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Actualités nationales... - Page 142

  • Pour Guillaume...

    Camarades,

    Les membres de la commission LGBTI du NPA ont accueilli avec stupeur et effroi la terrible nouvelle du décès de Guillaume.

    Il nous est d’autant plus pénible d’écrire ces mots alors que plusieurs d’entre nous le connaissaient et que nous avions manifesté ensemble le 31 janvier dernier à ses côtés à Paris, il gérait le service d'ordre de la marche contre l’homophobie et contre La Manif pour tous. Cette manifestation nous avait fait beaucoup de bien, dans une période où nous sommes fragilisé·e·s et isolé·e·s, où les lieux de sociabilité communautaires sont fermés et où les angoisses se multiplient.

    Nous partageons les larmes de ses proches et de ses camarades.

    Nous aimerions pouvoir distordre les lois naturelles de l’écoulement du temps pour se réserver un moment pour pleurer, penser, parler, partager, se retrouver, et pourtant, la situation d’urgence nous oblige... 

    Daniel Bensaïd disait : « Bien sûr nous avons eu davantage de soirées défaites que de matins triomphants (...) Et à force de patience, nous avons gagné le droit précieux de recommencer ». Nous ajoutons que parfois ce droit précieux se transforme en injonction face à un monde qui ne tourne pas rond. 

    Car, aux pleurs se mélange la colère contre une société violente dont nul (ni notre communauté, ni notre militantisme) ne saurait nous protéger.

    Nous, communauté LGBTI, devons regarder en face les mécanismes de violence que nous reproduisons.

    Nous, milieux militants, devons trouver des outils permettant de s’en sortir… Toutes et tous. En ne laissant personne sur le bord de la route, isolé.e. Personne. 

    Et au diable, si tant est qu’il existe, les charognards qui sautent sur une nouvelle occasion pour cracher sur les pédés, pour cracher sur nos milieux, pour cracher sur nos pratiques, pour cracher sur nos luttes !

    La Commission LGBTI du NPA se joindra au rassemblement de ce mercredi 10 Février, place du Colonel Fabien, à 16h à Paris.

    Force et solidarité à toutes et tous, soyons des camarades les un·e·s pour les autres.

    Nos vies valent plus que leur homophobie !

    Communiqué de la commission LGBTI du NPA 

  • Dégageons Darmanin et toutes les politiques racistes et liberticides !

    Alors que les débats autour du projet de loi « confortant le respect des principes de la République » (plus connu sous le nom de loi contre le « séparatisme ») continuent cette semaine à l’Assemblée, le pouvoir met en avant le meilleur dentre eux, Darmanin, présenté comme leur arme secrète contre l’extrême droite

    Un pompier pyromane à l’Intérieur

    Le pedigree réactionnaire de celui qui a remplacé Castaner à l’Intérieur en juillet dernier nest plus à établir. Proche de Christian Vanneste, parlementaire poursuivi pour homophobie, Darmanin a marché avec La Manif pour tous dont il partage bien des positions. Il a été nommé à l’Intérieur alors quil est accusé par deux femmes davoir profité de sa position d’élu pour obtenir des faveurs sexuelles (la première plainte pour « abus de faiblesse » a été classée sans suite, la seconde pour « viol » et « harcèlement sexuel » est en cours d’instruction).

    En pleine mobilisation contre les violences policières, née dans le sillage de la mort de George Floyd, Darmanin s’est posé en rempart contre la prétendue « haine anti-flic », poussant lignominie jusqu’à dire quil s’étouffait quand on parle de « violences policières ». Sa réponse à ces violences de plus en plus contestées, cest « la loi de sécurité globale », c’est-à-dire le droit à la surveillance généralisée de la populationet linterdiction de filmer les actes des forces de police !

    Et pour saupoudrer le tout, la politique de Darmanin saccompagne de discours et dactes sans concession ni humanité pour les migrantEs, telle cette évacuation violente de la place de la République en novembre à Paris, où migrantEs et soutiens ont été violemment chassés dans les rues de la capitale.

    Non à l’islamophobie d’État !

    Pour qui en douterait, la loi « séparatisme » qui devrait être votée à l’Assemblée ce 16 février na pas grand-chose à voir avec le prétendu idéal républicain d’égalité entre touTEs. Ses principaux défenseurs, Darmanin en tête, ne sen cachent même plus, présentant le texte comme un « médicament » devant permettre de soigner un « pays malade du séparatisme, dont le premier dentre eux, le séparatisme islamiste qui gangrène notre unité nationale »…

    Sans surprise, au lieu de sattaquer au séparatisme qui gangrène l’égalité et les solidarités, celui des riches, le gouvernement dégaine une batterie de mesures ciblant les musulmanEs, tel cet article 4 fourre-tout qui permet toutes les instrumentalisations contre celles et ceux qui seraient accusés de « délit de séparatisme »…

    En toute logique, cette politique entraîne les surenchères les plus racistes et réactionnaires à droite et à l’extrême droite, Rassemblement national en tête : plafond dimmigration voté par le Parlement, délit dentrave à la fonction denseignantE

    Mobilisons-nous pour nos libertés et l’égalité des droits

    L’air du temps est nauséabond, comme le montre lattitude du Sénat qui, la semaine dernière, a rejeté l’article 1 de la loi bioéthique étendant la PMA (Procréation médicalement assistée) aux couples de femmes et aux célibataires. Une véritable offensive contre les personnes LGBTI et l’égalité des droits.

    Décembre a été marqué par de vastes mobilisations contre la loi de sécurité globale, mobilisations qui ont continué ce mois de janvier. De ces politiques qui visent à contrôler nos vies, à réprimer toute contestation alors que la colère monte contre lincompétence de ce pouvoir à faire face à la crise sanitaire et sociale, nous nen voulons pas ! Pour lensemble de son œuvre, Darmanin devrait dégager et toute sa politique avec lui. Il est tout sauf un rempart à la menace dune extrême droite quau contraire il consolide et renforce. Pour nos libertés, contre lautoritarisme et le racisme, lheure est à la mobilisation de notre camp social et de ses organisations.

  • Contre un pouvoir antisocial et autoritaire, faire converger nos colères...

    Incapable de gérer la crise sanitaire, le gouvernement poursuit sur sa lancée antisociale et autoritaire. La grève du 4 février peut être le point de départ de la construction d’une convergence des colères et d’une opposition globale à la politique de Macron.

    Les pitreries de Macron et Castex pourraient faire sourire si la situation sanitaire et sociale n’était pas aussi grave. La semaine dernière, alors que des « fuites » laissaient entendre que Macron prendrait la parole pour décréter un nouveau confinement, on a finalement eu droit à une pathétique allocution de Castex, qui n’a rien annoncé. Quelques jours plus tard, des conseillers de Macron et des ministres témoignaient – anonymemen – dans le Figaro pour expliquer la manœuvre : « Si ça fonctionne, qu’on n’a pas besoin de confiner, ce sera un joli coup politique, et on reconnaîtra que le président a eu raison d’aller à contre-courant. [Mais] si ça s’emballe et qu’on doit reconfiner dans quelques jours, on sera contents d’avoir envoyé Castex et non pas Macron à la télé. »

    Les profits contre la vie

    Ainsi, alors que l’exécutif est empêtré dans sa gestion catastrophique de la crise sanitaire et que la population s’enfonce dans une crise sociale d’une violence considérable, l’Élysée semble être préoccupé par la seule question de savoir comment sauver la candidature d’Emmanuel Macron en 2022. D’où les ballons d’essai, les « fuites » – savamment orchestrées – et, au total, les décisions absurdes, voire contradictoires, qui sont autant de symptômes d’une politique à courte vue, typique des start-upeurs de la Macronie.

    Depuis le début de la crise sanitaire, le pouvoir semble obsédé par deux chiffres : d’une part, le nombre de lits de réanimation occupés, qui ne doit pas être trop élevé pour éviter des scènes d’engorgement des hôpitaux ; d’autre part, les profits capitalistes, qui ne doivent pas connaître de chute trop brutale et/ou trop durable. Le gouvernement n’a en réalité jamais mis en œuvre de politique sanitaire digne de ce nom : il ne s’agit pas de prendre les mesures qui réduiraient au maximum les contaminations et les morts, mais seulement de maintenir ces dernières à un niveau « socialement acceptable ». Car l’essentiel est ailleurs : faire tourner la machine capitaliste, quitte à adopter des mesures autoritaires et liberticides comme le couvre-feu qui empêche toute vie sociale… tout en permettant l’activité industrielle et commerciale.

    Rarement la contradiction entre nos vies et leurs profits aura été aussi visible, mise à nu. Mais force est de constater que la situation sanitaire et sociale, ainsi que les dégâts des politiques du gouvernement sur les individus et les collectifs, pèsent sur les capacités de notre camp social à organiser une riposte suffisamment massive pour imposer d’autres choix, d’autres priorités. Depuis plusieurs semaines toutefois, des mobilisations ont eu lieu dans divers secteurs pour contester sa politique : contre les licenciements et les suppressions de postes le 23 janvier, pour des moyens dans la santé, pour de meilleures conditions d’études dans la jeunesse et de travail pour les personnels de l’éducation nationale, contre le démantèlement du service public de l’Énergie, contre la loi sécurité globale… Mais il manque encore une convergence de tous les secteurs, de toutes les colères, pour faire face au gouvernement.

    Un plan d’urgence à imposer, des forces à regrouper

    Face à l’épidémie, mais aussi contre la dégradation rapide des conditions de vie et de travail, et le chômage, il s’agit de rendre possible le nécessaire, et une telle convergence doit demeurer un objectif. Elle pourrait s’opérer autour d’un plan d’urgence à imposer au gouvernement, dans lequel figureraient – entre autres – les revendications suivantes :
    – La réquisition des entreprises qui jouent un rôle face au virus (société pharmaceutiques, producteurs de tests, vaccins et masques) et une politique de vaccination transparente et massive qui mette fin aux brevets dans l’industrie pharmaceutique ;
    – L’interdiction des suppressions de postes, le partage du temps de travail entre toutes et tous pour éradiquer le chômage et ralentir la diffusion du virus ;
    – Le refus des mesures liberticides, et la mobilisation de la population pour organiser la prévention et la solidarité ;
    – Des conditions d’études accessibles à toutes et tous, sans risques sanitaires pour la jeunesse, en demi-groupes et dans des espaces suffisants, ce qui passe par des embauches massives dans l’éducation.

    Au-delà, pour répondre à cette crise inédite et globale du capitalisme (à la fois sanitaire, économique et sociale, sans parler de la crise écologique qui continue), il y a urgence à construire une alternative. D’autant que les échecs du gouvernement préparent une nouvelle montée de l’extrême droite qui n’aura qu’à se saisir des outils juridiques mis en place actuellement pour amplifier la répression et les politiques racistes et antisociales.

    L’heure est au regroupement, entre toutes les organisations, les collectifs interprofessionnels (en particulier ceux construits contre la réforme des retraites ou les lois liberticides), pour discuter de comment stopper cette crise et unifier notre camp social, pour reconstruire un rapport de forces favorable au monde du travail. Ce n’est pas avec les prochaines élections que l’on pourra changer la société et combattre l’extrême droite, mais en construisant des mobilisations contre les mesures prises par ce gouvernement, toutes ses attaques réactionnaires, et contre le système qu’il défend.

    Rédaction l'Anticapitaliste hebdo

  • Les hôpitaux et les EHPAD face à la troisième vague...

    L’ambiance est lourde dans les établissements hospitaliers et les EHPAD, alors que progressivement, mais inexorablement, s’annonce un nouveau pic de contaminations, accentué par la propagation de nouveaux « variants » du virus, et que la campagne de vaccination patine. Le risque d’un système hospitalier débordé au mois de mars (voire avant) se profile.

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  • L’État condamné pour « inaction climatique », c’est bien mérité !

    L’État condamné - même symboliquement - c’est une première victoire pour les 2,3 millions de personnes qui ont soutenu les quatre associations requérantes (Oxfam, Greenpeace, Fondation Hulot, Notre affaire à tous) dans le procès pour « inaction climatique » intenté à l’État. Avec cette condamnation bien méritée, les déclarations fumeuses de Macron en matière d'écologie auront encore plus de mal à masquer l'inaction totale pour contenir le réchauffement du climat sous les 1,5 %C d'augmentation.

    Le « champion de la Terre », titre reçu sans complexe ni vergogne en 2018, en marge du sommet des Nations unies, n’aura pas épargné à Macron et à son gouvernement l'accusation du tribunal administratif, pour « carence fautive » en matière de lutte pour le climat. En effet, L’État a deux mois pour prendre « toutes les mesures permettant d'atteindre les objectifs que la France s'est fixés en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre », et ce « afin de faire cesser pour l'avenir l'aggravation du préjudice écologique constaté ».

    L'urgence climatique résonne avec les urgences écologique et sociale, et impose des actes forts que le gouvernement Macron, à l'écoute des impératifs économiques du profit, est bien incapable de prendre. Continuons de nous faire entendre partout, contre les projets climaticides (fermes-usines, autoroutes, déforestation, permis d'extraction et subventions aux énergies fossiles...). Cette première victoire doit en appeller d'autres.

  • Blanquer et le gouvernement ont raté leurs examens, qu’ils dégagent !

    La situation sanitaire ne cesse de se dégrader avec la diffusion massive des nouveaux variants anglais et sud-africain. Il y a de fortes chances que nous arrivions à une explosion des contaminations et à une saturation des hôpitaux à moyen terme. C’est le résultat d’une politique désastreuse de la part du gouvernement depuis maintenant plusieurs mois.

    Le profit avant tout !

    Depuis un an, chaque épreuve est lamentablement ratée par la clique au pouvoir : les masques et le gel, les tests, les moyens dans la santé, la campagne de vaccination... Systématiquement, le choix a été fait de sauver le privé, de faire des économies dans les services publics et dans les protections sanitaires, quitte à mentir à la population. Les mesures autoritaires et liberticides ont accompagné cette séquence du début à la fin, avec pour conséquence des atteintes graves à la liberté d’expression et la multiplication des violences policières. La politique vaccinale est guidée par le profit à court terme, au mépris des besoins réels, qui pourraient être pourvus si les brevets étaient levés et le vaccin produit à moindre frais par des entreprises publiques et vendu à prix coûtant.

    L’éducation n’échappe pas à cette faillite…

    La gestion de la crise dans nos établissements témoigne de cette politique. Les « heures Covid » semblent s’être perdues dans les méandres de l’administration, les protections manquent cruellement, le personnel de nettoyage en nombre insuffisant ne peut pas procéder convenablement à la désinfection et à l’aération des locaux, et la campagne de dépistage est déjà un lointain souvenir. On ne mène pratiquement plus d’enquête lorsqu’un cas est détecté, et les malades sont mis à l’isolement parfois plusieurs jours après l’apparition des premiers symptômes. Un seul mot d’ordre : tout-va-bien !

    Pire encore, sur le plan éducatif, depuis la mise en place des demi-groupes en lycée, la moitié des élèves n’ont tout simplement plus qu’un demi-emploi du temps, perdant ainsi beaucoup d’heures, le distanciel ne remplaçant que très mal de véritables cours. Aucune embauche n’a été faite pour suivre sérieusement l’ensemble des élèves et permettre d’accompagner celles et ceux qui rencontrent des difficultés scolaires, sociales ou familiales.

    Mobilisons-nous ce 26 janvier et après !

    Cette journée de grève permet de se retrouver, de partager les réalités que nous vivons et de formuler ensemble des revendications. Dès demain, il faudra imposer :

    - une embauche massive de personnels d’enseignement, de vie scolaire, médico-sociaux, administratifs et techniques ;

    - un réel dédoublement des classes, avec une prise en charge de 100 % des heures en présentiel, une mise à disposition de locaux par les collectivités, et du personnel ;

    - une campagne générale de vaccination auprès de toute la communauté éducative ;

    - la mise à disposition permanente de masques, gel et tests gratuits.

    C’est le seul moyen d’éviter un reconfinement généralisé qui serait destructeur pour les élèves et les personnels et qui rendrait encore plus difficile l’accès à l’enseignement pour les plus précaires. Le gouvernement ne reculera que par la mobilisation de touTEs : c’est pourquoi il faut amplifier le mouvement le jeudi 4 février, journée de grève interprofessionnelle, afin de construire une alternative opposée termes à termes aux projets de Blanquer : embaucher (alors qu'il supprime 1880 postes), augmenter les salaires (et pas les heures supplémentaires), renforcer l’éducation prioritaire (au lieu de l’exploser) et abroger les réformes du bac et de la voie professionnelle (plutôt que de les imposer à marche forcée). Dès maintenant, discutons-en et préparons la suite en nous réunissant partout parce que, malgré la pandémie, une autre école est possible.