Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Communiqués du NPA... - Page 2

  • Sommet sur les Océans, beaucoup d’écume pour rien !

    Alors que se tient l’UNOC (conférence des Nations unies sur les océans) à Nice, Macron multiplie les déclarations sans engagement, ni contrainte, ni financement.

    Pourtant, les océans sont au cœur des crises écologiques. Plus chauds, plus acides, plus pollués, les océans et leur santé sont aussi celle de la planète et de tout le vivant. Ils exigent des mesures radicales.

    L’état des océans est indissociable de celui du climat. Prétendre protéger les milieux marins sans sortir des énergies fossiles est une escroquerie. Alors qu’entre 4,8 millions et 12,7 millions de tonnes de plastique terminent dans les océans chaque année, la réduction drastique de la production de plastique est incontournable. Mais rien de tout ça n’est au menu de ce grand raout. Rien non plus pour s’en prendre réellement à la pêche industrielle qui est responsable de la chute (-54 % en 40 ans) des populations de poissons « prédateurs ».

    Le NPA-l’Anticapitaliste demande la multiplication d’aires marines protégées avec interdiction stricte de la pêche industrielle et l’arrêt des subventions publiques aux pêcheries industrielles. À l’heure de l’urgente rupture écologique, le soutien aux artisans pêcheurs locaux et à l’ensemble du secteur est primordial : continuité des salaires et des revenus, mobilisation des compétences pour transformer leur activité. Plutôt que d’épuiser les mers et les océans, limitons la consommation de poissons aux captures provenant des pêches de proximité. L’existence de réelles zones protégées sera aussi une protection contre la menace que constituent les projets d’extraction minière dans les grands fonds.

    Les océans valent mieux que leurs profits !

  • La Californie reprend la rue contre Trump et ses raids racistes !

    Depuis son investiture, Trump organise de véritables chasses à l’homme pour arrêter les migrant·es en situation irrégulière. La police dédiée à ce « travail », la ICE (Immigration Customs and Enforcement), arrête des personnes dans la rue, en faisant du profilage racial, et le plus souvent sans même s’identifier. Des images terribles de bus remplis d’enfants menottés, de personnes séparées de leur famille et qu’on envoie dans des camps carcéraux au Salvador, défilent. La tactique d’utiliser le prétexte de l’immigration « illégale » a permis d’arrêter et de menacer de déporter des opposant·es politiques notamment des soutiens au peuple palestinien.

    Si la politique de Trump n’a, au départ, pas rencontré de fortes résistances, la situation a changé le 6 juin dernier. La police ICE a essayé d’arrêter plusieurs travailleurs dans un magasin de bricolage et sur des sites de constructions. La résistance s’est extrêmement vite organisée contre la police, qui a battu en retraite face aux manifestant·es. Malgré des centaines de LBD et de gaz lacrymos la mobilisation a permis d’empêcher l’arrestation de plusieurs dizaines de travailleurEs. En réponse, Trump a annoncé l’envoi de la garde nationale, constituée de réservistes, et même les marines, unités d’active déployées à l’étranger (Afghanistan, Irak, etc.), ceci contre l’avis du gouverneur de Californie. La police a arrêté plusieurs dizaines de personnes dont des syndicalistes. Depuis samedi, les manifestations continuent dans différents quartiers de Los Angeles, malgré la présence de l’armée, au risque d’être blessé ou arrêté.

    Le NPA-l’Anticapitaliste apporte tout son soutien aux personnes impliquées dans la résistance face aux déportations racistes organisées par Trump. Cette résistance montre qu’on peut empêcher d’appliquer les politiques racistes, autoritaires et fascisantes. La nouvelle stratégie de l’administration américaine d’aller chercher les personnes sur leur lieu de travail a entraîné le mouvement ouvrier organisé dans la bataille. Plusieurs syndicats organisent des marches dans tous les États-Unis en solidarité.

    La situation est tendue à Los Angeles mais ses habitant·es ont repris la rue pour empêcher les arrestations, empêcher les séparations de familles, les déportations.

    Cela donne l’exemple d’une stratégie de résistance face à la vague mondiale fasciste. Contre le racisme, le fascisme et le capitalisme, reprenons la rue !

  • Soutien à la flottille de la liberté !

    Gaza est sous blocus depuis 2007, sous guerre génocidaire depuis 19 mois et sous embargo humanitaire depuis 3 mois. Plus de 2 millions de personnes sont quotidiennement bombardées, assassinées et affamées. La nourriture, les médicaments ou les produits d’hygiène élémentaires sont rares, plongeant Gaza dans une crise humanitaire sans précédent, alors même que les bombardements continuent. L’inaction et la complicité des dirigeants occidentaux, dont Macron, permettent à ce siège de continuer encore aujourd’hui menaçant la survie de millions de personnes. Face à cette atrocité, le mouvement de solidarité s’est organisé, et la Flottille pour Gaza a pris la mer il y a une semaine avec à son bord l’eurodéputée Rima Hassan et la militante écologiste Greta Thunberg. L’objectif ? « Briser le siège » et apporter un soutien humanitaire à la population de Gaza par bateau. En réponse, Benjamin Netanyahou a annoncé son intention d’empêcher la Flottille d’accoster et a procédé à l’arrestation de l’ensemble de l’équipage cette nuit.

    Rappelons qu’Israël n’a pas le droit de faire un blocus sur Gaza, qu’Israël n’a pas le droit d’empêcher les bateaux humanitaires d’accoster à Gaza. Israël n’a pas non plus le droit d’arraisonner ou d’attaquer ces mêmes bateaux dans les eaux internationales. Pourtant, Israël a déjà attaqué des flottilles : en 2010, l’attaque de la flotille avait 10 morts dans les eaux internationales, et il y a deux mois des drones avaient attaqué une flotille. L’arrestation des militantEs de la flottille de la liberté est illégale.

    Le NPA-l’Anticapitaliste condamne l’intervention d’Israël sur ces flottilles. Israël doit laisser passer en toute sécurité l’aide apportée par ce bateau et garantir la sécurité de ses occupants. 

    Le NPA-l’Anticapitaliste apporte son soutien à Rima Hassan, à Greta Thunberg et aux 10 autres personnes de l’équipage face à la répression israélienne, et exige leur libération. 

    Enfin le NPA l’Anticapitaliste condamne l’inaction et l’absence de sanctions envers Israël qui mène en toute impunité une guerre génocidaire à l’encontre du peuple palestinien, en premier lieu de la France et de son gouvernement dirigé par Macron. 

    Nous appelons à se mobiliser largement afin de soutenir la Flottille pour Gaza et à se rassembler ce lundi 9 juin à 18 heures.

  • Libération immédiate des prisonnier·es politiques de Kanaky !

    Mardi 3 juin, alors que Steeve Üne était encore en audition, l’ordonnance des trois juges d’instruction qui ont auditionné les autres militant·es de la CCAT (Cellule de coordination des actions de terrain) a été rendue publique. Elle ordonne la libération des quatre premiers : Christian Tein, Guillaume Vama, Dimitri Qenegei et Erwan Waetheane, après avoir autorisé Frédérique Muliava et Brenda Wanabo à rentrer au pays et retrouver leurs familles. 

    Cette ordonnance montre ce que les emprisonné·es, déporté·es en France et leurs soutiens expriment depuis le début : les accusations extrêmement graves étaient sans aucun fondement matériel. Elles avaient un double objectif. D’abord, discréditer la CCAT, regroupement d’organisations et d’associations indépendantistes ayant pour but d'organiser la résistance au passage en force du gouvernement français. Ensuite, tandis que ce gouvernement avait fait voter le 14 mai la fin du processus de décolonisation et provoqué le soulèvement de la jeunesse de Kanaky, il s'agissait pour lui de désorganiser les cadres de la résistance populaire.

    Cette ordonnance de libération (mais sans prise en charge du retour au pays pour les détenu·es) est une nouvelle défaite politique pour Macron et pour ceux de son gouvernement qui veulent s’opposer à l’indépendance de Kanaky-Nouvelle Calédonie, après la suspension de la loi sur le dégel du corps électoral. 

    Pour autant, ces colonialistes ne renoncent pas, nous le savons. Ils ont fait appel de l’ordonnance. Les détenu·es sont donc maintenu·es en prison jusqu’au passage devant le président de la Cour d’appel en fin de semaine et une nouvelle décision de la chambre d’instruction la semaine prochaine.

    La violence de la répression policière, mais aussi de la répression politique par des sanctions économiques – que sont l’arrêt des facilités financières aux collectivités territoriales alors qu’un·e salarié·e sur 7 a perdu son emploi et que les prix flambent – ne sont pas venus à bout de la volonté de la population d’en finir avec la colonisation. 

    L’urgence est donc :

    - la libération des prisonnier·es de la CCAT ; 

    - leur relaxe des accusations politiques ; 

    - et le retour au pays à la charge de l’État français. 

    L’urgence, c’est aussi le retour des dizaines de détenus kanak – on ne les oublie pas – qui ont également été déportés dans des prisons françaises et se retrouvent coincés à 16 000 km de chez eux dans la plus grande précarité.

    C’est une des conditions à l’avancée des discussions politiques que Macron organise à partir du 12 juin sur l’avenir du territoire. En Kanaky-Nouvelle Calédonie comme partout, il est fini le temps des colonies ! 

  • Université d’été : S’informer, se former, débattre et construire… sous le soleil !

    Comme chaque année, on vous attend du 24 au 27 août à Port-Leucate pour la 17e Université d’été. L’objectif : se retrouver dans un cadre agréable, échanger sur l’année politique écoulée et recharger les batteries pour les combats à venir.

    Notre université d’été est l’occasion pour les militantEs et sympathisantEs faire le plein de formation, d’idées, d’échanges et de dialoguer avec des ­camarades invitéEs d’autres organisations. 

    Des débats et de nombreuses thématiques

    Le programme est en cours d’élaboration, mais vous pouvez déjà compter, cette année encore, sur des ateliers, débats, tables rondes et bien sûr meeting de rentrée. Nous aborderons un grand nombre de thématiques : travail, licenciements, crise du capitalisme, extrême droite, antiracisme, féminisme, LGBTI+, cause animale…

    Un cycle sera consacré à Frantz Fanon pour le centenaire de sa naissance, l’occasion pour nous de revenir sur la lutte d’indépendance en Algérie ou encore sur ses apports en matière d’antiracisme et de psychiatrie. Un militant à (re)découvrir en ces temps où le colonialisme à l’échelle du monde se développe, y compris en France où l’État et le gouvernement ont cassé les processus en cours en Kanaky.

    Une situation politique qui appelle à se mobiliser

    À l’international, le génocide des PalestinienNEs se poursuit, et celles et ceux qui tentent d’apporter leur solidarité sont répriméEs. La réélection de Trump vient catalyser la dégradation de la situation politique mondiale et accompagne la montée des partis d’extrême droite. Les capitalistes nous entraînent dans une course à la guerre et ce faisant, s’attaquent à nos emplois, à nos conditions de travail, à nos services publics… La crise du capitalisme accélère la course au productivisme et entraîne la destruction de nos environnements, entravant durablement nos capacités de vie sur terre.

    Notre camp social doit maintenant faire face à la fois au déploiement des politiques néolibérales de casse de nos conquis sociaux et à la montée des idées réactionnaires portée par l’extrême droite et la droite républicaine et qui attaquent les personnes trans aux USA ou au Royaume-Uni, les droits à l’IVG en Italie, les migrantEs en Allemagne, les musulmanEs en France…

    Un cadre agréable

    Nous travaillons aussi depuis plusieurs années à améliorer l’accessibilité de notre université d’été : garderie pour les enfants, tarifs progressifs en fonction des revenus, mais aussi référent handicap, végétalisation de l’alimentation… Un cadre serein pour des débats sereins ? C’est encore une fois, ce que nous espérons vous offrir à Port-Leucate. Alors, save the date, du 24 au 27 août ! Les inscriptions seront bientôt ouvertes. Nous vous y espérons nombreuxSES !

    Commission université d’été

  • Meurtre raciste dans le Var : jusqu’à quand va-t-on compter les morts ?

    Un homme d’origine tunisienne a été tué de cinq balles par son voisin ce dimanche 1er juin à Puget-sur-Argens (Var). Un autre voisin, d’origine turque, a été grièvement blessé. Le meurtrier a diffusé plusieurs vidéos avant et après les faits, exposant clairement ses motivations racistes.
    Ce n’est pas un « drame de voisinage », comme certains voudraient le faire croire. Ce meurtre s’inscrit dans un climat politique et médiatique délibérément alimenté par le pouvoir et ses relais : discours racistes martelés à longueur d’antenne, amalgames constants entre immigration et insécurité, attaques répétées contre les quartiers populaires, les personnes musulmanes ou perçues comme telles. Ce contexte favorise de tels passages à l’acte, dont la répétition doit alerter.
    Quelques semaines après l’assassinat islamophobe d’Aboubakar Cissé, ce nouveau crime raciste est l’aboutissement logique de cette banalisation. Il ne s’agit ni d’un accident ni d’un fait divers. Quand Bruno Retailleau qualifie toute une partie de la population de barbares, quand les plateaux télé déversent chaque jour leur mépris contre les exiléEs, les immigréEs, les NoirEs, les Arabes, les musulmanEs, construits comme dans des dangers pour la civilisation, ils fabriquent des conditions politiques où les personnes racisées sont désignées comme des cibles.
    Le NPA-l’Anticapitaliste exprime toute sa solidarité aux proches des victimes et appelle à une réaction collective. Face à une fascisation galopante et aux violences racistes qui explosent, nous devons construire une riposte politique unitaire et organiser une solidarité active.

  • Le gouvernement est islamophobe, on le savait !

    Les macronistes et leurs alliéEs poursuivent leur offensive réactionnaire. Près d’un mois après l’assassinat d’Aboubakar Cissé, tué de 57 coups de couteau dans une mosquée, le gouvernement publie et met en scène un rapport sur « les Frères musulmans et l’islamisme politique en France » qui ne parvient à démontrer que l’étendue de l’islamophobie de son commanditaire. Alors que le RN a échoué à s’imposer par les urnes face à la mobilisation populaire, le ministre de l’Intérieur de Macron impose le programme et le discours de l'extrême droite par sa présence et sa politique. 

    Sur la base de suspicions ou d’activités banales, et pour toute contestation de leur exclusion, les FrançaisEs musulmanEs, ou perçuEs comme telLEs, sont décritEs comme des ennemiEs intérieurEs, comme des dangers pour la République, par un ministre de l’Intérieur qui remet en cause ouvertement l’État de droit. C’est cela l’enjeu, la remise en cause des droits des personnes musulmanes ou perçues comme telles d’exister sur les plans politiques médiatiques et y compris de circuler librement dans l’espace public.

    Il faut y voir une volonté pour certainEs de se positionner très à droite pour de futures élections comme le montre la proposition de loi de Gabriel Attal d’interdire le port du voile pour les femmes de moins de 15 ans. Mais il s’agit également d’un moyen, en vue des prochaines élections municipales, de délégitimer les futurs candidats de la gauche notamment LFI en les accusant d’être proche de frères musulmans. Ce rapport reprend traits pour traits la phraséologie de l’extrême droite, dans un argumentaire qui rappelle les publications antisémites des années 1930 : théorie du grand remplacement, entrisme, séparatisme, etc. Il montre ainsi qu’au cœur de l’islamophobie française il y a non seulement des relents coloniaux mais également une mécanique typiquement conspirationniste.

    L’existence de ce rapport et l’utilisation qu’en fait le gouvernement fait porter une menace sur l’ensemble des musulmanEs ! C’est un symptôme de la fascisation en cours de la France que nous ne laisserons pas faire. Face à cette fascisation, le Nouveau Parti anticapitaliste-l’Anticapitaliste appelle à une réaction unie de l’ensemble des forces politiques, syndicales et associatives afin de lutter non seulement contre les passages à l’acte islamophobes mais aussi contre celles et ceux qui les arment et les légitiment.

  • À Alès, à Montpellier, comme ailleurs, ripostons dans l’unité à la violence de l’extrême droite !

    Vendredi 30 mai, une douzaine de fachos du Bloc montpelliérain (BM) ont attaqué le public, réuni en nombre en ce soir de féria, du Prolé, bar emblématique d’Alès et lieu de sociabilité militante historiquement lié au PCF. Après une première provocation en forme de repérage mercredi soir, les néo-nazis du BM sont revenus vendredi soir pour une action coup de poing avec des gazeuses, blessant une vingtaine de personnes. La Croix-Rouge et le SAMU ont dû intervenir, et un militant cheminot a été hospitalisé en urgence.

    Ce passage à l’acte violent du Bloc montpelliérain fait écho à l’agression d’un syndicaliste par ce même groupe, il y a un an lors de la fête des fanfares à Montpellier. Ce coup de force d’un groupuscule néo-nazi dans la région et ailleurs en France n’est pas le premier et doit nous faire prendre la mesure de la riposte à construire.

    Pendant que le RN se renforce électoralement, le gouvernement reprend la rhétorique de l’extrême droite, et le ministre de l’Intérieur n’hésite pas à remettre en cause l’État de droit. Et, tout en laissant agir impunément les groupes violents comme le Bloc montpelliérain, il compte bien dissoudre Urgence Palestine et La Jeune Garde, ce dernier à la demande du groupe Némésis

    Voilà autant de feux verts pour que les groupes d’extrême droite prennent confiance et passent à l’acte. Macron et ses ministres sont responsables de cette poussée violente de l’extrême droite.

    L’unité, telle est notre arme !

    Nous avons besoin de construire un front unitaire qui se dresse face à la fascisation en cours et tienne tête aux fachos d’où qu’ils viennent, des urnes ou de la rue. Un front qui les empêche d’accéder à de nouvelles positions institutionnelles et qui les fasse reculer. Qui redonne de la confiance à notre camp social en mettant en œuvre des pratiques d’autoprotection de nos événements politiques et de nos lieux de sociabilité, en tissant des réseaux de solidarité, qui puissent contester aux fachos leur occupation de la rue et la tenue de leurs initiatives. Le NPA-l’Anticapitaliste prendra toute sa part dans la construction d’un tel front.

    Le NPA-l’Anticapitaliste apporte tout son soutien aux blesséEs du Prolé et appelle à se joindre au rassemblement qui se tiendra lundi 2 juin à 18 heures, devant la sous-préfecture, à Alès.

  • C’est le retour de la TVA antisociale !

    La TVA sociale est la mesure phare du paquet de mesures d’austérité que François Bayrou va détailler début juillet. En effet, le gouvernement entend sabrer 40 milliards d’euros dans les dépenses sociales pour le budget 2026. L’idée est de faire financer la Sécurité sociale par une hausse de la TVA plutôt que par une hausse des cotisations sociales, c'est-à-dire plutôt que par une hausse des salaires.

    La TVA, impôts sur la consommation et source de la moitié des recettes fiscales de l’État français, est l'impôt le plus injuste qui soit ! En effet, son poids pèse sur les ménages les plus modestes car ils consomment tout leur revenu. Tandis que les ménages les plus riches épargnent une part importante de leur revenu et donc… échappent en partie à cet impôt ! Ainsi, plus le revenu des ménages augmente, plus la part de leur revenu payé en impôt diminue…

    L’enjeu de la mesure n’est pas la justice fiscale et sociale mais la protection du capital. Comme l’a déclaré Bayrou lors de l’annonce de son plan le 27 mai : « les entreprises doivent être mises à l’abri pour le long terme ». La hausse de la TVA est en fait un cadeau fait aux entreprises qui pourront ainsi verser moins de cotisations. Une hausse d'un point de la TVA rapporterait 13 milliards d’euros ? La belle affaire ! Ce sont 13 milliards d’euros qui n’iront pas dans les salaires ! En revanche, la hausse des prix, tout le monde pourra la ressentir en faisant les courses ! 

    Par ailleurs, les exonérations de cotisations sociales coûtent chaque année environ 80 milliards d’euros aux caisses de la Sécurité sociale. Somme qui est compensée, partiellement, par le budget de l’État, et qui constitue autant de recettes en moins pour l’école, la justice, la culture…

    D’autres choix sont possibles. Un point de cotisation sociale en plus rapporte entre 4,8 et 7,6 milliards d’euros ; 1 % d’augmentation des salaires, 4,9 milliards d’euros et 100 000 chômeurEs en moins ferait rentrer 2,4 milliards dans les caisses de la Sécu. L’égalité salariale hommes-femmes rapporterait, elle, 5 milliards d’euros.

    Les syndicats et l’ensemble des salariéEs doivent être vent debout contre ce nouveau vol organisé de notre salaire ! Contre l’étatisation de la sécu et son financement par l'impôt, le NPA-l’Anticapitaliste revendique une Sécu financée intégralement par les salaires et gérée à 100 % par les salariéEs ! Nous devons construire la riposte face à cette attaque contre notre camp social et construire un rapport de force qui permette d'imposer d’autres choix.

  • L’État en croisade contre les musulmanEs...

    Moins d’un mois après le meurtre d’Aboubakar Cissé dans une mosquée, le gouvernement relance une offensive islamophobe sous couvert de lutte contre l’« islamisme politique ». Un rapport sur les « Frères musulmans » alimente cette stratégie en vue des prochaines municipales. Une nouvelle étape dans la fascisation.

    À moins d’un an des élections municipales, l’exécutif lance le fantasme du « frérisme municipal », accusant sans preuves des éluEs, des militantEs et des associations de travailler à une islamisation rampante des institutions locales. En s’attaquant à des acteurs associatifs ou politiques issuEs des quartiers populaires, le pouvoir entend disqualifier toute forme d’organisation autonome et populaire.

    Ce n’est pas un hasard si ce rapport arrive après les attaques contre le CCIE (Collectif contre l’islamophobie en Europe), et dans un contexte où la répression s’abat sur toutes les voix critiques des politiques d’État — en particulier quand elles viennent de personnes racisées. Il s’agit de construire dans l’imaginaire collectif une menace diffuse tapie dans les conseils municipaux, les salles de prière, les associations.

    Fabriquer une menace intérieure

    Ce texte, présenté en conseil de défense, n’a rien d’un travail sérieux : absence de sources, amalgames grossiers, reprises d’idées anciennes, conclusions non démontrées. Il prétend révéler des stratégies d’entrisme dans l’éducation, les services publics ou les médias, mais ne repose que sur des allégations alarmistes. C’est moins un rapport qu’un outil de propagande, conçu pour entretenir la peur et justifier une politique de surveillance généralisée.

    Ce rapport contredit même souvent les résultats des enquêtes scientifiques. Par exemple, un rapport de l’Institut des Hautes Études du ministère de l’Intérieur (IHEMI) publié en mai 2022, fruit du travail d’une dizaine de chercheurEs et de plus de 100 entretiens menés auprès de 32 fédérations sportives, conclut qu’il n’existe pas de phénomène structurel de « radicalisation » ou de « communautarisme » dans le sport associatif en France. Le gouvernement s’est bien entendu abstenu de donner une quelconque publicité à ces constats.

    Une logique complotiste

    La cible n’est pas seulement une organisation précise. C’est tout un pan de la société — musulman ou perçu comme tel — que ce document transforme en corps étranger, en suspect permanent. Sous couvert de neutralité républicaine, l’État continue de fabriquer un ennemi intérieur. Il s’agit clairement d’une offensive complotiste.

    « Ces complotismes représentent le stade ultime de la racialisation, puisqu’ils ne se contentent plus d’altériser la population juive ou musulmane : ils l’élèvent au statut de menace existentielle pour la “civilisation occidentale”. Ce stade de racialisation est essentiel pour justifier des violences physiques à leur encontre, des violences qui se présentent dès lors comme une défense légitime contre un génocide civilisationnel », selon Reza Zia-Ebrahimi, auteur du livre Antisémitisme et islamophobie, une histoire croisée.

    Une fascisation accélérée

    Cette stratégie participe d’une fascisation dont on constate chaque jour l’accélération. L’État ne se contente plus de céder à l’extrême droite : il en épouse les obsessions, les mots, les méthodes. La laïcité est instrumentalisée pour effacer les voix dissidentes, la sécurité devient le prétexte à l’exception permanente.

    En accusant sans preuve, en dissolvant sans procès équitable, en interdisant des expressions, en restreignant les droits, le pouvoir fabrique une société où l’État se pense en guerre contre une part de la population. Face à cette offensive islamophobe menée au plus haut niveau de l’État il faut une riposte unie de toutes les forces de gauche, antiracistes, syndicales et associatives, contre la fascisation en cours.

    Commission nationale antiracisme