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Actualités nationales... - Page 156

  • Travail, famille et couvre-feu ...

    Comme on s’y attendait, les courbes de contaminations au Covid-19 sont sans appel, bien loin du seuil des 5 000 cas diagnostiqués par jour qui pouvait laisser espérer une levée du confinement au 15 décembre.

    Les mesures annoncées hier soir sont dans la droite ligne des précédentes : travail, famille, répression ! Si, à partir du 15 décembre, il sera de nouveau possible de se déplacer partout sur le territoire sans attestation, ce sera sous le régime du couvre-feu entre 20 heures et 6 heures. Tous les établissements recevant du public (théâtres, cinémas, stades) fermés le restent encore trois semaines. Seule la soirée du réveillon de Noël sera libre ; pour celle du 31 décembre, le ministre de l’Intérieur annonce le renforcement des contrôles. 

    Le gouvernement garde donc le cap fixé par Macron dans son allocution il y quinze jours tout en révisant ses ambitions à la baisse mais en se félicitant de sa politique : la France serait redevenue un bon élève européen en matière de chiffres de contamination… et aurait les dispositifs d’aide les plus protecteurs d’Europe !

    Ce qui n’empêche nullement le nombre d’hospitalisations d’être bien supérieur à celui du mois de mai et le nombre de travailleurEs pauvres de croître.Chaque secteur économique se considère comme indispensable… entraînant le gouvernement à des négociations qui brouillent le message sanitaire déjà peu clair. Sans compter que la politique de traçage annoncée hier soir laisse perplexe : l’ « accompagnement renforcé des malades » s’appuierait sur les collectivités locales. Après l’échec des masques au printemps et celui des tests cet été, on a peu de doute sur l’efficacité et beaucoup de certitudes sur la méthode : c’est contrôle des populations et répression renforcée ! 

    Or, face au virus, la plus grande vigilance s’impose, notamment en raison de la baisse des températures favorable au virus. Le suivi et l’accompagnement bienveillant sur le plan sanitaire et social, reposant sur la confiance, ainsi que des mesures sociales (garanties de revenu, conditions d’hébergement dignes et acceptables par la personne et ses proches, soins gratuits…) sont indispensables et incompatibles avec toute approche punitive.

    L’approche répressive du gouvernement va évidemment de pair avec l’absence de recrutements massifs à l’hôpital et d’embauches pour la recherche des cas contacts, sans même parler du développement d’une politique de santé communautaire s’appuyant sur l’alliance des professionnelEs de santé (apportant sur le terrain leurs connaissances et leur savoir-faire) et de la population, qui peut ainsi s’auto-organiser pour trouver les solutions adaptées et consenties à la lutte contre l’épidémie, dans les quartiers, sur les lieux de travail.

    Contre la pandémie et les mesures inefficaces du gouvernement, la réponse la plus adaptée ne pourra venir que de l’organisation de la solidarité par la population elle-même, hors de toute logique du profit et contre toutes les mesures liberticides. 

    L’occasion se présente ce samedi, pour la 4e fois, d’être encore nombreux dans la rue contre les réformes liberticides de ce gouvernement, qu’il s’agisse de la loi « sécurité globale », de la loi « séparatisme » ou de la perspective d’un nouveau couvre-feu. 

  • Une laïcité à géométrie variable...

    À en croire certains proches de Macron cités par la presse, le projet de loi « confortant les principes républicains », présenté en Conseil des ministres le mercredi 9 décembre, constitue pour le président un moment essentiel de son quinquennat. Lorsque l’on sait que cette loi, au départ baptisée « loi sur les séparatismes », a pour principal objet de renforcer les mécanismes de stigmatisation et de discrimination des musulmanEs – au nom, bien sûr, de la lutte « anti-terroriste », et que son examen va être étalé sur de nombreux mois, on ne peut qu’être inquiets quant à la tournure que va prendre le débat public alors que la présidentielle est déjà, pour beaucoup, dans la ligne de mire.

    Les partisans de la loi « séparatisme » ne cessent de répéter leur volonté de « défendre la laïcité ». Élément symbolique s’il en est, le 9 décembre est le jour anniversaire de l’adoption, en 1905, de la loi de séparation de l’Église et de l’État, considérée comme le fondement de la laïcité « à la française ». L’occasion de revenir, dans ce dossier, sur cette laïcité toute particulière, à géométrie variable, dont l’instrumentalisation ne date pas d’aujourd’hui.

  • Contre la destruction de l’Enseignement supérieur : libérez les facs  !

    L’Enseignement supérieur subit ces dernières semaines une offensive majeure sur plusieurs fronts, qui fragilise l’ensemble de la communauté universitaire, sape ses fondements jusqu’à la menacer dans son rôle et ses missions.

    Ces attaques s’appuient sur une conception néolibérale des universités déjà à l’œuvre dans les réformes précédentes, mais qui se révèle dans la conjoncture pour ce qu’elle est : l’ultime tentative pour détruire dans l’Enseignement supérieur ce qu’il reste de public, gratuit et ouvert à touTEs les bachelierEs.

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  • Construire un mouvement d’ensemble contre le gouvernement...

    Pour la troisième fois, le samedi 5 décembre étaient appelées des manifestations autour du projet de la « loi de sécurité globale » (LSG) et en particulier contre son article 24 interdisant de filmer des policiers.
    Cette troisième journée a été marquée par une diminution importante du nombre de manifestants, mais aussi une répression policière sans précédent notamment à Paris.
    Et pourtant la mobilisation est loin d’être terminée...

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  • Vaccins Covid : Pas de secret, pas de profits pour un bien commun universel !

    La pandémie de Covid-19 a déjà fait plus de 1,5 million de morts dans le monde. 280 000 rien qu'au USA, bien plus que la guerre du Vietnam. Plus de 50 000 en France. Et elle n'a touché que près de 10% de la population mondiale, alors que les épidémiologistes estiment qu'il faut atteindre 60% d'une population pour espérer une immunité collective.

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  • Aux hypocrites qui s’indignent des vitrines brisées, des poubelles brûlées et des banques taguées (par Philippe Poutou)...

    Salut à toutes et tous

    Et c’est reparti, quand Noël arrive, les discours se multiplient contre les manifestations qui « gâchent » la fête. Les gens de pouvoir, des politiciens de droite surtout mais aussi parfois de gauche, des éditorialistes s’en prennent aux contestataires traités d’irresponsables. 

    Des appels à la trêve sont lancés aux manifestants, à ces gauchistes, ces éternels râleurs qui mettent le bazar dans les rues, au mauvais moment (ce n’est jamais le bon moment) et en plus ils cassent.

    Et les médias s’indignent, s’alarme de la mauvaise ambiance sociale et pour le commerce qui vit une période si difficile.

    Rendez-vous compte, après des dizaines de samedi secoués par le mouvement des Gilets Jaunes, après deux confinements, après des mois de crise sanitaire frappés d’une activité quasi à l’arrêt, voilà la mobilisation de ces dernières semaines qui chagrine le beau monde. 

    Vue depuis les salons des privilégiés, la contestation est toujours mal venue, incomprise, illégitime, malveillante. Et en plus quand il y a de la « casse », des affrontements, cette violence considérée comme injustifiable et scandaleuse, alors les tenants de l’ordre s’excitent et lâchent leur mépris, leur haine sociale.

    Hypocritement ils parlent au nom du petit commerce qui souffre, ils rendent responsables de la crise celles et ceux qui la contestent. Tout s’inverse. Si ça va mal, ça devient la faute des manifestants. Pour mieux exercer la pression, pour intimider et faire taire, ils pleurent, ils s’indigner sur les vitrines brisées, les poubelles brûlées, les banques taguées. Ils accusent, ils condamnent, sans honte, sans scrupule.

    Ils « défendent » les commerçants (des grands ou des petits ?), ils font comme s’ils étaient de leur côté. Mais le pouvoir est plus contre les manifestants qu’il n’est pour les commerçants qui souffrent. 

    Ils savent bien que le véritable adversaire des petits commerçants ce sont les banques auprès de qui ils sont endettés, ce sont les grandes surfaces, les capitalistes du commerce qui les concurrencent déloyalement, qui les écrasent, qui les laissent sans défense. 

    Ils savent aussi bien que c’est leur politique que subissent les petits commerçants, que ce sont les gouvernements et les pouvoirs locaux qui n’ont jamais empêché l’installation partout des grandes surfaces ni la rapacité des banques.

    Quelle hypocrisie, quel cynisme. Les commerces, ou plus précisément les salarié-es du secteur, les petits commerçants payent cher la course au profit des grosses enseignent et des affairistes. Combien de magasins fermés, de licenciements par Auchan, Carrefour, New-Look, etc... Pourquoi n’entendons pas les éditorialistes ou les politiciens s’indigner contre les « casseurs » d’emplois que sont les patrons et les banquiers.

    Ce ne sont pas les manif, ni même la « casse » dans les manif qui provoquent les difficultés des commerçants. Comme ce ne sont pas les grèves dans les usines qui provoquent les problèmes de compétitivité. C’est la course au profit, c’est la rapacité des patrons qui bousille tout. 

    Et puis les commerces en général subissent en conséquence les pertes de pouvoir d’achat pour les millions de personnes appauvries, pour les chômeurs, les précaires, les licenciés qui provoquent la baisse de la consommation et les difficultés grandissantes des commerçants. Combien de magasins, de petits commerçants ont dû fermer à cause du manque de clientèle, à cause de la crise ? Ne pourrait-on pas avoir de chiffres décrivant cette réalités sociales plutôt que de compter seulement les vitrines brisées ?

    Au bout, on en revient toujours à ce système économique destructeur, d’une violence inouïe contre la population, contre les droits sociaux et humains. La seule vraie trêve qui serait utile c’est celle de l’exploitation et du pillage des capitalistes. Pour Noël et pour après.

    Philippe Poutou

  • Manifestation du 5 décembre contre la LSG : un échec dont il faut tirer les leçons...

    La manifestation parisienne du samedi 28 novembre contre la Loi Sécurité Globale a été un succès important, malgré quelques incidents en fin de parcours, avec de 80 000 à 100 000 manifestantEs sur un parcours classique République-Bastille. Le samedi suivant 5 décembre, la manifestation n’a, de fait, pas pu se tenir, permettant au pouvoir macronien de reprendre la main sur le thème des « casseurs » avec des images en boucle sur les chaines d’info de voitures incendiées, vitrines brisées et autre mobilier urbain fracassé. Les cortèges organisés, dont celui du NPA, ont été contraints de faire demi-tour sous une pluie de lacrymos. Comment est-on arrivé à un tel fiasco ?

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