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Communiqués du NPA... - Page 2

  • La canicule aggrave les inégalités ...

    Les températures explosent, et la France se rappelle soudain que le chaos climatique n’est pas une réalité lointaine, dont on peut continuer à détourner le regard. Les épisodes caniculaires, plus intenses et plus fréquents, ne sont pas les seuls effets du chaos climatique. Inondations, incendies, sécheresses... frappent et tuent toujours plus.

    Pourtant, le changement climatique reste brandi comme une menace abstraite, une fatalité presque « divine », face à laquelle on « sensibilise » à tour de bras les populations « mal éduquées », tout en prenant soin de ne remettre en question ni les énergies fossiles ni, bien sûr, le système capitaliste et colonial qui en est à l’origine.

    Quel meilleur exemple de cette dissociation que la lutte ce week-end contre l’A69 : présentée aux infos comme un trouble à l’ordre public (et économique), tandis que les opposantEs luttent précisément contre cet écocide qui participe à nous étouffer littéralement.

    Injustice climatique, inégalités renforcées

    Pourtant, nous ne sommes pas toustes étoufféEs de la même façon. L’écologie pirate de Fatima Ouassak rappelait déjà que s’adapter au changement climatique (et donc se protéger de ses impacts) n’est pas — et ne sera pas — accessible à toustes, en fonction de son genre, de sa classe, de son lieu de résidence ou de son assignation raciale. Et qu’à l’instar de la gestion de la crise du Covid, la gestion de la crise climatique par les gouvernements est classiste, validiste et raciste.

    Les températures vont mettre à rude épreuve nos systèmes énergétique, scolaire, sanitaire, et vont encore accentuer les inégalités. Logements exigus et mal isolés, métiers pénibles, éviction des lieux publics et culturels, précarité constituent alors une double peine. Les travailleurEs essentielLEs se retrouvent encore une fois contraintEs de poursuivre leur activité sous 40 °C, où toute mesure de protection ne doit surtout pas freiner leur production au service des autres.

    Mesures gouvernementales : poudre aux yeux

    Au lieu de fermer les écoles par forte chaleur, il faut mettre en place un plan d’urgence massif d’investissement pour isoler les bâtiments et végétaliser les cours de récréation. L’urgence exige aussi d’en finir avec les « bouilloires thermiques », ces logements sociaux et habitats précaires construits avec des matériaux peu performants en termes d’isolation thermique, qui deviennent des fournaises en été.

    Le décret « chaleur », applicable dès le 1er juillet, tombe à pic pour se donner bonne conscience. Mais on est bien loin de la prise en compte des effets du changement climatique sur le travail et la société.

    Le texte se contente de réaffirmer les principes qui existent déjà dans le droit du travail : la prévention des risques professionnels, qui impose à l’employeur d’évaluer les risques auxquels ses salariéEs sont exposéEs, de prendre les mesures nécessaires pour protéger leur sécurité et leur santé, et d’adapter le travail aux travailleurEs. Il est bien avare en réglementation : mise à ­disposition d’eau fraîche et température « adaptée », merci ! Mais aucun seuil de température ou niveau d’alerte canicule n’est défini, au-delà desquels les pauses payées seraient obligatoires ou le travail simplement interdit.

    Justice climatique, bataille syndicale

    Ainsi, les représentantEs syndicalEs portent la responsabilité d’aller conquérir le minimum vital, dans l’urgence, avec des armes dérisoires et inéquitables. Notons que, là encore, les secteurs d’activité les plus fragiles, féminisés, diffus — TPE, travailleurEs des plateformes — partent désavantagés.

    Même si les victoires sont à saluer, comme le plan obtenu par la CGT de la Bibliothèque nationale de France, avec, entre autres, une heure en moins sans perte de salaire au-dessus de 32 °C, et la journée entière au-dessus de 35 °C.

    La justice climatique est un enjeu de lutte des classes, d’antiracisme et de féminisme, qui doit désormais être au cœur de la bataille syndicale et politique. Il s’agit de lutter pour toustes, pour aujourd’hui et pour demain à la fois. C’est une lutte pour la survie, pour la dignité et pour l’égalité, qui se joue dans toute la société.

    Commission nationale écologie

  • Honte à ceux qui ont voté la loi écocide Duplomb !

    On n’attendait rien des députés LR soumis au lobby de l’agrobusiness, mais on n’est quand même en colère ! La loi Duplomb-Menonville reprend quasiment l’intégralité des revendications productivistes des chefs d’entreprises agricoles de la FNSEA.

    Elle va compromettre durablement nos capacités à répondre à l’enjeu de souveraineté alimentaire, pourtant présenté comme majeur par nos politiques publiques.

    Cette loi va à l’encontre des enjeux environnementaux, sociétaux et économiques. Elle vise à diminuer certaines régulations administratives, réintroduire des pesticides et amoindrir le rôle des agences sanitaires dans le processus d’homologation des produits. En conséquence, la proposition de loi augmente notre dépendance aux pesticides de synthèse — et donc à l'agro-industrie —, facilite l’accaparement des ressources en eau pour les mégabassines, permet la destruction de zones humides, aggrave la perte de biodiversité et allège les normes pour les productions animales industrielles.

    Tout ce qui à l’heure de la canicule, du réchauffement climatique, des attaques contre la biodiversité est une atteinte supplémentaire au vivant, à notre alimentation et notre santé, et que nous ne pouvons accepter. Le NPA participera à construire une opposition à cette politique pour que demain nos vies valent toujours plus que leurs profits !

  • « L’Europe » sur le pied de guerre ?

    Les questions militaires occupent le devant de la scène de l’actualité européenne. Du sommet de l’Otan (La Haye) au Conseil européen, les dirigeants des pays européens ont défini les orientations d’une politique de réarmement.

    Les membres de l’Otan se sont engagés à porter les dépenses de défense et de sécurité à hauteur de 5 % du PIB d’ici 2035 (3,5 % concernent les dépenses militaires, 1,5 % celles à « double emploi » incluant l’aide à l’Ukraine). Ce n’est pas une économie de guerre mais une augmentation considérable, loin devant les montants alloués aux politiques climatiques. 

    Alignement de l’Otan et des États-Unis

    Le consensus relatif des dirigeants européens peut s’interpréter comme un alignement de l’Otan sur les objectifs étatsuniens. L’interprétation minimaliste par Trump de l’article 5 du Traité et les menaces d’annexion du Groenland et du Canada ont d’ailleurs conduit les Européens à être ­précautionneux vis-à-vis des États-Unis. Depuis sa réélection, Trump intime aux pays européens de fournir un tel effort, en menaçant l’Europe d’un désengagement et en soutenant l’extrême droite proche de Poutine. Le paradoxe de l’objectif d’autonomie stratégique que les pays européens se donnent depuis mars (« ReArm Europe »), c’est que les dépenses pour accroître les capacités d’armement comportant un pourcentage majeur d’importations, devraient profiter aux industries américaines. 

    Indépendance de l’industrie militaire européenne

    Le Programme pour l’industrie de la défense européenne (Edip), sur lequel les 27 se sont accordés en amont du Conseil européen, témoigne encore de telles ­contradictions. Ce ­programme, moins financé par des fonds propres que par des emprunts, devrait permettre à l’UE de se diriger vers une industrie de défense communautaire. La dépendance aux industries militaires américaines a été au cœur des débats, la France revendiquant un impératif de « préférence européenne ». 

    Du fait de dérogations, la version finale n’exclut pas que les industries étatsuniennes profitent de l’Edip. Il est encore trop tôt pour mesurer le potentiel tournant amorcé par le programme et difficile de prédire dans quelle mesure il sera mis en œuvre (tout comme l’augmentation des dépenses). Toutefois, les enjeux géopolitiques, économiques et sociaux qui traversent les questions militaires doivent être pensés par la gauche radicale, qui peine à proposer des projets alternatifs.

    Budgets militaires contre urgences sociales et écologiques

    II est urgent de réfléchir collectivement aux questions militaires par une approche internationaliste. L’augmentation des budgets militaires ne se fera en l’état — sur des critères de rentabilité et sans ressources fiscales supplémentaires — qu’au détriment des urgences sociales et écologiques : il faut donc s’y opposer. Mais nous dénonçons la rhétorique qui fait du soutien à la résistance ukrainienne la cause des attaques des droits sociaux et environnementaux. 

    L’aide militaire à l’Ukraine doit au contraire être approfondie. La France se distingue d’ailleurs par une faible contribution par rapport aux pays d’Europe de l’Est et du Nord. Il convient en ce sens d’intensifier nos campagnes de solidarité internationale avec la résistance ukrainienne et de politiser les débats sur les questions militaires et les solidarités.

    Poser des revendications concrètes

    Le développement de cadres antimilitaristes unitaires est nécessaire. Mais les paresses politiques qui marquent encore l’antimilitarisme (pacifisme abstrait ou campisme) doivent être combattues. Elles nuisent à la crédibilité des mobilisations et relèguent la gauche dans une position marginale. Nous souhaitons donc réfléchir collectivement à des revendications concrètes : interdiction des exportations d’armes vers des États dictatoriaux ou coloniaux (des armes pour l’Ukraine, pas pour Israël !), reconversion d’industries vers des productions socialement utiles, mise sous contrôle démocratique des décisions militaires, désarmement nucléaire multilatéral. Les ateliers de la commission internationale lors de l’université d’été sont à ce titre un espace d’échanges à ne pas rater !

    Commission Europe du NPA-l’Anticapitaliste

  • La loi écocide Duplomb, c’est toujours non !

    Le 26 mai, la motion de rejet de la loi Duplomb a été adoptée par les députéEs, empêchant un débat public sur le texte. Ce rejet, soutenu par les défenseurs de la loi, constitue un contournement scandaleux du processus démocratique. C’est une commission mixte paritaire, réunie le 30 juin, qui en dessinera le contenu. Les inquiétudes grandissent face à un texte qui aggravera la crise écologique et compromettra la souveraineté alimentaire.

    Le 26 mai, les députéEs ont voté une motion de rejet (déposée par les LR) afin d’éviter un débat public sur la loi. Cette motion a été soutenue par les défenseurs du texte et non par les opposantEs, ce qui constitue un contournement scandaleux du processus démocratique. Lundi 30 juin, la commission mixte paritaire a donc pris en charge cette proposition de loi Duplomb. Cette commission est composée de 7 députéEs et 7 sénateurEs, dont la majorité soutient cette loi : onze sont issuEs de la profession et quatre ont exercé des mandats à la FNSEA.

    La loi Duplomb, une véritable bombe à retardement

    La proposition de loi reprend quasiment l’intégralité des revendications productivistes des chefs d’entreprises agricoles de la FNSEA. Elle pourrait compromettre durablement nos capacités à répondre à l’enjeu de souveraineté alimentaire, pourtant présenté comme majeur par nos politiques publiques. Cette loi va à l’encontre des enjeux environnementaux, sociétaux et économiques. Elle vise à diminuer certaines régulations administratives, réintroduire des pesticides et amoindrir le rôle des agences sanitaires dans le processus d’homologation des produits. En conséquence, la proposition de loi augmente notre dépendance aux pesticides de synthèse — et donc à l’agr-oindustrie —, facilite l’accaparement des ressources en eau pour les mégabassines, permet la destruction de zones humides, aggrave la perte de biodiversité et allège les normes pour les productions animales ­industrielles.

    Contre la loi Duplomb, une large opposition 

    Cette PPL cherche à « lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur » au bénéfice des modèles agro-­industriels néfastes. Une centaine d’organisations nationales et locales, comme la Confédération paysanne, Terre de Liens, Greenpeace France, Générations Futures, la LPO, France Nature Environnement, Réseau Action Climat, Agir pour l’environnement, Combat Monsanto, Cancer Colère, Bio Consom’acteurs, Collectif Vietnam Dioxine, Oxfam France… appelaient à une mobilisation le 29 juin pour dire non à cette PPL écocide. Cette loi aggravera la contamination des eaux, l’exposition des paysanNEs et des riverainEs à des produits toxiques. Elle constitue une menace pour la santé publique. Plus de 1 000 médecins et scientifiques s’y sont déjà opposés publiquement pour alerter sur ses dangers. Le refus persistant de l’État d’écouter ces avertissements témoigne d’une dérive inquiétante, qui ignore la science, les faits et l’expertise sanitaire.

    Le NPA veut développer une agriculture paysanne et sortir du modèle capitaliste

    Nous devons stopper la fuite en avant du productivisme, où la vie humaine et animale perd sans cesse de sa valeur. Nous faisons le choix de l’écosocialisme. Changer le système agricole productiviste, dopé à la pétrochimie et destructeur d’emplois, est une nécessité pour lutter contre la crise écologique. Nous avons besoin d’une agriculture paysanne à taille humaine, créatrice d’emplois et rémunératrice, produisant des aliments de qualité tout en soutenant le vivant. Cette alternative est un rempart contre les bioagresseurs et le changement climatique.

    Nous voulons : 1) intensifier les techniques agroécologiques pour protéger les ressources communes (eau, air, sol, biodiversité, santé, paysage) ; 2) offrir aux paysanNEs et aux travailleurEs de l’agroalimentaire de meilleures conditions de travail et de revenus ; 3) développer des circuits courts de production, de transformation et de distribution ; 4) reconstituer des ceintures vivrières autour des villes ; 5) nourrir sainement les populations avec des produits de qualité et à faible coût énergétique de fabrication ; 6) réduire fortement la consommation de viande ; 7) utiliser des produits locaux sains dans la restauration collective ; 8) instituer un mode de gestion du foncier coopératif, traitant la terre comme un bien commun ; 8) améliorer la formation professionnelle agricole initiale et continue ; développer la recherche où paysanNEs et chercheurEs travaillent ensemble.

    Commission nationale écologie

  • Contre la guerre et la dictature, solidarité avec les peuples d’Iran !

    Les États-Unis ont rejoint Israël dans la guerre contre la République islamique d’Iran. Illégitime et illégale au regard du droit international que les grandes puissances invoquent quand il s’agit de défendre leurs intérêts, cette guerre mène le Moyen-Orient vers la catastrophe.

    Téhéran et de nombreuses villes sont bombardées quotidiennement. Ces attaques visent des cibles militaires mais aussi des zones résidentielles. Il y a des centaines de morts dans la population civile, des milliers de blesséEs, des dizaines de milliers de déplacéEs.

    Israël détruit des infrastructures civiles. Ses attaques contre les dépôts de carburant et les raffineries causent des dégâts majeurs.

    Les bombardements israélo-étatsunien contre les installations nucléaires, contraires au droit international, menacent de provoquer des dommages écologiques et humains irréversibles.

    Une menace pour l’ensemble des peuples du Moyen-Orient

    Alors que la politique criminelle de Netanyahou provoque un rejet massif partout dans le monde, cette agression est aussi une tentative de détourner l'attention du génocide en cours à Gaza. Mais cette guerre a également pour but de remodeler la région par la mise en place de régimes favorables aux intérêts israélo-étatsunien.

    Netanyahou, dont l’armée occupe une partie du Liban et de la Syrie, est une menace pour l’ensemble des peuples de la région. Lui qui fait l’objet d’un mandat d’arrêt international doit être arrêté au plus vite et traduit en justice. 

    Au lieu de cela, la France et les puissances occidentales lui vendent des armes, lui apportent soutien diplomatique, financier et militaire. Les États-Unis, l’État français, l’Union européenne sont complices du génocide et des guerres provoquées par Israël.

    Nous sommes solidaires des peuples qui paient un lourd tribut à cause des guerres impérialistes.

    C’est aux peuples d’Iran de décider de leur avenir

    Nous sommes au côté des peuples d’Iran, qui n’ont jamais cessé de lutter contre la dictature qu’est la République islamique. Nous sommes à leur côté face à l’agression israélo-étatsunienne. 

    Le courage des peuples d’Iran a été démontré à de nombreuses reprises lors des manifestations et mouvements de femmes, de travailleurs, de retraités, de militants écologistes, de minorités nationales.

    La République islamique profite de la guerre pour réprimer davantage la société iranienne. Cette guerre est un coup porté aux mouvements sociaux et démocratiques qui, ces derniers mois, étaient dans une phase ascendante.

    Nous soutenons les organisations et militantEs en Iran qui réclament l’arrêt immédiat de la guerre et la fin de la République islamique. Nous soutenons toutes celles et ceux qui luttent en Iran pour l’égalité, la liberté et la justice sociale.

    Construisons un vaste mouvement contre les guerres impérialistes, le colonialisme et le militarisme !

  • Assassinat de Mélanie, un drame qui soulève des problèmes de fond...

    Le meurtre de Mélanie, assistante d’éducation poignardée par un élève de 14 ans, bouleverse et interroge. Ce drame témoigne d’une société incapable de protéger, d’éduquer et de prévenir. Face aux récupérations politiciennes, il faut pointer les responsabilités structurelles, la casse des services psycho-médico-sociaux de l’Éducation nationale et l’abandon des personnels. C’est tout un modèle de société qu’il faut remettre en question.

    Une assistante d’éducation de 31 ans tuée sous les coups de couteau d’un élève de 14 ans, c’est un drame absolu. Personne ne devrait mourir sur son lieu de travail, à cause de son travail. Qu’un enfant de 14 ans ait construit le projet de tuer constitue une alerte majeure sur l’état de la société, sur la manière dont les interactions entre institution scolaire, réseaux sociaux et idéologie dominante méséduquent les enfants. Il y aurait beaucoup à détricoter pour essayer de comprendre sans raccourci ; cela dépasserait largement l’espace d’un article.

    Refuser l’instrumentalisation

    Il y a cependant un enjeu à refuser l’instrumentalisation de ce drame pour alimenter un projet politique ou pour masquer la responsabilité gouvernementales. Retailleau en profite pour relancer son combat contre les projets d’émancipation : « Depuis des années, je dénonce les ravages de cette société permissive que les beaux esprits progressistes nous avaient vendue comme un progrès. Elle devait libérer. Elle a enfanté des barbares. Ce que nous payons aujourd’hui, c’est la facture de Mai 68. » Macron prétend s’attaquer à un phénomène de « désinhibition de la violence » en voulant « réguler les réseaux sociaux ». C’est dans la continuité de Bayrou qui déclarait le 25 janvier : « La santé mentale devra être la grande cause nationale de 2025 » — comble de l’hypocrisie.

    Un système démantelé, des personnels abandonnés

    Au moment du meurtre de Mélanie, les personnels des services psycho-médico-sociaux se rassemblaient devant le ministère pour dire : « Nous refusons que nos missions soient exercées au sein de pôles médico-sociaux départementaux qui mettent en danger notre statut et nos missions. Nous refusons d’être les figurantEs d’un simulacre de politique de santé scolaire, que nos métiers soient vidés de leur sens, que les élèves soient privéEs d’un accompagnement social de qualité. » Depuis 2003, des gouvernements ont tenté d’externaliser les services psycho-médico-sociaux, ce qui couperait toute coordination entre ces services et les équipes enseignantes ou les vies scolaires. Les mobilisations ont permis de freiner ce projet mais pas d’empêcher la désorganisation de ces secteurs exsangues.

    Précarité, bas salaires et départs massifs

    Chaque année, il manque dans les collèges et lycées des centaines de postes d’infirmières et d’assistantes sociales. Ces métiers presque totalement féminisés sont très mal payés. Les assistantes sociales de l’Éducation nationale démarrent avec 170 € de moins que leurs homologues des autres fonctions publiques. Il leur faut 18 ans pour atteindre 2 000 € mensuels, contre 9 ans ailleurs. Pour les infirmières, c’est encore pire : en 2024, le syndicat FSU calculait un écart indiciaire mensuel de plus de 794 €, auquel s’ajoute un écart indemnitaire de plus de 400 €. Résultat : des départs massifs.

    Il y a urgence. Ce drame en annonce d’autres. Nous partageons ce qu’écrit le sociologue Thomas Sauvadet : « Les valeurs de notre société libérale, liées au système capitaliste, fondé sur l’intérêt personnel et la compétition sociale, ne développent pas des capacités d’empathie extraordinaires. » Il est temps de changer radicalement les priorités.

    Commission Éducation nationale

  • Relaxe pour les militantEs indépendantistes Kanak...

    Le 12 juin, la chambre d’instruction de la cour d’appel a ordonné la libération de Christian Tein, président du FLNKS (Front de libération nationale kanak et socialiste), et des trois responsables de la CCAT (Cellule de coordination des actions de terrain) : Dimitri Qenegei, Guillaume Vama et Erwan Waetheane, tous sous contrôle judiciaire. Elle a confirmé la remise en liberté de Steeve Üne mais ils ont pour obligation de fixer leur résidence sur le territoire métropolitain, de ne pas se rendre en Kanaky – Nouvelle-Calédonie et de ne pas communiquer avec l’ensemble des misEs en examen.

    Ces obligations sont scandaleuses et font l’objet d’une atteinte grave aux libertés. Dans la veine du colonialisme qui la caractérise, la France use encore de la répression face à une population qui ne réclame que son indépendance.

    Le NPA-l’Anticapitaliste se réjouit de la décision de libération, qui prouve une fois de plus que les accusations étaient sans autre fondement que la volonté politique des ministres français qui avaient ordonné les arrestations, la déportation et fait appel, à travers le Parquet, de l’ordonnance des juges d’instruction… et elle signe donc une défaite pour Macron et son gouvernement colonial et répressif.

    Le NPA-l’Anticapitaliste souhaite de bonnes retrouvailles aux militants Kanak avec leurs proches qui pour beaucoup ont dû déménager à 167 000 km de chez eux pour les soutenir.

    Nous nous félicitons que Christian Tein, président du FLNKS, puisse dès lors participer aux discussions promises par Emmanuel Macron sur l’avenir de la Kanaky – Nouvelle-Calédonie, si toutefois ces discussions ont bien lieu puisque, initialement annoncées pour la mi-juin, elles sont désormais décalées au début juillet.

    L’État français doit revenir sur le coup de force qu’il a tenté pour bloquer le processus de décolonisation. Le soulèvement du peuple de Kanaky lui a imposé un recul. Il s’agit de désormais de :

    • renouer les fils de la discussion sur les voies de l’indépendance ;

    • mettre en place des mesures d’urgence pour prévenir la catastrophe sociale qui s’est ouverte au Pays avec la flambée du chômage, l’endettement du gouvernement et des collectivités, la reconstruction des infrastructures détruites du fait des provocations politiques de l’État français ;

    • organiser le retour des détenuEs kanak déportéEs en France et leur permettre de reprendre le cours de leur vie et de leurs engagements.

    Il doit finir le temps des colonies !

  • Pour protéger les océans, stoppons le chalutage de fonds !

    L’interdiction de la pêche au chalut — au moins dans les aires marines protégées — est un des enjeux majeurs de la 3e conférence des Nations unies sur l’océan (Unoc3) à Nice du 9 au 13 juin. Il s’agit officiellement de mobiliser tous les acteurs pour conserver et utiliser durablement l’océan qui se dégrade à un « rythme sans précédent ».

    Le chalutage de fond est une des méthodes de pêche les plus destructrices. À l’aide de grands filets lestés de plusieurs tonnes d’acier, les chalutiers raclent les fonds marins comme des bulldozers. Les filets ramassent tout ce qu’ils peuvent sans distinction : jusqu’à trois quart des prises sont sans valeur commerciale et donc sacrifiées. 

    Le chalutage, une destruction subventionnée

    Ils détruisent les écosystèmes des fonds marins qui sont à la base de la chaîne alimentaire. Cette forme de pêche est largement soutenue par les États. Les gouvernements européens subventionnent le chalutage de fond à hauteur de 1,2 milliard d’euros par an, soit l’équivalent de la valeur des emplois créés par ce secteur. Sans ce soutien massif, la plupart des flottilles feraient faillite. 

    La création et le respect de zones préservées sont indispensables : si on lui laisse le temps de se régénérer la mer se repeuple, les populations de poissons s’y reconstituent, ce qui permet un certain niveau d’adaptation au changement climatique. Pour qu’une aire marine protégée soit efficace, il faut en exclure la pêche industrielle et en particulier le chalutage de fond. 

    Responsabilité de la France face aux lobbys de la pêche

    La France a une responsabilité particulière : elle est la deuxième puissance maritime (en raison de son importante implantation outre-mer). Mais le gouvernement français fait preuve d’une hypocrisie totale. Macron se présente comme un « avocat et champion de l’océan », alors que seul 1 % des aires « à la française » est interdit à la pêche industrielle…

    Les tentatives de préserver les océans se heurtent aux poids des lobbys de la pêche. En s’appuyant sur les difficultés des artisans pêcheurs, les multinationales de la pêche tirent les ficelles à Bruxelles et dans les organisations nationales. Elles mènent un combat de front contre les écologistes. Pour leur complaire, les pressions se multiplient contre les activistes : l’appartement de Claire Nouvian présidente de l’ONG Bloom a été dégradé, le bateau de Greenpeace Arctic Sunrise a été interdit d’accoster au port de Nice…

    Interdire la pêche industrielle

    Nous demandons la multiplication d’aires marines protégées avec interdiction stricte de la pêche industrielle, l’arrêt des subventions publiques aux pêcheries industrielles. À l’heure de l’urgente rupture écologique, le soutien aux artisans pêcheurs locaux et à l’ensemble du secteur est primordial : continuité des salaires et des revenus, mobilisation des compétences pour transformer leur activité. 

    Plutôt qu’épuiser les mers et les océans, limitons la consommation de poissons aux captures provenant des pêches de proximité. L’existence de réelles zones protégées sera aussi une protection contre la menace que constituent les projets d’extraction minière dans les grands fonds.

    Commission nationale écologie

  • Familles à la rue dans le 11e arrondissement de Paris : un toit, c’est un droit !

    Ce jeudi 12 juin, 270 personnes dont 90 enfants viennent de dormir dans la rue devant le parvis de la mairie du 11e. Depuis des semaines, ces familles vivent à la rue ou enchaînent les séjours précaires en centre d’hébergement. Cette nuit, plusieurs bébés, dont le plus jeune n’a que deux semaines, subissent l’inaction de la mairie de Paris et de l’Etat. 

    Ces familles n’ont qu’une revendication simple et vitale : l’accès à un toit. 

    Aujourd’hui, elles ont besoin de repas et de soutien. Toute aide est la bienvenue. Utopia 56 et Médecins du Monde accompagnent les personnes sur place. 

    Laisser dormir à même le sol des familles, des femmes seules avec des enfants et des nourrissons est une honte. L'indifférence de la Mairie de Paris est inacceptable. 

    Une fois de plus, par ses politiques migratoires inhumaines, l’Etat abandonne des familles entières à la rue bafouant leurs droits fondamentaux. 

    Nous appelons les organisations sociales, politiques et syndicales à aller soutenir les familles à la rue devant la mairie du 11ème. Alors que des épisodes caniculaires sont prévus ces prochains jours, nous demandons que toutes ces personnes soient placées dans un hébergement digne et permanent dès à présent et qu’elles ne soient pas obligées de passer une nouvelle nuit dehors. 

    Un toit, c’est un droit !

  • L’Iran attaqué, Israël impuni : la voix des peuples étouffée...

    Depuis la nuit dernière, l’État d’Israël a lancé une attaque massive contre la République islamique d’Iran. En bombardant des sites nucléaires et des zones résidentielles pour éliminer des scientifiques, des dirigeants de premier plan des Gardiens de la révolution et de l’état-major de l’armée, Benyamin Nétanyahou entraîne la région vers une guerre généralisée. 

    Ces attaques, contraires au droit international dont l’État d’Israël est le seul à pouvoir s’absoudre sans s’exposer à des sanctions, n’ont pu être menées sans l’aval et la protection de l’administration Trump et sans la complicité des États de la région qui ont laissé leur espace aérien ouvert à l’aviation israélienne. Le gouvernement français qui continue d’armer et de soutenir l’État d’Israël, malgré le génocide en cours à Gaza, est également complice.

    Ces attaques, qui ont fait également des dizaines de morts civils, interviennent alors que l’administration Trump et le régime de Téhéran ont entamé des négociations autour du programme nucléaire iranien. Négociations qu’Israël cherche à faire capoter par cette agression. 

    En initiant une nouvelle campagne de bombardement contre l’Iran, l’État d’Israël entend maintenir son rang de puissance régionale coloniale, tandis qu’il continue son entreprise génocidaire contre le peuple palestinien. À l’abri derrière le parapluie militaire et politique occidental, il entend écraser et soumettre les pays de la région. Ainsi, il continue de bombarder et d’occuper une partie de la Syrie et du Liban, et s’engage maintenant dans une guerre avec l’Iran qui risque d’embraser définitivement la région.

    Cette nouvelle agression intervient alors que partout dans le monde les peuples se dressent contre le génocide et que des convois de la société civile tentent de briser le blocus de Gaza.

    En bombardant la République islamique, l’État d’Israël rend un fier service au régime iranien. Ces attaques mettent un coup d’arrêt momentané aux mouvements sociaux qui s’expriment depuis plusieurs mois en Iran. Elles sont déjà utilisées par la dictature de Téhéran pour museler davantage les opposantEs et la contestation sociale et démocratique.

    L’État d’Israël, les grandes puissances internationales ne sont pas les alliés des peuples. Les ingérences impérialistes, les guerres et sanctions internationales imposées à l’Iran frappent d’abord les populations civiles.

    Dans leur combat légitime contre la République islamique, les peuples d’Iran peuvent compter sur toute notre solidarité. Face à la dictature et aux entreprises guerrières de Nétanyahou, les peuples d’Iran peuvent compter sur tout le soutien du NPA-l’Anticapitaliste. 

    Le NPA-l’Anticapitaliste dénonce avec force les guerres sans limites menées par l’État d'Israël. Nétanyahou et son gouvernement criminel sont une menace pour la région et pour le monde. Il est temps de les arrêter et de mettre fin à cette course au désastre. Pour cela nous ne pouvons compter que sur la force des peuples, des mouvements sociaux et politiques qui se lèvent pour la justice sociale, l’égalité, la dignité et les libertés.

    Le NPA-l’Anticapitaliste est partie prenante de ces combats.