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Communiqués du NPA...

  • Le Pen exclue de la présidentielle : bon débarras !

    Pris les mains dans le pot de confiture ! Marine Le Pen et d’autres dirigeants et éluEs du Rassemblement national, se sont donc rendus coupables d’avoir couvert pendant des années un détournement d’argent public, qui a non seulement permis au RN de financer son appareil sur le dos des contribuables européens, mais aussi de s’en mettre dans les poches au passage. Marine Le Pen a beau clamer qu’il n’y a pas d’enrichissement personnel dans cette affaire, son procès a démontré qu’elle n’a pas hésité à utiliser les fonds des contribuables européens pour rémunérer le majordome de son père !

    Alors même que le RN ne cesse de dénoncer le laxisme de la justice et qu’il demande dans son programme l’inéligibilité à vie des politiciens condamnés, il est indigne qu’il puisse pleurnicher sur la condamnation de Marine Le Pen et sur sa peine d’inéligibilité, alors même que les faits sont manifestes, établis et pour des sommes très conséquentes ! Le retour de l’autorité que réclame le RN ne concerne décidément pas les plus puissants, ce qui n’est d’ailleurs pas une nouveauté puisque Le Pen et Bardella ont toujours manifesté une grande indulgence pour les politiciens corrompus, comme récemment envers Sarkozy lors de chacune de ses condamnations. 

    Pour le NPA-l’Anticapitaliste, il est essentiel que les politiciens qui organisent un détournement d’argent public puissent être condamnés et frappés d’inéligibilité. Ceci étant, cette condamnation ne change rien à la situation politique : Le Pen écartée, l’extrême droite ne manque pas d’incarnation pour la présidentielle, où Bardella, Zemmour et Maréchal vont rivaliser pour capter les voix de l’électorat. La menace fasciste posée par le RN est bien réelle : elle ne s’appuie pas sur la personne de Marine Le Pen, mais bien sur des politiques ultralibérales qui nourrissent la désespérance sociale, des idées et des politiques racistes portées au-delà de l’extrême droite. Avec ou sans Marine Le Pen, ce péril fasciste est toujours aussi présent, et seule la construction dans l’unité d’une résistance antifasciste et d’une alternative au capitalisme prédateur pourra lui barrer la route !

  • Motion de soutien aux victimes de violences sexistes et sexuelles adoptée par le 6e congrès du NPA l'Anticapitaliste...

    Après la vague #MeToo et la révélation d’affaires de violences sexistes et sexuelles dans toutes les sphères de la société, l’ensemble de la gauche sociale et politique doit se remettre en question.

    Le NPA – l’Anticapitaliste ne peut pas échapper à un retour critique sur son histoire.

    Trop longtemps, les victimes de violences sexistes et sexuelles ont été maltraitées au sein de notre courant politique et n’ont pas eu la reconnaissance et la réparation auxquelles elles auraient pu prétendre.

    Trop longtemps, elles ont été silenciées et ont quitté le parti sur la pointe des pieds, alors que leur agresseur, lui, restait membre de l’organisation.

    Le NPA-l’Anticapitaliste, réuni en congrès, apporte son soutien à toutes les victimes de violences sexistes et sexuelles en son sein ou commises par un de ses membres. Il leur réaffirme : « Nous vous croyons ».

    Il présente ses excuses à toutes les camarades victimes de violences sexistes et sexuelles en son sein ou commises par un de ses membres, pour n’avoir pas empêché ces agressions, pour ne pas avoir reconnu leurs souffrances, pour ne pas avoir qualifié correctement les faits subis quand il s’agissait notamment de viols.

    Le congrès du NPA-l’Anticapitaliste apporte son soutien à la CVSS (commission violences sexistes et sexuelles) et la mandate pour qu’elle puisse traiter les saisines dans de bonnes conditions et sans subir de pressions.

    Le NPA-l’Anticapitaliste s’engage pour créer une véritable culture féministe en son sein ; notamment en développant les formations sur les VSS pour l’ensemble de ses camarades et en favorisant la libération de la parole ; pour permettre aux femmes et personnes minorisées de genre de pouvoir s’investir et militer durablement.

  • Contre l’austérité et le fascisme, le NPA-l’Anticapitaliste en ordre de bataille !

    Le 6e Congrès du NPA-l’Anticapitaliste s’est tenu du 28 au 30 mars dans un contexte international et une situation économique et écologique particulièrement lourde de conséquences pour les peuples, les travailleurEs et la jeunesse. L’instabilité du capitalisme pousse partout à la montée des fascismes, du racisme et des guerres. Le NPA-l’Anticapitaliste prendra toute sa part aux résistances face aux défis ouverts par cette situation !

    Depuis dix ans, la croissance des capitalistes tourne au ralenti et malgré les milliards d’aides et de perfusions des États, les capitalistes en veulent toujours plus. Cette compétition capitaliste internationale entraîne une fuite en avant dans l’extractivisme et l’exploitation des travailleurEs.

    Les catastrophes écologiques multiples menacent d’atteindre des points de non-retour. Sans réappropriation et décisions démocratiques et collectives des productions polluantes, les sociétés humaines et toute la vie sont en danger. Les crises climatiques, les guerres et les politiques économiques néocoloniales font tomber dans la misère des centaines de millions de personnes poussées sur les routes de la migration, traquées dans nos rues et qui meurent par milliers en Méditerranée comme partout dans le monde.

    Dans une large partie du monde, l’extrême droite a accédé au pouvoir : aux USA, en Russie, en Inde, en Israël, en Italie et en Hongrie... Ces courants politiques soutenus par une large fraction de la bourgeoisie, se renforcent avec au centre de leur projet politique le racisme, les attaques contre les droits des femmes et des personnes LGBTI, la haine de la démocratie, l’exploitation des travailleurEs. Partout, les bourgeoisies se radicalisent, notre camp social doit y faire face et relever la tête. En Turquie, en Serbie, en Grèce... les mobilisations monstres de la population, contre l’auto­ritarisme, pour leurs droits démocratiques et pour leurs revendications sociales montrent la voie.

    La dynamique guerrière, autoritaire et écocide concerne aussi l’Union européenne et la France en particulier. Von der Leyen ou Macron prétendent défendre la démocratie et les droits du peuple ukrainien face à la Russie de Poutine. En réalité, ils ne s’intéressent qu’à la position des impérialismes européens dans la concurrence internationale, comme l’illustrent leur complicité avec la politique génocidaire de l’État d’Israël, leurs ventes d’armes aux dictatures, leurs politiques néocoloniales, y compris militaires, notamment en Afrique, voire ouvertement coloniale comme la France en Kanaky ou à Mayotte.

    Face au scandaleux pacte Trump-Poutine, le NPA-l’Anticapitaliste affirme son antimilitarisme décolonial et s’oppose totalement à l’augmentation des dépenses militaires européennes, au détriment de tout le reste ! Pour le NPA-l’Anticapitaliste, soutenir la résistance armée et non armée du peuple ukrainien est nécessaire et implique aussi d’annuler la dette ukrainienne, saisir les avoirs des oligarques russes, socialiser, contrôler démocratiquement et réorienter les industries d’armement ainsi que les industries énergétiques dans l’objectif du désarmement, notamment nucléaire.

    De même, le NPA-l’Anticapitaliste soutient la résistance palestinienne et demande des sanctions immédiates contre l’État d’Israël. Il témoigne sa solidarité avec le peuple palestinien subissant le génocide, l’apartheid et l’occupation. Il dénonce la criminalisation du mouvement de solidarité.

    En France, Macron accélère sa politique de soutien au patronat et de casse des services publics. Ce sont plus de 200 milliards d’euros d’argent public qui ont été versés à des entreprises comme Michelin, Auchan, Decathlon, qui licencient à tour de bras et versent des milliards à leurs actionnaires. Le budget 2025 entérine une nouvelle saignée pour les services publics de la santé, de l’éducation, la culture... Deux ans après la mobilisation historique du monde du travail et de la jeunesse contre la réforme injuste et brutale des retraites, Macron et Bayrou s’apprêtent à poursuivre leur volonté de faire payer aux travailleurEs leurs choix économiques en faisant travailler toujours plus longtemps et toujours plus tard les travailleurEs. C’est là tout l’enjeu social de ces prochaines semaines. Les militantEs du NPA-A construisent d’ores et déjà les luttes qui existent dans la fonction publique, contre les plans de licenciements, pour nos salaires... Au printemps, c’est une mobilisation et des grèves d’ampleur que l’on doit préparer, dans l’unité des organisations syndicales et politiques, pour nos retraites, la défense des services publics, l’emploi et les salaires !

    Le gouvernement Macron a également décidé de s’approprier les thèses racistes de l’extrême droite et surfe sur la vague islamo­phobe et raciste ambiante. L’islamophobie, le rejet des immigréEs et les fermetures de frontières sont devenues une partie structurante de la politique française, alimentant la répression, la criminalisation, les interdictions. Le NPA-l’Anticapitaliste se tient aux côtés des personnes migrantes expulsées et traquées, des musulmanEs criminaliséEs et des habitantEs des quartiers populaires contre le racisme d’État.

    Nous devons développer cette unité notamment contre le RN, parti qui incarne un projet raciste et fascisant aujourd’hui aux portes du pouvoir.

    Dans la période à venir, le NPA-l’Anticapitaliste défendra son programme auprès de la jeunesse, des quartiers populaires, dans les entreprises et les luttes sociales, féministes, antiracistes et écologistes et internationalistes, mais aussi aux prochaines échéances électorales, en privilégiant, si les conditions le permettent, les dynamiques unitaires autour du Nouveau Front populaire (NFP).

    Dans le prolongement des expériences unitaires au sein du NFP, le NPA-l’Anticapitaliste prend toute sa place dans le débat politique, programmatique et stratégique nécessaire au sein de la gauche de rupture, notamment avec la direction de LFI et ses militantEs. Cela passe aussi par des initiatives concrètes et auto-organisées sur le terrain des luttes.

    Nous poursuivons notre engagement pour construire une organisation politique anticapitaliste plus large, qui nous dépasse à la fois numériquement et nous renforce politiquement, même si à ce stade les conditions ne sont pas réunies. Nous poursuivons notre implantation dans les entreprises, la jeunesse et les quartiers populaires et la construction de notre parti, le NPA-l’Anticapitaliste, sur une ligne à la fois unitaire et révolutionnaire, afin de peser dans la situation actuelle. Plus que jamais, face à l’extrême droite et au gouvernement, nous devons unir nos forces pour construire un horizon écosocialiste, porteur d’espoir et de révolution !

  • Une mobilisation antiraciste, antifasciste à faire grandir...

    Le 22 mars, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté partout en France à l’appel d’un large front associatif, syndical et politique pour dire non au racisme systémique, au fascisme et à l’impunité policière.

    Une mobilisation réussie dans son ampleur comme dans sa diversité, portée par les collectifs de sans-papiers, les jeunes, les organisations du mouvement social et une gauche plutôt combative. 

    Des cortèges dynamiques et ancrés localement

    À Paris, ce sont entre 21 500 (selon la préfecture) et 100 000 manifestantEs (selon la Marche des solidarités) qui ont défilé. En tête : les collectifs de sans-­papiers, le collectif des Jeunes du parc de Belleville récemment expulséEs de la Gaîté Lyrique, cible d’une répression raciste violente. Leur présence a incarné avec force le cœur de cette mobilisation. Leur cortège, jeune, vivant et politique, a été brutalement attaqué par la police : une tentative d’intimidation révélatrice du climat autoritaire que nous combattons. 

    En région, la mobilisation a été au rendez-vous. À Lille (5 000), Grenoble (5 000), Rennes (4 000), Rouen (2 000), Tours, Besançon, Orléans, Angers (plus de 1 000 dans chacune), des cortèges antiracistes d’une ampleur rarement atteinte se sont formés. À Grenoble, les interventions de jeunes mineurEs étrangerEs, de collectifs de parents d’élèves et d’associations antiracistes ont donné le ton : des paroles venues du terrain, organisées, engagées. À Rouen, les étudiantEs de la fac de droit mobiliséEs contre un professeur raciste, qui a poussé à la tentative de suicide l’un de ses élèves, ont tenu la tête du cortège avec les mineurEs isoléEs, dans une manifestation dynamique et unitaire. 

    Une dynamique à poursuivre

    Même dans les villes moyennes où les préfectures sont moins habituées à ce type de mobilisation, la journée a été importante. À Blois (350), Narbonne (400), Périgueux (400), Perpignan (500), Saint-Nazaire, Vannes, Poitiers, Bayonne, des rassemblements animés ont permis de porter la parole antiraciste dans l’espace public, en lien avec la cause palestinienne. À Poitiers, l’impulsion donnée par un collectif de 20 livreurs sans papiers a changé l’ambiance de la manif : preuve qu’un anti­racisme de terrain, ancré dans les luttes concrètes, transforme les manifestations en moment d’organisation collective.

    Partout, des alliances locales se sont tissées : syndicats, ­associations antiracistes, collectifs de sans-papiers, mouvements féministes, écologistes, comités de soutien aux migrantEs, ­militantEs, etc.

    Les jeunes au cœur de la riposte

    Lors de cette journée, la jeunesse a été très présente. LycéenNEs, étudiantEs, exiléEs, jeunEs sans-papiers : à Besançon, Blois, Paris ou Rouen, leur implication a donné à la journée une énergie précieuse. L’expulsion violente des jeunes de la Gaîté Lyrique, à Paris, et partout en France a provoqué une onde de colère : leur présence en tête de cortège a rappelé que le racisme d’État s’abat d’abord sur celles et ceux qui vivent l’exclusion et les violences au quotidien. Leurs slogans, leur organisation autonome, leur détermination doivent être des points d’appui pour l’avenir.

    Construire la suite, ensemble et dans la rue

    La mobilisation du 22 mars montre qu’une riposte large et déterminée est possible. Face à la fascisation, à la banalisation des discours racistes, à la loi immigration Darmanin, à l’offensive autoritaire de Macron et à la menace de l’extrême droite, il est plus que jamais nécessaire de construire des mobilisations unitaires, de terrain, liées aux luttes concrètes, dans les quartiers, les écoles et les lieux de travail.

    Des réunions sont déjà prévues dans plusieurs villes pour penser les suites. Il faut s’y investir pour que cette dynamique débouche sur des perspectives claires : des fronts antiracistes de masse et antifascistes.

    Les commissions nationales antiracisme immigration et racisme d’État

  • Agression antisémite du rabbin d’Orléans : Unité contre tous les racismes !

    Le NPA-l’Anticapitaliste s'associe nationalement au communiqué du NPA-l’Anticapitaliste du Loiret (45). Nous apportons toute notre solidarité au rabbin d'Orléans victime d'une agression antisémite et appelons à développer la lutte contre toutes les formes de racisme. L'ampleur et le dynamisme des manifestations antiracistes du 22 mars doivent être des points d'appui.

    Le NPA-l’Anticapitaliste 45 tient à apporter son soutien au rabbin d’Orléans suite à son agression, et affirme sa solidarité avec ses proches ainsi que toutes les personnes juives.

    Depuis la profanation de la plaque d’Olga Koch à Beaune-la-Rolande à l’incendie criminel contre la mosquée de Jargeau ; en passant par les propos racistes réguliers de Serge Grouard, les conférences de France Souveraineté, la négrophobie subie par Alphonse Kimberley au sein de l’US Orléans ou les stigmatisations des voyageurs chaque année lors du rassemblement de Nevoy ; un vent mauvais souffle sur le Loiret.

    Pour le NPA-l’Anticapitaliste 45, la lutte contre le racisme ne se divise pas.

    C’est pourquoi nous appelons à la mobilisation contre toutes les formes de racisme, dont l’antisémitisme et l’islamophobie, dans le prolongement de la belle manifestation unitaire du 22 mars.

    Il y a urgence à se mobiliser dans l’unité pour faire entendre un autre discours, celui de l’égalité des droits, de la justice. Celui d’un monde sans exploitation ni oppression

  • Souscription : Et maintenant, les travaux !

    Après quelques semaines de négociation, le NPA-l’Anticapitaliste s’est mis d’accord sur un prix pour acquérir le bâtiment qu’il occupe avec son imprimerie Rotographie depuis 1976. Une promesse de vente devrait être signée avant la pause estivale. 

    L’achat ne fait donc plus guère de doute ! Un immense merci à toutes et tous pour votre soutien qui nous a permis de récolter pas loin de 500 000 euros à la date d’aujourd’hui. 

    C’est évidemment une première étape majeure. Mais le plus dur reste à faire : concrétiser notre projet de rassembler toutes les activités internes et externes du NPA-l’Anticapitaliste dans un lieu ouvert et utile au mouvement.

    Cela passe d’abord par une reconfiguration du rez-de-chaussée afin d’accueillir notre librairie « La Brèche » et créer un espace ouvert au public pour se réunir et boire un verre. La conception des travaux nécessaires est en cours et une mise en œuvre est espérée pour l’année 2026. Toutefois, un tel projet a un coût très élevé. 

    Tout comme pour l’achat du bâtiment, nous voulons éviter le recours à un emprunt bancaire. D’abord car ce recours n’a rien d’automatique, mais aussi car nous n’avons pas envie d’engraisser une banque !

    Le meilleur moyen de financer un tel projet est donc de s’appuyer sur nos propres forces, c’est-à-dire toutes celles et ceux qui pensent que le NPA-l’Anticapitaliste est une organisation utile pour notre camp social. Si vous n’avez pas déjà versé un don fin 2024 (et même si… !), nous faisons appel à vous !

    Commission Souscription

  • Contre le racisme, riposte et mobilisation le 22 mars !

    Les mineurEs isolées de la Gaîté Lyrique viennent d’être expulséEs dans la violence, montrant une fois encore que les attaques racistes, qu’elles viennent de l’État ou d’ailleurs, augmentent. La riposte est plus que jamais nécessaire.

    La manifestation du 22 mars est un moment clé pour exiger justice et égalité, et affirmer haut et fort que la lutte antiraciste est centrale dans la bataille contre le capitalisme.
    Racisme et capitalisme : une alliance historique

    Le racisme n’est pas une simple somme de préjugés individuels. Il s’agit d’un système structurel, ancré dans l’histoire du capitalisme, du colonialisme et de l’exploitation des peuples.

    Le racisme ne peut pas être compris sans analyser son rôle au sein du capitalisme. Dès ses origines, ce système s’est appuyé sur la classification raciale pour exploiter les peuples colonisés et justifier l’esclavage. Aujourd’hui encore les personnes racisées subissent les conséquences de ce système. Elles occupent majoritairement les emplois les plus précaires, subissent des discriminations dans l’accès au logement, à l’éducation et à la santé, et sont les premières victimes de la répression et des violences policières.

    Très loin d’être un « dérapage » du système, le racisme est un rouage du capitalisme. En France, les quartiers populaires sont laissés à l’abandon tandis que les habitantEs sont criminaliséEs et soumis à des contrôles au faciès. Dans le monde du travail, les discriminations à l’embauche sont systémiques et la surexploitation des ­travailleurEs sans-papiers est un fait établi.
    Un racisme systémique en pleine expansion

    Les derniers chiffres sont alarmants. En 2024, les crimes et délits à caractère raciste, xénophobe et antireligieux ont encore augmenté de 11 %, selon le ministère de l’Intérieur. Des actes qui se fondent évidemment sur l’islamophobie et sur l’antisémitisme. Ce sont plus de 16 000 infractions enregistrées en un an, principalement des injures publiques, des menaces, mais aussi des discriminations, des violences et même des homicides. Les principales victimes sont les hommes âgés de 25 à 54 ans et les étrangers, en particulier les ressortissants africains.

    Cette montée du racisme ne tombe pas du ciel. Elle est nourrie par les politiques étatiques et le discours des classes dominantes. À travers la répression policière, les lois islamophobes, les attaques contre les migrantEs et les sans-papiers, l’État entretient et renforce un climat de suspicion et de haine qui légitime les discriminations. La banalisation des discours réactionnaires dans les médias et la montée de l’extrême droite contribuent également à normaliser une vision racialisée et hiérarchisée de la société.
    Le racisme ne se combat pas par des mots, mais par la lutte !

    Face à cette offensive raciste et réactionnaire, il est impératif de réagir collectivement, de manière unitaire et révolutionnaire. L’histoire nous a montré que ce ne sont pas les discours institutionnels ni les réformes qui mettent fin aux oppressions, mais la lutte de masse et l’auto-­organisation des premierEs concernéEs.

    Le 22 mars, nous devons être dans la rue, non seulement pour dénoncer le racisme, mais aussi pour exiger la fin des politiques discriminatoires, l’arrêt des violences policières, la régularisation des sans-papiers et une justice sociale pour toutes et tous. C’est en construisant un mouvement large, anticapitaliste et solidaire, que nous pourrons briser la logique de division et lutter pour une société véritablement égalitaire. La lutte anti­raciste ne peut atteindre toute son efficacité que si elle s’inscrit dans une démarche globale contre les autres oppressions systémiques, comme le sexisme, le validisme et les LGBTIphobies. 

    Le combat contre le racisme est donc un combat pour l’émancipation de l’ensemble des classes populaires. Il ne s’agit pas d’une cause parmi d’autres, mais bien d’une nécessité pour quiconque veut renverser un système fondé sur l’exploitation et l’oppression.

    Le 22 mars, soyons nombreuses et nombreux à refuser la fatalité, à dénoncer l’injustice et à exiger une autre société. Contre le racisme, l’heure est à l’action !

    Commission nationale antiracisme

  • Stop à l’acharnement judiciaire de l’État français contre Abdourahman Ridouane !

    C’est une nouvelle étape dans l’acharnement judiciaire auquel fait face Abdourahman Ridouane. Le 10 mars, le tribunal judiciaire de Meaux a condamné l’ancien président du Rassemblement des musulmans de Pessac à quatre mois de prison avec sursis pour « apologie du terrorisme ». Il est également interdit de territoire français pour une durée de deux ans. N’ayant pas réussi à obtenir la fermeture administrative de la mosquée de Pessac, le ministère de l’Intérieur Darmanin, et désormais Retailleau, s’en prend à son président depuis près de trois ans. Il a ainsi dû renoncer à ses fonctions pour préserver la mosquée.

    Son tort ? Son engagement de longue date pour la lutte du peuple palestinien. Après l’arrêté d’expulsion brandi en janvier 2024 par Darmanin sur le fondement de la loi séparatisme et de la dernière loi immigration votée en décembre 2023 avec les voix de l’extrême droite et alors même qu’une décision de justice exigeait de procéder au renouvellement de son titre de séjour, Abdourahman Ridouane a passé trois mois en résidence administrative, avant d’être assigné à résidence. Il ne peut être expulsé en raison de la rupture des relations diplomatiques avec le Niger.

    Cette affaire marque une énième utilisation de la justice au service de la criminalisation du soutien aux droits du peuple palestinien, au service de la politique islamophobe de l’État qui vise à empêcher des musulmanEs de s’exprimer sur des questions politiques.

    Loin d’être un cas isolé, les procédures se multiplient depuis octobre 2023 pour faire taire celles et ceux qui dénoncent le génocide en cours en Palestine et la politique israélienne : en premier lieu les personnes étrangères et les musulmanEs. Nous dénonçons la criminalisation des représentants de leurs lieux de culte et la restriction de leur liberté d’expression. Nous affirmons notre soutien à Abdourahman Ridouane et plus largement à toutes et tous les militantEs poursuiviEs pour leur solidarité avec le peuple palestinien. Soutenir un peuple colonisé qui résiste à l’oppression n’est pas un crime. Stop à la criminalisation de la solidarité !

  • Non au militarisme néolibéral de Macron face à Trump-Poutine !

    Non au militarisme néolibéral de Macron
    face à Trump-Poutine ! 

    Soutien aux résistances armées
    et non armées des peuples
    contre tous les néocolonialismes

    Emmanuel Macron, dans son allocution télévisée du 5 mars, veut faire participer la France et l’Europe à la montée militariste dans le monde, face à l’escalade guerrière avancée par l’axe néofasciste Trump-Netanyahou-Poutine : augmentation du budget militaire, légitimation de l’arme nucléaire, discours guerrier, et toujours criminalisation des migrantEs.

    Dans la même veine, l’Allemagne envisage de rétablir le service militaire et d’augmenter son budget consacré à l’armée. Tout cela en maintenant les politiques ultralibérales car, bien sûr, augmenter les budgets militaires ne peut se faire qu’en cassant davantage les services publics et les droits sociaux des classes populaires, et en faisant passer au second plan la lutte vitale contre le dérèglement climatique.

    L’impasse de ce système d’exploitation des ressources humaines et naturelles renforce la concurrence entre les grandes puissances, sur le plan économique comme militaire. Ce processus est lourd d’un danger de guerre mondiale avec une ampleur et une gravité sans précédent dans l’histoire de l’humanité, dont les premières victimes sont les peuples, les travailleuses et les travailleurs et la jeunesse, et dont les premiers bénéficiaires sont les profits. Et l’État français, un des premiers fabricants d’armes du monde, compte bien y retrouver une puissance aujourd’hui déclinante ! Pour nous, les industries militaires doivent être socialisées, soumises à un contrôle démocratique des citoyenNEs, interdites d’exportation vers des dictatures.

    D’autres voies sont pourtant possibles : la coopération internationale, sur le plan économique, écologique, social ; le soutien aux peuples en lutte, par en bas, contre les dirigeants dictatoriaux ou ultralibéraux. La lutte du peuple ukrainien, armée et non armée, ses syndicats, doivent être soutenus, comme les Kurdes, les PalestinienNEs, les BirmanNes...

    Le maintien d’une alternative progressiste et révolutionnaire implique en outre de suivre quelques boussoles que nous indiquent notamment les camarades ukrainienNEs : la défense de la paix ne peut se faire par le désarmement des agresséEs, qui est au contraire la voie la plus rapide vers une extension généralisée de la guerre ; la gauche se doit d’intervenir sur les enjeux liés aux armes – de la socialisation de la production au placement sous contrôle démocratique des décisions militaires.

    C’est par l’union des peuples qui subissent la violence des impérialismes néofascistes, par l’union des classes populaires, des exploitéEs, de touTEs les oppriméEs que notre camp social gagnera contre les dirigeants d’extrême droite, Trump, Poutine, Netanyahou, Milei, Modi, Orbán, Meloni, mais aussi contre les dirigeants des grandes puissances qui n’hésitent pas à prolonger la guerre économique en guerre meurtrière.

  • A69 : victoire des opposantEs contre un projet écocide...

    Le tribunal administratif de Toulouse a annulé l’autorisation environnementale donnée par la préfecture au chantier de l’autoroute A69 (entre Castres et Toulouse). Toute poursuite des travaux est donc illégale.

    Les juges ont accepté l’argument principal des opposantEs qu’avait développé la rapporteure publique. La raison impérative d’intérêt public majeur ne tient pas. En clair, l’utilité de l’autoroute, longuement analysée par le tribunal, ne justifie pas l’ampleur des dégâts environnementaux prévisibles. Ni le désenclavement économique du territoire de Castres-Mazamet (limité), ni la diminution du nombre d’accidents (non prouvée), ni l’amélioration de la qualité de vie des habitantEs (incertaine) ne justifient la destruction de 169 espèces protégées animales et végétales et de leurs habitats naturels.

    Les élus, la région et l’État font pression 

    Face à cette décision de justice, les politiques – de Delga, présidente de la région, au Rassemblement national – semblent refuser les principes d’un État de droit. Chantage à l’emploi, demande de modification de la loi, ils et elles sont unis dans une indifférence absolue aux enjeux climatiques et de préservation de la biodiversité. Même la ministre de l’Écologie, Agnès Pannier-Runacher, soutient le recours en appel du gouvernement ! Le préfet d’Occitanie demande un sursis d’exécution qui permettrait la reprise des travaux et le ministre des Transports promet de continuer de détricoter le code de l’environnement au nom de la simplification administrative (ça ne vous rappelle pas Musk et Trump…).

    Si aujourd’hui les dégâts déjà infligés et les travaux de réhabilitation du territoire représentent un gâchis immense, ce sont bien les autorités publiques qui en sont responsables. Alors que le risque juridique était parfaitement connu, l’État a mis la pression pour faire démarrer le chantier, sans attendre qu’un juge administratif se prononce sur la légalité du projet.

    « Une autre voie »

    Gilles Garric, un des porte-parole du collectif La voie est libre, se réjouit de cette victoire. « Le jugement reprend et légitime tous nos arguments », « cette décision aura une grande influence dans les affaires à venir ». La joie de toustes les opposantEs est à la mesure de leur engagement depuis des années, à la mesure des impacts environnementaux évités, à la mesure de la répression brutale subie : les Soulèvements de la Terre ont décompté 70 procès, 130 poursuites et 40 interdictions de territoire à l’encontre ­d’opposantEs.

    Gilles pense à la suite, la mobilisation juridique et sur le terrain pour que l’arrêt du chantier soit définitif, la réflexion collective autour du projet alternatif « Une autre voie », la perspective des élections municipales dans toutes les communes concernées pour occuper les instances du pouvoir local.

    Commission nationale écologie