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Actualités nationales... - Page 78

  • 28 septembre : pour le droit à l’avortement libre, gratuit et sécurisé, manifestons partout en France et dans le monde !

    Dans de nombreux pays, bien que l’interruption volontaire de grossesse soit interdite, les femmes et les personnes qui en ont besoin avortent, et une femme meurt toutes les neuf minutes d’un avortement clandestin. En Pologne, en Équateur, au Salvador, à Malte…, le contrôle du corps des femmes prime sur leur vie et leur libre choix d’avoir un enfant ou non.

    Solidarité avec les femmes du monde entier

    En France aussi des menaces pèsent sur l’avortement. Alors que 76% des IVG sont réalisées par voie médicamenteuse, une pénurie de pilule abortive a eu lieu cette année. Les attaques répétées envers l’hôpital public allongent les délais de prises en charge et 8% des centres ont fermé en 10 ans. Le droit à l’avortement reste entravé pour les hommes trans, notamment avec l’inscription du droit à l’avortement dans la constitution dont ils ont été exclus. Sans parler de la clause de conscience spécifique à l’IVG, autorisant les professionnels de santé à refuser de le pratiquer. 

    A Mayotte, le directeur de l’ARS a proposé la stérilisation aux jeunes mères, rappelant les avortements et les stérilisations forcées à La Réunion dans les années 60-70. C’est une violence sexiste, raciste et coloniale, de contrôle sur le corps des femmes mahoraises et comoriennes.

    Un droit menacé par les réactionnaires, partout et tout le temps

    Le droit à l’avortement doit être défendu partout et tout le temps, car ce qui a été gagné par le mouvement féministe peut toujours être attaqué par tous les réactionnaires, comme nous l’avons vu aux Etats-Unis : depuis l’abrogation de l’arrêt Roe Vs Wade, 14 Etats l’ont interdit. 

    Il y a quelques jours, le pape François, toujours très agressif sur la question, a tenu à adresser une pensée aux « enfants pas nés, refusés au nom d'un faux droit au progrès qui est en fait une régression »

    La montée des idées réactionnaires et de l’extrême droite doit nous inquiéter et nous mobiliser, car elle menace la vie des femmes et des minorités de genre ainsi que le droit à disposer de nos corps. 

    Mobilisons-nous pour défendre ce droit fondamental

    L’avortement est un combat de chaque instant contre l’oppression patriarcale et contre les injonctions qui pèsent sur les femmes et les minorités de genre : nous ramener au foyer, nous déposséder de notre autonomie, de nos corps et de nos choix. Au Mexique, la lutte a payé : l’avortement a été dépénalisé. Comme partout, ce droit a été arraché par le mouvement féministe lui-même. 

    Nous revendiquons un avortement libre, gratuit et sécurisé. Mobilisons-nous massivement pour mettre à mal ce système de domination capitaliste et patriarcale et l’oppression des femmes ! 

    Pour garantir à touTEs l’accès à l’IVG, il faut :

    • Allonger significativement les délais légaux de recours à l’IVG ;

    • Supprimer la clause de conscience des professionnels de santé concernant l’IVG ;

    • Une politique publique de production des médicaments essentiels, pour éviter toute pénurie de pilules abortives ;

    • Des moyens humains et matériels pour garantir l’accès à l’IVG ;

    • Rouvrir les centres et les lits d’hôpitaux IVG fermés, rouvrir des centres de planification familiale ;

    • La gratuité et la disponibilité des méthodes de contraception pour toutes, même après 25 ans ;

    • Informer, dès le collège, les jeunes de leurs droits concernant la contraception et l’IVG ;

    • Soutenir dans le monde toutes les femmes qui se battent pour obtenir le droit à l’IVG ;

    • Pénaliser les activistes anti-IVG et dissoudre leurs associations. 

  • Le Sénat : toujours vieux mâle, de plus en plus réac...

    Dimanche 24 septembre, c’était journée d’élections sénatoriales, dans l’indifférence générale. Et pour cause ! Car les seuls « grands » électeurs de cet honorable scrutin étaient les 78 000 éluEs (95 % de conseillers municipaux) démarchéEs par les candidatEs loin des caméras et de la transparence. Et surtout loin des préoccupations de la population et de nos problèmes de fin de mois, de souffrances au travail ou de sans emploi, d’envolées des prix de l’alimentation, du logement et de l’énergie…

    Un résultat sans surprise, donc ! Parce que ce n’est pas le passage de la moyenne d’âge de 62 ans et 9 mois à 59 ans et 11 mois (grâce en particulier aux élus RN !) qui va faire souffler un vent de jeunesse ! Quant à la part des femmes élues, avec 36 % elle reste la plus faible de toutes les institutions. Pas de changement de présidence non plus, Gérard Larcher, 74 ans, pourra pour une cinquième fois continuer à jouir des privilèges de président et les faire ruisseler sur les grands électeurs, depuis son Palais, entretenu par 1 100 salariéEs !

    Pas de surprise non plus face à un résultat qui enregistre la droitisation du champ politique. Car si la « gauche » progresse de quelques sièges, c’est grâce à un accord PCF, PS et EÉLV pour maintenir LFI hors du Sénat. Si le parti de Macron perd des voix, son allié droitier Édouard Philippe se renforce. Mais surtout le RN qui n’avait plus d’élu depuis le départ de Ravier pour Reconquête obtient 3 élus. Alors que le RN a perdu 40 % de ses conseillers municipaux en 2020, Sébastien Chenu peut se gargariser de « scores incroyables en termes de voix » et se féliciter de multiplier les « scores par trois, quatre voire cinq ». Peut-être exagéré, mais dans les départements qui votent le moins RN le parti de Le Pen-Bardella obtient le double de voix de grands électeurs. Prouvant une fois de plus la « normalisation » du vote pour l’extrême droite.

    La seule bonne nouvelle du scrutin, c’est le plaisir de voir la seule ministre du gouvernement candidate battue, et de quelle manière ! Sonia Backès, secrétaire d’État aux Territoires et à la Citoyenneté, présidente de la Province Sud en Nouvelle-Calédonie, a perdu son pari politique face à Robert Xowie, indépendantiste du FLNKS. La preuve que Macron n’en a pas fini avec la revendication d’indépendance de la Kanaky !

    Cathy Billard

  • Antiracisme : contre les violences policières et le racisme, le combat doit continuer...

    Le 23 septembre, des manifestations ont eu lieu dans plus de 120 villes réunissant plusieurs dizaines de milliers de manifestantEs à travers tout le pays. Les configurations ont été différentes selon les endroits. Cependant, au niveau national comme dans de nombreuses villes, des appels unitaires ont rassemblé organisations politiques, syndicats, associations, comités de soutien aux familles des victimes des violences policières.

    Des débats ont eu lieu parfois sur les termes de racisme systémique ou racisme d’État, sur le slogan « Désarmons la police », sur la volonté de certainEs de mettre en avant « la justice sociale ». L’islamophobie et l’interdiction de l’abaya n’ont pas été citées dans le texte d’appel national, mais cette question a été portée au cœur des manifestations. Le NPA a distribué un tract dénonçant le racisme et notamment l’islamophobie en exprimant sa solidarité avec les raciséEs et les musulmanEs discriminéEs par l’interdiction de l’abaya à l’école.

    Un front social et politique inédit

    Malgré les limites, l’existence même du cadre unitaire montre la volonté de solidarité du mouvement social ouvrier et de ses organisations avec les premierEs concernéEs, qui subissent de plein fouet les violences sociales, policières et le racisme d’État à commencer par l’islamophobie. C’est salutaire que le front social et politique ait tenu bon et qu’il soit aussi large. C’est même inédit. Il a permis de rassembler un nombre important de manifestantEs, surtout militantEs, en nombre encore certes insuffisant et on peut regretter notamment que la mobilisation dans les quartiers populaires ait été faible. Mais les manifestations ont été suffisamment consistantes pour que les médias n’aient pas pu faire l’impasse, malgré la messe du Pape. Pour discréditer les manifestations, ils n’ont pu se mettre sous la dent que la poursuite d’une voiture de police à Paris par quelques personnes. Les images se sont d’ailleurs retournées contre la police puisqu’on a vu un policier sortir de la voiture et mettre en joue avec son arme les manifestantEs. Preuve une fois de plus que la police a la gâchette facile !

    Opposition forte à l’autoritarisme et au racisme

    La police est minée de l’intérieur par le racisme : 70 % des policiers en activité votent pour le RN. Cette police dressée au maintien de l’ordre défend les valeurs des classes dominantes contre les plus démuniEs, contre les jeunes, contre toutes les oppositions sociales, féministes, écologistes. Plus le pouvoir est faible et discrédité, plus il a recours à sa police contre la population et plus l’État et la justice protègent les violences qu’elle commet. Plus le régime est en crise, plus il utilise le racisme pour désigner des coupables, des boucs émissaires en s’appuyant sur les préjugés racistes, xénophobes, nationalistes qui imprègnent la société française marquée par des années de colonialisme. C’est pourquoi il est vital pour la défense de la liberté de toutes et tous que s’élève une opposition forte à l’autoritarisme du pouvoir macroniste et à la montée des idées racistes de l’extrême droite encouragée par les institutions de l’État.

    Cette journée n’est qu’une étape. Le mouvement doit s’amplifier contre la police et les violences policières qui touchent toute la population pauvre du pays ; particulièrement les migrantEs, qui meurent en Méditerrannée et dans la Manche, qui sont refouléEs aux frontières, traquéEs par la police, qui sont en première ligne, victimes de la violence de l’État et de la police. Les lois Darmanin qui doivent tomber prochainement vont durcir encore les lois anti-migrantEs. Il faut se préparer à les combattre. Il ne faut pas lâcher bien sûr sur l’antiracisme et construire un cadre de lutte spécifique contre l’islamophobie. Le pouvoir a réussi à dissoudre le CCIF (Collectif contre l’islamophobie en France) ou la CRI (Coordination contre l’islamophobie et le racisme) mais il n’a pas éteint la contestation de sa politique qui vise à stigmatiser les musulmanEs.

    Commission Immigration et antiracisme

  • Le 28 septembre : pour le droit à l’avortement, libre, gratuit et sécurisé !

    Le 28 septembre est la Journée internationale pour le droit à l’avortement. À cette occasion des manifestations sont organisées partout en France et dans le monde.

    Dans de nombreux pays, l’avortement — pourtant un droit fondamental — reste interdit ou largement entravé. Malgré l’interdiction, les femmes et les personnes qui en ont besoin avortent partout, et doivent donc recourir à des avortements non sécurisés. En conséquence, dans le monde, une femme meurt toutes les neuf minutes des suites d’un avortement clandestin. En Pologne, en Équateur, au Salvador, à Malte, en Andorre… et dans bien d’autres endroits encore, le contrôle des femmes et de leurs corps prime sur leurs vies et leur libre choix d’avoir un enfant ou non.

    Garantir le droit et l’accès à l’avortement en pratique

    La France n’est pas exempte des menaces qui portent sur l’avortement. Alors que 76 % des IVG sont réalisées par voie médicamenteuse, une pénurie de pilules abortives (misoprostol) a eu lieu cette année. De plus, les attaques répétées envers l’hôpital public allongent les délais de prise en charge, que ce soit à cause du manque de moyens et de personnels ou en raison des fermetures des centres ­pratiquant l’IVG (8 % des centres ont fermé en dix ans). Sans parler de la clause de conscience spécifique à l’IVG, autorisant les professionnels de santé à refuser de pratiquer cet acte médical. C’est la raison pour laquelle la constitutionnalisation du droit à l’avortement ne peut pas être suffisante en soi. D’une part, le droit à l’avortement reste largement entravé pour les hommes trans qui ont été exclus de cette inscription dans la Constitution. D’autre part, il ne suffit pas de légiférer mais il faut garantir le droit et l’accès à l’avortement en pratique : cela signifie d’assurer les moyens humains et financiers nécessaires à ce que ce droit puisse s’exercer.

    En mars dernier, le directeur de l’ARS à Mayotte annonçait vouloir lancer un projet de stérilisation des jeunes mères sous des prétextes de manque de moyens et de personnels dans les hôpitaux et les écoles… Ainsi, le corps des femmes servirait de variable d’ajustement à une crise sociale et économique. Cette annonce est d’une violence sexiste, raciste et coloniale sans nom, amenant à toujours plus de contrôle sur le corps des femmes mahoraises et comoriennes, nous rappelant les avortements et les stérilisations forcées à la Réunion dans les années 1960-1970.

    Un droit menacé par les réactionnaires, partout et tout le temps

    Nous ne le rappellerons jamais assez : le droit à l’avortement doit être défendu partout et tout le temps, car ce qui a été gagné par le mouvement féministe un jour peut être attaqué le suivant. Les réactionnaires visent ce droit fondamental dès qu’ils le peuvent. Comme le pape François en visite à Marseille le 23 septembre qui dénonce « les enfants pas nés, refusés au nom d’un faux droit au progrès qui est en fait une régression ». Nous l’avons vu aux États-Unis où, depuis l’abrogation de l’arrêt Roe vs Wade qui garantissait le droit à l’avortement, 14 États l’ont interdit. Au Chili, un projet de nouvelle Constitution proposant de « protéger la vie de toute personne à naître » doit être mis au vote en décembre. La montée de l’extrême droite doit nous inquiéter et nous mobiliser, car il s’agit bien de la vie des femmes et des minorités de genre qui est en jeu, ainsi que du droit à disposer de nos corps.

    Mobilisons-nous pour défendre ce droit fondamental

    En effet, l’avortement est un combat de chaque instant pour les femmes et toutes les personnes qui en ont besoin. Il s’agit de lutter contre l’oppression patriarcale et par là contre les injonctions qui pèsent sur les femmes et les minorités de genre, nous ramenant au foyer, nous dépossédant de notre autonomie, de nos corps et de nos choix. Ainsi, nous revendiquons un avortement libre, gratuit et sécurisé. Face aux violences, il y a urgence à se mobiliser massivement pour mettre à mal ce système de domination patriarcale et l’oppression des femmes !

    Au Mexique, la lutte a payé : l’avortement a été dépénalisé. Comme partout, ce droit a été arraché par le mouvement féministe lui-même. Alors que nous célébrons les cinquante ans du MLAC (Mouvement pour la liberté de l’avortement et la contraception) cette année, mouvement qui a permis, au côté d’autres groupes féministes, d’obtenir le droit à l’avortement en France en 1975, soyons fières et déterminées à porter ce ­combat.

    Commission Intervention féministe

  • Macron toujours faible avec les forts et fort avec les faibles...

    « Concentré à la tâche », oui mais laquelle ? Dimanche soir dans son interview télévisée, quels que soient les sujets, tous vitaux pour les conditions de vie des secteurs les plus fragilisés de la société, le pouvoir macroniste a rappelé qu’il reste un pilier du maintien du système et de ses inégalités.

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  • Jeudi 28 septembre : Journée internationale pour le droit à l’avortement...

    Rassemblement Place Masséna – Nice - 18h30


    Il y a deux ans, la Cour Suprême des États-Unis portait un coup redoutable contre ce droit fondamental.
    En Europe, Malte et Andorre interdisent totalement l’IVG. En Pologne et en Hongrie, les restrictions majeures confinent à l’interdiction.
    À côté de nos frontières, en Italie, l’application de la loi est considérablement entravée par des professionnel·les, s’abritant derrière leur clause de conscience, ou par les moyens restreints alloués aux systèmes de soins. Et encore plus près, rappelons que pratiquer un avortement à Monaco est interdit!
    De nombreux pays dits démocratiques, poussés par la progression des extrêmes-droites, se désengagent de ce droit fondamental pour les femmes. De fait, ils désagrègent les démocraties.
    Le 28 septembre, nous afficherons haut et fort notre solidarité avec toutes les femmes du monde et en particulier celles des pays qui interdisent totalement ou partiellement le droit à l’avortement !
    Nous affirmerons que les extrêmes-droites sont partout un danger immédiat pour les femmes et les droits humains.
    En France, le respect des droits des femmes exige de la part du gouvernement , non des discours emphatiques, des effets de manche ou des postures, mais des actes constructifs et des budgets conséquents.

    Nous réclamons :
         • L’inscription réellement protectrice du droit à l’avortement dans la Constitution française et dans la Charte européenne des droits fondamentaux pour que ce droit des femmes partout en Europe soit respecté et garanti. En effet, la révision constitutionnelle sur «la liberté des femmes à recourir à l’interruption volontaire de grossesse», n’a toujours pas abouti à ce jour
        • La parution des décrets d’application de la loi Gaillot de février 2022 permettant aux sages-femmes de pratiquer des IVG instrumentales
        • Des choix politiques qui augmentent les budgets pour la santé

    Le jeudi 28 septembre, nous descendrons dans la rue partout en France pour exiger aussi :

    • l’accès aux soins pour toutes sur tous les territoires avec la réouverture des Centres IVG fermés, des maternités et hôpitaux de proximité même dans les territoires ruraux
    • une politique publique de production des médicaments essentiels, de premier recours, incluant les produits nécessaires à l’IVG, pour éviter toute pénurie et rupture d’accès aux soins. Cela passe par la création d’établissements pharmaceutiques nationaux et européens avec financement public qui produiront, diffuseront les médicaments et géreront la constitution des stocks ainsi que leur maintien
    • la disparition de la double clause de conscience spécifique à l’IVG
    • la garantie pour les femmes du choix des méthodes pour l’IVG et la contraception
    • des campagnes publiques d’informations sur les droits sexuels et reproductifs ainsi que les séances d’éducation à la vie affective et sexuelle en milieu scolaire prévues par la loi du 4 juillet 2001 relative à l’IVG et à la contraception. Depuis janvier, le Planning Familial, SOS Homophobie et le Sidaction ont porté plainte contre l’Etat pour non respect de cette loi
    • la pénalisation des activistes anti-IVG et la dissolution de leurs associations qui vont à l’encontre des droits des femmes et fragilisent la démocratie
    Le Collectif «Avortement en Europe, les femmes décident» appelle à manifester le 28 septembrepartout pour défendre le droit à l’avortement.

    Dans les Alpes-Maritimes, plus spécifiquement, nous réclamons :
    • que les personnes puissent avoir accès à l’IVG gratuitement à l’hôpital quel que soit leur statut en France (AME ou pas)
    • le contrôle des dépassements d’honoraires pratiqués par une majorité de gynécologues et de cabinets d’échographie
    • que l’autorisation soit donnée aux professionnel·les des PMI du département
    de pratiquer des IVG médicamenteuses : les collectivités doivent assurer leur
    mission dans l’accès au soin
    • un meilleur équipement pour le CIVG de l’hôpital l’Archet afin que les personnes
    aient le choix de la méthode d’IVG entre 14 et 16 semaines SA
    • plus de clarté de la CPAM dans la possibilité d’anonymat des majeures (et des mineures) et précisions sur les procédures
    • le respect de la facturation à 100% des actes de laboratoire et d’échographie
    et en particulier en cas de demande d’anonymat chez les mineures, pour le groupe sanguin.

    Collectif Droits des Femmes 06

    Premières signatures :  ADN I Afccc I ATTAC 06 I le Centre LGBTQIA + Côte d’Azur I CGT Educ’action 06 I Le Collectif Queer I Les Culottées I Elles voient rouge I Ensemble!06 I Europe Écologie Les Verts 06 I FSU 06 I MRAP 06 I Le Mouvement de la Paix des Alpes Maritimes I NousToutes06 I Nice au Coeur I NPA 06 I PCF 06 I Planning Familial 06 I Parti de gauche I Rassemblement citoyen ViVA! I Solidaires 06 I UD CGT 

  • MigrantEs, explosion des prix, salaires : Macron toujours faible avec les forts et fort avec les faibles...

    “Concentré à la tâche”, oui mais laquelle ? Hier soir dans son interview télévisé, Macron s’est livré à son exercice de com’ préféré : se mettre en scène comme président de la République prétendument tout puissant… mais au seul service de ses amis capitalistes. 

    Sans surprise donc, bien campé sur le terrain de l’extrême droite, Macron a fait assaut de fermeté contre les migrantEs et les réfugiéEs. "On ne peut pas accueillir toute la misère", en menaçant les pays d’arrêt des aides s’ils ne retiennent pas les migrantEs et en précisant qu' "il n'y a pas de droit inconditionnel à la régularisation. Il y en aura jamais".

    La population, réduite à la détresse par l’explosion des prix (en moyenne +5% d’une année à l’autre) avec d’incessants pics d’inflation, n’a droit qu’à du blabla et à l’absence de réponses politiques fermes. Macron a dû faire machine arrière sur sa volonté de faire vendre à perte les distributeurs de carburants, qui se sont pourtant bien enrichis ces derniers temps. Ainsi, Total a beau avoir enregistré l’année dernière un bénéfice record de près de 36 milliards d'euros de bénéfices (résultat net ajusté), il est en effet hors de question pour l’entreprise, par ailleurs écocide, de lâcher le moindre centime… à part à ses actionnaires ! Devant ce refus ferme et à peine poli, Macron a donc été contraint de remballer sa proposition, et demande maintenant aux distributeurs de vendre “à prix coûtant”. Une demande qui ne sera pas plus concrétisée que la précédente… Et ce n’est pas la mesurette d’une nouvelle aide de 100 euros par voiture et par an pour les plus en difficulté qui va donner le change. 

    Macron a également profité de son petit numéro télévisé pour tenter de vendre sa conférence sociale du 13 octobre, où parait-il sera discuté la question des salaires. “On va travailler avec toutes les branches qui ont encore un salaire en dessous du smic légal”... Mais que les capitalistes et les actionnaires soient rassurés, Macron n’est “pas pour qu'on indexe tous les salaires sur le prix, sinon on crée une boucle inflationniste"...

    Macron ne peut à l’évidence pas attaquer la main qui le nourrit, car ce serait faire l’inverse de ce pour quoi il est en place. Pourtant, prendre sur les profits pour une répartition des richesses en faveur de la majorité reste l’unique moyen de répondre aux urgences sociales. Cela passe par augmenter le rapport de forces avec les grands groupes, leurs patrons et actionnaires. Le blocage des prix de l’alimentaire ; la suppression de la TVA sur les produits de première nécessité ; des augmentations sensibles de salaires, 400 euros de plus pour touTEs ; l’indexation des salaires sur les prix… Autant de mesures que notre camp social ne pourra gagner que par la mobilisation.

  • Contre l’exploitation animale, la Commission européenne recule...

    La révision de la législation européenne sur les animaux d’élevage a disparu de la lettre d’intention sur l’état de l’Union européenne publiée le 13 septembre 2023, alors que la Commission européenne s’était engagée à la présenter d’ici la fin de l’année.

    Ce projet de révision prend sa source d’une part dans une « initiative citoyenne européenne » pour la fin de l’élevage en cage (300 millions d’animaux par an), recueillant 1,4 million de signatures en 2020 et à laquelle la Commission a accepté de donner suite, et d’autre part dans une étude d’impact réalisée dans le cadre de la stratégie « de la ferme à la fourchette », déclinaison agricole et alimentaire du Pacte vert, moins axée sur la protection animale que sur la qualité et la compétitivité des produits alimentaires.

    Interdiction de pratiques nuisibles reportée

    Scoop ! Cette étude révélait que nuisaient à la santé des animaux des pratiques telles que l’élevage en cage des poules, poulets, veaux, canards, oies, cailles, lapins, cochons ; les stalles pour cochons et cages de mise bas pour truies ; les systèmes d’attache pour les vaches les empêchant de s’asseoir ou de se tenir debout ; le débecquage des oiseaux, l’écornage des vaches et des veaux (avant même que la corne ne s’attache au crâne) ; ou encore l’ablation des queues des porcs ou des chiens !

    La révision devait notamment inclure l’interdiction de ces pratiques, annoncée en juin 2021, aux côtés d’autres mesures visant à encadrer l’étiquetage des produits et les conditions de transport des 1,4 milliard de volailles, 31 millions de porcs, 4,3 millions de bovins et 3 millions d’ovins déplacés chaque année pour être engraissés puis tués. Le tout pour une application progressive à compter de 2027 assortie – il ne faudrait pas non plus aller trop vite – de périodes transitoires allant de 5 à 15 ans et de subventions pour aider les éleveurEs.

    Pression du lobby agricole européen

    Même si la Commission assure que la révision est toujours en cours, elle compose avec les lobbies et les États-membres. Le Copa-Cogeca, lobby européen des organisations professionnelles agricoles, a produit sa propre étude concluant à une baisse de la production si la révision était mise en œuvre. De son côté, la France, premier producteur agricole européen, exige l’extension des normes aux importations pour protéger la profitabilité de son marché intérieur et de ses exportations. Ces pressions produisent leurs effets, puisqu’une nouvelle étude d’impact a été commandée au motif que la précédente n’analysait pas suffisamment la balance coût-bénéfice de la réforme !

    L’interdiction des cages et des mutilations seraient bien sûr un progrès. Mais ici comme ailleurs, les profits du secteur agro-alimentaire priment et le capital se montre manifestement bien peu disposé à faire des concessions, ce qui illustre les impasses d’une politique aménageant les conditions de l’exploitation animale sans remise en cause de celle-ci.

    Commision Cause animale

  • Mobilisation le 30 septembre contre la hausse des loyers et des charges...

    Cette rentrée est difficile pour les locataires. Elle est, comme pour tout le monde, sous le signe de l’inflation : de l’ordre de 20 % pour les produits alimentaires. Le logement aussi est source de hausses des prix, moins visibles mais bien réelles, qui frappent en particulier les foyers modestes. 

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  • Guyane : Plus de 1000 personnes présentes à l’appel à la mobilisation des députés...

    Il y avait du monde entre les colonnes qui portent les noms des milliers d’esclaves guyanais affranchis en 1848, pour assister au meeting des deux députés de Guyane. Ce samedi 16 septembre, plus de 1000 personnes ont répondu à l’appel de Jean-Victor Castor et Davy Rimane au jardin botanique de Cayenne.

    Pour rappel, Jean-Victor Castor (candidat MDES) est un ancien secrétaire général du MDES et une ancienne figure de proue de l’UTG (Union des travailleurs guyanais) dans les années 1990-2000. Quant à Davy Rimane (candidat LFI), il fut porte-parole et signataire du KPLD (Kolektif pou Lagwiyann dékolé) en 2017 et secrétaire générale de l’UTG éclairage (EDF) jusqu’à son élection. Tous deux avaient reçu le soutien de Philippe Poutou au second tour en 2022, Castor était alors opposé à une candidate soutenue par Mélenchon, et Rimane s’opposait au député LREM sortant.

    Pour une augmentation du budget de la Guyane

    Depuis leur élection, c’est le troisième grand meeting organisé pour faire part à la population guyanaise des avancées et surtout des difficultés de leur exercice à l’Assemblée nationale. Pourtant jamais une telle affluence n’avait été observée. Ce meeting avait pour but de commencer à se préparer à une offensive contre l’État français dans la perspective du prochain vote du budget. Les députés veulent faire augmenter de manière significative la dotation au territoire guyanais afin de permettre le nécessaire rattrapage structurelle et économique dont le territoire souffre tant.

    La création du CHU, qui devrait être opérationnel pour 2025 (engagement arraché lors d’une grève générale en 2020 durant la crise du covid) est l’occasion d’engager l’État dans la construction de nouveaux hôpitaux à Cayenne et Kourou. De même, l’essor démographique de la Guyane, qui a officiellement dépassé les 300 000 habitants, cette année, nécessite de nombreuses constructions scolaires en primaire comme dans le secondaire et un engagement de l’État à hauteur des besoins réels ! Enfin, notons la nécessité impérieuse de construire des routes pour désenclaver l’intérieur de la Guyane, afin de réduire la menace de rupture de continuité territoriale, comme nous le rappelle malheureusement la faillite d’Air Guyane, unique opérateur vers les communes enclavées !

    Prime de vie chère et revendications politiques

    L’augmentation du budget alloué à la Guyane pourrait permettre également de généraliser une prime de vie chère pour l’ensemble des travailleurEs du public et du privé. Actuellement seules les fonctionnaires, certains contractuelEs de la fonction publique ainsi que des salariéEs de secteurs clés comme le Centre spatial ou le port bénéficient d’une telle prime. Cette mesure permettrait à des milliers de travailleurs de gagner en « pouvoir de vie » comme l’a rappelé Davy Rimane. Le coût de la vie en Guyane est supérieur de 40 % à celui de la France, selon une récente étude de l’Insee.

    D’autres revendications historiques telles que la rétrocession totale du foncier (95 % des 8 millions d’hectares en Guyane appartiennent à l’État) ou encore l’autonomie politique (le gouvernement français soufflant le chaud et le froid sur cette question pourtant inscrite dans les accords de Guyane de 2017) afin d’en finir avec la « mise sous cloche de la Guyane » comme l’a rappelé Jean-Victor Castor, ont été mises en avant. Sans qu’une date n’ait été à ce jour arrêtée, de prochaines rencontres devraient avoir lieux afin d’élaborer collectivement un cahier de revendications et d’enclencher la mobilisation et le rapport de forces face à l’État. Du côté des forces sociales, on peut noter l’alignement de l’UTG (principale centrale syndicale de Guyane) qui avait appelé à participer massivement au meeting. Difficile à ce stade de dire quelle tournure prendront les événements, mais l’initiative des députés guyanais est aussi originale qu’intéressante !

    Affaire à suivre...

    Adriel Guilleau