Avec l’avènement de la société industrielle, la question de la prise en charge socialisée des besoins est posée. En particulier les questions des enfants, de leur éducation, du taux de natalité, sont des enjeux majeurs liés à la reproduction de la force de travail, touchant à la fois à la disponibilité de la main d’œuvre et à la prise en charge des tâches nécessaires au quotidien. Le contrôle du corps des femmes et de leurs tâches se retrouve au cœur de ces enjeux.
Actualités nationales... - Page 190
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Allocations familiales et conséquences sur les inégalités sociales et de genre...
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Faire front face à la nouvelle offensive islamophobe...
Cela fait désormais plus de 15 ans qu’éclatent en France, à intervalles plus ou moins réguliers, des « polémiques » islamophobes, au cours desquelles on assiste à un déchaînement toujours plus violent de haine contre les musulmanEs. La dernière de ces « polémiques » a ceci de particulier qu’elle a été initiée par les plus hauts sommets de l’État, en l’occurrence la présidence de la République, avec le discours tenu par Macron lors de l’hommage rendu aux quatre policiers assassinés à la préfecture de Paris.
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Macron en croisade anti-immigréEs à Mayotte...
Après un nouveau débat parlementaire sur les soi-disant abus que feraient les étrangerEs des maigres droits que la France « généreuse » leur accorde et après une violente campagne d’Etat islamophobe, avec appel à la délation contre les musulmanEs (ou prétenduEs telEs), Macron utilise sa visite à Mayotte pour nous servir en boucle son discours haineux, martelant l’équation empruntée à l’extrême droite : immigration = délinquance et insécurité.
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Pénicaud détourne le droit du travail pour taper sur les cheminotEs et les inspecteurEs du travail...
En désavouant publiquement les inspecteurs·trices du travail contrôlant la SNCF – alors qu’elle est supposée garantir leur indépendance face à l’employeur – et en faisant dire au Code du travail – dont elle est censée assurer le respect – ce qu’il ne dit pas sur le droit de retrait des cheminot·e·s, la ministre du Travail Muriel Pénicaud a tapé fort…
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Droit de retrait : les cheminots sortent les poings...
À l’heure où nous écrivons ces lignes, le puissant débrayage des cheminotEs qui a impacté comme rarement les circulations au niveau national semble toucher à sa fin.
Mais, quoi qu’en disent la SNCF et le gouvernement, la situation est loin d’être revenue à la normale : les trains ne roulent pas tous et la colère est toujours là, autorisant tous les rebondissements. -
Droit de retrait à la SNCF : un mouvement qui fait tache d’huile...
Suite à un accident survenu sur le réseau Est le 16 octobre, les cheminotEs font valoir leur droit de retrait.
Selon la CGT, un accident bien plus grave a été évité de justesse.
En effet, la politique de suppression des emplois par la direction de la SNCF amène de plus en plus de trains à partir sans contrôleurEs.
Les contrôleurEs ne sont pas seulement sur les trains pour vérifier les titres de transport, ils sont avant tout un maillon essentiel pour la sécurité des circulations.
En cas d’accident ou de panne par exemple, ils sont à même d’organiser la « couverture » du train pour le sécuriser vis-à-vis des autres trains en circulation, ou d’informer les voyageurEs, etc. -
5 décembre : un appel utile, une mobilisation à construire...
Ce mercredi 16 octobre, les organisations syndicales et de jeunesse (CGT, FO, FSU, Solidaires, Fidel, MNL, UNEF, UNL) appellent à « une première journée de grève interprofessionnelle, le jeudi 5 décembre ». Cette journée avait été initialement lancée par l'intersyndicale de la RATP (UNSA, CFE-CGC, SUD, FO et Solidaires). Rapidement SUD Rail et la CGT RATP avaient rejoint l'appel. Par la suite, plusieurs fédérations et unions départementales CGT ainsi que Solidaires avaient fait de même.
Les fortes mobilisations à la RATP, celles des retraitéEs et celles du Collectif SOS Retraites (regroupant les avocats et quatorze autres professions libérales) ont montré que les enjeux de la contre-réforme proposée par le rapport Delevoye sont largement compris, au-delà des rangs militants politique, syndicaux et associatifs.
D'ici le 5 décembre, deux objectifs doivent être atteints.
D’abord, construire réellement la mobilisation. Cela suppose de vaincre les hésitations des salariéEs et, au-delà, de touTEs celles et ceux qui sont visés par le projet Macron. Cela commence par mettre fin aux pseudo-concertations qui laissent planer un doute sur la possibilité de reculs significatifs du pouvoir. L’objectif de ce dernier est de mettre fin, de fait, au système par répartition, par la mise en place du système par points. Quitte à moduler sa mise en place dans la forme et dans le temps.
Il s’agit en outre d’imposer la tenue des réunions de préparation les plus unitaires possibles sur les lieux de travail, dans les villes, les régions… associant syndicats, organisations politiques, associations. Des réunions qui, par le biais de collectifs, assureront l'organisation démocratique du mouvement, sa coordination, ses expressions publiques.
Il faudra définir une plateforme revendicative qui combatte totalement le projet Delevoye mais aussi formule, en positif, des revendications unifiantes, permettant un front commun de l'ensemble des concernéEs.
Pour obtenir une victoire, ce front devra exprimer la volonté de se battre jusqu'au bout avec comme moyen incontournable la grève qui se généralise, qui est reconduite sous la direction de celles et ceux qui sont engagés dans la mobilisation.
Rejet total du projet Macron-Delevoye, retraite à taux plein à 60 ans maximum pour toutes et tous et 55 ans pour tous les métiers pénibles, dès 35 ans d’activité (travail salarié, les années d’études et de formation dès 18 ans, les périodes sans travail à cause du chômage, de la maladie ou d’un accident, de l’invalidité, de la maternité), à 75% des 5 meilleures années, pas de pension en-dessous de 1800 euros, réduction du temps de travail sans perte de salaire, réalisation effective de l'égalité hommes-femmes dans le travail et à la retraite, financement assuré par la suppression de toutes les exonérations de cotisations patronales et éventuellement par une augmentation de ces cotisations, gestion des caisses par les salariéEs doivent être au centre des discussions. Telles sont nos propositions, à débattre.
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Le harcèlement policier et judiciaire contre Assa Traoré se poursuit...
Après une première convocation et une mise en examen, début octobre, suite à une plainte pour diffamation déposée par les quatre gendarmes responsables de la mort de son frère Adama, à Beaumont-sur-Oise le 19 juillet 2016, Assa Traoré est la cible d’une nouvelle plainte et donc d’une nouvelle procédure judiciaire.
En cause ? L’organisation par le Comité Adama, le 28 avril 2018, d’un événement culturel et sportif à Beaumont-sur-Oise, dans le quartier où vit la famille Traoré. -
Le gouvernement Macron organise la chasse aux musulmanEs...
Durant son discours tenu à l’occasion de l’hommage aux quatre policiers assassinés à la préfecture de Paris, Macron en a appelé au développement d’une « société de vigilance » afin de « faire bloc » face au « terrorisme islamiste ». Message reçu cinq sur cinq par les racistes de tout ordre, et coup d’envoi d’une séquence islamophobe qui marque le franchissement d’un nouveau cap et qui impose une réaction d’ampleur.
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Face aux attaques contre la protection sociale, mettre en cause le système capitaliste...
« Le modèle social français est le pur produit du Conseil national de la Résistance. Un compromis entre gaullistes et communistes. Il est grand temps de le réformer, et le gouvernement s’y emploie.
Les annonces successives des différentes réformes par le gouvernement peuvent donner une impression de patchwork, tant elles paraissent variées, d’importance inégale, et de portées diverses : statut de la fonction publique, régimes spéciaux de retraite, refonte de la Sécurité sociale, paritarisme...
À y regarder de plus près, on constate qu’il y a une profonde unité à ce programme ambitieux. La liste des réformes ? C’est simple, prenez tout ce qui a été mis en place entre 1944 et 1952, sans exception. Elle est là. Il s’agit aujourd’hui de sortir de 1945, et de défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la Résistance. »
(Denis Kessler, vice-président exécutif du MEDEF de 1998 à 2002 et inspirateur d’E-A. Seillière, dans la revue Challenges le 4 octobre 2007).