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Actualités nationales... - Page 79

  • Ouvrons les frontières! Liberté de circulation !

    Environ 127 000 migrantEs sont arrivés sur les côtes italiennes depuis le début de l'année 2023. Moitié plus qu’en 2022 au cours de la même période. La semaine du 11 septembre, 11 000 migrantEs ont accosté à Lampedusa, soit autant qu’au cours de toute l'année 2019. Les niveaux des années 2015 et 2016 sont de nouveau atteints. Et la tragédie continue : au moins 2000 migrantEs ont perdu la vie dans la traversée de la Méditerranée depuis janvier, sans compter toutes celles et ceux morts à d'autres étapes du voyage…

    Gesticulations étatiques, sorties nauséabondes

    Face à cette situation, les dirigeants de droite et d'extrême droite gesticulent et se bousculent. Darmanin se rend en Italie pour rencontrer son homologue. Sur demande de Giorgia Meloni, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen s'est rendue à Lampedusa, et le président du Conseil européen Charles Michel a mis la « question migratoire » au menu du prochain sommet de l'Union européenne... 

    Marion Maréchal s'est elle aussi déplacée dans l'île pour une obscène opération de communication. De son côté, Marine Le Pen a rencontré Matteo Salvini en Lombardie. Depuis la France, LR n'est pas en reste, avec des sorties de Éric Ciotti ou Bruno Retailleau qui n'ont rien à envier à celles du RN ou de Reconquête.

    L’Europe forteresse tue

    En apparence, deux fronts s'opposent. Aux dirigeants en place les discours « responsables » : Macron se fait le chantre d'une coopération européenne et appelle à la solidarité avec l'Italie, chaque pays devant « prendre sa part » ; Von der Leyen annonce un « plan d'urgence ». Aux dirigeants de droite et d'extrême droite dans l'opposition, la surenchère : Éric Ciotti appelle même à mettre un terme à « cette submersion migratoire ».

    En réalité, ces catcheurs sont complices de leur cirque commun. En effet, toutes les politiques migratoires européennes sont depuis toujours orientées vers la seule fermeture des frontières. Les appels à la coopération européennes de Macron ou de Von der Leyen se font pragmatiquement dans cette optique, car il faut être bien unis pour fermer la porte à double tour ! Dans l'opposition, l'extrême droite sert à la fois de repoussoir et d’aiguillon. Face à ses délires, les dirigeants en place peuvent apparaître modérés… tout en allant de fait dans la même direction !

    En finir avec un monde de frontières et de barbelés

    Le désastre écologique – en particulier les conséquences du réchauffement climatique – va (in)directement produire des mouvements migratoires inconnus jusqu’alors. Entre l'enfer de leur pays de départ ou l’enfer de leur parcours migratoire, hommes et femmes feront toujours le choix pouvant déboucher sur un avenir meilleur. Ainsi, les frontières tuent d'autant plus qu'elles se ferment, et une telle politique est consciemment meurtrière.

    L'agence Frontex doit être démantelée et son budget doit être intégré à une véritable politique d'accueil. Plus généralement, le NPA revendique la liberté de circulation et d'installation. Elle est un droit fondamental et inaliénable, la condition sine qua non pour l’accueil de tous les migrantEs, pour un monde réellement démocratique.

    À partir de nos luttes sociales, écologiques, antiracistes, nous proposons à l’ensemble des organisations du mouvement ouvrier, politiques, syndicales, associatives, de nous unir pour opposer à Macron et à Le Pen une perspective émancipatrice, qui rompe avec l’exploitation et les oppressions.

  • Non aux violences policières, au racisme et à l’islamophobie ! Le 23 septembre, toutes et tous dans la rue !

    La mort de Nahel Merzouk est venue s’ajouter à la trop longue liste des crimes policiers. Combien de vies brisées par une justice expéditive pour des délits mineurs, voire pas de délit du tout ? Comme pour les plus de 1 000 personnes condamnées à une peine d’emprisonnement après les révoltes ayant suivi la mort de Nahel.

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  • Lutter contre la précarité dans l’Éducation nationale...

    Avec 20 % de contractuelEs, la précarité s’est installée de manière durable dans l’Éducation nationale. Si l’embauche précaire a été inventée pour détruire le statut de fonctionnaire, c’est aujourd’hui la continuité du service public d’éducation qui est mise en danger.

    «Qui aurait pu prévoir » qu’il manquerait en cette rentrée au moins unE enseignantE dans près d’un établissement sur deux, alors que 16 % de places sont restées vacantes aux concours d’enseignantEs en 2023 ? Pas Gabriel Attal, qui affirmait qu’il y aurait unE enseignantE devant chaque classe. Le gouvernement a tout fait pour dégoûter les étudiantEs de devenir fonctionnaires enseignantEs : le nombre d’inscritEs aux concours est passé de 50 000 à 30 000 entre 2008 et 2020.

    C’est dans ce cadre que les embauches de ­contractuelEs se multiplient. Entre 2020 et 2021, le nombre de professeurEs des écoles ­contractuelEs a augmenté de 38 %.

    Des économies sur le dos des personnels

    Contrairement aux fonctionnaires, les précaires risquent leur emploi en cas de refus des injonctions de leurs directions. Voilà un bon moyen de mettre la pression à tout le monde pour accepter les pires idées du gouvernement tout en faisant des économies. Les professeurEs des écoles ou certifiéEs gagnent en moyenne 2 695 euros net par mois, les contractuelEs sont en moyenne à 2002 euros net. Et encore, c’est une moyenne qui masque les inégalités de genre (temps partiels imposé ou subi) et de niveaux ­d’enseignement (les heures supplémentaires sont impossibles dans les écoles). Ces collègues, parfois recrutéEs en un quart d’heure, sont immédiatement mis devant les classes, sans formation. Si vous tenez six ans de multiples CDD sans discontinuité, alors vous aurez le privilège d’avoir un CDI… On ne compte plus les contractuelEs qui voient leurs contrats ne pas être renouvelés au bout de cinq ans, pour reprendre six mois plus tard (pendant ce temps ses élèves n’ont pas classe) et ainsi ­repartir à zéro.

    Enfin, l’embauche de précaires, c’est aussi, pour l’institution, avoir des personnels non soumis aux règles collectives, notamment de mutation et d’affectation. Ce qui crée un déséquilibre dans les droits et une concurrence entre personnels en institutionnalisant une double entrée dans le métier : statutaire ou contractuelle. Et cela favorise bien sûr, la casse du statut.

    Titularisation de touTEs les précaires !

    Les luttes des personnelEs accompagnant les élèves en situation de handicap (AESH) ont gagné la possibilité d’être en CDI après trois ans de CDD. Mais le gouvernement ne veut pas rester sur une défaite. Il propose la fusion des AESH avec les surveillantEs (AED), assistant d’éducation) pour devenir des accompagnantEs de la réussite éducative (ARE) avec une augmentation des missions et du temps de travail. Alors qu’il faudrait créer un véritable statut de fonctionnaire pour ces personnelEs.

    Il faut mettre fin au millefeuille des statuts et contrats, alors que les personnelEs font le même travail ! Nous revendiquons la titularisation immédiate de tous les personnelEs précaires. L’intersyndicale éducation (CGT, FO, FSU, SNALC, SNCL et Solidaires) appelle à une journée de grève le 3 octobre pour dénoncer les mesures contre les AESH et exiger un statut et des augmentations de salaires. Nous obtiendrons la fin de la ­précarité par nos luttes.

    Secteur Éducation nationale du NPA

  • Non à la loi Darmanin À bas le consensus raciste !

    La loi scélérate « asile et immigration », contre laquelle des milliers de manifestantEs se sont mobiliséEs ces derniers mois, revient sur le devant de la scène. Une actualité d’autant plus brûlante avec la tragédie humaine de Lampedusa sur fond de catastrophes humanitaires qui ont touché le Maroc et la Libye.

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  • « À l’IUT de Lille, enseignantEs du secondaire et contractuelEs cumulés, nous représentons 40 % des effectifs »...

    Entretien. Depuis la rentrée, de nombreux IUT sont mobilisés contre les inégalités de revalorisation salariale qui touchent les enseignantEs du secondaire affectés dans le supérieur et l’ensemble des contractuelEs. C’est dans ce contexte que nous avons échangé avec Thomas, enseignant à mi-temps en informatique à l’IUT de Lille.

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  • La double urgence d’une « Sécurité sociale de l’alimentation »...

    Les réformes de l’indemnisation du chômage et des retraites ajoutées à l’inflation provoquent une paupérisation dramatique : ça craque de partout, les Restos du cœur sont en première ligne et menacent faillite.

    C’est toute la filière « alimentation » qui est en crise. De la production agricole à la consommation en passant par la transformation, violence et souffrance sont partout et les mastodontes de la distribution se gavent comme jamais, Carrefour en tête avec ses profits en hausse de 26 % sur l’année. Et toutes ces infos tombent alors que nous vivons l’été le plus chaud jamais enregistré : le lien est très fort, le système agro-industriel capitaliste, piloté au niveau européen via les aides de la « politique agricole commune », est responsable pour 1/4 du réchauffement climatique ! Ce complexe intrinsèquement productiviste stérilise les sols, attaque la biodiversité, néglige la qualité des aliments et notre santé et génère délibérément de ­monstrueux gâchis. 

    Sortir de l’humanitaire institutionnalisé

    Il s’agit d’intégrer l’alimentation dans le régime général de la Sécurité sociale avec universalité de l’accès. Seule cette universalité, à l’opposé d’un mécanisme spécifique « pour les pauvres », peut créer du droit qui nous sortira de l’intolérable violence alimentaire. Concrètement, une carte Vitale donne accès à des produits conventionnés pour un montant mensuel de 150 euros par personne. Le conventionnement des professionnelEs sera réalisé par des caisses gérées démocratiquement. Ses critères seront discutés collectivement. Le financement sera assuré par la création d’une cotisation sociale à taux unique sur la production réelle de valeur ajoutée. 

    Pour une agriculture paysanne et bio

    Il devient urgent de financer massivement le bio, de garantir un revenu aux paysanEs, et se discute de les intégrer au salariat. À l’heure où les grands groupes de la distribution, de la transformation mais aussi les banques accaparent les terres, la propriété sociale d’usage du foncier est centrale. L’attribution démocratique de subventions est un enjeu de plus en plus fort. La démocratie devient essentielle à l’heure du changement urgent du mode d’alimentation, notamment de la diminution drastique de la consommation de viande.

    Un chantier s’ouvre 

    Ce projet a de vrais adversaires, mais dans les syndicats et assos, de Sainte-Soline au Larzac, de Bure à Rouen et Toulouse, dans la Déroute des routes, la Sécurité sociale de l’alimentation fait son chemin !

    Commission écologie

  • Face à l’autoritarisme répressif, regroupons nos forces !

    La première moitié de 2023 a été marquée par une succession de mobilisations sociales et populaires. Incapable d’y répondre politiquement et de construire le moindre consensus autour de ses contre-réformes, le gouvernement a eu recours aux violences de la répression policière et judiciaire.

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  • Un cercle vicieux aux conséquences désastreuses !

    Le réchauffement terrestre est accéléré par une augmentation rapide de la température des océans. Cette surchauffe provoque aussi des pluies plus intenses et booste les cyclones tropicaux. Bref, un cercle vicieux aux conséquences de plus en plus dramatiques. À un rythme nettement plus rapide que prévu, puisque tous les scénarios du GIEC sont dépassés.

    Les mégafeux au Canada, en Grèce et à Hawaï ont fait de nombreuses victimes et ils ont un impact important sur les émissions de gaz à effet de serre. Les feux canadiens ont dégagé 1 million de tonnes de CO2 soit deux fois les émissions annuelles du pays. Ils détruisent des surfaces importantes de forêts, limitant leur capacité à capter le CO2.

    Réchauffement de l’atmosphère et des eaux

    Les glaces couvrent 10 % de la surface des terres émergées et leur rôle dans la stabilisation du climat est essentiel, puisqu’en réfléchissant les rayons solaires elles contribuent à refroidir l’atmosphère. Une banquise moins étendue pendant l’hiver signifie une fonte plus rapide en été et, par extension, un réchauffement de l’atmosphère et des eaux.

    Les canicules marines, dont le nombre a doublé depuis les années 1980, détruisent les mangroves qui sont des puits de carbone, et les écosystèmes nécessaires à la biodiversité des océans.

    Ces boucles de rétroaction représentent des risques considérables puisqu’elles peuvent conduire à des points de bascule irréversibles.

    Le diagnostic est sans appel : si les émissions de gaz à effet de serre ne baissent pas significativement, chaque dixième de réchauffement augmentera les impacts et renforcera la probabilité de voir des événements extrêmes se dérouler en même temps dans plusieurs régions du monde. Or les émissions mondiales de GES augmentent toujours d’environ 1 % par an, alors qu’il faudrait les réduire de 50 % d’ici à 2030, soit de l’ordre de 5 à 7 % par an.  Cela va entraîner des dérèglements climatiques graves : sécheresses et famines, ­inondations, cyclones, etc.

    Hausse continue des températures

    Les vagues de chaleur conjuguées aux feux de forêt et aux poussières du désert entraînent déjà des pollutions de l’air bien au-delà des régions qu’ils traversent. « La fumée des incendies contient une potion diabolique d’éléments chimiques » nocive pour des millions de personnes.

    La hausse continue des températures, la fonte des glaces qui constituent la plus grande réserve en eau potable font peser une menace existentielle sur cette ressource vitale.

    Mayotte, par exemple, meurt de soif, ce département « français » aux infrastructures publiques délabrées est au bord d’une crise sanitaire d’ampleur. La sécheresse extrême prive d’eau potable les 500 000 habitantEs, un jour sur trois.

    La réponse urgente à cette surchauffe de la planète est de laisser charbon, pétrole et gaz dans le sol. Pourtant, les productions de pétrole et de charbon n’ont jamais été aussi élevées. ExxonMobil, Chevron, Shell, BP et TotalEnergies ont totalisé un record de 180,5 milliards de dollars de profits en 2022. Dopés par les aides publiques, ces multinationales capitalistes appuient à fond sur l’accélérateur, alors qu’il ­faudrait freiner de toute urgence.

    Commission nationale écologie