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Actualités nationales... - Page 168

  • Produire des diplômes coûte que coûte, n’importe comment ? Quand l’université perd les pédales !

    Une fermeture des universités qui a eu lieu dans un contexte explosif

    L’annonce de la fermeture des universités par Macron le 12 mars est tombée une semaine seulement après la mobilisation d’ampleur du 5 mars dans l’Enseignement supérieur et la Recherche (ESR).

    Des milliers d’enseignant·es, doctorant·es, précaires, BIATSS et étudiant·es étaient sorti·es dans la rue pour protester contre la réforme des retraites, la réforme de l’assurance chômage et la loi de programmation pluriannuelle de la recherche (LPPR). C’est ce dernier projet de loi qui a mis le feu aux poudres : une nouvelle étape de la politique qui se poursuit depuis des années et qui vise à mettre le service public d’enseignement supérieur et de recherche au service de la course au profit : réduction des coûts, privatisation des secteurs rentables et prise de contrôle sur les orientations de la recherche.

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  • Bidonville rom de Montreuil : « Des conditions sanitaires désastreuses »...

    Entretien. L’épidémie de coronavirus menace tout le monde, mais plus durement les plus vulnérables, pauvres, discriminés. Et tout particulièrement les Gitans et les Roms, victimes séculaires d’ostracisme et de violences racistes, contraints de survivre pour les premiers dans des ghettos insalubres et délabrés, comme à Perpignan, et pour les seconds dans des bidonvilles aux conditions sociales et sanitaires inhumaines. Le bidonville des Acacias à Montreuil (93) était un de ceux-là. Avec l’épidémie de coronavirus, ses 400 habitantEs, sans réelles mesures prises par la municipalité pour les soutenir et protéger, se sont retrouvés dans la détresse. La grande partie des familles ont dû abandonner leur baraquement dans la précipitation. Celles qui sont restées ont vu – sans en avoir été informées préalablement - leur campement rasé par les bulldozers le lundi 23 mars. Nous nous en sommes entretenus avec  Judith Pavard qui y intervient depuis plusieurs années. 

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  • Macron n'a rien appris : pour la santé, le «jour d’après» sera le jour d'avant… en pire !

    Certains y avaient vu une lueur d'espoir. Dans son allocution du 12 mars, Macron déclarait : « Ce que révèle déjà cette pandémie, c'est que la santé gratuite sans condition de revenu, de parcours ou de profession, ne sont pas des coûts ou des charges mais des biens précieux, des atouts indispensables quand le destin frappe […]. Il est des biens et des services qui doivent être placés en dehors des lois du marché ».

    Macron aurait-il donc « appris » des conséquences terribles des politiques d'austérité et de privatisation de la protection sociale menée par lui et tous ses prédécesseurs ? Le « jour d’après » marquerait-il un tournant radical vers un système de santé placé « hors des lois du marché » ?

    Il n'a pas fallu longtemps pour avoir la réponse. Un projet de note, rédigée à la demande de l'Élysée par la Caisse des dépôts et consignations et révélée par Mediapart, préconise un « jour d’après" qui ne serait rien d'autre que le « jour d’avant »... en pire. 

    L'État providence selon Macron, après comme avant la crise, reste un état « stratège » qui ouvre les vannes d'un financement public massif... aux entreprises privées (start up, réseaux de soins concurrentiels des assurances et mutuelles, établissements de santé « non lucratifs »). La note de la CDC prévoit en outre la relance des « partenariats public-privé », qui transforment les hôpitaux publics en vache à lait pour le privé, et qui avaient du être arrêtés ces dernières années suite à plusieurs scandales. Et l’on ne parle même pas de la préconisation de la transformation, avec de l'argent public, en navires-hôpitaux, de bateaux de croisières devenus invendables : une aubaine pour les armateurs !

    Pas un mot, en revanche, sur ce qu'attendent les personnels hospitaliers en lutte depuis plus d'un an et les patientEs qui constatent même hors épidémie la dégradation du service public, la pénurie de personnel, de matériel, les fermetures de services. Pour demain, comme pour aujourd’hui, les personnels de santé ne demandent pas des discours, mais des actes. Ils et elles ne demandent pas à être des « héros » épuisés et sacrifiés, mais des professionnelEs capable de donner les soins nécessaires, en toute sécurité pour eux et pour les patients. Or, dans la note de la Caisse des dépôts, rien sur l'augmentation des budgets hospitaliers, rien sur la réouverture des lits et des services nécessaires, rien sur le recrutement massif de personnel, pour les urgences et tous les services hospitaliers, rien sur le maintien et la réouverture des urgences de la chirurgie, des maternités des hôpitaux de proximité sur tout le territoire, ni sur l'extension hors de l'hôpital d'un service public assurant partout un accueil proche. En un mot : rien sur la remise à niveau d'un service public de santé assurant gratuitement l'accès aux soins de touTEs et capable de faire face aux crises sanitaires.

    Non, Macron n'apprendra rien, et il n'y a aucune « unité nationale » possible derrière un pouvoir qui, incapable de faire face à l'épidémie actuelle, entend poursuivre « le jour d’après », la politique qui a mené à la catastrophe. Personnels hospitaliers, usagers de la santé, la solution ne viendra que de notre action solidaire pour imposer les réponses d'urgence à la crise: pour aujourd'hui, des masques, des protections, du matériel des médicaments, la réquisition des entreprises pour les fournir, le recrutement du personnel nécessaire ; et pour demain, un service public de santé gratuit et proches garantissant à toutes et tous l'accès aux soins.

  • Coronavirus : un gouvernement incompétent, des mesures anticapitalistes d‘urgence !

    Édouard Philippe a osé déclarer samedi soir qu’«il ne laissera personne dire qu’il y a eu du retard dans les décisions». Une illustration de plus de la pitoyable et mortifère politique du gouvernement. Mais, à force de mensonges, de déclarations contradictoires, la population est devenue de moins en moins encline à croire les messages gouvernementaux.

    Pouvoir incompétent

    Après avoir nié la gravité voire l’existence de la pandémie, le gouvernement a retardé la mise en place de mesures qui devenaient de plus en plus urgentes. Sous la pression d’une partie d’un patronat voulant préserver le plus longtemps possible l’activité économique, le gouvernement a fait perdre de précieuses semaines à la lutte contre la pandémie. Et, pendant ce temps, le président allait au théâtre...

    Le samedi 29 février, alors qu’un conseil des ministres était convoqué pour prendre des mesures contre la pandémie... il s’en sert pour accélérer la procédure de vote de la contre-réforme des retraites, sans avancerde mesures concrètes pour fournir les moyens humains et matériels indispensables pour affronter la pandémie !

    Le 12 mars au soir, Macron annonçait la fermeture les établissements scolaires, critiquée le midi même par le ministre de l’Éducation nationale. Il présentait surtout des mesures pour soutenir l’activité économique, mais rien d’autre qu’une « héroïsation » des personnels de l’hôpital public, tout en maintenant le premier tour des élections municipales. Quelques jours plus tard, reconnaissant la gravité de la situation, il réprimait les comportements jugés «irresponsables»

    Des mesures contre les travailleurs, peu pour la santé

    Après des semaines à mentir, à nier l’évidence, Macron et Véran se présentent aujourd’hui en sauveurs suprêmes, commandant masques, gel hydroalcoolique, respirateurs, etc. après en avoir organisé la pénurie et retardé les commandes et fabrications. Tout cela en se gargarisant de l’ouverture de lits dans les hôpitaux qu’eux et leurs prédécesseurs ont fermés par dizaines de milliers !

    Ils se gardent de prendre des mesures radicales comme l’arrêt de toute activité non liée aux soins des malades et aux besoins essentiels de la population. Pas question non plus d’imposer une protection efficace des salariéEs exerçant dans le cadre d’activités indispensables. La ministre du Travail préfère empêcher les travailleurEs de faire usage de leur droit de retrait et faire pression sur les inspecteurs du travail pour qu’ils se contentent de conseiller les employeurs. Plutôt que d’imposer des embauches, ils préfèrent allonger le temps de travail, réduire les temps de repos, imposer des prises de congés pendant le temps du confinement...

    Imposer les réponses aux besoins essentiels

    Les mesures radicales indispensables sont connue et restent à prendre : dépister massivement, arrêter les activités non indispensables, fournir du matériel, soigner.

    Pour cela, il faut restructurer la production afin de fournir le plus rapidement possible masques, produits et matériels pour tester la population, appareils respiratoires. Réquisitionner tous les secteurs privatisés dans la santé : hôpitaux, cliniques, centres médicaux, Ehpad, industrie pharmaceutique... Embaucher massivement sous statut dans la santé, y réduire le temps de travail et y revaloriser les salaires. Interdire les licenciements, y compris des précaires. Réduire au maximum le nombre des prisonnierEs. Ouvrir les centres de rétention. Arrêter les procédures d’expulsion et réquisitionner les logements nécessaires pour faire cesser la précarité dans l’habitat.

    Nous n’avons aucune d’illusion. Ce n’est pas ce gouvernement, responsable après tant d’autres de l’affaiblissement de notre système de santé, qui prendra ces mesures. Nous devrons les imposer par nos mobilisations, avec l’objectif d’un indispensable changement radical de société pour répondre à la satisfaction des besoins essentiels.

  • L’État colonial et la crise sanitaire en Guyane...

    La crise sanitaire qui accompagne l’épidémie de coronavirus est révélatrice des insuffisances chroniques de l’État français, qui mène en Guyane, comme dans l’ensemble de ses colonies, une politique d’exploitation coloniale associée à un sous-développement endogène.

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  • Les conséquences psychologiques de l’héroïsation des soignantEs...

    La stratégie - cynique et grossière - du gouvernement visant à faire des soignant-e-s des héros dévoués et invincibles a rapidement été démasquée par les principaux intéressés comme une manœuvre budgétaire ayant pour objectif de rémunérer nos « héros » avec des médailles et des chèques de reconnaissance sociale plutôt que des moyens pour l'hôpital. 

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  • Renault et PSA veulent reprendre la production coûte que coûte la vie de tous...

    Alors que l’épidémie de Covid-19 continue de progresser et que le confinement a été prolongé de deux semaines, PSA et Renault veulent rouvrir leurs sites en France. Dans les CES, les comités économiques et sociaux, réunis en téléconférences vendredi 27 mars, les directions des établissements y ont mis à l’ordre du jour la reprise des activités selon un calendrier plus ou moins rapproché.

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