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Nos tracts, à diffuser... - Page 8

  • Ouvrons les frontières! Liberté de circulation !

    Environ 127 000 migrantEs sont arrivés sur les côtes italiennes depuis le début de l'année 2023. Moitié plus qu’en 2022 au cours de la même période. La semaine du 11 septembre, 11 000 migrantEs ont accosté à Lampedusa, soit autant qu’au cours de toute l'année 2019. Les niveaux des années 2015 et 2016 sont de nouveau atteints. Et la tragédie continue : au moins 2000 migrantEs ont perdu la vie dans la traversée de la Méditerranée depuis janvier, sans compter toutes celles et ceux morts à d'autres étapes du voyage…

    Gesticulations étatiques, sorties nauséabondes

    Face à cette situation, les dirigeants de droite et d'extrême droite gesticulent et se bousculent. Darmanin se rend en Italie pour rencontrer son homologue. Sur demande de Giorgia Meloni, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen s'est rendue à Lampedusa, et le président du Conseil européen Charles Michel a mis la « question migratoire » au menu du prochain sommet de l'Union européenne... 

    Marion Maréchal s'est elle aussi déplacée dans l'île pour une obscène opération de communication. De son côté, Marine Le Pen a rencontré Matteo Salvini en Lombardie. Depuis la France, LR n'est pas en reste, avec des sorties de Éric Ciotti ou Bruno Retailleau qui n'ont rien à envier à celles du RN ou de Reconquête.

    L’Europe forteresse tue

    En apparence, deux fronts s'opposent. Aux dirigeants en place les discours « responsables » : Macron se fait le chantre d'une coopération européenne et appelle à la solidarité avec l'Italie, chaque pays devant « prendre sa part » ; Von der Leyen annonce un « plan d'urgence ». Aux dirigeants de droite et d'extrême droite dans l'opposition, la surenchère : Éric Ciotti appelle même à mettre un terme à « cette submersion migratoire ».

    En réalité, ces catcheurs sont complices de leur cirque commun. En effet, toutes les politiques migratoires européennes sont depuis toujours orientées vers la seule fermeture des frontières. Les appels à la coopération européennes de Macron ou de Von der Leyen se font pragmatiquement dans cette optique, car il faut être bien unis pour fermer la porte à double tour ! Dans l'opposition, l'extrême droite sert à la fois de repoussoir et d’aiguillon. Face à ses délires, les dirigeants en place peuvent apparaître modérés… tout en allant de fait dans la même direction !

    En finir avec un monde de frontières et de barbelés

    Le désastre écologique – en particulier les conséquences du réchauffement climatique – va (in)directement produire des mouvements migratoires inconnus jusqu’alors. Entre l'enfer de leur pays de départ ou l’enfer de leur parcours migratoire, hommes et femmes feront toujours le choix pouvant déboucher sur un avenir meilleur. Ainsi, les frontières tuent d'autant plus qu'elles se ferment, et une telle politique est consciemment meurtrière.

    L'agence Frontex doit être démantelée et son budget doit être intégré à une véritable politique d'accueil. Plus généralement, le NPA revendique la liberté de circulation et d'installation. Elle est un droit fondamental et inaliénable, la condition sine qua non pour l’accueil de tous les migrantEs, pour un monde réellement démocratique.

    À partir de nos luttes sociales, écologiques, antiracistes, nous proposons à l’ensemble des organisations du mouvement ouvrier, politiques, syndicales, associatives, de nous unir pour opposer à Macron et à Le Pen une perspective émancipatrice, qui rompe avec l’exploitation et les oppressions.

  • Pour une gauche anticapitaliste et révolutionnaire, organisons-nous !

    Alors que toutes les nuances de la gauche sociale et politique seront présentes à la Fête de l’Humanité ce week-end, il devient urgent de regrouper les forces pour la rupture avec ce système. L’enjeux est de se hisser à la hauteur des réponses nécessaires face à l’offensive antisociale et réactionnaire du camp macroniste et aux lourdes menaces que fait peser l’extrême droite en cette rentrée.

    Résister aux nouvelles attaques contre notre camp social

    Macron cherche à reprendre la main. Après le passage en force de sa contre-réforme des retraites et la répression du soulèvement des quartiers populaires suite au meurtre de Nahel, il veut écraser la colère sociale (qui s’est encore exprimée au Stade de France vendredi dernier avec les huées qui lui ont été adressées). Ainsi, dans le contexte difficile d’une inflation qui ne faiblit (+5% sur une année) et de prix toujours à la hausse, la rentrée scolaire s’est faite sur le terrain de l’extrême droite, celui de la stigmatisation des musulmanEs, les femmes en premier lieu, avec la polémique autour de l’abaya. 

    Pourtant, du blocage des prix à la suppression de la TVA sur les produits de première nécessité, en passant une augmentation générale des revenus, ce sont bien des mesures de justice sociale en rupture avec les profits des capitalistes dont nous aurions besoin, et pas d’une nouvelle séquence raciste qui fait les choux gras de la droite et du RN. 

    C’est tout l’enjeu de construire les manifestations du samedi 23 septembre à l’initiative d’un large regroupement unitaire contre les violences policières et le racisme systémique, pour les libertés publiques.

    Construire une alternative au système

    Impulser ou participer à toutes les résistances face aux injustices générées par le capitalisme, c’est nécessaire mais cela ne suffit pas. A Macron et son monde, nous devons opposer la perspective d’une société libérée de l’exploitation et des oppressions, d’un mode de production écosocialiste qui respecte autant les êtres humains que la planète. Face à une partie de la gauche qui tire vers la droite, nous devons tenir les positions de notre camp social, contre le social-libéralisme, pour l’accueil des migrantEs, la régularisation de tous les sans-papiers et le rejet des frontières, contre les violences policières, ou en combattant les attaques islamophobes du gouvernement sur l’abaya... Et à l’ensemble de la gauche qui pense que la “révolution” se joue dans les urnes et les institutions, toute l’histoire sociale rappelle que ce sont bien les mobilisations, les grèves et les manifestations, qui sont déterminantes pour arracher les avancées en faveur de la majorité, et indispensables pour la rupture avec le régime capitaliste.

    Combattre ce système, cela passe aussi par la nécessité d’affirmer sans bégayer que tout progrès à l’échelle de l’Europe – pour une harmonisation par en haut des différentes législations nationales, le développement de grands services publics pour assurer la transition écologique, la fin de l’Europe forteresse – passe par la nécessaire désobéissance avec les traités qui régissent aujourd’hui la construction d’une Union européenne au service des banquiers et des marchands. L’enjeu des prochaines élections européennes sera donc de regrouper celles et ceux qui, à gauche, pensent qu'une telle rupture est nécessaire et possible.

    Des luttes à construire dans l’unité, de nouvelles alliances anticapitalistes à constituer, pour une rentrée sociale et politique à ne pas rater.

  • Offensive raciste, explosion des prix… La rentrée de la lutte des classes !

    À la faveur de cette rentrée scolaire, le gouvernement mène une offensive raciste avec l’interdiction de l’abaya. Le pouvoir prétend que derrière ce vêtement ample se dissimuleraient des intégristes musulmanes. Et, sous les regards des caméras, il a donc envoyé la police devant des centaines d’établissements scolaires pour interdire physiquement ce vêtement. Une agression islamophobe et une pression sur l’ensemble de la jeunesse, au moment où celle-ci est déjà confrontée à un avenir bien sombre, entre violences policières, changement climatique catastrophique et crise économique génératrice d’inégalités. Et l’offensive contre la jeunesse continue avec la proposition d’obliger à porter un uniforme dans les écoles des quartiers populaires !

    Violences policières et violences sociales

    Après avoir fait passer en force la réforme des retraites, et alors que l’inflation a dépassé les 5 % depuis un an, le meurtre de Nahel et d’autres violences policières ont entrainé une légitime révolte des quartiers populaires, entraînant l’interdiction de plusieurs manifestations de protestation.

    La colère sociale ne s’est pas éteinte, montrant que les capacités de résistance des classes populaires sont réelles. Ces prochaines semaines, la lutte contre Macron et ses amis capitalistes doit continuer. Sinon, nous risquons d’être broyés, contre-réforme après contre-réforme, appauvris par l’inflation et l’explosion des prix, avec au bout du chemin le danger mortel de l’extrême droite.

    Construire les résistances

    L’heure est dès maintenant à la contre-offensive, aux mobilisations. Le samedi 23 septembre, une grande marche à Paris et des manifestations dans de nombreuses villes sont appelées contre « le racisme systémique, les violences policières, et les inégalités sociales que creuse la politique de Macron ». Dans les quartiers populaires, sur les lieux de travail, la préparation de cette mobilisation est une priorité afin de construire dans une large unité une réponse au racisme et à la répression.

    Une journée de mobilisation et de manifestations intersyndicales est aussi prévue le 13 octobre contre l’austérité et pour les salaires. En s’appuyant sur ce qui a été construit pendant la mobilisation pour nos retraites, nous pouvons bâtir un mouvement contre ce gouvernement, des grèves contre les capitalistes qui font du fric sur notre dos, pour le blocage des prix de l’alimentaire, la suppression de la TVA sur les produits de première nécessité, pour des augmentations de salaires, 400 euros de plus pour touTEs, et l’indexation des salaires sur les prix.

    Une alternative politique est urgente

    Minoritaire à l’Assemblée nationale et décrédibilisé, Macron cherche un successeur, puisque la Constitution ne l’autorise pas à se représenter à la présidentielle… Ce successeur pourrait être Darmanin, qui incarne parfaitement tout ce qu’il y a de plus répressif et antisocial dans le macronisme. Sans parler de Le Pen qui, en embuscade, attend son heure.

    Il y a urgence à construire une alternative anticapitaliste à Macron et son monde. Le NPA défend une alliance de l’ensemble de la gauche sociale et politique prête à en découdre, à construire les luttes, pour une rupture avec la gestion pro-capitaliste du système. C’est l’enjeu des forums anticapitalistes que nous tiendrons ces prochains mois. Ces forums ont vocation à faire rencontrer toutes les forces militantes qui partagent ces objectifs. Ce sera également l’un des enjeux des prochaines élections européennes lors desquelles un choix est posé à l’ensemble des organisations de la gauche qui lutte, entre unité avec les sociaux-libéraux ou rassemblement de celles et ceux qui s’affrontent au système. 

  • La planète brûle et le gouvernement félicite les pollueurs...

    Le 14 juillet, Patrick Pouyanné, PDG de TotalÉnergies, était promu au rang d’officier de la Légion d’honneur, sur proposition du ministre de l’Économie Bruno Le Maire. Le même jour, la ville de Phoenix, capitale de l’Arizona, enregistrait son quinzième jour consécutif au-dessus de 43°C. La conjonction de ces deux informations en dit malheureusement long sur l’absence totale de préoccupation écologique du gouvernement et, pire encore, sur son soutien appuyé aux multinationales climaticides. 

    Records de chaleur

    Depuis le début de l’été, les informations se succèdent qui confirment que nous sommes en train de traverser une vague de chaleur historique. Début juillet, le record mondial de chaleur moyenne sur Terre était battu quatre jours de suite, soit la semaine la plus chaude jamais enregistrée dans le monde. Le mois de juin avait déjà été mesuré par l'observatoire européen Copernicus comme le plus chaud au regard des données accessibles. 

    Pas un jour ne passe sans que de nouveaux records soient battus, avec actuellement des vagues de chaleur particulièrement intenses dans l’hémisphère Nord : 41°C en Grèce, 46°C en Algérie, 48°C en Italie et plus de 50°C aux États-Unis ou en Chine… Et pendant ce temps, au Canada, des mégas feux ravagent le pays depuis des mois : 900 feux y sont actuellement actifs, dont 570 déclarés « hors de contrôle » par les autorités. Ce sont pas moins de 10 millions d’hectares de forêt qui ont disparu, soit près d’un cinquième de la surface de la France.

    « C’est normal, c’est l’été » ?

    Face à ces phénomènes majeurs, certains irresponsables nous expliquent que « C’est normal, c’est l’été, il fait chaud ». Toutes les études et tous les chiffres convergent pourtant, confirmant les alertes incessantes de ces dernières décennies, entre autres les rapports du GIEC, qui rappelait dans une synthèse de son sixième rapport en mars 2023 que « les activités humaines, principalement par le biais des émissions de gaz à effet de serre, ont sans équivoque provoqué le réchauffement de la planète ».  

    Avec des conséquences particulièrement désastreuses, en particulier pour les populations les plus précaires et les plus fragiles : incendies, sécheresses, famines, inondations. Mais aussi pour la biodiversité, avec des effets dont on a aujourd’hui du mal à mesurer l’ampleur mais qui se vérifient là aussi chaque jour, avec la menace d’une 6e crise d’extinction majeure (un million d’espèces menacées selon différents rapports scientifiques).

    Il y a urgence ! 

    Et pendant ce temps-là, on décore donc de la Légion d’honneur le PDG de TotalÉnergies, qui déclarait, quelques jours avant de recevoir sa petite médaille : « TotalÉnergies, je l’assume, continuera de produire des énergies fossiles parce que ce sont celles du système énergétique qui nous fait vivre aujourd’hui. » Et pendant ce temps-là, on nous annonce un doublement de la flotte d’avions par Airbus d’ici à vingt ans, la poursuite de l’usage de pesticides connus pour leur conséquences délétères sur la biodiversité, et on nous donne des conseils « rafraîchissement » pour s’adapter à la canicule. Merci, mais non merci ! 

    L’urgence est là, on le constate chaque jour, alors que l’on constate non seulement l’inaction de ceux qui nous gouvernent mais, pire encore, leurs encouragements à continuer sur la même voie, le pied sur l’accélérateur. L’urgence est là, et il n’y a rien à attendre des capitalistes. L’espoir est bien dans les luttes ! Il est notamment urgent de développer des campagnes larges, populaires et unitaires contre l’extraction et l’usage des énergies fossiles, et contre tous les projets inutiles et climaticides. Il n’est pas trop tard pour agir, pour rompre avec la course folle de ce système capitaliste et productiviste. 

  • Macron et Darmanin partout, justice nulle part !

    Après le meurtre de Nahel, la façon dont le gouvernement a répondu à l’immense vague de colère et à la révolte spontanée des quartiers populaires confirme la nature profonde du pouvoir macroniste : antisocial, antidémocratique, raciste, autoritaire…

    C’est qui les violents ?

    Depuis le printemps, l’exercice du pouvoir par Macron, Borne, Darmanin et Cie a été marqué par de très nombreuses violences, physiques comme institutionnelles. Ainsi, le rapport publié lundi par les observatrices et observateurs sur ce qui s’est passé à Sainte-Soline le 25 mars confirme la violence de la répression exercée sur place contre la mobilisation, et par là même le caractère mensonger de la version défendue par le ministre de l’Intérieur.

    Oui, il y a bien entrave aux secours : « Alors que la zone était calme pendant une heure, les autorités ont entravé les secours au mépris de la vie humaine. Elles ont choisi de ne pas secourir les blessé·e·s en détresse vitale ». Oui, il y a bien eu des tirs de LBD depuis des quads en direction des manifestantEs ; et contrairement à ce que dit l’Inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN), les gendarmes ne se trouvaient pas en situation de légitime défense lorsqu’ils ont tiré au LBD. Oui, le rapport documente des tirs de grenades sur les blesséEs et les éluEs qui les protégeaient alors qu’ils et elles se trouvaient à distance et étaient tout à fait identifiables…

    Pour écraser une mobilisation qualifiée d’ « écoterroriste », le pouvoir devait criminaliser à tout prix : avant, afin de légitimer l’action violente des innombrables « forces de l’ordre » présentes sur place ; après, afin de justifier la dissolution des Soulèvements de la terre et la mise en garde à vue de nombreux et nombreuses militantEs écologistes.

    Riposter, touTEs ensemble 

    C’est dans la suite de multiples violences contre les mobilisations, qu’il faut appréhender la politique mise en œuvre ces deux dernières semaines. La mort d’un adolescent de 17 ans, abattu à bout portant par un policier pour un prétendu refus d’obtempérer ; les images choquantes de l’exécution qui ont largement circulé sur les réseaux sociaux ; tout cela a entraîné une colère parfaitement légitime, avec un soulèvement immédiat dans de nombreux quartiers populaires et des mouvements spontanés tournés contre les forces de répression ou différents bâtiments, notamment des commissariats.

    Dans le contexte d’un déferlement autoritaire et raciste porté par l’ensemble de la droite et de l’extrême droite, la réponse du pouvoir s’est sans surprise située sur le terrain sécuritaire, assumant pleinement le quadrillage policier des quartiers, une « justice » expéditive et arbitraire contre la jeunesse, et l’interdiction des manifestations de solidarité avec les révoltes ou d’opposition aux violences policières. C’est en particulier le cas de la manifestation initiée par le comité Vérité et justice pour Adama, interdite d’abord à Beaumont-sur-Oise, puis à Paris (ce qui n’a pas empêché la tenue d’un rassemblement et d’une manifestation dynamique et digne). Action dégueulasse parmi tant d’autres, Darmanin a suspendu le flic meurtrier mais avec un « plein traitement ». Une mesure conservatoire sans caractère disciplinaire… mais avec un vrai soutien financier !

    À l’exception notable du PS et du PCF, la gauche sociale et politique – syndicats, associations et forces politiques – a su se rassembler pour apporter son soutien aux collectifs de quartiers populaires et aux familles de victimes des violences policières qui sont en première ligne. Une convergence inédite qui n’a certes pas suffi à mobiliser massivement mais qui donne un bon signal pour la suite. 

    Car la lutte doit continuer : contre leur ordre policier (ce qui passe pour nous notamment par la dissolution des BRAV-M et des BAC, et par le désarmement de la police au contact de la population), pour une autre répartition des richesses, afin notamment d’augmenter les salaires, de faire reculer la précarité et de relancer les services publics.

  • Résister face à l'autoritarisme et au racisme est légitime ! 

    La séquence politique que nous vivons est une leçon de choses. Les oppriméEs devraient accepter de se faire exécuter tandis que les dirigeants réclament davantage de permis de tuer pour la police. Peines « exemplaires » pour les uns, circonstances atténuantes pour les autres : il est urgent de mettre un terme à cette violence institutionnelle antisociale et raciste. 

    Une violence systémique

    Violences sociales, racistes et coloniales, sexistes, écocides... Dans les institutions ou dans la rue, l'autoritarisme est une composante essentielle de la gouvernance des États capitalistes. Les gouvernements se taillent un arsenal juridique sur mesure pour toujours plus légaliser le recours à la violence. La loi de 2017, qui a assoupli les conditions dans lesquelles les forces de police peuvent utiliser leur arme, explique pour une large part les 13 décès enregistrés en 2022 pour « refus d’obtempérer ». 

    Macron qualifie comme un « fait inexplicable » le meurtre de Nahel. Mais celui-ci n'a pas été perpétré par des « brebis galeuses ». Il s'inscrit dans cette gestion ultra-violente du maintien de l'ordre, combinée à un racisme structurel. Le gouvernement prétend agir au nom de l’État de droit et du monopole exclusif de la violence, et pourtant à Chambéry, Lyon, Lorient ou encore Angers, des milices fascistes, proférant des slogans racistes, ont pu en toute impunité se substituer aux policiers. Les milliers d’interpellations, les centaines de comparutions immédiates et les peines élevées qui s’abattent sur les jeunes des quartiers populaires sont encore la démonstration de ce traitement à géométrie variable.  

    Résister pour la justice est légitime !

    Le refus de se plier aux appels à un « retour au calme » est légitime quand cette injonction vient de ceux qui, par leurs politiques antisociales et discriminatoires, violentent chaque jour la population des quartiers populaires. Leur « calme », c’est l’oppression et la violence, qui devraient être subies sans réagir.

    Les destructions qui ont eu lieu ces derniers jours n’ont absolument rien de comparable avec la violence du système. Et lorsque les « condamnations » viennent de ceux qui détruisent nos vies et la planète par leur défense d’un capitalisme qui exploite l’humanité et la nature, jusqu’à des guerres impérialistes, elles sont d’un cynisme révoltant. Car la légitime colère qui s’exprime révèle la brutalité de la violence exercée sur les populations les plus fragilisées, le racisme, la pauvreté, la relégation urbaine, aggravées par l'inflation, la destruction des services public, la réforme de l'assurance chômage... 

    Plus jamais ça !

    Il est urgent de renverser la vapeur. Pour toutes les victimes de violence policières, exiger la condamnation des coupables, le dédommagement des familles. Exiger aussi l'arrêt des détentions arbitraires et des poursuites et l’amnistie pour les condamnéEs. Plus largement, il faut imposer dans le débat public une critique radicale de la police, institution raciste gangrenée par l'extrême droite. Et afin d'éviter de nouveaux meurtres, de nouvelles mutilations, la police en contact avec la population doit immédiatement être désarmée.

    Les révoltes parties de Nanterre sont parties intégrantes du mouvement social. Avec le meurtre de Nahel c'est bien l'ensemble de notre camp social qui est attaqué. De la répression des mouvements sociaux et écologiques comme à Sainte-Soline, en passant par la dissolution des Soulèvements de la Terre, la logique de répression est la même. La gauche sociale et politique doit donc soutenir sans réserve cette colère légitime mais également participer à l'étendre. Partout, nous devons impulser des fronts autour d'un « Plus jamais ça » regroupant partis, syndicats, associations, collectifs et impulser des initiatives de soutien aux jeunes réprimés, devant les mairies, les préfectures… Plus largement il faut construire une riposte antiraciste, démocratique et sociale, radicale et unitaire, à la hauteur des attaques, contre Macron et son gouvernement. 

     

  • Soutien à la révolte ! Désarmement de la police ! Darmanin démission !

    Depuis la mort de Nahel, les quartiers populaires se mobilisent. Cette mobilisation est légitime, quelle que soit sa forme. La source de la violence est du côté de la police, de Darmanin et de Macron, qui sont responsables de ce qui est arrivé.

    Une révolte antiraciste et anti-autoritaire

    Depuis des années, le pouvoir renforce en effet l’arsenal policier et raciste : les violences policières sont de plus en plus régulières et mortelles, dans les manifestations, dans les quartiers populaires.
    Elles sont sauf rare exception sans conséquences pour ceux qui les commettent, avec une impunité organisée.
    Dans la police, c’est l’extrême droite qui donne le ton. Rappelons que les organisations policières ont défilé sur les Champs-Élysées, qu’elles réclament toujours plus de libertés pour tuer.
    Tout cela, Macron et Darmanin le gèrent, y collaborent, y contribuent, en soutenant et en renforçant cette impunité, et par les multiples lois racistes et liberticides qui donnent de la force à la police et à l’extrême droite : loi séparatisme, lois sécuritaires, etc. Sans parler de la gestion autoritaire du Covid et de la répression contre les mobilisations sociales et écologistes.
    La mobilisation des quartiers est une chance pour l’ensemble des classes populaires et pour le monde du travail : elle montre la voie pour une mobilisation sociale pour la justice, contre la répression policière, contre le pouvoir autoritaire qui s’est incarné récemment par les méthodes antidémocratiques utilisées pendant le mouvement sur les retraites, avec le 49-3, le 47-1, etc. 
    Cet autoritarisme s’exprime depuis des années, avec les interdictions de manifestations, les violents épisodes de répression, mais aussi la dissolution du CCIF ou des Soulèvements de la Terre.

    Justice pour touTes !

    La justice, c’est d’abord la justice pour Nahel, pour Adama, pour Zyed et Bouna, pour les trois jeunes de Paris 20 e percutés par une voiture de police, pour toutes les victimes de violences policières, pour les personnes mutilées dans les mobilisations.
    Les coupables doivent être sanctionnés, les victimes et leurs familles doivent être dédommagées.
    Il faut en finir avec les mises en détention préventive, libérer les jeunes emprisonnés du fait des manifestations de ces dernières nuits. Toute la responsabilité de ces évènements est, rappelons-le, du côté du pouvoir.
    Il faut rétablir les transports en commun dans les quartiers, refuser toute mise en place d’un état d’urgence ou de couvre-feu. 

    Il faut désarmer la police au contact de la population, immédiatement.
    Et Darmanin doit démissionner.

    Au-delà, il faut de la justice sociale : la colère qui se révèle aujourd’hui est en même temps l’expression d’une révolte bien plus profonde, contre le racisme, contre la pauvreté qui se renforce, notamment du fait de l’inflation, des faibles salaires, de la précarité, des attaques contre l’assurance chômage, de la casse des services publics…
    Soutenir et étendre la révolte
    Qu’on ne s’y trompe pas : si le pouvoir de Macron est plus répressif, il n’est pas leseul dans le monde, et c’est parce que la répression est leur réponse à la crise économique, écologique, sociale et politique dans laquelle nous sommes plongés.

    Le NPA appelle à se mobiliser au côté des jeunes révoltés, à se rassembler devant les mairies, chaque soir, pour exprimer notre colère et nos revendications. Il appelle les organisations du mouvement ouvrier, syndicats, associations, partis, à se réunir  au plus vite pour discuter de comment construire une mobilisation à la hauteur et avec les formes qui permettent de soutenir la révolte en cours, d’obtenir la justice et de lancer la contre-offensive contre le pouvoir antidémocratique de Macron et son gouvernement.

  • Contre Macron et son monde, une alternative anticapitaliste à construire de toute urgence...

    Mobilisations importantes en défense des retraites ou sur le terrain de l’écologie, guerre en Ukraine, crises climatique et économique : ces derniers mois ont vu des évènements importants se dérouler, et des résistances se développer. Mais la situation se dégrade de plus en plus pour les classes populaires.

    Un système qui nous mène à la catastrophe

    Malgré un mouvement massif et unitaire contre la réforme des retraites, le gouvernement est passé en force, grâce en particulier aux outils antidémocratiques que lui donne la Ve République (49-3, 47-1…) ou à la répression policière. En nous faisant travailler deux ans de plus, il s’agit pour les classes dirigeantes de transférer des richesses vers les grandes entreprises. Le pouvoir a aussi considérablement augmenté le budget militaire, qui va passer de 44 à 69 milliards par an d’ici à 2030. 

    Cette logique guerrière s’inscrit dans la période, avec l’offensive de la Russie contre l’Ukraine, avec le blocage des migrantEs en mer qui cause des milliers de mortEs. Une période aussi marquée par les crises économique (récession qui démarre, inflation qui continue) et climatique (sans changement radical, les + 4°C seront atteints en 2100…) qui s’approfondissent.

    Reconstruire l’espoir de transformer la société

    Face à la colère et aux résistances qui se développent, la réponse du gouvernement n’est que répressive : interdiction des manifestations écologistes (contre les bassines à Sainte-Soline et contre le tunnel traversant les Alpes de la ligne TGV Lyon-Turin), dissolution des Soulèvements de la Terre (comme il l’avait fait du Collectif contre l’islamophobie en France en 2020).

    Lorsque les mobilisations échouent, c’est l’extrême droite qui capte la colère, car elle représente le désespoir individuel alors qu’il faut des réponses collectives pour construire une autre société. Ce dont nous avons besoin, c’est de renforcer les luttes qui existent : pour des augmentations de salaires, comme à Disneyland ou à Vertbaudet (où les salariées ont gagné entre 90 et 140 nets mensuels) ; contre les grands projets inutiles et nuisibles qui saccagent l’environnement ; pour l’égalité des droits, en s’opposant à la raciste loi Darmanin, ou comme à l’occasion des marches des fiertés qui, cette année encore, ont rassemblé des dizaines et des dizaines de milliers de personnes.

    Pour une rupture anticapitaliste

    Nous avons besoin d’un plan d’urgence : pour augmenter les salaires et les indexer sur les prix qui flambent, la réduction et le partage du temps de travail, la réquisition des banques et des grandes entreprises de l’énergie pour pouvoir engager une véritable transition écologique, l’ouverture des frontières, l’égalité femmes-hommes, etc. 

    De l’argent, il y en a, par exemple dans les poches des 42 milliardaires français dont la fortune a augmenté de 58 % en deux ans, ou du côté des entreprises du CAC 40, qui ont cumulé 152 milliards de bénéfices l’an dernier !

    Il faut en finir avec Macron et tout le personnel politique qui gère le système et, pour cela, nous devons nous organiser. Nous avons besoin d’un parti unitaire et révolutionnaire, utile aux luttes sociales, pour défendre un projet de société alternatif.

    C’est pour cela que le NPA est à l’initiative, avec d’autres courants, de forums anticapitalistes dont la première étape a lieu à Paris ce 2 juillet. Pour échanger et débattre dans tout le pays dans l'objectif de construire une force de rupture avec le capitalisme. Il faut prendre nos affaires en main, n’hésitez pas à y participer !

  • Les 17 et 18 juin, la montagne se soulève contre le train Lyon-Turin !

    Inutile, écologiquement dangereux, coûteux et antisocial : derrière ses faux airs « éco-responsables », le projet d’une nouvelle ligne de train Lyon-Turin est en réalité une machine à générer des profits au détriment des populations locales et de l'environnement. 

    Un projet inutile et destructeur 

    La vallée de la Maurienne est un lieu de passage millénaire entre la France et l’Italie. Creusée par l'Arc, il a connu un essor industriel métallurgique au 19e siècle puis le boum de l'or blanc et la construction ex nihilo de nombreuses stations de ski (et de très confortables fortunes) : La Norma, les Karellis, Saint-François-Longchamp... 

    La nouvelle ligne de train viendrait doubler la ligne existante qui est sous-exploitée puisqu'elle fonctionne seulement à 20% de sa capacité alors qu'elle suffirait pour transporter l'essentiel des marchandises. Sa construction serait un crime climatique car elle émettrait en quelques années une quantité énorme de CO2 qui ne serait compensée, dans le meilleur scénario, qu'après 25 ans d'utilisation. Ses promoteurs affirment que cette ligne ferait gagner 45 minutes aux voyageurs… mais on en gagnerait au moins autant si l'on s'épargnait les très longs arrêts que la police aux frontières impose à tous les trains pour procéder aux contrôles systématiques au faciès qu'elle fait subir à touTEs les passagerEs racisés, afin d'appliquer la politique de chasse aux migrantEs mise en place par le gouvernement. 

    La démocratie niée, l’accès à l’eau en danger

    Les habitantEs de la vallée de la Maurienne subissent déjà les conséquences des travaux préparatoires. Alors que les périodes de sécheresse s'accentuent, le creusement des tunnels nécessite de drainer l'eau en évacuant en permanence l'équivalent de la consommation d'eau d'une ville d'un million d'habitantEs. L'équilibre hydrogéologique a d'ores et déjà été rompu alors que les travaux n’en sont qu'à leur début : on parle  en effet à ce stade des seules attaques du Mont Granier et du massif de Belledonne. Des sources sont à sec et la suite des travaux met en péril l'accès à l'eau potable et l'irrigation des cultures tout en modifiant drastiquement l'équilibre des écosystèmes.

    Les patrons des grands groupes du BTP accaparent un bien commun, l'eau, et détruisent l'environnement tout en méprisant les populations locales dont l'avis n'est jamais pris en compte, dont les luttes sont ignorées et la parole dénigrée. On ne compte plus les mensonges des lobbyistes qui sont systématiquement démentis par les scientifiques, militantEs ou journalistes. Contrairement à ce qu'essaie de faire croire leur propagande, les criminels climatiques ne sont pas les militantEs, ce sont bien les capitalistes !

    Nos vies, pas leurs profits !

    En réalité, le projet Lyon-Turin a un réel intérêt… mais pour les seuls capitalistes. Alors qu'une partie des investissements est assurée par l'État, la SNCF et l’Union européenne, les promoteurs espèrent rafler la mise avec une privatisation de la future ligne, sans parler de tous les profits engrangés pour faire les travaux. 

    Au contraire, les 40 milliards d'euros sur la table pour un projet inutile et néfaste pourraient par exemple permettre de réouvrir plus de 13 000 km de « petites lignes » ou encore rendre gratuits les trains TER dans toute la région Auvergne-Rhône-Alpes pendant plus de 70 ans. De nouveaux emplois pourraient être créés dans l'ensemble des services publics où le manque d'effectifs et de ressources menace les droits essentiels à la santé, à l'éducation et au logement, les inégalités climatiques allant de pair avec les inégalités économiques et sociales. 

    Aller à contre-courant du modèle productiviste 

    Inscrit dans le modèle de développement productiviste des années 1980, fondé sur l'accélération et l'idée d'une croissance infinie, le Lyon-Turin promeut un vieil imaginaire du progrès technologique : faire croître toujours plus les échanges de marchandises et la vitesse des déplacements entre les gros nœuds industriels, continuer à mondialiser le commerce, peu importe le coût social et écologique. Mais n'y a plus d'industries qui auraient des marchandises supplémentaires à transporter, les échanges de marchandises ont largement baissé ainsi que le trafic voyageurs. Le tunnel du Gothard (57 km), modèle idéal suisse, perd de l'argent avec une fréquentation en baisse de 10% depuis son ouverture en 1999.

    À l'inverse, il est urgent d'encourager les circuits courts, de diminuer notre consommation, de nous réapproprier nos modes de vie et de production pour répondre à nos besoins tout en respectant les limites fixées par les écosystèmes. Nous promouvons des formes démocratiques de prise de décision et de gestion des biens communs, privilégiant la gratuité des services publics pour toutes et tous, pour répondre aux besoins collectifs des populations et non à des logiques de concurrence économique. Nous défendons un projet de société écosocialiste, débarrassée de l'exploitation et des oppressions, qui s'oppose à la vision du monde véhiculée par le projet Lyon-Turin.

    Les luttes NoTAV, des jalons vers l’écosocialisme 

    Des dizaines d'années de lutte, côté italien comme français, ont sévèrement attaqué le projet Lyon-Turin. L'État français commence à reculer et à préconiser l'utilisation de la ligne existante. Les 17 et 18 juin en Maurienne, les collectifs de lutte locaux organisent une mobilisation internationale. Soutenue par les Soulèvements de la Terre, elle pourrait amener un nouveau souffle à la lutte et lui redonner la dynamique nécessaire pour mettre fin au projet. Au-delà de la création d'une ligne ferroviaire, il s'agit bien ici de s'opposer au « capitalisme vert », à la bétonisation des sols, à l'accaparement des ressources, à la destruction du vivant dans le but d'accumuler du profit. 

    Comme à Sainte-Soline, à Rouen, entre Castres et Toulouse, nous continuerons à lutter pour le désarmement des projets inutiles et écocides, une lutte juste et nécessaire car c'est un geste de survie collectif. Pour cela, nous créons des liens entre des collectifs, habitantEs, travailleurEs et militantEs pour construire un rapport de force suffisant pour empêcher ces projets en nous inspirant de la victoire de Notre-Dame-des-Landes. Par leur intensité, leurs constructions unitaires et leur capacité de politisation, ces luttes sont des jalons pour avancer vers l'écosocialisme.

    Les propositions du NPA 

    •  Rouvrir plus de 13 000 km de « petites lignes » ;
    •  Rendre gratuits les trains TER en Auvergne-Rhône-Alpes pendant plus de 70 ans ;
    •  Créer de nouveaux emplois dans l'ensemble des services publics ;
    •  Encourager les circuits courts, diminuer notre consommation, nous réapproprier nos modes de vie et de production ;
    •  Développer l’agriculture paysanne ;
    •  Réquisitionner les logements vides ;
    •  Interdire la publicité ;
    •  Promouvoir des formes démocratiques de prise de décision et de gestion des biens communs ;
    •  Soutenir les luttes des travailleurEs d'industries polluantes qui veulent réorienter leur production ; lutter pour les 32h sans perte de salaire.
  • Combattons la déferlante raciste et islamophobe...

    L’horrible fait divers qu’est l’agression contre de jeunes enfants perpétrée à Annecy par un individu de nationalité syrienne est honteusement manipulée par le gouvernement, la droite et l’extrême droite. Ceux-ci veulent faire monter à son paroxysme l’hystérie raciste et xénophobe.

    Pour « tourner la page » de la mobilisation sur les retraites, l’heure est à la surenchère raciste contre les migrantEs, boucs émissaires de tous les méfaits du capitalisme. Tandis que des néonazis ont pu défiler en toute impunité dans les rues de Paris, la droite et le gouvernement n’hésitent pas à surenchérir sur leur autre dossier favori après la casse sociale : l’immigration. Ils déroulent le tapis rouge à Zemmour, qui appelle à se défendre contre un prétendu « francocide », et à Le Pen qui, avec sa démagogie pseudo-sociale, tente de tirer les marrons du feu.

    De Mayotte aux abayas 

    La loi immigration, mise en sourdine en raison des mobilisations, est finalement revenue au premier rang de l’agenda gouvernemental. Elle donne lieu aux tractations les plus sordides avec la droite LR qui cherche à occuper un espace politique autonome — entre le macronisme en crise et l’extrême droite — sur le dos des migrantEs. Ciotti renchérit en propositions racistes : réduction drastique de l’Aide médicale d’État, obligation d’assimilation dans la Constitution, refus de régularisation même pour les métiers en tension, modification du droit d’asile… Et pendant ce temps, le gouvernement poursuit son opération raciste et coloniale Wuambushu à Mayotte, sans aucune préoccupation pour la population sur place, et ne veut prouver qu’une seule chose : immigration = délinquance, avec pour seule réponse la répression et les expulsions !

    La campagne islamophobe reprend quant à elle de plus belle. Depuis le mois d’avril, les signalements de l’éducation nationale en « atteinte ont la laïcité » ont été montés en épingle pour ramener les difficultés auxquelles feraient face les personnels de l’éducation… au port de l’abaya, robe longue et ample fréquemment portée par les femmes musulmanes. Présentées depuis le début d’année de la même façon que des faits de délinquance, plus de 500 cas auraient été signalés en avril et en mai. La criminalisation de l’islam comme religion est ainsi rampante. 

    Stopper une vague pestilentielle

    Pour les démagogues de droite et d’extrême droite, les immigréEs des anciennes colonies et leurs descendantEs sont un danger pour la sécurité des Français, et un poids pour les services publics. Dans un entretien donné à l’Express, l’ancien Premier ministre Édouard Philippe n’a aucun embarras à faire des Maghrébins la maladie qui atteint les services publics français quand il évoque leur « embolie ». Cette maladie, il la nomme – c’est l’islam : « L’islam est devenu un sujet central, un sujet inquiétant, un sujet obsédant ». Statistiques à l’appui, il désigne la part dans l’immigration que représentent les AfricainEs, qui aurait augmenté de 8% alors que l’immigration dans sa totalité est stable. De même, sur la délinquance : celle-ci, encore, serait le fait d’immigréEs alors que toutes les statistiques sur les faits de délinquance démontrent l’exact contraire.

    La forte mobilisation contre la réforme des retraites a pu tenir en respect la bête immonde du racisme et de la xénophobie. Aujourd’hui, pour les réactionnaires de tout poil —  de Macron-Darmanin à Le Pen-Zemmour en passant par Ciotti, l’heure de la revanche a sonné et la chasse est ouverte contre les plus vulnérables d’entre nous. Il est de la responsabilité du mouvement ouvrier, de ses organisations syndicales, associatives et politiques, de stopper cette vague pestilentielle et de mettre au centre de son combat pour le progrès social la lutte antiraciste et antifasciste !