Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Actualités nationales... - Page 194

  • Travail de nuit : un recul, pas un retrait...

    Après le travail du dimanche, celui de nuit : le lobbying de la grande distribution, toujours à l’affût de marges supplémentaires et confronté à des condamnations judiciaires régulières suite à des plaintes, entre autres, de l’intersyndicale CLIC-P (Comité de liaison intersyndical du commerce de Paris) exige désormais de la part du gouvernement de pouvoir ouvrir les portes des supermarchés au-delà de 21 h.

    Lire la suite

  • Éducation nationale : la grève se prépare...

    La politique du gouvernement constitue un grand coup contre le service public d’éducation, les statuts des personnels et les élèves des classes populaires.
    La réforme des retraites amputerait les pensions de 200 à 1 100 euros mensuels.
    Avec des pensions allant de 1 000 euros, dans le pire des cas, à 2 200 euros brut, dans le meilleur des cas, en passant par 1 540 euros dans la majorité des cas, le système par points entraînerait dans la pauvreté de la presque totalité des retraitéEs.
    Les appels intersyndicaux et de la coordination nationale de Toulouse à une grève à partir du 5 décembre contribuent à préparer la grève reconductible et incitent à créer des comités de mobilisation.

    Lire la suite

  • 18 décembre : contre les politiques racistes et sécuritaires !

    C’est entendu, le préfet de police Didier Lallement n’est pas de notre camp.
    Il a tenu à le préciser dimanche place d’Italie, au lendemain d’une énième journée de violences policières contre les Gilets jaunes.
    Pas de notre camp ? Il faut bien l’avouer, nous n’en doutions pas !

    Lire la suite

  • Plan d’urgence hôpital : ils n’ont rien entendu, frappons plus fort !

    Macron, Philippe et Buzyn disaient avoir « entendu » la colère du monde hospitalier. C’est pourtant l’image d’un gouvernement sourd et aveugle que donne le 3e plan de sauvetage de l’hôpital annoncé en 6 mois, dévoilé ce matin par le Premier ministre et la ministre de la Santé. Pas plus que les précédents il n’apporte de réponse à la crise de l’hôpital.

    Le plan se concentre  sur une question : favoriser la relance de l’investissement hospitalier, plombé par l’austérité et l’endettement qui en a résulté auprès des banques. Pour un tiers, cette dette sera reprise par l’État. Et encore : seuls les « bons élèves », ceux qui accepteront les restructurations imposées, seront servis.

    Mais ce « plan d’urgence » ne répond en rien aux véritables urgences pour lesquelles se battent les hospitalierEs depuis des mois : le manque de personnel, qui entraine les fermetures de lits et de services, la surcharge des urgences, l’épuisement des soignantEs, la perte de sens du travail.

    Le gouvernement présente comme une « avancée » le passage de l’enveloppe budgétaire hospitalière annuelle de 2,1 à 2,5 %… quant il en faudrait 4,4% pour maintenir simplement la situation existante. « L’effort » gouvernemental consiste donc à retirer quelques dizaines de millions aux 900 millions d’économies annuelles imposées aux hôpitaux sur les 3 ans à venir. Belle « avancée » ! Sur le terrain, rien ne va donc changer : services bondés en permanence, attentes sur des brancards pendant des heures aux urgences, personnels épuisés et débordés.

    Quant aux rémunérations insuffisantes qui rendent inattractives les carrières hospitalières,  la seule réponse du gouvernement est un saupoudrage scandaleux. Quelques miettes, sous forme de primes pour certaines catégories : les bas salaires… en Ile-de-France, les « métiers en tension », les aides-soignantes des EHPAD. Une gifle pour celles et ceux qui revendiquent 300 euros par mois pour toutes et tous : simple rattrapage du blocage des salaires imposé depuis 10 ans.

    Loin d’abandonner la perspective de l’hôpital entreprise, le « plan d’urgence » va au contraire accélérer la transformation d’une partie du corps médical en managers pour leur mettre « les mains dans le cambouis » de la gestion de l’austérité.

    La réponse à ces annonces va de soi : il est nécessaire de passer à la vitesse supérieure dans la mobilisation, de généraliser le mouvement de grève des hôpitaux à l’ensemble des services, en utilisant tous les moyens d’action capables d’imposer un rapport de forces au pouvoir.

    La participation massive aux journées du 30 novembre et du 5 décembre y contribuera.

    Pour faire reculer ce pouvoir, qui ne « lâche rien », il y a aussi urgence à faire converger les colères et les luttes à partir du 5 décembre.

    Montreuil, le 20 novembre 2019. 

  • C’est vrai, nous ne sommes pas dans le même camp !

    «Nous ne sommes pas dans le même camp, madame » : c’est ce que le préfet de police de Paris Didier Lallement a cru bon de répondre à une dame qui l’interpellait dimanche dernier sur la place d’Italie où il avait cru bon de se rendre. Cette réplique a déchainé une certaine indignation devant la rupture évidente de la neutralité en principe exigée des fonctionnaires.

    Pour notre part, cette réflexion est avant tout un révélateur : les préfets sont au service du gouvernement et, au-delà de la classe sociale qui tient les manettes. L’État n’est pas neutre et ne l’a jamais été, a fortiori dans les situations de crise.

    La liste est longue des préfets de Paris et d’ailleurs qui ont réprimé grèves et manifestations. Dans les années 1920-1930, le préfet de police Chiappe se déchaine face aux manifestations, notamment communistes. En mars 1937, à Clichy, la police ouvre le feu contre des manifestants socialistes et communistes : six morts et 300 blessés. Le 14 juillet 1953, la CGT organise une manifestation de République à Nation. Elle est très encadrée : les pancartes ou drapeaux et banderoles « injurieuses » ont été interdites par la préfecture de police, ainsi que les chants et cris « séditieux ». À la fin, la police tire : 7 morts (dont 6 Algériens). Et l’on n’oublie pas qu’a été récemment célébré le souvenir du 17 octobre 1961 où la police du préfet Papon tua des centaines de manifestants algériens. Charonne, Mai 68, mort de Malik Oussekine en 1986 : l’énumération exhaustive serait longue. Ceci sans parler de l’utilisation de la police contre les piquets de grève et pour l’évacuation des usines en grève…

    La répression policière, un temps plus feutrée, a connu un regain de violence depuis la première loi « travail » sous Hollande. Il en est depuis résulté des dizaines de blesséEs et mutiléEs. De droit reconnu par la Constitution, la manifestation est devenue une tolérance soumise au bon vouloir gouvernemental et préfectoral. Le 16 novembre, le préfet Lallement a interdit au dernier moment une manifestation déjà rassemblée place d’Italie. Pendant de longues heures, il a été impossible à celles et ceux qui le voulaient de quitter la place, tandis que se multipliaient les jets de lacrymos et les charges.

    Alors oui, le préfet est dans un camp, les Gilets jaunes et les mouvements de contestation de la politique de Macron dans un autre. D’un côté, le camp du pouvoir et du capital. De l’autre, le camp de celles et ceux qui voudraient que s’arrête la destruction sociale, qui rêvent, de celles et ceux qui se mobilisent pour un autre monde.

    Henri Wilno

  • Jeunesse : déclarons la guerre à la précarité !

    Les bourses qui ne dépassent pas quelques centaines d’euros et souvent versées en retard ; les logements en quantité insuffisante, exigus et parfois insalubres1 ; les petits boulots précaires à côté des études pour les financer ; les galères pour se nourrir entre privations, fins de marché et pour certains, les Restos du cœur ; la renonciation aux soins2 ; le stress permanent de savoir si on va réussir à finir le mois : voilà les multiples visages de la pauvreté qui touche aujourd’hui bien des étudiantEs, à commencer par ceux de milieu populaire. 

    Lire la suite

  • Macron sonne du COR pour chasser nos retraites...

    Le Conseil d’orientation des retraites (COR) a rendu son oracle. Dans un nouveau rapport commandé par le Premier ministre, il prévoit un besoin de financement supplémentaire des régimes de retraites allant de 7,9 milliards à 17,2 milliards en 2025, date de la mise en place de la réforme « systémique » de Macron. Selon ce rapport, le « trou » se creuserait jusqu’en 2030 où il atteindrait entre 22,1 et 26,9 milliards, avant de se résorber par la suite.

    Ce rapport ne fait en réalité que rappeler les conclusions du précédent publié il y a six mois. Il s’inscrit dans une mise en scène du pouvoir servant à justifier le reniement des promesses électorales de Macron et à imposer une nouvelle contre-réforme « paramétrique » des retraites, avant le big bang « systémique » de la retraite par points.

    Macron s’était engagé pendant sa campagne en 2017 à ne toucher ni au niveau des pensions, ni à l’âge de départ en retraite, ni à la durée de cotisation permettant de partir en retraite. Une à une, ces promesses sont remises en cause pour appliquer la politique d’austérité et de baisse de la dépense publique au profit des « premiers de cordée ».

    Acte 1 : l’exécutif demande en septembre au COR d’affiner ses prévisions sur la situation des régimes de retraites. Acte 2 : dans son « show » sur les retraites, Macron annonce à Rodez qu’il « n’a pas la réponse », mais que « si le COR nous dit qu’il manque 8 à 10 milliards, il faudra travailler un peu plus longtemps »… Acte 3 : le pouvoir fait « sonner le COR », qui rend son rapport et confirme ce qu’il disait il y a six mois : un « trou » de 8 à 17 milliards. Acte 4 : le gouvernement est donc « contraint » de prendre des mesures douloureuses immédiates : recul de l’âge de départ en retraite et allongement de la durée de cotisation.

    Au-delà des « prévisions » pour le moins incertaines du COR, une réalité ne fait pas de doute : le nombre des retraitéEs augmentant dans les années à venir, la part de richesses consacrée aux retraites devrait elle aussi augmenter. Ce n’est ni un drame ni une catastrophe : il suffirait d’augmenter légèrement les cotisations sociales patronales pour adapter le système aux besoins, en d’autres termes modifier la répartition des richesses au détriment des plus riches. Ce que précisément refuse l’exécutif, pour lequel la part des retraites doit rester fixe voire diminuer.

    La pitoyable mise en scène autour du rapport du COR, et la double peine - « paramétrique » et « systémique » - désormais annoncée aux salariéEs et au retraitéEs, ne peuvent qu’amplifier la détermination de celles et ceux qui s’apprêtent à se mobiliser à partir du jeudi 5 décembre pour mettre en échec ces projets néfastes.

    Montreuil le 19 novembre 2019

  • Pour en finir avec les violences faites aux femmes : mobilisation générale !

    132 femmes assassinées par leur (ex) conjoint depuis janvier 2019 (chiffre du 12 novembre), 250 viols ou tentatives de viol par jour en France… Plus personne ne peut dire qu’il/elle ne savait pas : depuis deux ans, les témoignages, les affiches avec des messages choc contre les féminicides, ont fait voler en éclat la loi du silence qui étouffait la parole des femmes.

    Un système qui repose sur ces violences

    Tout est fait pour que celles-ci apparaissent comme «  normales  ». En disciplinant les femmes par les violences, cela rend possible leur surexploitation, que ce soit par le travail gratuit réalisé dans le cadre de la famille ou par le travail sous payé dans le cadre du précariat.

    L’exigence portée aujourd'hui par le mouvement féministe à travers le monde est forte et claire : « ni una menos » ! nous ne voulons plus aucune victime ! Partout dans le monde, la mobilisation des femmes est massive et radicale. Il ne s’agit plus de revendiquer l'égalité en droit, mais l’égalité réelle. En effet, nous ne nous contenterons plus de mots inscrits dans la loi, il faut aller au-delà, puisque cela ne suffit pas.

    Obtenir l’égalité réelle

    Pour avoir l’égalité réelle, il faut en finir avec l'inaction, les tolérancesface aux violences qui permettent au système de maintenir la domination sur les femmes :refusde prendre les plaintes au commissariat, délais trop longs de traitement en justice, etc.

    Pour avoir l’égalité réelle, il faut le droit à disposer de son corps, c’est-à-dire avoir accès à l’avortement et à la contraception libres et gratuits, être libre de choisir sa sexualité. C’est cette bataille qui est d’actualité en Argentine, en Pologne… mais aussi partout où le droit à disposer de son corps est remis en cause par les politiques d’austérité.

    Pour avoir l’égalité réelle, il faut les moyens de vivre de manière autonome. Dans les entreprises, il faut mobiliser les femmes pour l’égalité, en particulier salariale. Sur ce plan là, c’est aussi la question des retraites qui est d’actualité : gagner le retrait de la réforme est une priorité pour que les femmes, qui touchent déjà une pension inférieure de 39 % à celle des hommes,ne soient pas davantage pénalisées.

    Pour avoir l’égalité réelle, il faut en finir avec la double oppression raciste et sexiste,qui permet de transférer les tâches domestiques des familles les plus aisées vers des femmes plus pauvres et plus précaires. Il faut réduire le temps de travail et collectiviser dans de véritables services publics ce qui peut l’être : prise en charge de la petite enfance, de la perte d’autonomie, etc.

    Notre indispensable mobilisation

    Pour gagner l’égalité réelle, il faut un mouvement fort des femmes, dans lequel elles s’organisent elles-mêmes, et qui attaque directement le système. Partout, des femmes agissent dans des groupes locaux, dans les syndicats, dans des collectifs…

    La lutte contre les violences faites aux femmes franchit les frontières. Son développement passe par des revendications unifiantes et une mobilisation par des grèves, des grèves féministes, qui bloquent le système et le remettent en cause.

    Nous sommes mobilisées tous les jours pour coller des affiches, informer, dénoncer. Samedi 23 novembre, nous serons dans la rue contre les violences sexistes et sexuelles. Le jeudi5 décembre et après, nous serons en grève pour nos retraites. Le 8 mars, nous serons à nouveau en grève pour l’émancipation des femmes. Féministes et anticapitalistes tant qu’il le faudra !

    Le 18 novembre 2019