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Communiqués du NPA... - Page 5

  • Combattre l'antisémitisme, une nécessité...

    Mercredi 30 avril dans le Gard, une agression antisémite d’une extrême violence a eu lieu au beau milieu d’une scène d’une extrême banalité.

    Alors qu’il nourrissait les chats errants, un homme de 70 ans a été interpelé par un autre, ivre, pour lui demander de l’argent. Visiblement juif puisqu’il portait une kippa et des tsitsit, son refus a débouché sur de violentes injures antisémites et une agression d’une rare violence : un premier coup dans le dos l’a fait chuter, puis, selon un témoin, plusieurs dizaines de coups de pied lui ont été envoyés alors qu’il était au sol. Le parquet d’Alès a immédiatement reconnu le caractère antisémite de l’agression. Et ce, malgré les circonstances qui associent le suspect à un profil « marginal » connu pour des faits de petite délinquance et manifestement sous l’emprise de l’alcool. 

    En danger pour sa propre religion

    Une telle agression n’est pas un simple fait divers anecdotique : elle accroît la pression qu’iels ressentent quant au fait d’être une minorité racisée et visible. Après s’être relevée, la victime s’est sentie tellement en danger en raison de sa judéité visible qu’elle a voulu se découvrir pour se protéger. Non seulement le geste de cet homme est complètement compréhensible, mais surtout il reflète l’oppression que subissent les juifs et les juives en France et leurs réflexes d’autodéfense.

    Un système qui favorise les agressions antisémites

    Si l’agression a certes été rapidement reconnue comme antisémite, la reconnaissance institutionnelle de l’antisémitisme n’enlève rien à la menace réelle qui pèse sur les juifs et les juives. Parce que le racisme est un système, le pays ne peut pas être aussi islamophobe sans être en même temps violemment antisémite, et ces agressions si rapprochées le manifestent avec force.

    Lutter contre le racisme et l’antisémitisme

    Le remarquer ne suffit pas, et l’égale reconnaissance des victimes du racisme n’est pas un but en soi, quoi qu’il puisse s’agir d’une étape : c’est la dignité de de toutEs et de chacunE qui constitue l’objectif d’un véritable antiracisme politique. C’est pourquoi nous devons, en tant qu’antiracistes, nous positionner en soutien à l’ensemble des personnes juives et soutenir leur visibilité, y compris religieuse.

    La commission nationale antiracisme

  • Communiqué du Bloco de Esquerda au Portugal sur la panne du 28 avril...

    Le Bloc de gauche a toujours considéré le système électrique comme une question de sécurité nationale. Le 28 avril, le pays tout entier a pu constater à quel point c’est vrai.

    Le Bloc de Gauche remercie publiquement les travailleurs du service public et tous ceux qui ont contribué à ce que la normalité soit possible hier.

    Quant à ceux qui n’ont pas pu se rendre à leur travail, la loi stipule que si le transport n’est pas disponible, l’absence est considérée comme justifiée. Il est juste qu’en plus, le salaire de ces travailleurs ne soit pas réduit.

    Le Bloc de gauche a toujours considéré le système électrique comme une question de sécurité nationale. Hier, tout le pays s’est rendu compte à quel point c’était vrai. Les risques liés à une interruption généralisée de l’approvisionnement en électricité sont énormes. Une infrastructure critique comme celle-ci doit être sous contrôle public et sous pleine surveillance : même si la nationalisation du réseau électrique ne suffit pas à éliminer tous les risques, il n’en reste pas moins que la propriété du réseau électrique par des intérêts privés, qu’ils soient privés ou détenus par un État étranger (comme c’est le cas unique au Portugal), constitue en soi un risque énorme.

    Ces dernières semaines, le Bloc a soulevé cette question, tant dans les débats télévisés que dans sa réponse au Rapport annuel sur la sécurité intérieure pour 2024, qui admet en termes clairs la menace que représente la privatisation des actifs stratégiques : « la présence d’opérateurs et de fournisseurs étrangers, considérés comme risqués, dans les infrastructures critiques et les secteurs stratégiques nationaux méritait une évaluation préventive d’une menace pour la sécurité intérieure ».

    Outre cette question, il est essentiel de déterminer les responsabilités éventuelles de la REN dans la panne d’électricité au Portugal. En plus de connaître l’origine du problème en Espagne, il est nécessaire de clarifier si REN (Redes Energéticas Nacionais) a respecté tous les protocoles de prévention auxquels elle est tenue et si toutes les réserves prévues ont été correctement activées. Tous les détails techniques relatifs à cet événement devraient être publiés par REN afin qu’ils puissent être examinés ouvertement, en commençant par le Parlement.

    Nous ne ferons pas campagne après hier. Mais cette journée devrait être étudiée par toutes les institutions publiques, les agents économiques et le prochain gouvernement. Des défaillances majeures se sont produites à différents niveaux : dans les systèmes énergétiques sanitaires, dans les communications d’urgence de l’INEM (Instituto Nacional de Emergência Médica), dans l’approvisionnement en eau, dans l’accès aux biens de première nécessité avec la fermeture des grands magasins (seulement garantie par les petits commerces et les épiceries). En particulier, le gouvernement a échoué dans sa communication – qui a commencé par des informations erronées et a pris trop de temps pour être utile.

    Même si nous évitons de nouvelles pannes à l’avenir, les défaillances du système électrique devraient devenir plus fréquentes en raison du changement climatique et des événements extrêmes (incendies, tempêtes, inondations). Le Portugal doit disposer d’un plan d’intervention et de communication d’urgence, comprenant des systèmes de générateurs et de stockage de secours dans les services publics essentiels et les bâtiments publics (tels que les écoles) qui pourraient servir d’appui aux populations.

  • Communiqué d’Anticapitalistas à propos de la panne sur le réseau électrique...

    Lundi dernier, toute la péninsule ibérique a été privée d’électricité d’un moment à l’autre. Les causes qui ont généré l’oscillation du réseau électrique sont encore inconnues, et nous devons rejeter toute désinformation et tout opportunisme à ce sujet. En ce sens, la classe ouvrière, par le biais de ses organisations syndicales et sociales, doit avoir le droit de participer à l’enquête sur les causes de l’événement. Cependant, la dimension politique de l’événement va au-delà des causes concrètes. Le débat public suscité par le black-out aura des conséquences à court et à moyen terme. C’est pourquoi nous souhaitons mettre en évidence quatre éléments contradictoires.

    1. Ni le nucléaire ni les combustibles fossiles ne nous apportent la sécurité. Nous rejetons fermement toute nouvelle tentative de relance des centrales nucléaires et thermiques. Le nucléaire dépend de l’extraction de l’uranium, présente un risque permanent et nous lie à la gestion indéfinie des déchets nucléaires. De plus, lors de la panne de courant, les centrales nucléaires ont été les premières à s’éteindre et ont aggravé la situation. Les centrales thermiques génèrent une dépendance à l’égard de l’extraction et de l’importation de gaz et nous conduisent à la dévastation du climat. La seule voie à suivre est celle d’un système électrique 100 % renouvelable qui élimine les combustibles fossiles et facilite la transition énergétique dans d’autres secteurs, tels que l’industrie et les transports. Cela pose des défis supplémentaires pour la gestion du réseau, mais il existe suffisamment de solutions pour les relever.

    2. La transition énergétique est urgente, et le profit privé est un obstacle. Notre système électrique a été privatisé par le biais de différentes réformes entre 1988 et 1998, ce qui a de graves conséquences pour la transition énergétique. Cette privatisation a divisé la production, le transport, la distribution et la commercialisation de l’électricité, ouvrant la porte à une initiative privée fragmentée et non coordonnée. L’opérateur du système électrique (REE) est détenu à 80 % par le secteur privé et, malgré les 20 % d’actionnariat public, son comportement est axé sur la maximisation de la distribution des dividendes. Il est donc difficile de réaliser les investissements nécessaires pour passer à un système d’électricité 100 % renouvelable. La production reste dominée par l’oligopole de l’électricité, et le développement des énergies renouvelables est guidé par la maximisation des profits. Cela signifie que l’installation se fait de manière désordonnée, en donnant la priorité aux emplacements les moins coûteux, de manière agressive sur le territoire, en générant un inconfort légitime en cours de route, et en ralentissant si l’espérance de profit est réduite. Les réseaux de distribution aux mains des entreprises privées de l’oligopole de l’électricité impliquent un manque d’investissement et d’entretien, et la commercialisation privatisée empêche de garantir l’accès à un approvisionnement de base en électricité, générant plus de 7000 décès dus à la pauvreté énergétique par an. Globalement, un système électrique privatisé est un obstacle d’échelle, de rapidité et de coordination au développement de la transition énergétique urgente.

    3. La transition énergétique nécessite également d’autres transformations sociopolitiques. Au-delà du système électrique, l’abandon des combustibles fossiles nécessite des transformations beaucoup plus profondes. Cela implique de grandes batailles politiques, visant à obtenir une réduction de la demande d’énergie par la réhabilitation énergétique des logements, la réduction de la dépendance aux véhicules privés et l’expansion massive des transports publics, ou encore la transformation structurelle de l’industrie vers la satisfaction des besoins sociaux. Aucune de ces transformations n’est garantie, et sans elles, la transition énergétique ne sera pas possible. C’est pourquoi nous devons promouvoir les luttes et les conflits qui avancent dans chacun de ces domaines.

    4. Il n’y a pas de temps à perdre, nous avons besoin de planification et de propriété publique. La transition énergétique urgente exige que nous nous libérions de la propriété privée qui entrave et ralentit les transformations nécessaires du système électrique et de nombreux autres secteurs. Alors que les compagnies d’électricité réalisent des millions de bénéfices chaque année, il reste encore beaucoup de chemin à parcourir. Nous avons besoin d’une plus grande capacité de planification et de coordination, ce qui n’est pas possible tant que ces entreprises donnent la priorité à la distribution de dividendes. De même, l’utilisation actuelle de l’actionnariat public dans des entreprises comme REE ne change rien à leur comportement commercial. C’est pourquoi nous devons affirmer avec force la nécessaire socialisation de l’ensemble du système électrique. La propriété publique est une condition nécessaire pour prendre en main la transition énergétique et en garantir la planification. Cette propriété publique doit servir de levier pour élargir la participation démocratique des travailleurs et des territoires concernés, et pour promouvoir le reste des transformations sociopolitiques qui réduisent la demande d’énergie.

    En bref, le débat public après la panne ne peut se limiter aux causes techniques, il doit aller aux racines politiques et économiques, en soulevant la question d’une transition écosocialiste avec une planification démocratique. Il est évident que les gouvernements capitalistes ne vont pas promouvoir des transformations dans ce sens. Leur objectif est de garantir le profit privé, même au prix de l’investissement de ressources publiques pour y parvenir. Pour modifier cette logique, nous avons besoin d’un mouvement politique de la classe ouvrière qui lutte de manière organisée pour des améliorations ici et maintenant, mais qui vise également la constitution d’un autre type d’État, capable de faire face aux grands défis qui nous attendent en tant que société. Si la classe dirigeante a opté pour le plan de réarmement, les classes populaires doivent opter pour une transition écosocialiste qui réorganise l’utilisation des ressources et propose une autre façon d’être au monde.

    Actuellement, cela se concrétise par deux slogans :

    - Pour l’expropriation des compagnies d’électricité !

    - Planification et propriété publique pour la transition énergétique.

    Anticapitalistas, section espagnole de la IVe Internationale

  • Attaque contre la Flottille de la Liberté : un acte génocidaire de plus

    Le 2 mai 2025, le navire Conscience, appartenant à la Flottille de la Liberté et transportant de l’aide humanitaire destinée à la population de Gaza, a été attaqué par des drones armés en pleine mer, au large de Malte.

    Cette agression, survenue en eaux internationales, a provoqué un incendie et des dommages majeurs au navire. Bien que l’État colonial israélien n’ait pas revendiqué l’attaque, les organisateurs de la Flottille ainsi que plusieurs observateurs internationaux pointent sa responsabilité, au vu des menaces antérieures et des précédents similaires, notamment le raid meurtrier de 2010.

    Cet acte de piraterie d’État, totalement contraire au droit de la mer et au droit international, s’inscrit dans une politique systématique de blocus et de répression visant à étouffer toute forme de solidarité avec le peuple palestinien. Depuis mars, Israël impose un blocus total à Gaza, interdisant l’entrée de nourriture, d’eau potable, de carburant et de médicaments. Cela fait deux mois que le pire blocus jamais imposé a commencé. Absolument rien ne passe, pas un seul camion n’a pu entrer à Gaza depuis le 2 mars. Cette stratégie de famine délibérée constitue un crime de guerre. Les Nations unies alertent sur une famine généralisée imminente, avec plus de 60 000 enfants déjà en situation de malnutrition aiguë. Cette famine provoquée est une des dimensions du génocide contre la population de Gaza.

    Le NPA-l’Anticapitaliste dénonce cette attaque contre le Conscience et exprime sa solidarité totale avec les membres de la Flottille de la Liberté. Nous saluons le courage des militantEs qui, au péril de leur vie, défient le blocus illégal et génocidaire imposé à Gaza. Nous exigeons l’arrêt de la complicité de la France qui continue de soutenir militairement et diplomatiquement le régime israélien et lui assure une impunité qui encourage ses exactions.

  • Soutien au secrétaire de l'UL CGT d'Aubervilliers agressé par les fascistes le 1er mai...

    Le NPA-A Aubervilliers a appris l’agression de Yoan P, secrétaire le l’UL CGT d’Aubervilliers, en marge de  la manifestation parisienne du 1er mai, par des sbires d’un groupuscule d’extrême droite.

    Le NPA-A Aubervilliers affirme son soutien total à Yoan et lui souhaite un rétablissement rapide.

    Le NPA-A Aubervilliers dénonce l’impunité de l’extrême droite. Face au fascisme, l’unité des organisations, associations et syndicats du mouvement ouvrier est indispensable. S’organiser pour défendre les militant-es et, globalement, l’autodéfense de notre camp social est une nécessité impérieuse. L’extrême droite ne nous fera pas taire ! Pas de fachos dans nos quartiers!

    Le NPA-A Aubervilliers

  • Déserts médicaux : Vite, un service public de santé de proximité !

    Plus de 6 millions de personnes, dont 650 000 patients en affection de longue durée sont privées de médecin traitant. 87% des territoires sont en situation de pénurie médicale. La médecine libérale est à bout de souffle face aux pathologies chroniques, au vieillissement de la population, aux inégalités sociales de santé.

    Former plus et mieux des médecins, pour un service public de santé de proximité, partout sur le territoire, voilà ce qu’une gauche de rupture devrait répondre dans ce débat urgent, où fleurissent les fausses solutions. Car la loi Garot transpartisane, qui introduit une timide régulation des installations, et le projet Bayrou de consultations délocalisées seront inefficaces face à l’ampleur du problème. Des pansements sur une jambe de bois, comme ces 94 millions d’euros dépensés en pure perte, entre 2017 et 2020, pour attirer l’installation de jeunes médecins dans les déserts médicaux !

    Les déserts médicaux sont au croisement de l’abandon de pans entiers du territoire par le capital et de la volonté de limiter le nombre de médecins formés, tout en leur laissant la liberté d’installation. Les déserts médicaux sont souvent des déserts tout court ! Une solution réellement efficace doit donc combiner lutte pour le retour des services public, du travail, de la culture sur tous les territoires, lutte pour la mise en place d’un service public de santé de proximité, en commençant par les déserts médicaux, et une réforme des études médicales et de Parcourssup. Former 16 000 médecins par an, former mieux à une autre médecine, former au plus près des territoires, car toutes les études montrent qu’on s’installe là où on se forme et on vit, former avec un salaire étudiant pour changer aussi la composition sociale et donc géographique des futurEs professionnelLEs de santé. Et vite reconnaitre les Padhue (praticiens à diplôme hors Union européenne) et développer des filières d’accès aux études médicales pour les infirmierEs.

    Le plan Bayrou, même pas efficace

    Pour désamorcer la grève des internes et des médecins contre la loi Garot, Bayrou dégaine un nouveau plan : deux jours par mois dans les déserts médicaux pour les médecins des zones surdenses. « Médecins solidaires » organise depuis longtemps, le temps d’une semaine, l’envoi de volontaires dans les déserts médicaux. Utile et à développer. Mais comment trouver des remplaçantEs, on ne forme pas assez de médecins ! Beaucoup choisiront de payer des pénalités plutôt que d’abandonner leur cabinet surchargé. Tout cela n’est pas à la hauteur. Au-delà du refus d’acter l’épuisement de la médecine libérale, le caractère dérisoire de ces mesures trouve son origine dans le refus de financer la santé à la hauteur des besoins, porté depuis des décennies tant par le bloc central que par le parti socialiste. Sans parler de la nouvelle ponction à 40 milliards d’euros qu’ils nous promettent pour rentrer dans l’économie de guerre !

    86 % des FrançaisEs sont favorables à une régulation de l’installation selon un sondage Ipsos-Fédération hospitalière de France. Mais une meilleure répartition de la pénurie, indispensable, ne suffira pas. D’autant que la proposition de loi transpartisane de la LFI aux LR, portée par le député PS Garot est bien timide. C’est seulement sur 13 % du territoire, les plus dotés, qu’il faudra l’accord de l’agence régionale de santé pour s’installer. Sauf si on remplace un médecin qui part à la retraite, ce qui est d’ailleurs le cas le plus fréquent. Un changement à la marge, mais un coup de canif à la sacro-sainte liberté d’installation qui fait bondir les syndicats médicaux ultra-libéraux et le Conseil de l’Ordre, qui ose déclarer « qu’on forme trop de médecins ». À noter encore, le RN qui se proclame « défenseur de la ruralité » a voté à l’unanimité contre toute régulation de l’installation.

    Faire alliance autour de la fin de la médecine libérale

    Faute de proposer un autre mode d’exercice, cette loi jette malheureusement dans les bras des ultralibéraux toute une jeune génération qui n’y voit qu’une aggravation des 11 années d’exploitation qu’elle subit. Un concours et une formation maltraitante, un salaire moyen à 400 euros par mois pour les étudiantEs, des gardes payées 54 euros brut, une semaine moyenne de 58,4 heures de travail pour les internes, l’allongement à 4 ans des études de médecine générale sans projet de formation. Avec 24 % des internes qui ont des idées suicidaires, non décidément, les internes ne sont pas des enfants gâtéEs qui refusent la lutte contre les déserts médicaux.

    Pour la gauche, il aurait fallu bâtir avec eux une alliance autour du droit à la santé pour tous et toutes, partout, ce qui inclut donc aussi une régulation de l’installation et la fin de la médecine libérale, en échange d’une amélioration immédiate des conditions de formation et de vie des internes, et de la promesse d’un investissement massif dans une nouvelle forme de médecine de santé de proximité, avec du temps pour vivre et soigner, dans le cadre de la reconquête de tous les territoires par la culture, le travail et les services publics.

    Un chemin étroit, mais indispensable, avec pour horizon un service public de santé de proximité, pluridisciplinaire, prenant en charge le soin, mais aussi la prévention comme une priorité, les petites urgences et la permanence des soins, et la recherche en médecine de ville. Un lieu de formation des internes sur tous les territoires, en autonomie supervisée avec un vrai maître de stage, à l’opposé de la formation centrée sur le CHU de la capitale régionale. Un service public de santé qui épargne du temps médical, avec la fin de nombreuses tâches administratives, et un travail en équipe qui permet une prise en charge individuelle mais aussi collective des patientEs-usagerEs, notamment sur la prévention ou l’information. Sans parler d’un droit à conquérir de l’auto-arrêt de travail dans certaines situations (garde d’enfant malade, congé hormonal, petites pathologies, comme il en existe dans certains pays du Nord, ou comme cela a pu exister en auto-déclaration des arrêts covid).

    Un service public unissant tous les professionnelLEs de santé, dans un exercice partagé autour des formations et qualifications de chacunE (et pas d’une délégation de tâches synonyme de baisse de la qualité des prises en charge et de santé à deux vitesses), mais aussi les patientEs, et plus largement les associations, syndicats, les collectivités locales, l’école, les cantines du bassin de vie, pour un réel projet de santé du territoire. Un service public de santé de proximité, en lien avec l’hôpital public, financé et géré démocratiquement par une Sécu reconquise, avec un 100 % sécu assurant la gratuité des soins.

    Commission santé, sécu, social

  • 1er mai : Déclaration du Bureau exécutif de la IVe Internationale...

    Pour un 1er Mai de résistance antifasciste et anti-impérialiste

    Déclaration du Bureau exécutif de la IVe Internationale

    Le 5 avril, aux États-Unis, une immense colère s’est exprimée contre Trump et son gouvernement d’extrême droite, à travers 1 300 manifestations rassemblant 500 000 personnes. Ces mobilisations significatives ne sont qu’un début. Elles montrent qu’il est possible de riposter aux violentes attaques qui ont lieu partout dans le monde contre les intérêts de la classe ouvrière, des migrant·es, des victimes du racisme, des femmes et de la communauté LGBTI…

    Ainsi, en Serbie, en Grèce, en Corée du Sud, en Turquie, en Grande-Bretagne, en Allemagne, en Argentine, en Inde, des secteurs significatifs de la population se sont également soulevés contre leurs gouvernements, les mettant en difficulté, et contre l’extrême droite. Les jeunes ont joué un rôle capital dans beaucoup de ces mouvements de résistance. Le large mouvement de solidarité avec la population de Gaza, contre le génocide mis en place par l’État sioniste, qui a mobilisé des centaines de milliers de jeunes – notamment issus des milieux racisés des pays impérialistes, et des juifs antisionistes – montre la voie pour une mobilisation contre les offensives impérialistes et d’extrême droite. Ce mouvement renforce la solidarité envers la résistance ukrainienne face à l’invasion russe, la résistance du peuple kanak à l’impérialisme français et toutes les autres formes de solidarité et de résistance antifascistes et anti-impérialistes.

    Le 1er Mai 2025 doit être l’occasion, dans le monde entier, de manifester notre solidarité internationale avec les luttes contre les politiques guerrières, contre l’extrême droite, contre les politiques libérales, et pour les droits démocratiques, économiques et sociaux des peuples. Dans le monde entier, le drapeau palestinien sera brandi, comme signe de résistance.

    ***

    Le monde est devenu de plus en plus instable, incertain et dangereux. Nous devons faire face à l’urgence climatique et aux crises économique, sociale et politiques engendrées par le capitalisme. Les politiques autoritaires, xénophobes et protectionnistes de Poutine et de Trump et leurs guerres commerciales et impérialistes accélèrent la crise de ce système. Les mesures de Trump renforcent la crise économique et l’inflation, des licenciements, en plus d’approfondir l’extractivisme écocide et impérialiste. Les gouvernements autoritaires, impérialistes ou d’impérialismes régionaux de Trump, Poutine, Netanyahou, Meloni, Orbán, Erdogan, Modi, Xi Jinping et Marcos dirigent ces attaques. Leur conservatisme réactionnaire les combine avec une multiplication d’attaques contre les droits sociaux et démocratiques, notamment les droits reproductifs des femmes, les LGBTI, en particulier les personnes trans, contre la liberté de la presse et d’expression, contre les migrant·es et toutes les personnes racisé·es – qui subissent toujours plus des discriminations, sont jeté·es dans l’illégalité, sont victimes de séparations familiales, d’emprisonnement et d’expulsions.

    Face à cette situation, la IVe Internationale affirme la nécessité et l’urgence de se battre pour la liberté de circulation et d’installation, avec une égalité des droits quelle que soit la nationalité et l’origine, le genre et la sexualité.

    Elle revendique le blocage des prix et l’augmentation des salaires, l’annulation des dettes illégitimes et l’expropriation des banques et des grandes entreprises de l’énergie.

    ***

    À la politique guerrière de Trump et Poutine, qui se concrétise par l’invasion de l’Ukraine et le génocide en Palestine, ainsi que par les tentatives d’accord entre eux pour se partager les richesses ukrainiennes, la réponse ne peut pas être le militarisme. L’Union européenne tente de s’organiser pour constituer un troisième pôle économique et militaire, et participer à la fuite en avant guerrière et austéritaire. Elle utilise le prétexte de répondre à Poutine et Trump pour augmenter les budgets militaires. Elle prétend que cela nécessite des coupes drastiques dans les dépenses de protection sociale – dans les hôpitaux, les écoles, les prestations sociales, l’emploi public et, bien sûr, l’aide aux pays du Sud, comme l’a fait Trump. Cette politique est lourde de menaces pour l’humanité, que ce soit par la menace de guerres, y compris nucléaires, par la montée du néofascisme dans le monde entier, et le rejet assumé du combat contre la crise climatique.

    Dans cette situation, la IVe Internationale affirme la nécessité d’un mouvement mondial contre la guerre, contre la militarisation, en particulier contre l’arme nucléaire. Ce mouvement ne s’oppose pas – et contraire il y est intimement lié – au soutien aux luttes des peuples, armées comme non armées, contre les guerres impérialistes, en particulier en Palestine et en Ukraine, mais aussi de tous les peuples sous l’emprise de l’impérialisme et de puissances régionales, au Congo, au Soudan, au Sahel, au Kurdistan, en Arménie, au Yémen, au Myanmar… Car il ne peut y avoir de paix sans justice.

    Nous voulons construire un autre monde, basé sur la coopération et non la violence, la socialisation (des ressources naturelles, des transports, des banques…) et non la concurrence, sur les choix démocratiques de ce qu’on produit et de quelles marchandises on fait circuler, sur la solidarité plutôt que sur la haine, encouragée par l’extrême droite. À l’avant-garde de ce combat sont présent·es celles et ceux qui se battent contre l’extrême droite, contre les gouvernements libéraux, contre la guerre, pour la libération de la Palestine et de l’Ukraine.

    La IVe Internationale l’exprime dans son Manifeste pour la révolution écosocialiste adopté lors de son 18e congrès.

    À l’occasion de ce 1er Mai, elle appelle la classe ouvrière, les paysan·nes, les habitant·es des quartiers populaires et les peuples et couches opprimés à se mobiliser massivement pour changer le monde. Face à la montée de l’extrême droite et des politiques autoritaires de tous les gouvernements, elle appelle à la construction de campagnes de riposte unitaires contre le militarisme, l’impérialisme, le néofascisme et le néolibéralisme. Changeons le rapport de forces !

    • Solidarité internationale contre l’impérialisme et l’autoritarisme en le 1er Mai, journée historique de la résistance et de la solidarité internationale !

    • Halte aux guerres et à la militarisation ! Libérons la Palestine ! Retrait des troupes russes d’Ukraine !

    • Arrêtons l’extrême droite, partout dans le monde !

    • Défense des revendications des travailleur·ses, pour une révolution écosocialiste !

  • L’antifascisme ne se dissout pas : solidarité totale avec la Jeune Garde...

    Le ministre de l’Intérieur a annoncé hier déclencher la procédure de dissolution de la Jeune Garde antifasciste.

    Alors qu’Aboubakar Cissé a été victime d’un attentat islamophobe dans une mosquée, Bruno Retailleau s’est illustré par son absence de réaction et de fermeté face à cet acte terroriste. Il tente de changer de séquence politique en annonçant cette dissolution lors d’une session de questions au gouvernement, à la suite à une question posée par un député RN. 

    Isolé au sein du gouvernement et totalement à la botte de l’extrême droite identitaire, notamment par ses liens avec Nemesis – qui demande cette dissolution de longue date – il continue dans la droite ligne de son engagement à mener à bien la politique du RN et de ses relais. 

    Cette annonce marque un palier supplémentaire dans la dérive autoritaire du macronisme et de la répression de la gauche sociale et politique. Dissoudre une organisation dont un député d’opposition est le fondateur et le porte-parole est un marqueur de la dégradation de la situation politique. 

    La Jeune Garde a été ces dernières années une organisation nationale qui a participé à repopulariser l’antifascisme de masse, en étant de toutes les luttes et en ayant travaillé à l’unité sur tous les territoires où elle est implantée, pour faire fermer les locaux d’extrême droite et s’opposer aux violences des groupuscules fascistes. Elle est un outil indispensable contre la violence d’extrême droite et le racisme. 

    Retailleau annonce dissoudre la Jeune Garde en même temps que Lyon populaire, mettant ainsi volontairement sur un pied d’égalité un groupuscule fasciste violent et une organisation antifasciste.

    Le NPA-A apporte toute sa solidarité aux camarades de la Jeune garde face à la répression et appelle à l’unité la plus large de notre camp social face à Retailleau, la répression et l’extrême droite. Nous sommes toutes et tous antifascistes !