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Actualités nationales... - Page 159

  • Déconfinons nos luttes ! TouTEs dans la rue mardi 16 juin !

    Renault annonce la fermeture d'au moins trois usines en France. On parle de 3000 licenciements chez Airbus, 700 chez Derichebourg, 500 chez Prestalis… Partout, sous prétexte de la baisse de l'activité due à la crise sanitaire, les patrons mettent en œuvre leurs plans de « restructuration », de suppressions d’emplois… dont la majorité étaient pourtant déjà annoncés bien avant le début de l'épidémie.

    Licencié-E-s ou précarisé-E-s

    Lorsque ce ne sont pas des suppressions de postes directes, on observe depuis de nombreuses années de grands plans de « chantage à la productivité », que l'on essaye d'imposer aux travailleurs/ses en échange du maintien de leurs emplois (racket des congés, suppressions des primes, fin des prétendues 35h…).

    Dans certains secteurs parmi les plus touchés comme le tourisme et la culture, on licencie mais sans dire le mot, alors que des armées de précaires se retrouvent pourtant précipitées au chômage sans aucune perspective d’emplois. Le recours à une masse de travailleurs/ses précaires sert plus que jamais de variable d'ajustement au patronat en période de « crise » des profits du capital.

    Sauver les profits « quoi qu'il en coûte »

    Malgré ses grandes tirades sociales du début du confinement, le gouvernement a décidé d'accompagner le patronat dans cette purge sociale ! Les « ordonnances Macron » finissent de donner aux patrons les moyens juridiques de licencier ou de se débarrasser à peu de frais d’une main-d’œuvre considérée comme inutile. Il annonce également un grand « plan de sauvetage » des entreprises qui ne sauvera que les bénéfices des actionnaires de ces grands groupes…

    Quant à la fonction publique, elle n'est pas épargnée par la dégradation des conditions de travail... mais également par les plans de licenciement déguisés dans les entreprises sous-traitantes qu'elle emploie largement, ainsi que par le non renouvellement massif de touTEs les contractuelLEs et précaires pourtant pour indispensables faire tourner les services publics. Une politique d’austérité toujours accrue, même dans les secteurs qui ont rappelé leur caractère indispensable durant la crise sanitaire, au premier rang desquels la santé ! Une médaille en chocolat, l'arrêt des contractuelLEs en renfort de service, un défilé le 14 juillet… Voilà la politique de santé publique de Macron !

    « Nous ne laisserons pas faire, nous ne nous tairons plus ! »

    Ce sont justement les hospitalierEs qui ont montré qu'il est possible de se mobiliser dans ce « monde d'après » le confinement. Ailleurs aussi, l'annonce des licenciements et des fermetures de sites a déchaîné la colère des salariéEs. CertainEs ont même réussi à faire ponctuellement reculer leurs directions, comme à la Fonderie de Bretagne.

    Ces derniers jours ont également été marqués par le début d'une mobilisation historique, ici et dans le monde, contre les violences policières : des dizaines de milliers de jeunes se lèvent contre le racisme systémique, contre les violences policières, contre une forme de violence sociale aussi qui s'exprime depuis le début du confinement envers les plus pauvres, dans les quartiers populaires. Et même si le gouvernement aura assumé jusqu'au bout la brutalité de sa politique en interdisant ces rassemblements, le fait que ceux-ci aient quand même lieu est la démonstration que le nombre et la détermination peuvent venir à bout de toutes leurs mesures répressives.

    Les colères ont été déconfinées, mais pour gagner, il faut réussir à les rassembler. Partout, soyons le plus nombreux présentEs dans les mobilisations appelées contre les violences policières et le racisme. Et aux côtés des hospitalierEs, faisons du mardi 16 juin la première grande journée de mobilisation nationale du « monde d’après ».

  • « Pour quelques centimes de l’heure, des prisonniers fabriquent des masques pour les matons notamment, alors qu’eux en étaient privés »...

    Le confinement en prison, c’est la prison plus plus. Les moments de sortie de cellule ou de prison qui rythment la vie des prisionnierEs supprimés, cela veut dire l’enfermement total, dans la promiscuité et la suppression de tout lien avec la famille, les amis. Une situation insupportable qui a conduit à quelques révoltes et des annonces du Ministère, peu suivies d’effets.

    Nous avons rencontré un responsable de l’Envolée.

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  • Pour éviter le retour à l’anormal, union, action, mobilisations !

    Tout doit changer pour que rien ne change ? « Jours d’après » ou « jours heureux », ces dernières semaines, Macron, Philippe et leurs amis ont eu plein la bouche des mots qui résonneraient à la mesure de la crise sanitaire et sociale que nous traversons. Pourtant, alors que la « phase 2 du déconfinement » est lancée, avec un sentiment d’autosatisfaction bien déplacé de la part du pouvoir, le monde qu’ils nous préparent risque d’être bien sombre si on les laisse faire.

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  • Ne nous laissons pas étouffer par le racisme et les violences policières...

    De Minneapolis à Paris, la crise sanitaire a accéléré la restriction des libertés, aggravé la stigmatisation des pauvres et libéré les énergies nauséabondes de la xénophobie et du racisme. L'assassinat de Georges Floyd et la violente répression des mobilisations contre ce crime d’État montre les enjeux de cette séquence.

    Un racisme systémique

    Brahim Bouharam, Zined, Bouna, Adama Traoré, Georges Floyd... Les crimes racistes sont d'une cruelle analogie. Ils reflètent à quel point flics et fascistes assassinent dans une totale impunité. Des actes qui, loin d'être isolés, font système. 

    Le scénario est partout le même, avec une complicité des appareils judiciaires et politiques et des « experts médicaux » à la solde des juges dans des simulacres de procès. A Minneapolis, seul un des policiers a été inculpé pour homicide involontaire. Un chef d'accusation totalement décalé pour une mise à mort qui a duré près de 9 minutes… C'est une même logique qui a présidé à l'assassinat d'Adama Traoré, puisque la dernière « expertise médicale » vient exonérer les policiers de leur responsabilité dans l’asphyxie qui a entraîné sa mort. 

    Ces crimes trouvent leur légitimité et leur permissivité dans les discours des suprématismes blancs, la promotion des murs anti-migrantEs, les discours protectionnistes, dans la nécessité des capitalistes de nous diviser en désignant des prétendus coupables.

    Des violences policières sous caution sanitaire 

    Partout, la crise sanitaire a mis en exergue les inégalités et a particulièrement fait exploser les mesures coercitives, répressives. Contrôles ciblés, insultes, passages à tabac, verbalisations discrétionnaires…Dans certains quartiers populaires, on craint plus d’avoir faim et les violences policières que le coronavirus.

    La politique de déconfinement participe de la même logique. Nous sommes contraints de retourner faire fonctionner la machine à profit, dans des conditions sanitaires minimales, alors que nos libertés fondamentales comme le droit de manifester sont bafouées et durement réprimées. 

    Les capitalistes en ont rêvé, le coronavirus l'a fait. Cette séquence est en réalité un accélérateur de ce qui se profilait déjà en matière de répression d’État et de contrôle social. Et il y a fort à parier que pour faire avaler l'ensemble des régressions qui s'annoncent pour les travailleurEs, la pérennisation de certains dispositifs répressifs aillent de pair avec les reculs sociaux et pourraient bien jouer un rôle essentiel dans la mise au pas de celles et ceux qui se révoltent.

    La peur doit changer de camp !

    La séquence que nous vivons montre combien il est nécessaire de s'attaquer à l'impunité intolérable des flics, ou des milices fascistes qui les relaient comme à Minneapolis. L'enjeu est essentiel car partout les gouvernements ont instrumentalisé la crise sanitaire pour renforcer l’État policier. Les licenciements de masse vont jeter dans la misère une frange croissante de la population, d'où la nécessité impérieuse de réprimer le plus possible pour dissuader toute résistance. 

    Nous devons montrer notre solidarité aux familles des victimes de crimes racistes, de violences policières mais également notre détermination à ce que la vérité éclate. Nous devons également soutenir toutes celles et tous ceux qui bravent les interdictions de manifester, pour la liberté de circuler, de s'installer, contre le racisme, contre la violence policière et sociale.
    Samedi dernier, le succès des « marches des solidarités », dont un autre appel est lancé pour le samedi 20 juin, montre qu'il est possible que la peur change de camp, qu'il est possible de rassembler pour que cet état d'urgence sanitaire ne devienne pas un état d’urgence sécuritaire et raciste permanent.

  • Retour à l’anormal dans l’Éducation nationale ?

    Dans l’Éducation nationale, les deux nouvelles de la semaine, concernant l’ensemble du territoire, sont « la réouverture de toutes les écoles » décrétée par Blanquer et l’annonce que le bac français des élèves de première serait validé en contrôle continu. De manière plus spécifique, c’est également l’ouverture des lycées professionnels aux élèves pour les cours d’atelier, en particulier la préparation des certifications.

    Ces annonces développées par Blanquer ne sont que des effets de manche visant à alimenter l’idée que l’on revient à la « normale ». Il s’agit d’exercer une pression sur les personnels et sur les familles qui pensent que ce n’est justement pas possible de faire comme si l’épidémie était une parenthèse que l’on pourrait refermer quand le gouvernement le décide. Effets de manche, à l’exception du le bac français en contrôle continu qui se fera car il conforte avec beaucoup d’opportunisme les partisan.s de la suppression de l’examen ponctuel qui veulent profiter de l’impossibilité de tenir un examen (profs et élèves en sont soulagés). La seule position juste aurait été d’acter la validation du bac de français.

    Les fanfaronnades de Blanquer

    Mais dans la « vraie vie » qu’ignorent et méprisent ceux qui prétendent nous gouverner, cela ne peut pas se passer ainsi. « Toutes les familles qui le souhaitent doivent pouvoir scolariser leurs enfants au moins sur une partie de la semaine », fanfaronnait Blanquer. Mais comment cela peut-il se produire alors que le protocole sanitaire, et surtout les moyens humains ne le permettent pas ?D’après les organisations syndicales, ce sont environ 20% des enseignantEs qui restent en arrêt parce qu’ils et elles font partie des personnes vulnérables, ou vivant avec des personnes vulnérables. Et les chiffres sont encore bien plus important parmi les personnels territoriaux (agents d’entretien, ATSEM dans les maternelles…) souvent affectés par des maladies chroniques liées à leurs conditions de travail, même si ce n’est jamais reconnu comme tel. Et pourtant, ces personnels, souvent invisibilisés, sont tout aussi indispensables que les enseignantEs pour le fonctionnement de l’école. Les établissements ne pourront donc de toute façon pas tous rouvrir, et surtout le nombre d’élèves pouvant être accueillis restera limité. Donc cela ne permettra pas de libérer les parents de leur garde pour retourner au boulot aux conditions fixées par leurs employeurs. Un des enjeux est à ce titre que les écoles délivrent les attestations permettant aux parents de ne pas être pénalisés financièrement.

    Des revendications spécifiques pour l’Éducation nationale

    Mais surtout, tout le discours autour du retour à la « vie d’avant » occulte totalement la question de la vraie rentrée : celle de septembre. Car si l’hypothèse d’une deuxième vague dans les semaines qui viennent semble s’éloigner, l’expansion de l’épidémie dans l’hémisphère sud peut augurer d’un retour en force du virus à l’automne. Si on ne veut pas alterner « confinement » et confusion généralisée, rebaptisée « retour à la normale », il y a urgence à développer des revendications spécifiques pour l’Éducation nationale : la titularisation de touTEs les précaires, sans condition de nationalité, et de touTEs les stagiaires ; l’augmentation du nombre de postes ouverts aux concours pour permettre une augmentation massive du nombre d’enseignantEs et des cours à effectifs réduits ; des embauches de personnels territoriaux, des infirmières et médecins scolaires qui manquent dramatiquement. Il s’agit en outre de repenser les programmes, non pour développer l’enseignement à distance dont on a mesuré l’échec et le caractère profondément inégalitaire, mais pour repenser la pédagogie et les contenus en commençant par mettre à la poubelle les réformes de Blanquer des lycées généraux, technologiques et professionnels, ainsi que de l’école élémentaire.

    Cathy Billard

  • Déconfinons nos revendications pour de vrais « jours heureux » !

    Le monde se déconfine lentement, les colères aussi. L’assassinat de George Floyd a suscité une vague de manifestations dans les grandes villes des États-Unis, mais aussi à Londres, Berlin, Montréal…
    Plus près de nous, la Marche des Solidarités a réuni le 30 mai dernier 5 500 personnes à Paris en soutien aux sans-papiers.
    Preuve que ni l’état d’urgence, ni le couvre-feu ne peuvent éteindre la colère face aux injustices, au racisme d’État et à un système économique profondément destructeur. 

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  • Marches antiracistes : De Minneapolis à Paris, c’est maintenant que ça se joue...

    Il est bien sûr trop tôt pour dire que ce samedi 30 mai aura été un tournant. Mais les ingrédients sont là. Le matin, des milliers ont défilé dans les rues de Maubeuge dans le Nord contre les annonces de suppressions d’emplois à Renault et la menace de fermeture de leur usine. Et l’après-midi à Paris, des milliers de sans-papiers ont imposé leur droit de manifester pour leur régularisation. 

    À Paris, la manifestation avait été interdite sous le prétexte de la crise sanitaire. Mais, sous l’impulsion des collectifs de sans-papiers, la Marche des Solidarités avait maintenu l’appel et décidé de braver l’interdiction. 

    Dispositif policier débordé

    Le pouvoir avait prévenu que les moyens seraient pris pour empêcher la manifestation.

    Et les moyens ont été utilisés sans ménagement : arrestation des premierEs arrivéEs sur les deux places de l’ouest parisien (Madeleine et Opéra) bouclées par le dispositif policier, charges et matraquages sur les groupes tentant malgré tout de rallier la place, utilisation massive de gaz lacrymogène. Mais le dispositif n’a pu tenir car il a été débordé.

    Il a été débordé d’abord par le nombre, car des groupes et des cortèges sont arrivés de partout à Madeleine comme à Opéra, multipliant les fronts, prenant ici et là à revers les cordons de police occupés à tenter de repousser les manifestantEs. De plus, parti de Montreuil, à l’autre extrémité de Paris, et ne pouvant prendre le métro, un cortège de 1000 sans-Papiers et soutiens, ont décidé de traverser toute la ville pour rejoindre le lieu appelé pour la manifestation. Une partie du dispositif policer a dû partir en urgence pour les bloquer. Et face à la détermination des manifestantEs ces effectifs policiers n’ont jamais pu décrocher pour retourner bloquer Opéra ou Madeleine.

    Il a été débordé ensuite par la détermination des sans-papiers. Car plutôt que de partir à la première ou la seconde charge de la police, les cortèges se reformaient pour repartir à l’assaut et tenter d’accéder à la place de rassemblement. Jusqu’à ce que le dispositif policier soit contraint de refluer.

    Ce sont alors de milliers de sans-papiers et de soutiens qui ont conflué. Après la place de l’Opéra libérée ce fut le tour de Madeleine et un immense cortège s’est constitué, rejoint par des personnes apprenant par les réseaux sociaux que la manifestation se tenait comme promis et qu’une véritable vague humaine s’était formée pour traverser Paris. 

    À Paris… et ailleurs

    La manifestation avait été interdite, elle s’est tenue. Et les migrantEs, symboles de tous les obstacles mis au droit de circuler, en première ligne face à la répression et l’exploitation, sont devenus la pointe avancée de la lutte pour la liberté. Après plus de deux mois de confinement, aux côtés des travailleurEs de Renault, en prenant tous les risques ils et elles ont réouvert la voie du combat.

    C’est sans doute pour cela qu’il y a eu un écho sans précédent pour cette manifestation à laquelle peu croyaient y compris à gauche. Écho médiatique bien sûr, ainsi que réactions indignées des fascistes et de toute la droite dont le contenu violemment raciste illustre le niveau des enjeux pour toute la société. Mais aussi écho enthousiaste chez tous ceux et toutes celles à qui cette démonstration de détermination des sans-papiers redonne espoir. Un des commentaires à la publication du communiqué de la Marche des Solidarités sur son blog en donne le ton : « Vous ne le savez peut-être pas, mais devant nos écrans, faute d'être à la capitale, nous étions nombreux à en pleurer tellement nous étions fiers de vous. » Des vidéos circulent sur tous les réseaux sociaux.

    Des rassemblements et manifestations ont aussi eu lieu dans de nombreuses villes du pays, malgré les pressions policières, de 100 à 400 manifestantEs à Lyon, Rennes, Rouen, Lille, Strasbourg, Limoges, Grenoble, Poitiers, Nîmes, Perpignan, Orléans, Le Havre… mais aussi à Bruxelles ou Bologne.

    Des suites auront lieu rapidement avec de nouveaux rendez-vous dans les prochaines semaines. Parce qu’il ne s’agit pas seulement du droit de manifester mais bien d’obtenir la régularisation de touTEs les sans-papiers, des logements pour touTEs, la fermeture des centres de rétention. Et que, comme à Minneapolis, l’enjeu de cette lutte est déterminant pour toute la société. Et c’est aussi un tremplin pour la journée nationale de mobilisation dans les hôpitaux appelée par les collectifs de lutte et les syndicats le 16 juin. Comme le disait l’affiche sortie pour cette manifestation du 30 mai : « Santé = égalité + liberté + solidarité ».

    Les jours qui viennent nous diront si le 30 mai a été un tournant. Il faut tout faire maintenant pour que ce soit le cas. Le monde d’après, c’est maintenant !

    Denis Godard

  • Fraude massive des entreprises au chômage technique : mettre fin à ce scandale...

    Depuis le début de la crise, le chômage technique explose. Plus de la moitié des salariéEs du privé (12,9 millions) a été couverte par une demande d'autorisation préalable d'activité partielle1. Ces demandes ne se sont pas toutes transformées en actes. Néanmoins le nombre de salariéEs concrètement au chômage technique a été massif. En avril, selon le ministère du travail, 8,6 millions de salariéEs (sur 11,3 millions de demandes d’autorisations) ont été au chômage technique en moyenne 2,8 semaines dans le mois.

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