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Communiqués du NPA... - Page 5

  • Attentat de La Grand-Combe : l’islamophobie d’État en accusation...

    Attentat meurtrier dans la mosquée de La Grand-Combe : l’islamophobie d’État en accusation

    Le Nouveau Parti anticapitaliste – l’Anticapitaliste (NPA-A) exprime sa profonde tristesse et sa colère après à l’attentat islamophobe survenu vendredi 25 avril 2025 dans la mosquée de La Grand-Combe, dans le Gard, lors duquel Aboubakar, 23 ans, a été assassiné à coups de couteau. Nos pensées vont aux proches de la victime, à la communauté musulmane de La Grand-Combe et à toutes les personnes touchées par ce drame. Nous leur exprimons notre solidarité et notre soutien.

    Selon les informations rapportées par le parquet d’Alès et par la presse, l’agresseur s’est filmé pendant son attentat, criant par deux fois « ton Allah de merde » et indiquant que, par les zones du corps qu’il a visées par une cinquantaine de coups, il a cherché à humilier la victime en plus de la tuer. Ces propos, ces actes, cette volonté de rabaisser, le lieu de l’assassinat ne laissent que peu de doute sur les motivations islamophobes du meurtrier.

    L’attitude du ministre de l’Intérieur qui est aussi en charge des cultes, Bruno Retailleau, est révélatrice de l’islamophobie d’État qui est portée par le gouvernement. À l’annonce de cette attaque, il n’a pas jugé nécessaire de modifier son agenda. Au lieu de se rendre sur les lieux du drame pour apporter son soutien à la communauté endeuillée, il a préféré maintenir son meeting dans l’Ain, dans le cadre de sa campagne pour la présidence des Républicains. Chacun·e pourra relever la différence de traitement avec d’autres situations.

    Plus largement, on ne peut pas isoler ce terrible meurtre de la campagne islamophobe menée par toute une partie du spectre politique et médiatique comme par le gouvernement lui-même. La multiplication des lois et mesures visant les musulman·es, les fermetures d’établissements, les perquisitions abusives, les expulsions arbitraires, les poursuites infondées, les condamnations vexatoires visant des personnalités musulmanes, tout cela crée un climat qui légitime le racisme antimusulman et encourage les passages à l’acte.

    Le NPA réaffirme son engagement à combattre l’islamophobie comme toutes les formes de racisme. Nous appelons à la mobilisation sur des bases solides, tant qu’il le faudra face au racisme d’État comme face à l’extrême droite. Toute mesure islamophobe est non seulement une oppression supplémentaire contre les musulman·es, c’est également un combustible pour les violences racistes. Nous appelons à rejoindre les rassemblements qui se tiennent dimanche 27 avril, à Paris, à Marseille et ailleurs.

  • Solidarité avec Rima Hassan : refusons la criminalisation de la solidarité avec le peuple palestinien !

    Plus de onze heures consécutives, c’est le temps qu’aura duré l’audition libre de l’eurodéputée Rima Hassan par la BRDP(Brigade de répression de la délinquance aux personnes) de la police judiciaire parisienne en raison de ses positions propalestiniennes. Il s’agit d’une tentative d’intimidation politique, d’un acte de harcèlement visant à étouffer la voix d’une militante franco-palestinienne, opposante à l’impérialisme israélien et à criminalisertoute solidarité active avec le peuple palestinien !

    Non à l’intimidation des militant·es propalestinien·nes

    Avec une enquête pour « apologie du terrorisme » et « menaces de mort », déclenchée par des plaintes, notamment de responsables politiques, l’État français poursuit sa stratégie de silenciation des voix dénonçant le génocide en Palestine. Me Vincent Brengarth, avocat de Rima Hassan, rappelle d’ailleurs que « depuis de nombreux mois, de nombreuses convocations de personnes (militants, syndicalistes...) du chef d’apologie du terrorisme interviennent dans le contexte de l’offensive menée par Israël. [...]Ces poursuites sont généralement diligentées par le parquet, subordonné à l’exécutif ».

    Si l’eurodéputée de la France insoumise dérange, c’est parce qu’elle rappelle avec force une vérité historique : l’oppression systématique du peuple palestinien par Israël constitue bien une réalité coloniale et impérialiste. Celleux qui, aujourd’hui, tentent de la faire taire sont les complices des crimes de l’occupation israélienne. Onze heures d’interrogatoire ininterrompues représentent une manœuvre brutale destinée à faire plier une militante refusant les diktats idéologiques des défenseur·es de l’apartheid israélien.

    Tous·tes uni·es contre la répression

    Cette répression s’inscrit dans un contexte plus large de criminalisation des militant·es antifascistes, anticolonialistes et anti-impérialistes. L’utilisation répétée de l’accusation d’ « apologie du terrorisme » est devenue l’arme favorite d’un pouvoir réactionnaire, désireux d’écraser toute résistance antifasciste et populaire en étouffant le débat public. Nous dénonçons les dérives d’un État policier, qui mobilise des dispositifs sécuritaires sans rapport avec l’expression politique d’une représentante parlementaire. Les lois d’exception qui ont visé d’abord largement les musulman·es sous couvert de lutte contre l’islamisme sont appliquées en dehors de toute menace réelle. La liberté d’expression et l’État de droit sont menacés, et comme souvent, les personnes racisé·es sont les premières visées.

    Face à cette intimidation inacceptable, nous affirmons notre entière solidarité avec Rima Hassan. Son combat est le nôtre, celui de tous·tes celleux qui combattent l’impérialisme où qu’il soit et prônent l’autodétermination pour tous les peuples. Nous exigeons l’arrêt immédiat des poursuites à son encontre et appelons l’ensemble des forces de notre camp politique à amplifier la mobilisation contre la répression.

    Lutter pour la Palestine n’est pas un crime, mais un devoir internationaliste et antifasciste. Soutien total à Rima Hassan !

  • Bordeaux Montaigne: Stop à la répression !

    Alors que les étudiantEs de l'université Bordeaux Montaigne occupaient leur université depuis trois semaines contre l'austérité dans l'Enseignement Supérieur, les forces de l'ordre sont intervenus le matin du vendredi 11 avril pour les déloger et empêcher toute mobilisation. Lors de cette intervention, les étudiantEs ont été délibérément violentéEs et agrésséEs. Cette répression s'est déroulée avec la complicité de la présidence de l'université Montaigne, qui semble préférer voir ses étudiantEs repriméEs plutôt que de s'engager dans la lutte contre l'austérité dans les facs. 

    Cette intervention violente est un nouvel exemple de la répression systématique exercée par l'Etat à l'encontre des mouvements lycéens et étudiants depuis de nombreuses années. Cela s'inscrit pleinement dans la logique de restriction des libertés démocratiques et politiques impulsée par le Ministère de l'Enseignement Supérieur et l'ensemble du gouvernement français. 

    Les Jeunesses Anticapitalistes apportent tout leur soutien aux étudiantEs de l'université Bordeaux Montaigne. Nous appelons l'ensemble des organisations de jeunesse à se mobiliser pour faire front face à la répression généralisée.

    Communiqué des Jeunesses Anticapitalistes du NPA

  • Rafle en Bretagne !

    Au petit matin du 8 avril, très tôt, les émissaires de Retailleau avec huissiers et policiers se sont introduits dans des logements occupés par des familles géorgiennes en plusieurs villes de Bretagne. Avec brutalité ils ont percé les serrures, comme a Kemper, effrayé les enfants, confisqué les téléphones, arrachant même les dessins d'enfants des murs du logement. Cela s'appelle une rafle.

    À Nantes, Pontivy, Quimper, Retailleau et son gouvernement veulent démontrer qu'ils agissent. Ils agissent contre des familles innocentes et des enfants en pleine année scolaire qui n'ont rien à se reprocher sinon d'être dans le collimateur d'une politique discriminatoire et d'exclusion. En queques heures ces familles ont perdu le peu qu'elles avaient. En quelques heures ces familles ont été expulsées manu-militari et mises dans un avion sans ménagement. En quelques heures ces familles se sont retrouvées sur le tarmac de l'aÉroport de Tbilissi qu'elles avaient quitté depuis plusieurs années en quête d'un avenir meilleur et plus sûr.

    La brutalité d'une telle operation n'a d'égale que l'indignité d'un gouvernement qui imposent de telles infamies. ProcÉder de cette manière c'est revenir à des jours bien sombres, bien bruns et c'est plus que jamais alimenter les relents racistes, fascistes et la haine de l'autre. Cela est intolérable et tourne le dos à la dignité et aux droits humains.

    Le NPA l'Anticapitaliste appelle toutes les associations, syndicats, partis progressistes, citoyennEs  à s'opposer à de tels actes même si ceux ci osent se parer de la "légalité républicaine".

    Pour que le pire ne survienne plus, indignons nous, réagissons, mobilisons-nous!

  • Trump réinvente le capitalisme guerrier...

    Estimant les États-Unis maltraités dans le commerce international, Trump, devant un parterre de syndicalistes de l’automobile réunis à la Maison Blanche, a annoncé des mesures qui ne seraient rien de moins qu’une « déclaration d’indépendance » économique…

    Les droits de douane fonctionnent sur le même principe qu’une taxe mais transfrontalière, ils viennent augmenter le prix des produits importés. Ainsi, un droit de douane de 20 % conduit à ce qu’un bien importé valant 100 dollars voit son prix augmenter à 120 dollars une fois sur le territoire étatsunien.

    Avec ces mesures, Trump vise quatre objectifs économiques : une réduction du déficit commercial (les États-Unis importent davantage qu’ils n’exportent) ; une réindustrialisation ; des créations d’emplois et des recettes fiscales permettant de compenser la diminution des recettes fédérales à venir du fait des baisses d’impôts promises. Ces objectifs seraient atteints par trois effets. Les entreprises étrangères vont s’implanter pour produire sur place afin de contourner les barrières douanières. La production intérieure va remplacer les importations. Et les droits de douane perçus sont des recettes fiscales directes. Mais Trump se garde bien de mettre en avant les conséquences à court terme : hausse des prix des biens pour les ménages, qui pourraient perdre 3 800 dollars de pouvoir d’achat, hausse des coûts de production pour les entreprises (inflation) et ­représailles des autres pays.

    Une politique qui a déjà échoué et précipité le monde dans la guerre

    Le même type de mesures furent déjà prises par Trump en 2018 et 2019, sans aucun effet sur le déficit commercial ni sur l’emploi, produisant des recettes douanières anecdotiques (entre 1 et 2 % du budget fédéral). Pas de quoi compenser les baisses d’impôts !

    Surtout, c’est le type de mesures que l’ensemble des pays industrialisés appliquèrent dans les années 1930, alimentant une spirale dépressive (les importations des uns étant les débouchés des autres, toute mesure visant à restreindre les importations conduit à réduire la production mondiale…) et inflationniste. C’est d’ailleurs ce scénario de la stagnation économique et de l’inflation qui affole le FMI, la Banque mondiale et les places boursières de la planète.

    Une accentuation du nationalisme autoritaire

    La hausse des droits de douane est-elle provisoire, à des fins de négociation politique et commerciale (comme avec le Mexique ou le Venezuela), ou bien un choix économique de long terme ? Difficile de trancher à ce stade. En revanche, dans le cadre d’une accentuation de la concurrence inter-impérialiste pour récupérer les fruits d’une croissance mondiale atone et contrainte par la baisse des taux de profit, il semble clair que Trump a fait le choix de revenir à la guerre commerciale et au protectionnisme économique des années 1930. C’est un changement de paradigme qui enterre la manière dont les relations commerciales entre impérialismes étaient gérées jusque-là — c’est-à-dire par des négociations régulières visant l’abolition des droits de douane, de manière différenciée selon les secteurs et la richesse des pays. Et c’est un pas de plus dans le développement d’un nationalisme autoritaire qui voit dans la fermeture des frontières une réponse à la crise.

    Un début de contestation

    Trump pourrait bien sortir fragilisé de la séquence actuelle si ses annonces ne conduisent pas très vite à une amélioration de la position du capitalisme étatsunien dans les rapports internationaux (par des accès aux ressources ou des accords commerciaux avantageux). Les licenciements dans les services publics et la chute des cours boursiers affectent d’ores et déjà le pouvoir d’achat et l’épargne de millions d’ÉtatsunienEs, dont l’électorat de Trump. La perte de l’élection à la Cour suprême locale dans le Wisconsin début avril (où Musk s’était particulièrement investi), les critiques qui émanent du camp républicain lui-même et, surtout, les milliers de manifestantEs réuniEs dans les quelque 1 200 rassemblements du mouvement « Hands Off » (voir article page 4) montrent qu’un retournement est peut-être en train de s’opérer.

    William Donaura, groupe de travail économie

  • Le Pen exclue de la présidentielle : bon débarras !

    Pris les mains dans le pot de confiture ! Marine Le Pen et d’autres dirigeants et éluEs du Rassemblement national, se sont donc rendus coupables d’avoir couvert pendant des années un détournement d’argent public, qui a non seulement permis au RN de financer son appareil sur le dos des contribuables européens, mais aussi de s’en mettre dans les poches au passage. Marine Le Pen a beau clamer qu’il n’y a pas d’enrichissement personnel dans cette affaire, son procès a démontré qu’elle n’a pas hésité à utiliser les fonds des contribuables européens pour rémunérer le majordome de son père !

    Alors même que le RN ne cesse de dénoncer le laxisme de la justice et qu’il demande dans son programme l’inéligibilité à vie des politiciens condamnés, il est indigne qu’il puisse pleurnicher sur la condamnation de Marine Le Pen et sur sa peine d’inéligibilité, alors même que les faits sont manifestes, établis et pour des sommes très conséquentes ! Le retour de l’autorité que réclame le RN ne concerne décidément pas les plus puissants, ce qui n’est d’ailleurs pas une nouveauté puisque Le Pen et Bardella ont toujours manifesté une grande indulgence pour les politiciens corrompus, comme récemment envers Sarkozy lors de chacune de ses condamnations. 

    Pour le NPA-l’Anticapitaliste, il est essentiel que les politiciens qui organisent un détournement d’argent public puissent être condamnés et frappés d’inéligibilité. Ceci étant, cette condamnation ne change rien à la situation politique : Le Pen écartée, l’extrême droite ne manque pas d’incarnation pour la présidentielle, où Bardella, Zemmour et Maréchal vont rivaliser pour capter les voix de l’électorat. La menace fasciste posée par le RN est bien réelle : elle ne s’appuie pas sur la personne de Marine Le Pen, mais bien sur des politiques ultralibérales qui nourrissent la désespérance sociale, des idées et des politiques racistes portées au-delà de l’extrême droite. Avec ou sans Marine Le Pen, ce péril fasciste est toujours aussi présent, et seule la construction dans l’unité d’une résistance antifasciste et d’une alternative au capitalisme prédateur pourra lui barrer la route !

  • Motion de soutien aux victimes de violences sexistes et sexuelles adoptée par le 6e congrès du NPA l'Anticapitaliste...

    Après la vague #MeToo et la révélation d’affaires de violences sexistes et sexuelles dans toutes les sphères de la société, l’ensemble de la gauche sociale et politique doit se remettre en question.

    Le NPA – l’Anticapitaliste ne peut pas échapper à un retour critique sur son histoire.

    Trop longtemps, les victimes de violences sexistes et sexuelles ont été maltraitées au sein de notre courant politique et n’ont pas eu la reconnaissance et la réparation auxquelles elles auraient pu prétendre.

    Trop longtemps, elles ont été silenciées et ont quitté le parti sur la pointe des pieds, alors que leur agresseur, lui, restait membre de l’organisation.

    Le NPA-l’Anticapitaliste, réuni en congrès, apporte son soutien à toutes les victimes de violences sexistes et sexuelles en son sein ou commises par un de ses membres. Il leur réaffirme : « Nous vous croyons ».

    Il présente ses excuses à toutes les camarades victimes de violences sexistes et sexuelles en son sein ou commises par un de ses membres, pour n’avoir pas empêché ces agressions, pour ne pas avoir reconnu leurs souffrances, pour ne pas avoir qualifié correctement les faits subis quand il s’agissait notamment de viols.

    Le congrès du NPA-l’Anticapitaliste apporte son soutien à la CVSS (commission violences sexistes et sexuelles) et la mandate pour qu’elle puisse traiter les saisines dans de bonnes conditions et sans subir de pressions.

    Le NPA-l’Anticapitaliste s’engage pour créer une véritable culture féministe en son sein ; notamment en développant les formations sur les VSS pour l’ensemble de ses camarades et en favorisant la libération de la parole ; pour permettre aux femmes et personnes minorisées de genre de pouvoir s’investir et militer durablement.

  • Contre l’austérité et le fascisme, le NPA-l’Anticapitaliste en ordre de bataille !

    Le 6e Congrès du NPA-l’Anticapitaliste s’est tenu du 28 au 30 mars dans un contexte international et une situation économique et écologique particulièrement lourde de conséquences pour les peuples, les travailleurEs et la jeunesse. L’instabilité du capitalisme pousse partout à la montée des fascismes, du racisme et des guerres. Le NPA-l’Anticapitaliste prendra toute sa part aux résistances face aux défis ouverts par cette situation !

    Depuis dix ans, la croissance des capitalistes tourne au ralenti et malgré les milliards d’aides et de perfusions des États, les capitalistes en veulent toujours plus. Cette compétition capitaliste internationale entraîne une fuite en avant dans l’extractivisme et l’exploitation des travailleurEs.

    Les catastrophes écologiques multiples menacent d’atteindre des points de non-retour. Sans réappropriation et décisions démocratiques et collectives des productions polluantes, les sociétés humaines et toute la vie sont en danger. Les crises climatiques, les guerres et les politiques économiques néocoloniales font tomber dans la misère des centaines de millions de personnes poussées sur les routes de la migration, traquées dans nos rues et qui meurent par milliers en Méditerranée comme partout dans le monde.

    Dans une large partie du monde, l’extrême droite a accédé au pouvoir : aux USA, en Russie, en Inde, en Israël, en Italie et en Hongrie... Ces courants politiques soutenus par une large fraction de la bourgeoisie, se renforcent avec au centre de leur projet politique le racisme, les attaques contre les droits des femmes et des personnes LGBTI, la haine de la démocratie, l’exploitation des travailleurEs. Partout, les bourgeoisies se radicalisent, notre camp social doit y faire face et relever la tête. En Turquie, en Serbie, en Grèce... les mobilisations monstres de la population, contre l’auto­ritarisme, pour leurs droits démocratiques et pour leurs revendications sociales montrent la voie.

    La dynamique guerrière, autoritaire et écocide concerne aussi l’Union européenne et la France en particulier. Von der Leyen ou Macron prétendent défendre la démocratie et les droits du peuple ukrainien face à la Russie de Poutine. En réalité, ils ne s’intéressent qu’à la position des impérialismes européens dans la concurrence internationale, comme l’illustrent leur complicité avec la politique génocidaire de l’État d’Israël, leurs ventes d’armes aux dictatures, leurs politiques néocoloniales, y compris militaires, notamment en Afrique, voire ouvertement coloniale comme la France en Kanaky ou à Mayotte.

    Face au scandaleux pacte Trump-Poutine, le NPA-l’Anticapitaliste affirme son antimilitarisme décolonial et s’oppose totalement à l’augmentation des dépenses militaires européennes, au détriment de tout le reste ! Pour le NPA-l’Anticapitaliste, soutenir la résistance armée et non armée du peuple ukrainien est nécessaire et implique aussi d’annuler la dette ukrainienne, saisir les avoirs des oligarques russes, socialiser, contrôler démocratiquement et réorienter les industries d’armement ainsi que les industries énergétiques dans l’objectif du désarmement, notamment nucléaire.

    De même, le NPA-l’Anticapitaliste soutient la résistance palestinienne et demande des sanctions immédiates contre l’État d’Israël. Il témoigne sa solidarité avec le peuple palestinien subissant le génocide, l’apartheid et l’occupation. Il dénonce la criminalisation du mouvement de solidarité.

    En France, Macron accélère sa politique de soutien au patronat et de casse des services publics. Ce sont plus de 200 milliards d’euros d’argent public qui ont été versés à des entreprises comme Michelin, Auchan, Decathlon, qui licencient à tour de bras et versent des milliards à leurs actionnaires. Le budget 2025 entérine une nouvelle saignée pour les services publics de la santé, de l’éducation, la culture... Deux ans après la mobilisation historique du monde du travail et de la jeunesse contre la réforme injuste et brutale des retraites, Macron et Bayrou s’apprêtent à poursuivre leur volonté de faire payer aux travailleurEs leurs choix économiques en faisant travailler toujours plus longtemps et toujours plus tard les travailleurEs. C’est là tout l’enjeu social de ces prochaines semaines. Les militantEs du NPA-A construisent d’ores et déjà les luttes qui existent dans la fonction publique, contre les plans de licenciements, pour nos salaires... Au printemps, c’est une mobilisation et des grèves d’ampleur que l’on doit préparer, dans l’unité des organisations syndicales et politiques, pour nos retraites, la défense des services publics, l’emploi et les salaires !

    Le gouvernement Macron a également décidé de s’approprier les thèses racistes de l’extrême droite et surfe sur la vague islamo­phobe et raciste ambiante. L’islamophobie, le rejet des immigréEs et les fermetures de frontières sont devenues une partie structurante de la politique française, alimentant la répression, la criminalisation, les interdictions. Le NPA-l’Anticapitaliste se tient aux côtés des personnes migrantes expulsées et traquées, des musulmanEs criminaliséEs et des habitantEs des quartiers populaires contre le racisme d’État.

    Nous devons développer cette unité notamment contre le RN, parti qui incarne un projet raciste et fascisant aujourd’hui aux portes du pouvoir.

    Dans la période à venir, le NPA-l’Anticapitaliste défendra son programme auprès de la jeunesse, des quartiers populaires, dans les entreprises et les luttes sociales, féministes, antiracistes et écologistes et internationalistes, mais aussi aux prochaines échéances électorales, en privilégiant, si les conditions le permettent, les dynamiques unitaires autour du Nouveau Front populaire (NFP).

    Dans le prolongement des expériences unitaires au sein du NFP, le NPA-l’Anticapitaliste prend toute sa place dans le débat politique, programmatique et stratégique nécessaire au sein de la gauche de rupture, notamment avec la direction de LFI et ses militantEs. Cela passe aussi par des initiatives concrètes et auto-organisées sur le terrain des luttes.

    Nous poursuivons notre engagement pour construire une organisation politique anticapitaliste plus large, qui nous dépasse à la fois numériquement et nous renforce politiquement, même si à ce stade les conditions ne sont pas réunies. Nous poursuivons notre implantation dans les entreprises, la jeunesse et les quartiers populaires et la construction de notre parti, le NPA-l’Anticapitaliste, sur une ligne à la fois unitaire et révolutionnaire, afin de peser dans la situation actuelle. Plus que jamais, face à l’extrême droite et au gouvernement, nous devons unir nos forces pour construire un horizon écosocialiste, porteur d’espoir et de révolution !

  • Une mobilisation antiraciste, antifasciste à faire grandir...

    Le 22 mars, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté partout en France à l’appel d’un large front associatif, syndical et politique pour dire non au racisme systémique, au fascisme et à l’impunité policière.

    Une mobilisation réussie dans son ampleur comme dans sa diversité, portée par les collectifs de sans-papiers, les jeunes, les organisations du mouvement social et une gauche plutôt combative. 

    Des cortèges dynamiques et ancrés localement

    À Paris, ce sont entre 21 500 (selon la préfecture) et 100 000 manifestantEs (selon la Marche des solidarités) qui ont défilé. En tête : les collectifs de sans-­papiers, le collectif des Jeunes du parc de Belleville récemment expulséEs de la Gaîté Lyrique, cible d’une répression raciste violente. Leur présence a incarné avec force le cœur de cette mobilisation. Leur cortège, jeune, vivant et politique, a été brutalement attaqué par la police : une tentative d’intimidation révélatrice du climat autoritaire que nous combattons. 

    En région, la mobilisation a été au rendez-vous. À Lille (5 000), Grenoble (5 000), Rennes (4 000), Rouen (2 000), Tours, Besançon, Orléans, Angers (plus de 1 000 dans chacune), des cortèges antiracistes d’une ampleur rarement atteinte se sont formés. À Grenoble, les interventions de jeunes mineurEs étrangerEs, de collectifs de parents d’élèves et d’associations antiracistes ont donné le ton : des paroles venues du terrain, organisées, engagées. À Rouen, les étudiantEs de la fac de droit mobiliséEs contre un professeur raciste, qui a poussé à la tentative de suicide l’un de ses élèves, ont tenu la tête du cortège avec les mineurEs isoléEs, dans une manifestation dynamique et unitaire. 

    Une dynamique à poursuivre

    Même dans les villes moyennes où les préfectures sont moins habituées à ce type de mobilisation, la journée a été importante. À Blois (350), Narbonne (400), Périgueux (400), Perpignan (500), Saint-Nazaire, Vannes, Poitiers, Bayonne, des rassemblements animés ont permis de porter la parole antiraciste dans l’espace public, en lien avec la cause palestinienne. À Poitiers, l’impulsion donnée par un collectif de 20 livreurs sans papiers a changé l’ambiance de la manif : preuve qu’un anti­racisme de terrain, ancré dans les luttes concrètes, transforme les manifestations en moment d’organisation collective.

    Partout, des alliances locales se sont tissées : syndicats, ­associations antiracistes, collectifs de sans-papiers, mouvements féministes, écologistes, comités de soutien aux migrantEs, ­militantEs, etc.

    Les jeunes au cœur de la riposte

    Lors de cette journée, la jeunesse a été très présente. LycéenNEs, étudiantEs, exiléEs, jeunEs sans-papiers : à Besançon, Blois, Paris ou Rouen, leur implication a donné à la journée une énergie précieuse. L’expulsion violente des jeunes de la Gaîté Lyrique, à Paris, et partout en France a provoqué une onde de colère : leur présence en tête de cortège a rappelé que le racisme d’État s’abat d’abord sur celles et ceux qui vivent l’exclusion et les violences au quotidien. Leurs slogans, leur organisation autonome, leur détermination doivent être des points d’appui pour l’avenir.

    Construire la suite, ensemble et dans la rue

    La mobilisation du 22 mars montre qu’une riposte large et déterminée est possible. Face à la fascisation, à la banalisation des discours racistes, à la loi immigration Darmanin, à l’offensive autoritaire de Macron et à la menace de l’extrême droite, il est plus que jamais nécessaire de construire des mobilisations unitaires, de terrain, liées aux luttes concrètes, dans les quartiers, les écoles et les lieux de travail.

    Des réunions sont déjà prévues dans plusieurs villes pour penser les suites. Il faut s’y investir pour que cette dynamique débouche sur des perspectives claires : des fronts antiracistes de masse et antifascistes.

    Les commissions nationales antiracisme immigration et racisme d’État

  • Agression antisémite du rabbin d’Orléans : Unité contre tous les racismes !

    Le NPA-l’Anticapitaliste s'associe nationalement au communiqué du NPA-l’Anticapitaliste du Loiret (45). Nous apportons toute notre solidarité au rabbin d'Orléans victime d'une agression antisémite et appelons à développer la lutte contre toutes les formes de racisme. L'ampleur et le dynamisme des manifestations antiracistes du 22 mars doivent être des points d'appui.

    Le NPA-l’Anticapitaliste 45 tient à apporter son soutien au rabbin d’Orléans suite à son agression, et affirme sa solidarité avec ses proches ainsi que toutes les personnes juives.

    Depuis la profanation de la plaque d’Olga Koch à Beaune-la-Rolande à l’incendie criminel contre la mosquée de Jargeau ; en passant par les propos racistes réguliers de Serge Grouard, les conférences de France Souveraineté, la négrophobie subie par Alphonse Kimberley au sein de l’US Orléans ou les stigmatisations des voyageurs chaque année lors du rassemblement de Nevoy ; un vent mauvais souffle sur le Loiret.

    Pour le NPA-l’Anticapitaliste 45, la lutte contre le racisme ne se divise pas.

    C’est pourquoi nous appelons à la mobilisation contre toutes les formes de racisme, dont l’antisémitisme et l’islamophobie, dans le prolongement de la belle manifestation unitaire du 22 mars.

    Il y a urgence à se mobiliser dans l’unité pour faire entendre un autre discours, celui de l’égalité des droits, de la justice. Celui d’un monde sans exploitation ni oppression