La crise sanitaire rend davantage visibles les manquements politiques et les problématiques sociales.
La situation actuelle, pour la population étudiante, est désastreuse.
La crise sanitaire nous touche davantage, nous privant non seulement d’un suivi correct de notre activité (l’organisation universitaire n’étant pas adaptée à des cours en ligne) mais plus généralement en nous privant de conditions de vie décentes.
Actualités nationales... - Page 151
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Les étudiantEs en première ligne de la crise sanitaire et sociale...
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Pour Guillaume...
Camarades,
Les membres de la commission LGBTI du NPA ont accueilli avec stupeur et effroi la terrible nouvelle du décès de Guillaume.Il nous est d’autant plus pénible d’écrire ces mots alors que plusieurs d’entre nous le connaissaient et que nous avions manifesté ensemble le 31 janvier dernier à ses côtés à Paris, il gérait le service d'ordre de la marche contre l’homophobie et contre La Manif pour tous. Cette manifestation nous avait fait beaucoup de bien, dans une période où nous sommes fragilisé·e·s et isolé·e·s, où les lieux de sociabilité communautaires sont fermés et où les angoisses se multiplient.
Nous partageons les larmes de ses proches et de ses camarades.
Nous aimerions pouvoir distordre les lois naturelles de l’écoulement du temps pour se réserver un moment pour pleurer, penser, parler, partager, se retrouver, et pourtant, la situation d’urgence nous oblige...
Daniel Bensaïd disait : « Bien sûr nous avons eu davantage de soirées défaites que de matins triomphants (...) Et à force de patience, nous avons gagné le droit précieux de recommencer ». Nous ajoutons que parfois ce droit précieux se transforme en injonction face à un monde qui ne tourne pas rond.Car, aux pleurs se mélange la colère contre une société violente dont nul (ni notre communauté, ni notre militantisme) ne saurait nous protéger.
Nous, communauté LGBTI, devons regarder en face les mécanismes de violence que nous reproduisons.Nous, milieux militants, devons trouver des outils permettant de s’en sortir… Toutes et tous. En ne laissant personne sur le bord de la route, isolé.e. Personne.
Et au diable, si tant est qu’il existe, les charognards qui sautent sur une nouvelle occasion pour cracher sur les pédés, pour cracher sur nos milieux, pour cracher sur nos pratiques, pour cracher sur nos luttes !
La Commission LGBTI du NPA se joindra au rassemblement de ce mercredi 10 Février, place du Colonel Fabien, à 16h à Paris.
Force et solidarité à toutes et tous, soyons des camarades les un·e·s pour les autres.Nos vies valent plus que leur homophobie !
Communiqué de la commission LGBTI du NPA
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Dégageons Darmanin et toutes les politiques racistes et liberticides !
Alors que les débats autour du projet de loi « confortant le respect des principes de la République » (plus connu sous le nom de loi contre le « séparatisme ») continuent cette semaine à l’Assemblée, le pouvoir met en avant le meilleur d’entre eux, Darmanin, présenté comme leur arme secrète contre l’extrême droite…
Un pompier pyromane à l’Intérieur
Le pedigree réactionnaire de celui qui a remplacé Castaner à l’Intérieur en juillet dernier n’est plus à établir. Proche de Christian Vanneste, parlementaire poursuivi pour homophobie, Darmanin a marché avec La Manif pour tous dont il partage bien des positions. Il a été nommé à l’Intérieur alors qu’il est accusé par deux femmes d’avoir profité de sa position d’élu pour obtenir des faveurs sexuelles (la première plainte pour « abus de faiblesse » a été classée sans suite, la seconde pour « viol » et « harcèlement sexuel » est en cours d’instruction).
En pleine mobilisation contre les violences policières, née dans le sillage de la mort de George Floyd, Darmanin s’est posé en rempart contre la prétendue « haine anti-flic », poussant l’ignominie jusqu’à dire qu’il s’étouffait quand on parle de « violences policières ». Sa réponse à ces violences de plus en plus contestées, c’est « la loi de sécurité globale », c’est-à-dire le droit à la surveillance généralisée de la population… et l’interdiction de filmer les actes des forces de police !
Et pour saupoudrer le tout, la politique de Darmanin s’accompagne de discours et d’actes sans concession ni humanité pour les migrantEs, telle cette évacuation violente de la place de la République en novembre à Paris, où migrantEs et soutiens ont été violemment chassés dans les rues de la capitale.
Non à l’islamophobie d’État !
Pour qui en douterait, la loi « séparatisme » qui devrait être votée à l’Assemblée ce 16 février n’a pas grand-chose à voir avec le prétendu idéal républicain d’égalité entre touTEs. Ses principaux défenseurs, Darmanin en tête, ne s’en cachent même plus, présentant le texte comme un « médicament » devant permettre de soigner un « pays malade du séparatisme, dont le premier d’entre eux, le séparatisme islamiste qui gangrène notre unité nationale »…
Sans surprise, au lieu de s’attaquer au séparatisme qui gangrène l’égalité et les solidarités, celui des riches, le gouvernement dégaine une batterie de mesures ciblant les musulmanEs, tel cet article 4 fourre-tout qui permet toutes les instrumentalisations contre celles et ceux qui seraient accusés de « délit de séparatisme »…
En toute logique, cette politique entraîne les surenchères les plus racistes et réactionnaires à droite et à l’extrême droite, Rassemblement national en tête : plafond d’immigration voté par le Parlement, délit d’entrave à la fonction d’enseignantE…
Mobilisons-nous pour nos libertés et l’égalité des droits
L’air du temps est nauséabond, comme le montre l’attitude du Sénat qui, la semaine dernière, a rejeté l’article 1 de la loi bioéthique étendant la PMA (Procréation médicalement assistée) aux couples de femmes et aux célibataires. Une véritable offensive contre les personnes LGBTI et l’égalité des droits.
Décembre a été marqué par de vastes mobilisations contre la loi de sécurité globale, mobilisations qui ont continué ce mois de janvier. De ces politiques qui visent à contrôler nos vies, à réprimer toute contestation alors que la colère monte contre l’incompétence de ce pouvoir à faire face à la crise sanitaire et sociale, nous n’en voulons pas ! Pour l’ensemble de son œuvre, Darmanin devrait dégager et toute sa politique avec lui. Il est tout sauf un rempart à la menace d’une extrême droite qu’au contraire il consolide et renforce. Pour nos libertés, contre l’autoritarisme et le racisme, l’heure est à la mobilisation de notre camp social et de ses organisations.
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Contre un pouvoir antisocial et autoritaire, faire converger nos colères...
Incapable de gérer la crise sanitaire, le gouvernement poursuit sur sa lancée antisociale et autoritaire. La grève du 4 février peut être le point de départ de la construction d’une convergence des colères et d’une opposition globale à la politique de Macron.
Les pitreries de Macron et Castex pourraient faire sourire si la situation sanitaire et sociale n’était pas aussi grave. La semaine dernière, alors que des « fuites » laissaient entendre que Macron prendrait la parole pour décréter un nouveau confinement, on a finalement eu droit à une pathétique allocution de Castex, qui n’a rien annoncé. Quelques jours plus tard, des conseillers de Macron et des ministres témoignaient – anonymemen – dans le Figaro pour expliquer la manœuvre : « Si ça fonctionne, qu’on n’a pas besoin de confiner, ce sera un joli coup politique, et on reconnaîtra que le président a eu raison d’aller à contre-courant. [Mais] si ça s’emballe et qu’on doit reconfiner dans quelques jours, on sera contents d’avoir envoyé Castex et non pas Macron à la télé. »
Les profits contre la vie
Ainsi, alors que l’exécutif est empêtré dans sa gestion catastrophique de la crise sanitaire et que la population s’enfonce dans une crise sociale d’une violence considérable, l’Élysée semble être préoccupé par la seule question de savoir comment sauver la candidature d’Emmanuel Macron en 2022. D’où les ballons d’essai, les « fuites » – savamment orchestrées – et, au total, les décisions absurdes, voire contradictoires, qui sont autant de symptômes d’une politique à courte vue, typique des start-upeurs de la Macronie.
Depuis le début de la crise sanitaire, le pouvoir semble obsédé par deux chiffres : d’une part, le nombre de lits de réanimation occupés, qui ne doit pas être trop élevé pour éviter des scènes d’engorgement des hôpitaux ; d’autre part, les profits capitalistes, qui ne doivent pas connaître de chute trop brutale et/ou trop durable. Le gouvernement n’a en réalité jamais mis en œuvre de politique sanitaire digne de ce nom : il ne s’agit pas de prendre les mesures qui réduiraient au maximum les contaminations et les morts, mais seulement de maintenir ces dernières à un niveau « socialement acceptable ». Car l’essentiel est ailleurs : faire tourner la machine capitaliste, quitte à adopter des mesures autoritaires et liberticides comme le couvre-feu qui empêche toute vie sociale… tout en permettant l’activité industrielle et commerciale.
Rarement la contradiction entre nos vies et leurs profits aura été aussi visible, mise à nu. Mais force est de constater que la situation sanitaire et sociale, ainsi que les dégâts des politiques du gouvernement sur les individus et les collectifs, pèsent sur les capacités de notre camp social à organiser une riposte suffisamment massive pour imposer d’autres choix, d’autres priorités. Depuis plusieurs semaines toutefois, des mobilisations ont eu lieu dans divers secteurs pour contester sa politique : contre les licenciements et les suppressions de postes le 23 janvier, pour des moyens dans la santé, pour de meilleures conditions d’études dans la jeunesse et de travail pour les personnels de l’éducation nationale, contre le démantèlement du service public de l’Énergie, contre la loi sécurité globale… Mais il manque encore une convergence de tous les secteurs, de toutes les colères, pour faire face au gouvernement.
Un plan d’urgence à imposer, des forces à regrouper
Face à l’épidémie, mais aussi contre la dégradation rapide des conditions de vie et de travail, et le chômage, il s’agit de rendre possible le nécessaire, et une telle convergence doit demeurer un objectif. Elle pourrait s’opérer autour d’un plan d’urgence à imposer au gouvernement, dans lequel figureraient – entre autres – les revendications suivantes :
– La réquisition des entreprises qui jouent un rôle face au virus (société pharmaceutiques, producteurs de tests, vaccins et masques) et une politique de vaccination transparente et massive qui mette fin aux brevets dans l’industrie pharmaceutique ;
– L’interdiction des suppressions de postes, le partage du temps de travail entre toutes et tous pour éradiquer le chômage et ralentir la diffusion du virus ;
– Le refus des mesures liberticides, et la mobilisation de la population pour organiser la prévention et la solidarité ;
– Des conditions d’études accessibles à toutes et tous, sans risques sanitaires pour la jeunesse, en demi-groupes et dans des espaces suffisants, ce qui passe par des embauches massives dans l’éducation.Au-delà, pour répondre à cette crise inédite et globale du capitalisme (à la fois sanitaire, économique et sociale, sans parler de la crise écologique qui continue), il y a urgence à construire une alternative. D’autant que les échecs du gouvernement préparent une nouvelle montée de l’extrême droite qui n’aura qu’à se saisir des outils juridiques mis en place actuellement pour amplifier la répression et les politiques racistes et antisociales.
L’heure est au regroupement, entre toutes les organisations, les collectifs interprofessionnels (en particulier ceux construits contre la réforme des retraites ou les lois liberticides), pour discuter de comment stopper cette crise et unifier notre camp social, pour reconstruire un rapport de forces favorable au monde du travail. Ce n’est pas avec les prochaines élections que l’on pourra changer la société et combattre l’extrême droite, mais en construisant des mobilisations contre les mesures prises par ce gouvernement, toutes ses attaques réactionnaires, et contre le système qu’il défend.
Rédaction l'Anticapitaliste hebdo
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Rejet par le Sénat de la PMA pour toutes : la farce et la tragédie !!!
Hier soir, le Sénat a rejeté l’article 1 de la loi bioéthique en deuxième lecture.
Bien que cet article va être à nouveau débattu et remis au vote plus tard, ce rejet qui ressemble presqu’à une farce est lourd de sens... -
Les hôpitaux et les EHPAD face à la troisième vague...
L’ambiance est lourde dans les établissements hospitaliers et les EHPAD, alors que progressivement, mais inexorablement, s’annonce un nouveau pic de contaminations, accentué par la propagation de nouveaux « variants » du virus, et que la campagne de vaccination patine. Le risque d’un système hospitalier débordé au mois de mars (voire avant) se profile.
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L’État condamné pour « inaction climatique », c’est bien mérité !
L’État condamné - même symboliquement - c’est une première victoire pour les 2,3 millions de personnes qui ont soutenu les quatre associations requérantes (Oxfam, Greenpeace, Fondation Hulot, Notre affaire à tous) dans le procès pour « inaction climatique » intenté à l’État. Avec cette condamnation bien méritée, les déclarations fumeuses de Macron en matière d'écologie auront encore plus de mal à masquer l'inaction totale pour contenir le réchauffement du climat sous les 1,5 %C d'augmentation.
Le « champion de la Terre », titre reçu sans complexe ni vergogne en 2018, en marge du sommet des Nations unies, n’aura pas épargné à Macron et à son gouvernement l'accusation du tribunal administratif, pour « carence fautive » en matière de lutte pour le climat. En effet, L’État a deux mois pour prendre « toutes les mesures permettant d'atteindre les objectifs que la France s'est fixés en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre », et ce « afin de faire cesser pour l'avenir l'aggravation du préjudice écologique constaté ».
L'urgence climatique résonne avec les urgences écologique et sociale, et impose des actes forts que le gouvernement Macron, à l'écoute des impératifs économiques du profit, est bien incapable de prendre. Continuons de nous faire entendre partout, contre les projets climaticides (fermes-usines, autoroutes, déforestation, permis d'extraction et subventions aux énergies fossiles...). Cette première victoire doit en appeller d'autres.
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Les universités face à la grève...
Précarité, isolement, réformes destructrices… Discussion avec des étudiants et des personnels.
En début d'émission, un gréviste nous parlera de la mobilisation contre les suppressions de postes à la raffinerie de Grandpuits. -
Le 4 février 2021...
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Urgences sanitaires et sociales...
Alors que l’hypothèse d’un nouveau confinement est désormais ouvertement sur la table, il est plus que temps d’amplifier les mobilisations, autour d’un plan d’urgence sanitaire et sociale, pour en finir avec l’incurie de ce gouvernement qui s’est planté à chaque étape de cette crise sanitaire.