Entretien avec Frédéric Gibert, élu CGT au Conseil social et économique de l’usine pharmaceutique Famar de Saint-Genis-Laval, entreprise en redressement judiciaire, à côté de Lyon.
Actualités nationales... - Page 187
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Pour la nationalisation de la Famar, dernière usine de production de la chloroquine...
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Coronavirus : les recettes habituelles de l’extrême droite...
L’extrême droite, non seulement française mais dans plusieurs pays européens, recherche sa stratégie. Elle cherche à déterminer comment elle pourra se déterminer face à la crise en cours, liée à la pandémie du Covid-19 causée par le nouveau Coronavirus (SARC Cov-2).
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La direction de La Poste, un vrai danger public !
Lorsque la situation de pandémie a été annoncée en France, le groupe La Poste a fait le minimum vis-à-vis des postierEs et de la responsabilité sociale qui consiste à prendre des mesures pour enrayer la contamination.
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Le mensonge de la continuité pédagogique...
Contrairement à ce qu’a prétendu Jean-Michel Blanquer, la fermeture des écoles n’avait pas du tout été anticipée, tant sur le plan technique que pédagogique. C’est donc pour mieux cacher ses propres inconséquences que le ministre joue aujourd’hui la musique de l’hommage vibrant aux enseignantEs.
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L’inégalité pour les lycéenEs face à la « continuité pédagogique »...
Ce texte a été écrit par des lycéenEs ayant participé activement aux dernières mobilisations, notamment contre la réforme du bac et les les E3C. Ils et elles témoignent de la situation dans les lycées dans le contexte de la crise du coronavirus.
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Les sans-abri confinés par un gouvernement en carton...
Parmi les dernières annonces gouvernementales, certaines concernent les personnes sans abri qui seraient l’objet d’une soudaine attention des pouvoirs publics. Il aura donc fallu en arriver là pour se préoccuper des populations les plus précaires et démunies, expulsées de leur logement, squatters, habitantEs des campements et des bidonvilles, habitantEs d’un coin de trottoir…
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Meeting en ligne du NPA...
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Produire des diplômes coûte que coûte, n’importe comment ? Quand l’université perd les pédales !
Une fermeture des universités qui a eu lieu dans un contexte explosif
L’annonce de la fermeture des universités par Macron le 12 mars est tombée une semaine seulement après la mobilisation d’ampleur du 5 mars dans l’Enseignement supérieur et la Recherche (ESR).
Des milliers d’enseignant·es, doctorant·es, précaires, BIATSS et étudiant·es étaient sorti·es dans la rue pour protester contre la réforme des retraites, la réforme de l’assurance chômage et la loi de programmation pluriannuelle de la recherche (LPPR). C’est ce dernier projet de loi qui a mis le feu aux poudres : une nouvelle étape de la politique qui se poursuit depuis des années et qui vise à mettre le service public d’enseignement supérieur et de recherche au service de la course au profit : réduction des coûts, privatisation des secteurs rentables et prise de contrôle sur les orientations de la recherche.
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Bidonville rom de Montreuil : « Des conditions sanitaires désastreuses »...
Entretien. L’épidémie de coronavirus menace tout le monde, mais plus durement les plus vulnérables, pauvres, discriminés. Et tout particulièrement les Gitans et les Roms, victimes séculaires d’ostracisme et de violences racistes, contraints de survivre pour les premiers dans des ghettos insalubres et délabrés, comme à Perpignan, et pour les seconds dans des bidonvilles aux conditions sociales et sanitaires inhumaines. Le bidonville des Acacias à Montreuil (93) était un de ceux-là. Avec l’épidémie de coronavirus, ses 400 habitantEs, sans réelles mesures prises par la municipalité pour les soutenir et protéger, se sont retrouvés dans la détresse. La grande partie des familles ont dû abandonner leur baraquement dans la précipitation. Celles qui sont restées ont vu – sans en avoir été informées préalablement - leur campement rasé par les bulldozers le lundi 23 mars. Nous nous en sommes entretenus avec Judith Pavard qui y intervient depuis plusieurs années.
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Macron n'a rien appris : pour la santé, le «jour d’après» sera le jour d'avant… en pire !
Certains y avaient vu une lueur d'espoir. Dans son allocution du 12 mars, Macron déclarait : « Ce que révèle déjà cette pandémie, c'est que la santé gratuite sans condition de revenu, de parcours ou de profession, ne sont pas des coûts ou des charges mais des biens précieux, des atouts indispensables quand le destin frappe […]. Il est des biens et des services qui doivent être placés en dehors des lois du marché ».
Macron aurait-il donc « appris » des conséquences terribles des politiques d'austérité et de privatisation de la protection sociale menée par lui et tous ses prédécesseurs ? Le « jour d’après » marquerait-il un tournant radical vers un système de santé placé « hors des lois du marché » ?
Il n'a pas fallu longtemps pour avoir la réponse. Un projet de note, rédigée à la demande de l'Élysée par la Caisse des dépôts et consignations et révélée par Mediapart, préconise un « jour d’après" qui ne serait rien d'autre que le « jour d’avant »... en pire.
L'État providence selon Macron, après comme avant la crise, reste un état « stratège » qui ouvre les vannes d'un financement public massif... aux entreprises privées (start up, réseaux de soins concurrentiels des assurances et mutuelles, établissements de santé « non lucratifs »). La note de la CDC prévoit en outre la relance des « partenariats public-privé », qui transforment les hôpitaux publics en vache à lait pour le privé, et qui avaient du être arrêtés ces dernières années suite à plusieurs scandales. Et l’on ne parle même pas de la préconisation de la transformation, avec de l'argent public, en navires-hôpitaux, de bateaux de croisières devenus invendables : une aubaine pour les armateurs !
Pas un mot, en revanche, sur ce qu'attendent les personnels hospitaliers en lutte depuis plus d'un an et les patientEs qui constatent même hors épidémie la dégradation du service public, la pénurie de personnel, de matériel, les fermetures de services. Pour demain, comme pour aujourd’hui, les personnels de santé ne demandent pas des discours, mais des actes. Ils et elles ne demandent pas à être des « héros » épuisés et sacrifiés, mais des professionnelEs capable de donner les soins nécessaires, en toute sécurité pour eux et pour les patients. Or, dans la note de la Caisse des dépôts, rien sur l'augmentation des budgets hospitaliers, rien sur la réouverture des lits et des services nécessaires, rien sur le recrutement massif de personnel, pour les urgences et tous les services hospitaliers, rien sur le maintien et la réouverture des urgences de la chirurgie, des maternités des hôpitaux de proximité sur tout le territoire, ni sur l'extension hors de l'hôpital d'un service public assurant partout un accueil proche. En un mot : rien sur la remise à niveau d'un service public de santé assurant gratuitement l'accès aux soins de touTEs et capable de faire face aux crises sanitaires.
Non, Macron n'apprendra rien, et il n'y a aucune « unité nationale » possible derrière un pouvoir qui, incapable de faire face à l'épidémie actuelle, entend poursuivre « le jour d’après », la politique qui a mené à la catastrophe. Personnels hospitaliers, usagers de la santé, la solution ne viendra que de notre action solidaire pour imposer les réponses d'urgence à la crise: pour aujourd'hui, des masques, des protections, du matériel des médicaments, la réquisition des entreprises pour les fournir, le recrutement du personnel nécessaire ; et pour demain, un service public de santé gratuit et proches garantissant à toutes et tous l'accès aux soins.