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Communiqués du NPA... - Page 5

  • Droit du sol : Mayotte, laboratoire des politiques identitaires et racistes du pouvoir...

    Ce dimanche 11 février, Darmanin s'est rendu à Mayotte pour annoncer vouloir y supprimer le droit du sol par une réforme constitutionnelle. Cette annonce intervient dans un contexte de paralysie de nombreux services de l'État et d'associations de droits humains par des collectifs de citoyenNEs locaux qui propagent ouvertement leur haine envers les exiléEs et leur interdisent l'accès aux besoins les plus élémentaires.  

    Après la promulgation de la loi Darmanin-Le Pen, ce gouvernement ne se cache plus d’être le marchepied de l’extrême droite, et reprend explicitement une partie de son programme. La fin du droit du sol sur l’île reprend la rhétorique identitaire de la droite depuis 30 ans et ouvre la voie à une République à deux vitesses entre celles et ceux qui pourront hériter de la nationalité française et d’autres qui ne pourront jamais y accéder. Naturellement cela permet à Ciotti et Bardella, dans une surenchère xénophobe, de proposer de revenir sur le droit du sol sur l’ensemble du territoire français, ce qui ajoute à un climat sécuritaire et réactionnaire, dans un consensus médiatique préoccupant.

    La fascisation est en marche : tout en se targuant de défendre « les valeurs de la République », Darmanin n’hésite pas à rompre avec les principes d’égalité et d'indivisibilité, ce qui constitue une atteinte fondamentale. Sous l’argumentaire nauséabond de protéger « l’attractivité » du territoire, on voit bien la réalité du régime colonial et raciste de la France à Mayotte, où les MahoraisEs n’ont pas les mêmes droits qu’en métropole, et où les étrangerEs sont stigmatiséEs sans fin.

    Pourtant rien n'est annoncé pour répondre aux besoins réels du département le plus pauvre de France, où 80 % de la population se trouve sous le seuil de pauvreté, et l’eau n’est disponible qu’un jour sur trois.

    A Mayotte comme ailleurs, les frontières extérieures de l'Etat français tuent massivement et servent de prétexte à une politique réactionnaire sans limite au détriment des droits de toutes et tous. Le NPA sera de toutes les mobilisations pour combattre les politiques identitaires et racistes de ce gouvernement.

  • Unité face au gouvernement de combat des riches et à l’extrême droite...

    Il a fallu un mois à Macron et Attal pour compléter leur gouvernement. Le temps de voir si Bayrou accepterait un ministère après avoir été acquitté par la Justice au bénéfice du doute, et de chercher une doublure à Oudéa-Castéra qui indiquait trop clairement que ce gouvernement est bien celui des ultra-riches.

    Le profil des rares nouveaux venus au gouvernement est dans la continuité du macronisme. Marina Ferrari, nouvelle secrétaire d’État au numérique, est la nièce d’un ancien député-maire d’Aix-les-Bains et la cousine de la journaliste Laurence Ferrari. Frédéric Valletoux, nouveau ministre de la Santé, est le fils de l’un des anciens dirigeants de la banque Dexia : journaliste aux Échos, il est depuis vingt ans maire puis député de Fontainebleau. Le gouvernement est celui d’une petite caste de politiciens, dont les familles dominent les conseils d’administration des grandes entreprises et les médias.

    Un gouvernement des privilégiés

    Sur 34 ministres, 17 sont millionnaires, comme le révélait l’Humanité le 12 février, et cela en dépit du fait que la Haute Autorité pour la transparence de la vie politique n’a pas encore pu éplucher toutes les déclarations. « Un tiers du nouveau gouvernement pourrait être classé parmi le 1 % de Français le plus fortuné ». Rien que ça !

    Nombreux sont les ministres à asseoir leur fortune sur la pierre, puisqu’ils ou elles possèdent cinq à dix propriétés immobilières. Ce qui explique la présence parmi ces nouveaux ministres, de Guillaume Kasbarian, le porte-­parole à l’Assemblée nationale du lobby des propriétaires fonciers. Kasbarian, c’est l’homme de la loi « anti-squat », celle qui permet d’expulser plus facilement les locataires. C’est le député qui a défendu l’habitat insalubre et les marchands de sommeil, celui qui vient de permettre la location des logements d’un volume de 20 m3, avec 1,80 mètre de hauteur de plafond. C’est cet ennemi des associations de défense des locataires et de la Fondation Abbé-Pierre qui est devenu cette semaine ministre du Logement.

    Main tendue à l’extrême droite

    Sans majorité à l’Assemblée, le gouvernement Attal cherche son salut en se tournant vers l’extrême droite, dans la continuité de ce qu’a fait Borne sur la loi immigration. Interrogé sur ses relations avec le RN, Attal a déclaré jeudi 8 février qu’il entendait travailler « avec tout le monde ». Le lendemain, Macron a confirmé cette nouvelle stratégie, en estimant « normal » que son gouvernement puisse discuter avec l’extrême droite.

    Le pouvoir macroniste, qui se présentait comme un rempart face à l’extrême droite est devenu son marchepied. Il emprunte désormais son programme à celui du RN, comme le fait Darmanin en annonçant une révision constitutionnelle pour supprimer le droit du sol à Mayotte.

    Construire une gauche de combat

    La croissance sera plus faible que prévue (plutôt 0,9 % que 1,4 %) et le chômage stagne malgré les mesures coercitives prises contre les bénéficiaires du RSA. La rallonge budgétaire dès mars semble inévitable, le 49.3 aussi. Le chaos néolibéral et la montée de l’extrême droite n’ont rien d’inévitable. Nous pouvons y faire face, en remettant la question sociale au cœur de l’actualité. C’est ce que permet la grève des 17 et 18 février à la SNCF, qui peut être un point d’appui avant la grève des femmes du 8 mars et celle de la fonction publique le 19 mars.

    L’indexation des salaires sur les prix est une nécessité face à l’inflation qui ne recule pas. Il faut mettre fin aux politiques d’austérité budgétaire et réinvestir massivement dans les services publics de santé ou d’éducation. La mobilisation de toutes et tous sera nécessaire.

    Ce front social doit avoir un prolongement électoral portant les revendications du mouvement social. C’est pourquoi le NPA a proposé à La France insoumise de construire une liste capable de rassembler notre camp social aux élections européennes du mois de juin prochain. Contre l’Europe libérale, la gauche doit s’opposer aux libéraux et aux nationalistes, dans les urnes comme dans la rue, pour porter une politique de rupture avec les traités européens, capable d’ouvrir la voie à une alternative anticapitaliste et écosocialiste.

  • Les deux fronts de la guerre de l’école...

    L’éducation fait partie du domaine réservé de Macron, comme il le déclarait le 23 août 2023. Et c’est précisément le lieu où il souhaite mettre en place sa politique d’extrême-centre, qui œuvre à créer deux sociétés distinctes entre les privilégiés et les pauvres et à militariser la société pour maintenir ce nouvel ordre social à tout prix. C’est sur ces deux fronts, en même temps, qu’il nous a déclaré la guerre.

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  • Après le discours d’Attal, réarmons nos luttes pour la santé publique...

    Attal, le Premier ministre, a fait son discours. Entre autres sujets, il a parlé de la santé. Comme le reste, il en a parlé en des termes martiaux, puisqu’il a annoncé « poursuivre le réarmement de notre système de santé ».

    Comme le signale le Collectif Inter-Hôpitaux (CIH), le « désarmement » du système de santé est en cours depuis de nombreuses années. Macron et ses gouvernements n’ont jamais cessé de supprimer des lits. Ils ne sont pas revenus sur la tarification à l’activité (T2A) malgré leurs promesses. Rappelons que depuis son lancement en 2004, ce mode de financement a grandement participé aux dérives de l’« hôpital entreprise », déconnecté des réels besoins des établissements et des patientEs.

    Renflouer la santé publique

    Aujourd’hui la fuite des soignantEs, épuiséEs, contribue au naufrage de la santé publique qui n’a pas besoin d’être « réarmée » mais renflouée.

    Partout en France, les milliers de lits fermés, les services d’urgences « régulés » — quand ils ne sont pas fermés —, les blocs opératoires en sous-­régime par manque de personnel conduisent à des drames et des pertes de chances relayés quotidiennement dans la presse1.

    Attal n’a fait aucune annonce budgétaire. Les centres hospitaliers universitaires (CHU) manquaient d’au moins 1,2 milliard d’euros à la fin 2023, soit trois fois plus qu’en 2022. Que répond Attal à cette situation ? : « Les moyens du Ségur de la santé [n’étaient pas] encore arrivés partout ». Ajoutant que cela changera rapidement...

    Pour qu’il y ait plus de médecins face aux patientEs il pense à obliger les médecins libéraux à effectuer des gardes, en soirée, le week-end, dans leur cabinet, à l’hôpital ou en maison de santé. Évidemment le numerus clausus instauré depuis 1971 pour limiter les dépenses de santé a mécaniquement limité la formation de médecins et a créé des déserts médicaux dans tout le pays. Que ce soit en secteur rural ou urbain.

    Pour lutter contre ces déserts, Attal a annoncé vouloir régulariser des médecins étrangers, sans qui aucun hôpital ne pourrait fonctionner aujourd’hui. Il a même expliqué qu’il allait nommer un émissaire chargé d’aller chercher à l’étranger des médecins qui voudraient venir exercer en France. Rappelons qu’il y a aujourd’hui 18 000 praticiens à diplôme hors Union européenne (PADHUE)… qui seraient inscritEs à une épreuve de vérification des connaissances.

    Par ailleurs, Attal avait promis lors de sa visite au CHU de Dijon de « mettre l’hôpital en haut de la pile » de ses dossiers et un budget hôpital sans précédent l’année prochaine (avec l’annonce des 32 milliards bidon). Quinze jours et une conférence de presse de Macron plus tard, l’hôpital est redescendu en bas de la pile et il ne reste plus que les gadgets organisationnels et punitifs qui ne résoudront rien. Par exemple l’obligation de payer les rendez-­vous non honorés chez le ­médecin, dite « taxe lapin ».

    Attal n’a pas abandonné l’idée de restreindre le droit à l’aide médicale d’État pour les étrangerEs sans-papiers. Et ce, malgré la censure de certains articles de la loi immigration de Darmanin par le Conseil constitutionnel. Il a expliqué que ce serait fait avant l’été, par voie réglementaire.

    Le projet de loi sur l’aide active à mourir sera examiné « avant l’été », avec la promesse de renforcer « considérablement » les unités de soins palliatifs.

    Des luttes d’ampleur nécessaires

    Après ces annonces, la vie des soignantEs et des patientEs ne va pas s’améliorer. Les moyens nécessaires au bon fonctionnement des hôpitaux ne seront pas donnés. Comme le dit le CIH : « Cela constitue une mise en danger avérée des citoyens ». Olivier Milleron qui en est membre enfonce le clou : « On a droit à des mesurettes, des mesures gadget, tout ça reste très anecdotique par rapport à la crise actuelle, aux déficits historiques des hôpitaux [comprendre la sous-dotation budgétaire], aux services d’urgences qui ferment faute de personnels, aux problèmes ­d’attractivité... ».

    Il n’y a donc pas d’autre solution que de renouer avec des luttes d’ampleur menées conjointement par le personnel de santé et la population pour que la santé publique soit pourvue des moyens nécessaires à la prise en charge correcte de quiconque en aurait besoin.

    Dépenser des milliards dans l’armement (de 49,3 milliards d’euros pour le budget militaire en 2023 à 69 milliards en 2030) et diminuer les budgets nécessaires aux soins de la population, au point de compromettre la santé, voire la vie, des malades, c’est un des symboles d’une société en voie de putréfaction.

    Commission santé sécu social

  • Dans la rue… et bientôt dans les urnes ?

    Le week-end dernier, la direction nationale du NPA était en réunion en plein contexte de mobilisation des agriculteurEs. Une colère sociale qui apparaît comme un précipité de la situation sociale et politique.

    Ce sont les éléments saillants de cette situation qui ont été analysés et débattus lors de la première journée de réunion. Une période d’instabilité profonde sur fond de redéploiement des impérialismes à l’échelle internationale, de fuites en avant des capitalistes pour préserver leurs profits, et de renforcement d’un bloc droitier et autoritaire qui amplifie le danger de l’extrême droite. Et si des résistances existent, à cette étape elles peinent à contenir cette offensive, d’autant que, comme dans le mouvement des agriculteurEs avec la FNSEA en embuscade, des aspirations et revendications contradictoires peuvent quelquefois s’y mêler. 

    Ce n’est pas le cas du mouvement de solidarité avec la Palestine ou de la lutte contre l’odieuse loi Darmanin contre l’immigration, des mobilisations exemplaires qui viennent de loin et qui durent, et au sein desquelles notre organisation a pris toute sa place. Construire l’unité ; porter la radicalité ; organiser la mobilisation, avec par exemple la nécessité de construire des comités ou cadres Palestine sur les lieux de vie, d’étude, et dans les syndicats. Des perspectives qui irriguent largement la résolution, ainsi que la motion pour une campagne nationale unitaire antifasciste, deux textes adoptés par le CPN.

    Les européennes en préparation

    Les prochaines élections européennes seront elles aussi un concentré de là où nous en sommes. À la radicalisation des classes dirigeantes, à leurs attaques austéritaires portées par une Union européenne à leur seul service, nous pensons nécessaire de regrouper dans les urnes la gauche qui n’a pas renoncé à changer la société, à défendre un programme de rupture répondant aux besoins sociaux et environnementaux, soit-il au prix d’un affrontement avec le carcan des traités européens. Après deux rencontres avec La France insoumise, la motion très largement adoptée tient lieu de bilan d’étape et donne mandat afin de tenter d’aboutir à une participation du NPA à la liste d’union populaire initiée par LFI. Parce que, face aux vents mauvais, marcher séparément mais frapper ensemble peut aussi se décliner dans les urnes.

    Signalons enfin que la deuxième journée de réunion a plutôt été consacrée à des questions de vie et de fonctionnement internes, des moments nécessaires pour construire le NPA ces prochains mois. C’est ainsi qu’une motion a été adoptée pour lancer le chantier de notre 6e congrès. Car plus que jamais, nous avons besoin, dans ces temps pour le moins compliqués, de faire vivre un outil radical, révolutionnaire et unitaire indépendant.

    Manu Bichindaritz

  • Les prix de l’électricité sous haute tension...

    Le 1er février les prix de l’électricité vont augmenter de presque 10 % pour les particuliers (entre 8,6 % et 9,8 %) mais moins pour les entreprises (entre 5,2 % et 8 %). Cette hausse insupportable pèse sur les plus pauvres alors que la précarité énergétique atteint des records.

    Le gouvernement justifie la hausse des prix de l’électricité par la fin progressive du bouclier tarifaire. 

    Un choix politique

    Depuis 2022, l’État absorbe une partie des factures d’électricité mais ce bouclier tarifaire ne concerne que la moitié des logements et est insuffisant : en trois ans les prix de l’électricité ont augmenté de 45 % malgré les 40 milliards d’euros dépensés par l’État.

    Le scandale, c’est que les prix flambent alors que les coûts de production de l’électricité changent peu ! Le marché de l’électricité a été libéralisé au niveau européen, ouvrant la voie aux fournisseurs qui ne produisent pas d’électricité mais spéculent sur les prix en instrumentalisant la guerre en Ukraine. La hausse des prix de l’électricité ainsi que les milliards d’euros du bouclier tarifaire vont directement dans les poches des grands énergéticiens.

    Une crise énergétique et sociale

    Ce racket orchestré au niveau européen augmente fortement la précarité dans un contexte de baisse du salaire réel. En 2023, 31 % des consommateurEs d’énergie ont déclaré avoir eu des difficultés à payer leurs factures. Plus de 860 000 logements ont été privés d’électricité à la suite de factures impayées. 12 millions de personnes sont considérées en situation de précarité énergétique. Ces chiffres battent tristement des records...

    Comme l’hiver dernier, le gestionnaire du réseau RTE mesure une baisse de la consommation d’électricité, dans tous les secteurs, d’environ 8 % par rapport à avant la crise sanitaire, une fois corrigée des effets de température. L’ancienne ministre Pannier-Runacher affirmait que la baisse de consommation d’électricité était liée aux mesures de sobriété du gouvernement. Quel mépris ! Les études de précarité énergétique, notamment celles faites par les services de l’État, démontrent que la baisse est très majoritairement due à la flambée des prix de l’électricité et à l’inflation.

    Pour la gratuité des besoins de base en énergie !

    S’il est nécessaire de diminuer notre consommation d’électricité, la méthode doit être l’inverse de celle du gouvernement. Au lieu de libéraliser le marché au point que les plus modestes limitent leur chauffage à cause de la flambée des prix, nous luttons pour la gratuité des besoins de base en énergie assurée par un service 100 % public de l’énergie. Cet accès universel et gratuit à l’énergie serait accompagné d’une tarification fortement progressive pour limiter le gaspillage des riches. À Paris, les logements dans les arrondissements les plus riches consomment jusqu’à 5 fois plus d’énergie que dans les arrondissements les plus pauvres qui souffrent pourtant du manque de rénovation thermique des bâtiments. Alors, qui doit payer la crise énergétique ?

    Commission nationale écologie

  • Oui, il faut changer radicalement de politique agricole !

    Depuis une semaine, les mobilisations agricoles gagnent la France alors qu’elles sont déjà très fortes en Allemagne et dans plusieurs pays européens. La détresse est réelle et la colère forte. Dégradations de bâtiments de l'État à Toulouse et Carcassonne, blocages d’autoroutes en Occitanie, barrages filtrants, le mouvement s'étend et prend une ampleur nationale, malgré le drame d’aujourd’hui : une agricultrice tuée, écrasée par un véhicule qui a percuté un barrage routier à Pamiers.

    Les barrages de l’A64, en Haute-Garonne, ont trois revendications principales : création d’un fonds d’aide pour les 3500 élevages du sud-ouest touchés par la maladie hémorragique épizootique (MHE) ; mise en place d’une « politique d’irrigation sur le département » pour assurer un partage équitable; baisse du prix du gazole non routier (GNR), carburant des machines agricoles qui a bondi de 0,70 euro à 1,10, voire 1,20 euro le litre.

    La FNSEA, syndicat majoritaire, utilise cette colère pour tenter de faire reculer encore un peu plus les protections environnementales. Comme le gouvernement dont il est l’allié privilégié ou l’extrême droite, la FNSEA incarne un modèle agricole intensif et productiviste, destructeur pour les paysanNes comme pour l’environnement et la santé. L’accaparement des terres par les multinationales, le poids de l’agrobusiness et des centrales d’achat qui tirent les prix d’achat vers le bas, la signature de traités de libre-échange sont les vraies menaces. C’est cette orientation qu’il faut combattre. 

    Les paysanNes sont aux premières loges pour constater les effets du dérèglement climatique, car ielles en sont les premières victimes : inondations, sécheresse, épuisement des sols et des ressources en eau, prolifération de parasites et de maladies.

    Il faut répondre aux revendications des agriculteurs/trices. Cela veut dire changer profondément les politiques publiques agricoles : imposer aux grands groupes des prix plancher et aux banques un moratoire sur les dettes ; favoriser les modèles bio paysans ; développer et soutenir la filière bio. La mise en place de la sécurité sociale alimentaire assurerait une alimentation de qualité pour tous·tes, faciliterait de nouvelles installations, et permettrait une juste rémunération des paysanNes. Une autre agriculture est possible ! Pour cela, il faut rompre avec l’agriculture intensive, productiviste, industrielle, dopée à la chimie. 

  • Génocide en Palestine : la CIJ dénonce la responsabilité d'Israël..

    La Cour Internationale de Justice, a rendu ce vendredi sa décision concernant la plainte déposée par l'Afrique du Sud concernant la responsabilité d'Israël dans le génocide en cour. La CIJ y reconnait que les palestiniennEs subissent un "risque plausible" de génocide par Israël.

    Si on ne se fait aucune illusion sur cet Etat criminel qui n’a eu de cesse de bafouer toutes les décisions des instances internationales prises à son encontre, ni sur la volonté de ses alliés à lui imposer cette décision, l'ordonnance rendue ce jour est un énorme camouflet pour Israël et reconnaît la légitimité de la plainte de l’Afrique du Sud.

    La CIJ a décidé de plusieurs mesures qui visent à prévenir la commission d'actes et discours génocidaires par Israël et qui obligent tous les Etats. Israël a aussi pour obligation de faire entrer l’aide humanitaire à Gaza. Un rapport devra être rendu dans un mois sur le respect des injonctions et pourrait justifier la prise d’autres mesures conservatoires.

    On ne manque pas non plus de critiques envers la cour, qui tout en reconnaissant le risque d'atteinte irrémédiable au droit des palestinienNEs de Gaza, échoue à ordonner un cessez-le -feu, comme elle avait pu le décider contre la Russie en 2022.

    La pression est forte pour Israël qui, malgré les déclarations de ses alliés, n’a pas eu un soutien inconditionnel des juges qui les représentent.

    Si on peut se réjouir de cette victoire symbolique, la décision ne suffira pas pour que le massacre cesse. C’est à nous d’amplifier et maintenir la pression.

    Il faut se servir de ce point d'appui pour exiger de la France des sanctions, comme elle a l'a fait pour la Russie. Elle doit cesser toute livraison d’armes et sa collaboration inconditionnelle au massacre des palestinienEs.

    Comme il est demandé par plus de 300 clubs sportifs palestiniens, nous devons mener campagne et exiger qu'un Etat génocidaire ne puisse pas participer aux prochains jeux olympiques, que la  France demande le retrait de ce pays de la liste de participants et s'engage à ne pas accueillir sa délégation.

    Enfin, le droit international reconnait aujourd'hui que  les marques françaises ne peuvent plus participer à un génocide en cours en soutenant l'armée comme le fait par exemple Carrefour.