la sécurité publique » employé par la gendarmerie (67 000 personnes) et le fichier « Enquêtes administratives liées à la sécurité publique » de l’administration (221 000 personnes), selon les informations mêmes du ministère de l’Intérieur…

    Mais que l’on se rassure, ces fichiers consigneront les données de personnes dont les activités sont « susceptibles de porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation »« à l’intégrité du territoire ou des institutions de la République » ou de constituer une « menace terroriste »... Des caractérisations fourre-tout qui, sans nul doute, peuvent permettre à l’avenir de s’attaquer à un large secteur contestataire ou tout simplement militant.

    De ces trois décrets dangereux à la loi « sécurité globale » en passant par la loi « confortant le respect des principes de la République » (ex-loi séparatisme), ce pouvoir amplifie les outils de contrôle social et de répression afin de garantir le maintien d’un ordre et d’un système social de plus en plus injustes. Mais notre camp social n’a pas dit son dernier mot. Aussi, ce mois de janvier, auront lieu des marches locales le samedi 16 janvier et un grand rassemblement national le samedi 30 janvier contre la loi sécurité globale. La lutte pour nos libertés publiques et démocratiques continue.

  • Urgences sanitaires, catastrophe sociale, 2021 : pas de retour à l’anormal !

    Alors que l’Angleterre doit se reconfiner sous la pression d’un nouveau virus plus virulent et de l’inconséquence de la politique de Boris Johnson, ici aussi le pouvoir n’en finit plus d’étaler son incompétence face à la pandémie. Avec derrière cette crise sanitaire, un rouleau compresseur antisocial qui détruit les emplois et nos vies…

    Ce début de vaccination est un fiasco

    Après les mensonges gouvernementaux sur les masques, l’absence de tests des débuts, voilà le fiasco d’un début de vaccination parmi les plus lents d’Europe. Leur « stop and go » autoritaire n’a pas évité la deuxième vague.

    Alors qu’il y a actuellement 15 000 contaminations par jour, la rentrée scolaire est arrivée ainsi que ce nouveau variant du Covid-19, plus infectieux de 50 %, y compris chez les jeunes. Et encore une fois, la France est un des seuls pays d’Europe à n’avoir absolument rien prévu en termes d’aménagement de cette rentrée scolaire...

    Il faudrait passer à la vitesse supérieure tout en garantissant la liberté de vaccination. Il faut un « choc de confiance », ce qui passe par la rupture de tous les liens d’intérêts entre les experts et les labos, par la réquisition des trusts de la vaccination, de leurs brevets, pour fournir urgemment ce bien public à toute l’humanité.

    Après ses mensonges sur le Covid, ses réponses autoritaires, ses attaques liberticides, les violences policières dont il s’est rendu coupable, ce pouvoir a perdu toute légitimité. Bloquer certains secteurs de l’économie, toute la vie sociale et culturelle, mais relancer dès que possible la machine à profits, voilà le triste bilan de sa politique. Avec maintenant la crainte d’une troisième vague !

    Nos emplois, pas leurs profits

    Les capitalistes se servent de cette pandémie pour réorganiser l’économie. La situation est grave, en particulier sur le front de l’emploi. Ainsi, les procédures collectives de licenciement pour motif économique initiées en 2020 ont triplé par rapport à 2019, et depuis mars 2020, 700 plans de plus de 10 licenciements ont été enregistrés. Et tout cela n’est qu’une goutte d’eau dans la vague des fins de contrat (seuls 2% sont comptabilisées avec « motif économique »). Sans parler des suppressions de poste dans les services publics...

    La seule réponse du gouvernement aura d’ailleurs été son fameux « plan de relance » de 100 milliards d’euros offert sans contrepartie au patronat pour « surmonter » cette crise.

    Il est temps de riposter !

    Pour l’interdiction des licenciements et contre les suppressions de postes, un collectif d’organisations syndicales organise une manifestation nationale le samedi 23 janvier à Paris. Une démarche malheureusement ignorée par l’appel intersyndical national à la grève du jeudi 4 février, un appel qui s’appuie sur les prochaines journées de mobilisation dans l’éducation, l’énergie et la santé.

    Contre la société liberticide dont veut accoucher le macronisme, la lutte contre la loi sécurité globale va aussi continuer, en particulier par des marches locales le samedi 16 janvier et un grand rassemblement national le samedi 30 janvier.

    Ces échéances ne s’opposent pas, et la convergence reste une nécessité : pour qu’en 2021, notre santé, notre travail, nos conditions de vie, résistent à la loi capitaliste !

  • Contre l’indécente auto-satisfaction de Macron, mobilisation !

    Avant les vœux présidentiels, on nous avait annoncé « un message d’espoir, d’unité, de vérité », « concret à hauteur d’homme »... Dans les faits, c’est à un bric-à-brac décousu et un chouïa répétitif que nous a asséné un Macron qui a soigneusement évité les mots qui fâchent : chômage, précarité, inégalités, racisme, sexisme, violences policières, autoritarisme...

    Comme d’habitude, on a eu droit au lyrisme d’un président compatissant avec les « efforts et restrictions », avec les « sacrifices demandés », vantant « l’esprit de responsabilité collective qui a permis de tenir mieux que beaucoup face au virus ». Il s’est même montré reconnaissant, le laudateur des « premiers de corvées », égrenant familièrement des prénoms de celles et surtout de ceux qui ont fait preuve de l’inventivité et du génie français... On se demanderait presque ce que Macron a pris comme traitement du Covid !

    Sans aucune espèce de transition, comme on n’est jamais mieux servi que par soi-même, Macron s’est accordé, à partir de l’actualité du Brexit, un grand satisfecit sur son rôle pour relancer ce grand projet européen, grâce à « un endettement commun et solidaire »... Puis retour sur la langue de bois cocorico : « rien ne peut résister à notre nation ». « L’espoir est là dans le génie humain », illustré par la mise au point du vaccin contre le Covid-19… Macron a juste omis de citer la dernière prouesse de son gouvernement : être dans l’union européenne le pays le plus lent à ouvrir largement la campagne de vaccination !

    Et pour tout ce qui concerne concrètement la vie de millions de personnes - l’emploi, la précarité, les licenciements, la pauvreté qui se développe notamment dans la jeunesse... -, on l’aura compris, ce sera (peut-être) pour les vœux de l’année prochaine !

    Les vœux du NPA sont plus concrets : par nos mobilisations, mettre un grand stop aux projets de loi liberticides, et construire la convergence de toutes celles et ceux qui ne veulent pas payer la crise, contre les licenciements et les suppressions d’emploi, la précarité, pour le partage du travail et l’augmentation des salaires. Macron ne nous endormira pas : ce n’est pas la crise sanitaire mais bien la crise du capitalisme qui produit les désastres écologiques et épidémiques, et c’est pour sauver les profits de quelques-uns et permettre aux bourses de continuer de flamber que les gouvernements veulent exploser nos droits sociaux et démocratiques.

    Aussi pour 2021, souhaitons-nous collectivement d’avancer dans la reconstruction d’un projet de transformation révolutionnaire, seule issue porteuse d’espoir pour toutes celles et ceux qui font tourner cette société partout dans le monde. Contre les mauvaises résolutions de Macron et ses amis, nos bonnes révolutions !

  • Coronavirus : stop aux politiques autoritaires, vite une réponse sociale et démocratique !

    L’épidémie de coronavirus se poursuit mais la réponse du gouvernement reste la même : peu de moyens pour la santé, l’arrêt des loisirs, les sanctions... Pourtant, le nombre de décès causés par le Covid-19 est remonté, évoluant maintenant en moyenne entre 250 et 410 décès par jour (530 au maximum en avril dernier), soit environ 34 000 mortEs depuis début 2020. En ce qui concerne ces décès, 92 % ont plus de 65 ans, 99 % plus de 45 ans, et 65 % d’entre eux sont associés à une comorbidité.

    La remontée de l’épidémie est d’autant plus importante que, dans le même temps, le traitement de la maladie à l’hôpital est beaucoup plus efficace. D’après le gouvernement, on aurait actuellement environ 25 000 hospitalisations, contre 32 000 fin avril et fin novembre, et 5 000 cet été.

    La réponse du gouvernement : « travail, famille… »

    Face à ces chiffres, le gouvernement n’annonce comme réponse que le vaccin et le couvre-feu, avancé à 18h dans plusieurs départements. Le vaccin est une réponse adéquate pour des centaines de milliers de personnes âgées ou vulnérables. Le couvre-feu est en revanche une privation de libertés incroyable : on a le droit de travailler, de consommer... mais il est interdit de voir ses amiEs, de se cultiver. Les libertés culturelles et politiques sont de fait en grande partie suspendues, et les conquêtes du mouvement ouvrier concernant le droit à 8 heures de loisir par jour (avec 8 heures de travail, 8 heures de repos) sont balayées.

    Pourtant, les chiffres montrent clairement ce qui est criminel : faire travailler les plus de 45 ans et les personnes vulnérables. À l’opposé, nous revendiquons la réduction massive du temps de travail pour tout le monde, ainsi qu’un congé payé supplémentaire pour les plus de 45 ans et les personnes à risques. Cela permettrait de protéger massivement et de limiter la circulation du virus, tout en embauchant des millions de personnes.

    La suspension du couvre-feu le soir de Noël mais pas ce 31 décembre illustre une autre facette de ce gouvernement : on a le droit de voir sa famille le soir de Noël, mais pas ses amiEs le 31 décembre ! Voilà la « laïcité » selon Macron : la fête chrétienne est autorisée, mais pas les fêtes laïques ou celles des autres religions !

    Des moyens pour la santé et pour l’emploi

    Le pouvoir ne prend toujours aucune mesure durable pour la santé. Dans la recherche, les investissements sont payés par nos impôts... mais les profits sont privatisés par les laboratoires pharmaceutiques. Et il n’y a toujours pas d’embauches et d’augmentations de salaires dans les hôpitaux ou les Ehpad, où les salariéEs triment depuis des années.

    Les plans de suppression d’emplois se poursuivent. Avec les salariéEs des entreprises menacées de licenciements, manifestons à Paris le samedi 23 janvier pour l’interdiction des licenciements et des suppressions de postes, et soyons en grève le 5 février pour défendre l’emploi. À ces mobilisations, associons la nécessité de recrutements massifs dans les services publics et le partage du temps de travail.

    Entre épidémie, chômage et violences policières et racistes, la seule solution pour ne plus subir la politique de ce gouvernement est de lutter. Que 2021 voit un changement du rapport de forces, par une révolte du monde du travail et des classes populaires !

  • Les mauvais jours finiront...

    « Je prends ce soir devant vous l’engagement de consacrer toute mon énergie à transformer notre pays pour le rendre plus fort, plus juste, plus humain. » Ainsi s’exprimait Emmanuel Macron au soir du 31 décembre 2019, lors de ses vœux pour l’année 2020, en pleine mobilisation contre la « réforme » des retraites. Un an plus tard, le bla-bla présidentiel n’a jamais semblé aussi déconnecté de la réalité et de la vie de dizaines de millions de personnes, victimes des politiques antisociales d’un pouvoir dont l’obsession pour la sauvegarde des profits capitalistes a été largement mis à nu, pour ceux qui en doutaient encore, par la crise du Covid et sa gestion calamiteuse. 

    Abandon de l’hôpital et des personnels soignants, mensonges d’État concernant les masques pour couvrir les effets désastreux des logiques comptables, mise en danger de la vie de millions de salariéEs au nom du maintien de l’activité économique… La liste est trop longue des illustrations de la faillite sanitaire, malheureusement toujours à l’œuvre, comme en témoignent les chiffres de contamination et d’hospitalisation. À aucun moment le gouvernement n’a mis les moyens financiers et humains pour assurer une riposte sanitaire à la hauteur, obnubilé par la « sauvegarde de l’économie » et les antiennes néolibérales.

    Corollaire de ces choix catastrophiques, une gestion particulièrement autoritaire de la crise sanitaire, à grands renforts d’interdictions, de surveillance, d’amendes et autres sanctions : l’exact inverse de ce qu’une telle crise exige, à savoir une large association de la population aux décisions et à la mise en œuvre des mesures nécessaires à la protection collective. Un autoritarisme qui est définitivement l’une des principales marques de fabrique de ce pouvoir dont la faible légitimité l’incite à une gestion de plus en plus violente de la conflictualité sociale, incarnation presque chimiquement pure du mot d’ordre « Police partout, justice nulle part ». 

    Mais les dernières semaines de l’année ont montré que nous étions nombreuses et nombreux à refuser la fatalité. Avec les sans-papiers, contre la loi « sécurité globale », contre la loi « séparatisme », contre la destruction de l’Université, contre le chômage et les licenciements, pour la défense des services publics : les mobilisations, petites et grandes, se sont multipliées, et de nombreuses dates sont déjà appelées en janvier, qui annoncent un début d’année 2021 agité pour Macron et les siens. Face au capitalisme et à ses crises, nous n’avons plus le choix : à nous d’agir pour que le nécessaire devienne possible.

    Julien Salingue