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Actualités nationales... - Page 40

  • Aider ou ne pas aider la résistance ukrainienne, là est la question !

    Vendredi 7 juin, le président Zelensky était invité à l’Assemblée nationale. L’instrumentalisation de l’anniversaire du Débarquement en Normandie par un président français aux abois tentant, à quelques jours des élections européennes, de se positionner en défenseur des libertés, était bien sûr écœurante. De là à ce que les députéEs de LFI apparaissent comme boycottant un président ukrainien, certes néolibéral mais représentant son peuple menacé dans son existence même par la Russie de Poutine, il y a un pas ! 

    La principale explication de l’absence de ces députéEs apparue est celle de Jérôme Legavre, affilié par ailleurs au POI, affirmant que Zelensky n’était pas le bienvenu : il serait autant un tortionnaire de son peuple que Poutine, et il ne faudrait surtout pas fournir des armes aux UkrainienNEs. Il nous paraît catastrophique que des éluEs de gauche, de cette gauche qui s’est levée contre le massacre et les injustices sans nom que subit le peuple palestinien, pratique ici un tel « deux poids, deux mesures » dans la lutte anticoloniale, la défense du droit des peuples à résister, y compris militairement, aux États oppresseurs. 

    Le peuple ukrainien refuse de se livrer à l’impérialisme débridé d’un régime poutinien aux relents toujours plus fascistes. Les syndicalistes, les étudiantEs, les féministes, les militantEs LGBTI+ ukrainienNEs mènent une lutte sur deux fronts. Sur le front militaire contre les offensives incessantes de l’armée russe, les bombardements dans les zones civiles et les infrastructures, ils et elles réclament les armes leur permettant de repousser les armées russes. Sur le front social, par leurs luttes contre les mesures ultralibérales de leur gouvernement, contre les oligarques, la corruption, les injustices — et dans des conditions bien plus démocratiques que celles des populations de Russie, n’en déplaise à Jérôme Legavre, qui a manifestement tourné les dos à ces militantEs des gauches ukrainiennes, russes et biélorusses avec lesquels il est pourtant si important de consolider des relations fraternelles. 

    S’il y avait des choses à dénoncer lors de la réception de Zelensky à l’Assemblée, c’était d’abord l’hypocrisie de Macron ! Derrière sa communication de publicitaire, Macron aggrave l’endettement de l’État ukrainien. Avec les autres États occidentaux, il conditionne l’aide à toujours plus de dérégulation néolibérale, fait croire ici que la scandaleuse course à l’augmentation des budgets militaires et aux ventes d’armes est due à cette aide aux UkrainienNEs alors que l’essentiel va d’abord au programme nucléaire français et aux exportations militaires vers les dictatures du Moyen-Orient et d’ailleurs. C’est ainsi qu’il était possible d’affirmer sa solidarité avec le peuple ukrainien sans conforter Macron.

    Jacques Babel

  • Climat... un cocorico de trop !

    La France a réduit sur son territoire ses émissions de gaz à effet de serre (GES) de 5,8 % entre 2022 et 2023, mais en délocalisant une partie de ses émissions. Il n’en fallait pas plus à la macronie pour attribuer cette baisse à la politique du gouvernement, pourtant nulle en la matière.

    La réduction des émissions de GES est due au ralentissement de l’activité économique, à l’inflation, en particulier du prix des matières premières, qui a contraint les ménages à sacrifier les dépenses de chauffage et de transport. Le redémarrage de réacteurs nucléaires mis à l’arrêt a diminué les émissions de GES dans la production d’électricité. Tout cela fait dire à Anne Bringault, directrice au Réseau Action Climat, que « la baisse est conjoncturelle et non structurelle ».

    Des émissions mondiales en hausse

    L’Agence internationale de l’Énergie annonce que les émissions mondiales de GES liées aux énergies ont atteint un nouveau record avec une hausse de 1,1 % entre 2022 et 2023. Les baisses des émissions dans les pays européens et aux États-Unis sont en réalité plus que compensées par des augmentations ailleurs dans le monde, en particulier en Asie. Cette redistribution néocoloniale des émissions de GES est notamment due à l’extraction de métaux nécessaires à la soi-­disant transition énergétique.

    Que dit le GIEC ?

    Une étude publiée le 5 juin dernier révèle que le seuil critique de 1,5 °C sera atteint plus vite que prévu. Mai 2024 a été le mois le plus chaud jamais enregistré. Le programme européen Copernicus parle de planète en ébullition dont la température générale à la surface du globe aurait atteint les + 1,52 °C par rapport au début de l’ère industrielle. Antonio Guterres (ONU) a récemment déclaré : « Nous jouons à la roulette russe avec notre planète. Non seulement nous sommes en danger, mais nous sommes le danger ». De plus, les puits naturels absorbent moins de carbone du fait des sécheresses, des incendies et des prélèvements excessifs en eau.

    La compensation carbone n’y changera rien !

    La compensation carbone existe depuis le protocole de Kyoto en 1997 et n’a pas empêché la montée des températures. Faire croire que compenser les émissions de GES sans remettre en cause la source même de leur production est une farce. La complexité du calcul des émissions réellement capturées ou évitées et le manque de transparence des projets « bas carbone » renforcent le tour de passe-passe. Les « crédits carbone » permettent de donner bonne conscience aux pollueurs en laissant croire que planter des arbres permettrait de  compenser les dégâts irréversibles commis.

    Défendre un programme

    Pour lutter contre le réchauffement climatique, il faut agir sur les causes donc sortir du système qui les produit. Se nourrir, se loger, se déplacer, se divertir, se cultiver, se vêtir, se soigner... ne doivent plus être régis par la logique marchande du capitalisme. Il existe une autre façon d’habiter la planète, en respectant le vivant. Nous ne partons pas de rien. Les multiples expériences et réflexions collectives tracent des pistes. 

    Commission nationale écologie

  • Contre Macron et l’extrême droite, unité de toute la gauche sociale et politique...

    L’annonce par Macron de la dissolution de l'Assemblée nationale est un tremblement de terre, alors que l’extrême droite vient de remporter une victoire écrasante aux élections européennes.

    40% des suffrages exprimés pour l’extrême droite
    À peine la moitié des électeurs et des électrices ont voté lors de ces élections européennes, et pourtant, les résultats d’hier soir sonnent comme un coup de semonce. En France, le Rassemblement national augmente son score de près de 10% par rapport aux élections précédentes, plaçant l’ensemble de l’extrême droite à près de 40% des suffrages exprimés autour de listes racistes, autoritaires et homophobes. C’est le résultat de plusieurs décennies de politiques racistes et antisociales menées par différents gouvernements de droite comme de gauche.
    C’est aussi le résultat de la volonté du gouvernement Macron de légitimer le Rassemblement national, son « meilleur ennemi », tout en appliquant une partie de sa politique, pour transformer chaque élection en un duel entre le camp présidentiel et le RN. Mais ce chantage, « votez pour nous ou laissez l'extrême droite gagner », fonctionne de moins en moins, car le rejet du gouvernement Macron, autoritaire, antisocial et raciste, est de plus en plus massif.

    Le RN pire que Macron
    En convoquant des élections législatives trois semaines après la victoire écrasante de l'extrême droite aux européennes, Macron prend consciemment le risque de lui offrir le pouvoir. Il faut se rendre compte de ce que cela voudrait dire pour notre camp social d’avoir un Premier ministre RN et une Assemblée nationale à sa botte ! Ce que cela veut dire pour nos droits, pour les personnes racisé·es, les ouvrier.es, les précaires, les femmes, les LGBTI, les jeunes !
    Que chacun·e prenne la mesure de la répression qui va s’abattre sur le mouvement social, sur les mobilisations écologiques, sur les syndicalistes, dans les quartiers. Que chacun·e prenne la mesure de l’explosion des politiques racistes, anti-sociales, austéritaires qui vont prolonger de manière encore plus brutale la politique de Macron, au bénéfice d’une bourgeoisie de plus en plus radicalisée. Le programme du RN, c’est la violence raciste et homophobe plus la haine des pauvres et des ouvriers !

    Tou·tes mobilisé·es, tou.tes ensemble !
    Rien n’est encore joué ! Dans les prochains jours, chacun, chacune d’entre nous doit se mobiliser et se rassembler pour mettre en échec l’extrême droite et le macronisme qui le nourrit. Dans les villes, dans les quartiers, dans les entreprises au niveau local comme au niveau national, nous pouvons imposer un autre rapport de force, avant tout dans la rue et les mobilisations, puis dans les élections.
    L’enjeu pour notre camp social est de reprendre la main dans un contexte de crises économique, sociale, démocratique et écologique, qui se combinent et s'amplifient. Il est capital que toute la gauche – les partis, les syndicats, et toutes les organisations du mouvement ouvrier – se rencontre et se mobilise autour d’un programme clair qui permet de faire front ensemble.
    Nous pouvons gagner contre Macron et le RN, c’est-à-dire gagner l’augmentation des salaires et des pensions, défendre nos services publiques, gagner le droit à la retraite à 60 ans, défendre les droits et les libertés démocratiques.
    Le seul chemin pour stopper le danger du Rassemblement national et porter un nouvel espoir, c’est celui de construire ces prochains jours le front unique, l’unité de notre camp social et de ses organisations, dans la rue et dans les urnes. Au-delà, il est urgent de tracer la perspective d'une société sans exploitation ni oppression, débarrassée d'un système capitaliste qui amène le pire.

  • Contre l’extrême droite et Macron, unité dans la rue et dans les urnes !

    L’annonce par Macron de la dissolution de l’Assemblée nationale est un tremblement de terre, alors que l’extrême droite vient de remporter une victoire écrasante aux élections européennes.

    À peine la moitié des électeurs et des électrices ont voté lors de ces élections européennes, et pourtant, les résultats de dimanche sonnent comme un coup de semonce. En France, le Rassemblement national augmente son score de près de 10 % par rapport aux élections précédentes, plaçant l’ensemble de l’extrême droite à près de 40 % des suffrages exprimés autour de listes racistes, autoritaires et homophobes. C’est le résultat de plusieurs décennies de politiques racistes et antisociales menées par différents gouvernements de droite comme de gauche. C’est aussi le résultat de la volonté du gouvernement Macron de légitimer le Rassemblement national, son « meilleur ennemi », tout en appliquant une partie de sa politique, pour transformer chaque élection en un duel entre le camp présidentiel et le RN.

    Le RN pire que Macron

    En convoquant des élections législatives trois semaines après la victoire écrasante de l’extrême droite aux européennes, Macron prend consciemment le risque de lui offrir le pouvoir. Il faut se rendre compte de ce que cela voudrait dire pour notre camp social d’avoir un Premier ministre RN et une Assemblée nationale à sa botte ! Ce que cela veut dire pour nos droits, pour les personnes raciséEs, les ouvrierEs, les précaires, les femmes, les LGBTI, les jeunes !

    Rien n’est encore joué ! Dans les prochains jours, chacun, chacune d’entre nous doit se ­mobiliser et se rassembler pour mettre en échec l’extrême droite et le macronisme qui le nourrit. Dans les villes, dans les quartiers, dans les entreprises au niveau local comme au niveau national, nous pouvons imposer un autre rapport de forces, avant tout dans la rue et les ­mobilisations, puis dans les élections. 

    Prêt à participer au combat unitaire !

    L’enjeu pour notre camp social est de reprendre la main dans un contexte de crises ­économique, sociale, démocratique et écologique, qui se combinent et s’amplifient. Il est capital que toute la gauche — les partis, les syndicats, et toutes les organisations du mouvement ouvrier — se mobilise autour d’un programme clair qui permet de faire front ensemble.

    Lundi soir, sept organisations de gauche ont publié un communiqué unitaire pour les prochaines législatives. Elles répondent à l’aspiration unitaire qui s’exprime contre la menace du fascisme et contre les ­politiques autoritaires, racistes et anti­sociales de Macron, qui lui ont ouvert la voie. Nous saluons ce positionnement et sommes favorables à une telle démarche.

    Pour gagner contre Macron et le RN, un accord entre appareils ne peut suffire : il faut rassembler les classes populaires, leurs organisations ; les forces politiques mais aussi le mouvement social. Nous ne voulons pas renouer avec les reniements de la gauche au pouvoir, de Mitterrand à Hollande, qui ont tant démoralisé et contribué à ce que l’extrême droite se renforce. Nous voulons une gauche de combat, qui porte des mesures de rupture : sur les salaires, les retraites (avec le retour de la retraite à 60 ans) et la protection sociale ; qui s’affronte au patronat et aux banques ; qui met en place une véritable transition écologique ; qui défend les droits des peuples, palestinien, ukrainien comme kanak. Une gauche du monde du travail et des quartiers populaires, des exploitéEs et des oppriméEs. Une gauche de la solidarité et de l’égalité, féministe, antiraciste et internationaliste. 

    Le seul chemin pour stopper le danger de l’extrême droite et porter un nouvel espoir, c’est bien celui de construire ces prochains jours ce front unique, l’unité de notre camp social et de ses organisations, dans la rue et dans les urnes. Au-delà, il est urgent de tracer la perspective d’une société sans exploitation ni oppression, débarrassée d’un système capitaliste qui amène le pire.

  • Le NPA-l'Anticapitaliste rejoint le Nouveau Front Populaire pour faire face à l'extrême-droite et à Macron...

    Le NPA-l'Anticapitaliste a réuni sa direction ce mardi soir et a décidé à l'unanimité de répondre positivement à l'appel des 7 organisations qui ont initié le Front Populaire. À l'heure où le RN et ses alliés sont en position de prendre le pouvoir, le Front Populaire porte un espoir pour la gauche sociale et politique, contre les réformes libérales pour les luttes antiracistes, environnementales, féministes, LGBTI, pour tous les mouvements pour l'égalité des droits.

     

    Dès demain, nos militantEs vont s'engager pleinement pour faire gagner les candidatEs du Front Populaire et inverser la dynamique mortifère dans laquelle nous nous trouvons. Avec nos porte-paroles, nous sommes décidéEs à prendre toute notre place dans la campagne, y compris en proposant des candidatEs.

    La victoire contre l'extrême droite et Macron n'est possible qu'à la condition d'une large mobilisation de la population, notamment dans les entreprises, les quartiers populaires et la jeunesse. Le mouvement syndical, les luttes environnementales, le mouvement féministe, le mouvement en solidarité avec la Palestine, les luttes décoloniales et antiracistes, doivent nourrir en profondeur le programme du Front Populaire. Ils doivent en constituer la force vive. 

     

    C'est pourquoi nous appuierons et nous participerons à la construction de toutes les manifestations, les mobilisations et les grèves, dans la rue et les entreprises, qui auront lieu dans les jours qui viennent et celles qui suivront après les élections. Les mobilisations sont les seules garanties que le Front Populaire mènera un programme en rupture avec quatre décennies de politiques libérales.

     

    Le chaos provoqué par ce système prédateur nécessite une rupture révolutionnaire avec le capitalisme et un nouvel espoir, émancipateur pour les oppriméEs et les exploitéEs. Aujourd'hui, l'urgence est à l'unité contre le fascisme et à la construction d'une contre offensive des classes populaires.

     

    Face au danger fasciste, rejoignons le Nouveau Front Populaire ! 

  • Dans les urnes et dans la rue, le NPA-L’Anticapitaliste est prêt à participer au combat unitaire...

    Sept organisations de gauche viennent de publier un communiqué unitaire pour les prochaines législatives. Elles répondent à l’aspiration unitaire qui s’exprime contre la menace du fascisme et contre les politiques autoritaires, racistes et antisociales de Macron, qui lui ont ouvert la voie.
    Le NPA-L’Anticapitaliste salue ce positionnement et est favorable à une telle démarche.
    Le texte appelle à ce que la liste des signataires s’élargisse.
    Effectivement, pour gagner, un accord entre appareils ne peut suffire : il faut rassembler les classes populaires, leurs organisations ; les forces politiques mais aussi le mouvement social.

    C’est d’un grand mouvement de masse dont nous avons besoin pour changer le rapport de forces.
    Pour battre le RN mais aussi pour ouvrir une véritable alternative aux politiques capitalistes qui détruisent la planète, sèment la guerre et la misère.

    Nous ne voulons pas renouer avec les reniements de la gauche au pouvoir, de Mitterrand à Hollande, qui ont tant démoralisé et contribué à ce que l’extrême droite se renforce.
    Nous voulons une gauche de combat, qui porte des mesures de rupture : sur les salaires, les retraites (avec le retour de la retraite à 60 ans) et la protection sociale ; qui s’affronte au patronat et aux banques ; qui met en place une véritable transition écologique ; qui défend les droits des peuples, palestinien, ukrainien comme Kanak. Une gauche du monde du travail et des quartiers populaires, des exploité·es et des opprimé·es. Une gauche de la solidarité et de l’égalité, féministe, antiraciste et internationaliste. 

    Et dans cette gauche-là, le NPA-L’Anticapitaliste est prêt à prendre toute sa place !

  • Communiqué de presse intersyndical...

    Après le choc des européennes les exigences sociales doivent être entendues !

    L'abstention et l'extrême droite ont atteint un record lors des élections européennes de ce 9 juin. Cette tendance est à l'œuvre dans toute l'Europe mais la France est le pays dans lequel les listes d'extrême droite font le score le plus élevé. 

    Les organisations syndicales alertent depuis des années sur la crise sociale et démocratique qui traverse notre pays. Un politique qui tourne le dos au social et qui crée déclassement, abandon de nos industries et de nos services publics, le passage en force contre la mobilisation historique contre la réforme des retraites, l'absence de perspectives de progrès et la banalisation des thèses racistes, constituent le terreau sur lequel l'extrême droite prospère.  

    En décidant de dissoudre l'Assemblée nationale, et d'organiser des élections législatives en trois semaines, après les premiers départs en vacances et à la veille des Jeux Olympiques, le président de la République prend une lourde responsabilité.

    Il faut un sursaut démocratique et social. A défaut, l'extrême droite arrivera au pouvoir. Nous l'avons vue à l'œuvre dans l'histoire et aujourd'hui en Italie ou en Argentine par exemple : austérité pour les salaires et les services publics, réformes constitutionnelles remettant en cause l'indépendance de la justice et le rôle des syndicats, attaques contre les droits des femmes et des personnes LGBTQIA+, remise en cause du droit à l'IVG, politiques racistes qui mettent en opposition les travailleuses et les travailleurs en fonction de leur religion, de leur couleur ou de leur nationalité. Nous connaissons ses votes en France comme en Europe, ils sont toujours défavorables aux travailleuses et aux travailleurs.  

    Notre République et notre démocratie sont en danger. Il faut répondre à l'urgence sociale et environnementale et entendre les aspirations des travailleuses et des travailleurs et notamment : 

    -       Augmenter les salaires et les pensions ;

    -       Revenir sur la réforme des retraites et sur celles de l'assurance chômage ;

    -       Défendre nos services publics et en garantir l'accès à toutes et tous sans condition de nationalité et sur tout le territoire. Notre école, notre recherche, notre système de santé, de prise en charge de la dépendance, notre système de justice sont asphyxiés et ont besoin d'investissements massifs ;

    -       Mettre fin à la verticalité du pouvoir en commençant par restaurer la démocratie sociale à tous les niveaux, entreprise, branche, territoire et interprofessionnel ;

    -       Mettre en place des mesures de justice fiscale et notamment taxer les super profits, dividendes et rachats d'actions ;

    -       Instaurer enfin l'égalité salariale et éradiquer les violences sexistes et sexuelles ;

    -       Instaurer le droit à la régularisation pour tous les travailleurs et travailleuses étranger·es sur la base d'un certificat de travail ;

    -       Relocaliser et transformer notre industrie pour répondre aux besoins sociaux en environnementaux en la protégeant du dumping social, fiscal et environnemental ;

    -       Créer de nouveaux droits pour permettre aux travailleuses et aux travailleurs d'anticiper les transformations environnementales et de sécuriser leur emploi ;

    Dans l'immédiat, nous appelons le président de la République à la cohérence. L'Assemblée nationale est dissoute, les réformes doivent donc être interrompues étant donné qu'il n'y a plus aucun contrôle démocratique. Le gouvernement doit en particulier immédiatement renoncer à sa réforme de l'assurance chômage. 

    Nous appelons à manifester le plus largement possible ce week-end pour porter la nécessité d'alternatives de progrès pour le monde du travail. 

     

  • Aide à mourir : le mouvement antivalidiste monte au créneau...

    L’Assemblée nationale a démarré l’examen du projet de loi relatif à l’accompagnement des malades et de la fin de vie.
    L’enjeu principal : définir les conditions de l’accompagnement de la fin de vie et de l’aide à mourir.
    Plusieurs associations de personnes handicapées viennent de faire connaître leurs réserves.

    Profondément attachées à l’autonomie des personnes handicapées, à leur insertion dans la société, elles militent pour la liberté de choix et celle de disposer jusqu’au bout de leur corps. Elles s’inquiètent aujourd’hui du tour pris par le débat autour de l’aide à mourir.

    Consulter les handicapéEs

    Céline Extenso, militante antivalidiste, co-fondatrice du collectif handi-féministe Les Dévalideuses, écrit dans Politis : « Dans un monde idéal, où les personnes handicapées seraient dignement aidées à vivre, l’aide à mourir irait de soi. Mais dans le monde réel, libéraliste et validiste1, cette mesure est une porte ouverte doucereuse sur l’eugénisme, que nous ne pouvons accepter sans tirer la sonnette d’alarme. »2

    Avant de pouvoir mourir dans la dignité, il faut pouvoir vivre une vie digne. Le choix de la mort ne doit pas être biaisé. Âgées ou pas, la grande majorité des personnes concernées par l’aide à mourir sont des personnes handicapées.

    Et pourtant, si 20 % de la population a un handicap, ce critère n’a pas été retenu pour choisir les participantEs à la Convention citoyenne sur la fin de vie. Ni les associations de patientEs ni les personnes ­handicapées n’ont été ­représentées.

    Une place pour vivre

    Trop souvent privées de leurs droits fondamentaux, massivement ségréguées dans des institutions, privées d’accessibilité au bâti, aux espaces publics, aux transports, elles sont privées des moyens d’une vie autonome par une compensation des handicaps très insuffisante et qui se réduit.

    Alors oui, les associations antivalidistes craignent qu’une telle loi accoutume la société au fait que certaines vies ne sont plus dignes d’être poursuivies et autorise des dérives. Comme le redoute Charlotte Puiseux3 : « D’abord, l’aide médicale à mourir concerne uniquement des adultes “en phase terminale”, puis on élargit aux personnes souffrant de maladies chroniques, aux personnes handicapées, aux personnes souffrant de troubles psychiatriques, aux mineurs ».

    L’exigence légitime d’une liberté de choix ne peut se faire au détriment des plus vulnérables et sans questionner les conditions réelles de son exercice pour toutes et tous. Les associations antivalidistes doivent être entendues, leurs craintes prises en ­considération.

    Laetitia — « tatouée à roulettes » — le dit simplement dans son blog : « Je veux vivre à vos côtés. Je souhaite que vous me fassiez de la place avant de me dire que j’ai le droit de mourir. Réfléchissez-y avant de penser qu’une telle évolution serait forcément une avancée. »4

    Commission antivalidisme

    • 1. Le validisme désigne le système d’oppression subi par les personnes handicapées du fait de leur non-correspondance aux normes médicales établissant la validité.
    • 2. « Fin de vie : pour les personnes handicapées, "la mort ou quelle vie ?" », Politis, n° 1 802.
    • 3. Charlotte Puiseux, membre des Dévalideuses, psychologue et docteure en philosophie, spécialiste du mouvement CRIP (mouvement de personnes handicapées s’inspirant des théories et luttes queer), a écrit De chair et de fer, La Découverte, 2022.
    • 4. https://wheelinked.com/i…