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Actualités nationales... - Page 42

  • Non au racisme, battons le RN !

    La montée de ce que pudiquement on appelle les extrêmes droites est la manifestation politique de contradictions fortes du capitalisme en temps de crise. En France, le RN incarne le suprémacisme blanc. Sa domination et sa banalisation ne se limitent pas à libérer une parole raciste, elles encouragent l’étape suivante : les actions physiques contre les personnes considérées comme non-blanches.

    Le 27 juin, un automobiliste essaie de rouler sur un chauffeur de bus scolaire en criant : « J’en ai marre des gens comme vous, b*gn*les et r*nois, moi je vote RN, je vais te tuer, je vais te massacrer, je vais vous éradiquer. » Les journalistes Karim Rissouli et Nassira El Moaddem reçoivent des menaces de mort à leur adresse, qui ne se cachent pas de motifs racistes ni de liens avec le RN. Parmi les investitures du RN aux législatives, une cinquantaine de candidatEs tiennent explicitement des propos racistes, condamnables théoriquement par la loi.

    La plupart des études sociologiques sur le vote RN le pointe, la question raciale en est le motif principal. C’est pourquoi nous dénonçons le RN pour ce qu’il est : un parti raciste qui fait de la suprématie blanche la base de sa politique. Toutes les mesures sociales ou non sont à étudier sous le prisme de la préférence nationale, voire une préférence raciale. Le RN en appelle à une unité de race par opposition à une solidarité de classe : il faut dénoncer la solidarité de race et construire la solidarité de classe. ll faut sans relâche pointer le racisme là où il se trouve et le dénoncer et nous appelons à développer des campagnes médiatiques pour porter cette dénonciation à tous les niveaux.

    Les perspectives d’un RN au pouvoir sont catastrophiques pour tous et toutes mais encore plus pour les personnes raciséEs des quartiers populaires et celles de confession musulmane ou assignées comme telle, premières cibles du discours raciste du RN

    En conséquence, le NPA-l’Anticapitaliste s’insère nécessairement dans la campagne du NFP pour battre et faire reculer le RN. Celui-ci ne doit pas accéder au pouvoir. 

    Nous défendons et mettons en avant les mesures antiracistes pertinentes du programme du Nouveau Front populaire tout en pointant les manques sur des questions centrales (violences policières, islamophobie, colonialisme, etc.).

    Nous soutenons les candidats du NFP et notamment les candidatEs raciséEs pour une meilleure représentation et reconnaissance et parce qu’elles sont plus à même de porter nos combats. Le NPA dénonce les attaques racistes sur ces candidats qui fleurissent sur les réseaux sociaux pendant la campagne.

    Le RN est raciste : il ne passera pas.

  • Éducation : RN et école : du Macron… en bien pire !

    Annoncé le 24 juin, le programme du Rassemblement national pour l’école n’est pas un élément parmi d’autres. Il est conçu comme un des piliers de la bataille pour l’hégémonie culturelle autour du concept de préférence nationale notamment. Et un outil pour conserver, sur le long terme, le pouvoir. Tour des annonces et analyses.

    L’ensemble des annonces tourne autour du concept d’autorité. Concept ô combien flou ! Car, au-delà d’annonces qui fleurent une école d’autrefois fantasmée, rien ne dit ce qui permettrait de rétablir une autorité prétendument perdue par le corps enseignant.

    Hors-sol et loin des besoins exprimés par le terrain

    Ainsi, ont été annoncées des mesures comme l’interdiction des téléphones portables (déjà interdits dans la majorité des règlements intérieurs), la généralisation du port de l’uniforme ou — et ce n’est pas une blague — le vouvoiement, et ce, dès la maternelle. Si le caractère risible de cette dernière mesure est indéniable pour quiconque a déjà vu une classe de maternelle, ce qui interpelle est l’absence totale d’annonces concernant le vécu des personnels. 

    À part une hypothétique revalorisation salariale, sans précision ni sur le montant ni sur la temporalité, aucun élément programmatique sur la question centrale des effectifs dans les classes, des moyens pour l’inclusion, du statut des AESH… 

    Toutes ces questions qui agitent les écoles comme les établissements et étaient par exemple au cœur du plan d’urgence réclamé par les grévistes ce printemps dans le 93. Contrairement à ce que dit Bardella, loin d’être « victimes d’une bureaucratie envahissante et bien souvent lâche face aux agressions dont ils sont victimes », les personnels sur le terrain ­réclament des moyens.

    Un programme de classe à visée idéologique

    Parce que derrière ces annonces, le projet idéologique lui est bien visible. S’inspirant de la politique menée par Attal et consorts, le RN veut accentuer le caractère inégalitaire de l’école en renforçant le tri des élèves selon leurs origines sociales.

    Le resserrement sur des apprentissages dit fondamentaux, qui défavorisent les enfants aux familles les plus éloignées de l’école, est ainsi mis en avant dans la continuité du décrié « choc des savoirs ». La mise en place d’un examen d’entrée en 6e, la fin du collège unique et la fin des REP (réseaux d’éducation prioritaire) participent de cette logique ségrégative.

    Parce que le RN a un objectif pour l’école, un objectif qu’il poursuit avec tous les capitalistes : former une main-d’œuvre adaptée aux besoins de l’économie, du profit. Cela se vérifie au travers de cette annonce très claire sur la question des filières professionnelles qu’il veut « adapter l’offre de formation initiale et continue aux besoins réels des branches professionnelles ».

    Le RN a donc pour projet d’enlever toute dimension émancipatrice à l’école. Il porte un projet de classe qui, par la reproduction sociale, assoira à long terme son hégémonie et son pouvoir. Un projet à combattre donc. Un projet face auquel il faut faire front…

    Commission éducation nationale

  • La répression gouvernementale relance la mobilisation en Kanaky...

    La déportation brutale de sept militantEs particulièrement engagéEs de la CCAT (Cellule de coordination de l’action de terrain) avait pour objectif de frapper les esprits et de tenter d’accélérer la levée des barrages. C’est pourtant l’inverse qui s’est produit.

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  • Contre l’extrême droite et Macron : mobilisation générale pour le Nouveau Front populaire...

    Décidément, tout va très vite dans cette campagne, et l’on sent bien que la macronie, passé la sidération de la dissolution, est en panique. Même Le Monde est obligé de parler de la disgrâce entre Emmanuel Macron et les FrançaisEs.

    D’abord, nos dirigeants se sont attaqués au programme économique, appelant à la raison. Laquelle ? La raison du marché, bien évidemment ! Ainsi, le président du Medef livrait son verdict le 19 juin dernier dans le Figaro : « Le programme du Rassemblement national est dangereux pour l’économie française, la croissance et l’emploi ; celui du Nouveau Front populaire [NFP] l’est tout autant, voire plus. »

    Le ton est donné. Si le Medef prétend ne pas faire de politique, le voici quand même face à sa peur du Nouveau Front populaire, comme avant lui les investisseurs et le CAC40 (voir l’édito de l’Anti­capitaliste n° 713, du 20 juin). Certes, aucun n’aime l’instabilité, surtout aucun n’aime voir menacés les dividendes et les profits. Et, il n’est pas impossible qu’une partie du patronat soit tenté par le RN comme recours, face à la macronie en déroute.

    Le programme économique de la bourgeoisie et sa panique morale

    Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, n’en finit pas de sortir l’artillerie lourde contre les deux programmes pour défendre les vertus du marché et des cadeaux aux entreprises, en homme de droite qu’il est. Et de fustiger le NFP : « Travailler moins pour gagner plus, c’est très séduisant mais ça ne va pas marcher », déclarait-il sur RMC le 25 juin. De notre côté, on a cru comprendre, que « travailler plus pour gagner plus », tant vanté par l’ancien président Sarkozy, ne marchait pas non plus.

    Puis, une partie de la macronie est passé aux amalgames honteux sur l’antisémitisme lancés contre LFI, en particulier et sur nous également, repris sans vergogne par Marine Le Pen. Ils montrent que c’est à la disqualification qu’ils s’en remettent (voir l’édito de cette semaine) et avec qui ils sont prêts à s’allier. 

    Et Bruno Le Maire de le prouver une fois de plus avec un mea culpa… qui chasse sur les terres rances du tout-sécuritaire et de l’islamophobie : « On n’a pas été suffisamment radical, voilà ma conviction. Pas suffisamment radical sur la sécurité, sur la petite délinquance qui pourrit la vie des gens, sur l’islam radical qui a livré une guerre sournoise, insidieuse, à la culture française, sur la rémunération nette des salariés… »

    Des mesures d’urgence et de rupture

    L’union de la gauche leur fait peur. Elle a créé une dynamique : des dizaines de milliers de personnes, de partis, de syndicats ou d’associations, ont recommencé à se parler et à agir ensemble, dans les quartiers populaires, avec l’objectif de dégager Macron et sa politique, et de faire barrage à l’extrême droite.

    La gauche unie met en avant des mesures d’urgence contre la régression sociale : le blocage des prix des biens de première nécessité dans l’alimentation, l’énergie et le carburant, l’augmentation du SMIC à 1 600 euros, l’abrogation de la réforme des retraites, aller vers une réduction du temps de travail à 32 heures, taxer les plus riches et les gros héritages, faciliter l’accès aux visas pour les étrangerEs et créer une agence de sauvetage en mer et sur terre pour les migrantEs, garantir la reprise du processus de décolonisation en Kanaky/Nouvelle-Calédonie, sanctionner le gouvernement israélien…

    Ces mesures sont un point d’appui face au déluge d’attaques contre les classes populaires orchestrées par la macronie et face à la politique raciste, passéiste annoncée par le Rassemblement national.

    Obtenir une victoire du Nouveau Front populaire

    Gagner nécessite l’action de toutEs celles et ceux qui sont attachéEs à la protection sociale, à la solidarité et à la démocratie. Notre meilleur outil est l’action collective. C’est pourquoi le NPA-l’Anticapitaliste participe à la campagne et cherche à construire les collectifs locaux du Nouveau Front populaire. Pour gagner et aussi pour rester mobiliséEs. Car, que l’on gagne l’élection ou pas, il faudra de toute façon construire un rapport de forces, que ce soit contre le grand patronat, la droite ou l’extrême droite, pour imposer notre programme.

    Face aux crises multiples que génère ce système, il est nécessaire de faire face au danger néofasciste, aux capitalistes et au personnel politique à leur service, pour construire une autre société, écosocialiste, débarrassée de l’exploitation et des oppressions. C’est cette perspective radicale et militante que nous entendons porter au sein du Nouveau Front populaire.

    Fabienne Dolet

  • Antisémitisme : et si minuit était déjà passé dans le siècle ?

    Nous n’aurions pas assez d’un édito pour dénoncer l’entièreté des insultes, mensonges et calomnies qui s’abattent sur LFI et sur nous. Un procès en antisémitisme infamant, délirant, à la limite du complotisme, mené par l’extrême droite et la droite, et relayé par une partie de la gauche. Leur but : discréditer le Nouveau Front populaire à travers nous ! Mais également permettre de séparer dans la gauche réformiste « le bon grain » du front républicain, de « l’ivraie » du bloc des gauches contre l’extrême droite. Enfin désarmer les antiracistes et les internationalistes !

    Y. Braun-Pivet, sur BFMTV le 24 juin, à l’image de toute sa famille politique, s’évertuait à fustiger « les extrêmes » en tirant un trait d’égalité entre le RN et le NFP. Pire, celle-ci s’y enorgueillissait de la marche « républicaine » prétendument « contre l’antisémitisme » du 12 novembre dernier. Une marche où « le seul parti qui y manquait était la FI ». Elle se félicitait donc d’avoir manifesté avec les dirigeants et militants d’un parti raciste, fondé par d’anciens nazis, dont la figure tutélaire, Jean-Marie Le Pen, trône dans les consciences d’un parti toujours composé de racistes, d’islamophobes, d’antisémites, de négationnistes, de rromophobes, de sexistes, d’homophobes, etc. 

    Yaël Braun-Pivet, comme Marine Le Pen d’ailleurs, pointe les interventions de LFI en soutien à la Palestine comme des preuves de son antisémitisme, comme le positionnement du NPA en soutien avec la lutte des PalestinnieNEs. Il en découlerait une responsabilité dans la montée de l’antisémitisme actuel. L’instrumentalisation de l’antisémitisme et la confusion criminelle qui assimilent Israël à l’ensemble des Juifs et Juives sont au cœur de leur campagne réactionnaire. Elles sont un danger pour toutes et tous, pour les juifVEs comme pour l’ensemble des personnes raciséEs. 

    L’antisémitisme ne doit être ni minimisé ni réduit à l’extrême droite ou même à la droite. Cependant, il reste structurellement d’extrême droite dans sa mise en œuvre comme projet politique. La droite l’embrasse également en instrumentalisant les Juifs et Juives pour ses intérêts, pour légitimer en particulier les politiques islamophobes. Une instrumentalisation qui désigne les Juifs et Juives comme des cibles et affaiblit la lutte contre l’antisémitisme ! Au contraire, c’est la gauche qui, même avec certaines limites, porte la lutte antiraciste.

    La confusion règne. À trop tordre les mots, on les vide de leur sens. On finit par désarmer politiquement celleux qui luttent. Cette ambiance crépusculaire nous oblige à ne rien lâcher, de l’unité de la gauche contre le RN et la droite, mais surtout de la lutte contre tous les racismes, les oppressions, et le soutien à lutte des peuples. Il nous reste à comprendre, lutter, nous organiser, vite ! 

    Manon Boltansky

  • Kanaky : à Poindimié les acquis de la révolte...

    Poindimié est une commune de 5 000 habitant·es située sur la côte est de la Grande Terre en province nord. Ici, 76 % des habitant·es sont kanak, 16 % européen·nes, et suivent des originaires du Vanuatu, du Japon, de Wallis, etc. Les Kanak vivent dans des villages (dits tribus) sur le bord de la mer et dans les vallées qui entourent ce centre administratif et commercial. 

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  • Mobilisation générale pour le Nouveau Front populaire...

    L’union de la gauche a produit une dynamique importante : des dizaines de milliers de personnes, des partis, syndicats ou associations, ont recommencé à se parler et à agir ensemble, dans les quartiers populaires, avec l’objectif de dégager Macron et sa politique, et de faire barrage à l’extrême droite.

    Un RN compatible avec la bourgeoisie

    Le grand patronat et le Medef discutent programme avec le Rassemblement national : ils lui demandent de maintenir la réforme des retraites et la TVA sur les produits énergétiques et de ne pas remettre en place l’impôt sur la fortune, ce que l’extrême droite est prêt à accepter. Ils cherchent aussi un compromis avec le RN sur le rapport à l’Union européenne. Les grands milieux d'affaires, le grand patronat, sont prêts à s’entendre avec Le Pen et Bardella.

    En revanche, le président du Medef et le CAC40 ont peur du programme du Nouveau Front populaire (NFP) et des mesures sociales qu’il contient. Aussi les grands médias essaient de faire croire que le programme du NFP ne serait pas réalisable.

    Une campagne diffamatoire contre la gauche sur l’antisémitisme

    La macronie et l’extrême droite veulent faire croire que la gauche est antisémite. La campagne immonde de la droite et de l’extrême droite construit un discours infamant, un véritable contre-récit qui cherche à discréditer LFI et le NPA-L’Anticapitaliste pour éclabousser le Nouveau Front populaire… et qui par contraste rend plus respectable l'extrême droite !

    Des mesures d’urgence et de rupture

    La gauche unie met en avant des mesures d’urgence : le blocage des prix des biens de première nécessité dans l’alimentation, l’énergie et le carburant, l’augmentation du SMIC à 1600 euros, l’abrogation de la réforme des retraites, aller vers une réduction du temps de travail à 32 heures, taxer les plus riches et les gros héritages, faciliter l’accès au visas pour les étranger·es et créer une agence de sauvetage en mer et sur terre pour les migrant·es, garantir la reprise du processus de décolonisation en Kanaky/Nouvelle Calédonie, sanctionner le gouvernement israélien…

    Ces mesures sont une première étape, un point d’appui face au déluge d’attaques contre les classes populaires orchestrées par la macronie et annoncées par le RN.

    Un énorme enjeu à obtenir une victoire du Nouveau Front populaire

    Gagner nécessite l’action de tout·es celles et ceux qui sont attaché·es à la protection sociale, à la solidarité et à la démocratie. Notre meilleur outil est l’action collective. C’est pourquoi le NPA-L’Anticapitaliste invite toutes et tous à participer à la campagne et à construire les collectifs locaux du Nouveau Front populaire. Pour gagner et aussi pour rester mobilisé·es. Car, que l’on gagne l’élection ou pas, il faudra de toute façon construire un rapport de force, que ce soit contre le grand patronat, la droite ou l’extrême droite, pour imposer notre programme.

    Face aux crises multiples que génère ce système, il est nécessaire de faire face au danger néofasciste, aux capitalistes et au personnel politique à leur service, pour construire une autre société, écosocialiste, débarrassée de l’exploitation et des oppressions. C’est cette perspective radicale et militante que nous entendons porter au sein du Nouveau Front populaire.

  • Lutter contre l’antisémitisme et son instrumentalisation...

    Un festival d’accusations et calomnies sont déversées depuis plusieurs jours contre LFI et contre notre organisation, dans le but de discréditer le Nouveau Front populaire (NFP). Par tous les moyens, « responsables politiques », porte-paroles associatifs ou éditorialistes, peuvent lancer n’importe quelle accusation sans s’appuyer sur aucune justification matérielle : ni discours ni la moindre condamnation en justice. 

    Notre histoire, nos principes et nos combats, de la LCR au NPA, sont ceux du courant politique et des militant.es les plus intransigeants face au fascisme, au racisme et en particulier à l’antisémitisme, à tous les régimes d'oppression.

    La campagne immonde de la droite et de l’extrême droite s’appuie sur l’accumulation de déclarations politiques et médiatiques concordantes qui visent à construire un discours infamant, un véritable contre-récit qui cherche à discréditer LFI et le NPA-L’Anticapitaliste pour éclabousser le Nouveau Front populaire… et qui par contraste rend plus respectable l'extrême droite ! Le but est à la fois d’exercer toutes les pressions possibles sur les autres composantes du NFP et de sidérer les électrices et les électeurs à quelques jours du scrutin.

    Cette campagne est aussi le symptôme d’une panique de la part des défenseurs de Macron et de son gouvernement, de la perte de boussole de la droite (et même d’une partie de la gauche) qui, dans sa crise morale, travaille depuis des années à renverser le sens des mots. En mettant en œuvre une partie du programme de l’extrême droite (avec notamment la loi asile immigration de Darmanin), la macronie a légitimé le RN. Elle a même intronisé celui-ci dans « l’arc républicain » à l’occasion de la marche contre l’antisémitisme du 12 novembre. C’est pourtant bien à l’extrême droite qu’on retrouve les plus grands partisans de l’antisémitisme, de l’islamophobie, de tous les racismes, comme le montre encore le profil d’une bonne partie de ses candidatEs à ces élections législatives. C'est au RN et chez ses alliés que l’on trouve encore les nostalgiques du régime de Vichy et de Pétain (auquel Macron a aussi rendu hommage). Ce pouvoir n’a décidément aucune leçon à donner.

    L’exposition permanente des Juifs et Juives, mis.es au centre de toutes les discussions politiques et instrumentalisé.es par ces jeux politiciens, est à la fois source d’une angoisse terrible pour les concerné.es, et très inquiétante pour ce qui est en train de se développer dans notre société.

    L’instrumentalisation de l’antisémitisme et la confusion criminelle qui assimile Israël à l’ensemble des Juifs et Juives sont au cœur de la campagne réactionnaire menée actuellement par la droite et l’extrême droite. Elle a pour but d’affaiblir nos combats antiracistes et constitue une menace pour toutes les Juives et Juifs, comme pour tous les racisé.es. La droite et l’extrême droite les mettent en danger en vidant de leur sens les mots et les luttes nécessaires contre tous les racismes. 

    L’antisémitisme ne doit être ni minimisé, ni réduit à l’extrême droite ou même à la droite. Venu d’une longue tradition française, il est inscrit dans la culture de cette nation, et se reconfigure sans cesse comme réponse complotiste à la domination capitaliste. Cependant, il reste structurellement d’extrême droite dans sa mise en œuvre comme projet politique. La droite l’embrasse également en instrumentalisant les Juifs et Juives pour ses intérêts, pour légitimer en particulier les politiques islamophobes. Une instrumentalisation qui désigne les Juifs et Juives comme des cibles et affaiblit la lutte contre l’antisémitisme. Au contraire, c’est la gauche qui, même avec certaines limites, porte la lutte antiraciste.

    La campagne de ces derniers jours montre que l’émergence du Nouveau Front populaire effraie la droite, l’extrême droite et tous les tenants de cet ordre injuste et inégalitaire. Raison de plus de ne pas laisser passer les mensonges et calomnies. Raison de plus aussi de faire entendre au cœur du programme du NFP la lutte contre toutes les oppressions et tous les racismes.