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Nos tracts, à diffuser... - Page 12

  • Dans les urnes et dans la rue, ripostons à Macron !

    Le scandale des violences policières au Stade de France samedi 28 mai lors de la finale de la Ligue des Champions, devant 400 millions de téléspectateurs, a eu un retentissement international, et nombreux et nombreuses sont celles et ceux qui ont découvert la visage le plus brutal du régime macronien. Un visage que nous connaissons malheureusement bien…

    Le recours systématique à la répression pour gérer toute forme de perturbation de « l’ordre », y compris lorsque celle-ci est due à l’incurie des autorités elles-mêmes, est un révélateur de la nature de la macronie : un pouvoir ultralibéral-autoritaire, dont l’arrogance n’a d’égal que la brutalité.

    La quête d’une majorité docile

    Ce que confirme la séquence actuelle autour des élections législatives, où le principal axe de campagne de Macron et des siens est de demander, voire d’exiger, une simple confirmation du résultat de la présidentielle en délégitimant toute opposition. Le président entend poursuivre sa politique de régression sociale en obtenant une majorité absolue de députés complaisants et soumis à l’Assemblée nationale, qui se contentera d’enregistrer les orientations et décisions du pouvoir. Tel est le seul enjeu des élections législatives pour Macron, président mal élu mais déterminé à continuer à gouverner brutalement en cassant ou discréditant toute forme d’opposition sociale et politique.

    Les sondages semblent témoigner d’une dynamique favorable à la Nupes, mais les mécanismes de la 5e République sont tels que l’hypothèse la plus probable est que Macron obtienne une majorité à l’Assemblée. Ceci dit, la situation d’instabilité politique et la faible légitimité du pouvoir Macron pourraient déjouer, du moins en partie, les pronostics, et rien n’indique à cette heure que la macronie triomphera aux législatives.

    Faire entendre notre camp social

    Dès lors, élire le plus de députéEs incarnant une gauche de rupture, avec l’objectif de fragiliser Macron et d’entraver la possibilité qu’il puisse compter sur une majorité absolue à l’Assemblée nationale, est un enjeu en soi, qui pourra peser sur le quinquennat à venir. C’est pourquoi le NPA a fait le choix, malgré un échec des discussions avec l’Union populaire, de s’investir, dans une majorité de circonscriptions, en soutien aux candidatures de la Nupes incarnant une opposition à Macron et à l’extrême droite et une rupture avec les politiques libérales. Dans d’autres circonscriptions, nous avons initié des candidatures autonomes, ou participé à leur construction, face à des candidats labellisés Nupes mais exprimant une continuité avec le social-libéralisme.

    Nous tentons ainsi de faire entendre, au niveau national, une voix à la fois unitaire et radicale dans le cadre de la campagne des législatives.

    Voter, se mobiliser, reconstruire

    L'enjeu électoral n’est pas déconnecté de la reconstruction d’un rapport de forces global contre les capitalistes et leur personnel politique, pour résister au rouleau compresseur néolibéral, pour arrêter de perdre des droits et rendre crédible la perspective d’en gagner de nouveaux. Mais les élections ne sont jamais en elles-mêmes et à elles seules le moyen de changer la donne en profondeur.

    La construction des mobilisations face à Macron et à l’extrême droite reste une nécessité, et, au-delà, il s’agit de reconstruire des outils d’organisation et de défense de notre camp social (syndicats, associations, collectifs…). Plus que jamais, nous avons besoin d’une gauche politique radicale, de combat, aussi fidèle aux intérêts de la jeunesse et des salariéEs que Macron l’est à ceux des riches et du patronat.

  • Dégageons ce gouvernement au service du patriarcat et du capitalisme !

    Sans surprise aucune, le remaniement ministériel n'infléchira pas la politique engagée lors du précédent quinquennat. La nomination d'un nouveau ministre, Damien Abad, faisant l’objet d'une plainte pour viol, constitue un symbole de cette continuité, pour un gouvernement qui affiche son mépris des exploitéEs et des oppriméEs.

    Un pouvoir toujours au service du patriarcat

    Macron n'a pas fait de l'égalité hommes-femmes une priorité de son premier quinquennat. Macron avait nommé, à des ministères de choix, Dupont-Moretti réputé pour ses propos sexistes, et Gérald Darmanin alors frappé d'une plainte pour viol. Des ministres reconduits, un signe que l'impunité patriarcale continue.

    Dans la suite « logique », Damien Abad est nommé ministre des Solidarités, en dépit d'un signalement adressé par l’Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique pour des faits présumés de viols. Sans oublier l’investiture de Jérôme Peyrat aux législatives... alors qu'il a été condamné en 2020 pour des violences envers une ex-compagne. Si cette affaire n'avait pas été portée publiquement, il n'aurait sans doute pas été contraint de se retirer.

    Derrière un féminisme de façade, le bilan du quinquennat en matière de lutte contre les inégalités est lamentable. On continue d'instrumentaliser les droits des femmes à des fins réactionnaires et islamophobes... D'un côté , une levée de bouclier contre le burkini, de l'autre Macron qui n'hésite pas à reprendre les arguments des anti-IVG, culpabilisant les femmes en qualifiant l'avortement de drame alors que celui-ci est avant tout un droit et souvent un soulagement. Le contrôle du corps des femmes a encore de beaux jours devant lui en macronie...

    Encore plus d'attaques contre les travailleurEs et la planète

    Macron avait également promis un tournant social et écologique pour ce nouveau quinquennat. La réforme des retraites et la réforme du RSA vont pourtant jeter dans la misère de plus en plus de travailleurEs, alors que les conditions de vie sont déjà largement dégradées par la flambée des prix, la faiblesse des salaires et des pensions.

    Dans un contexte économique marqué par une forte inflation et une faible croissance, les capitalistes vont faire porter la charge sur les classes populaires, s'attaquant à leur pouvoir d'achat, et faisant des économies sur les prestations sociales. En nommant des ministres ultra-libéraux proches de l'industrie fossile et défenseurs de l'agro-industrie, la « planification écologique » version Macron est une nouvelle imposture, alors que l'urgence climatique nécessite des mesures urgentes et radicales en matière de transition énergétique. Macron II, c'est la continuité — en pire — du saccage qui s’est amplifié ces cinq dernières années.

    Voter, lutter, construire une riposte unitaire !

    Pour faire reculer cette nouvelle offensive, nous avons besoin d'unir notre classe et ses organisations. La séquence des législatives est une première étape. C’est pourquoi, dans la grande majorité des circonscriptions, nous soutenons les candidatures de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) en rupture avec le social-libéralisme. Dans quelques autres circonscriptions, nous présentons ou soutenons des candidatures issues du NPA ou de cadres unitaires regroupant des militantEs anticapitalistes, du mouvement social, féministe, antiraciste, antifasciste.

    Le succès de ces candidatures constituerait un point d'appui afin d'engager la reconstruction de cadres militants, dans les quartiers, sur les lieux de travail, d'étude et de vie, pour construire une riposte unitaire et massive dans la rue. C'est la condition indispensable pour mener jusqu’au bout des bagarres victorieuses contre les contre-réformes, avec comme objectif de dégager ce gouvernement et son monde !

  • Contre Macron 2, l'extrême droite et les capitalistes, votons pour une gauche de combat !

    L’élection présidentielle a permis à un Macron bien mal élu d’entamer un nouveau quinquennat. La nomination d’Élisabeth Borne comme Première ministre est la promesse de politiques brutales dictées par l’ultra-libéralisme et l’autoritarisme, face auxquelles il faudra continuer à s’opposer par tous les moyens – à commencer par la construction d’un mouvement pour les retraites, contre le recul de l’âge de départ à 65 ans.

    Un danger toujours présent, mais aussi des raisons d’espérer

    Dans une campagne marquée par des surenchères racistes et antidémocratiques, l’extrême droite portée par Le Pen et Zemmour se renforce et représente un danger mortel pour les libertés et les classes populaires.

    Mais des raisons d’espérer existent pour les luttes et les perspectives d’émancipation : l’écho de la campagne de l’Union populaire autour de la candidature de Jean-Luc Mélenchon montre ainsi que des millions de personnes refusent les politiques antisociales menées depuis plusieurs décennies et veulent imposer un autre point de vue.

    La campagne de notre candidat Philippe Poutou, malgré son faible score, a permis de faire entendre un programme de rupture radicale avec le capitalisme et d’ouvrir le nécessaire débat à gauche sur la force politique dont les exploitéEs et les oppriméEs ont besoin pour défendre leurs intérêts et trouver les voies d’une rupture révolutionnaire avec cette société.

    Dans les urnes et dans la rue, faire entendre une voix contre la droite et l’extrême droite

    Une victoire écrasante des partisans de Macron aux élections législatives des 12 et 19 juin ouvrirait la voie à la mise en place de reculs sociaux, voire sociétaux. Il y a aussi urgence à faire reculer les idées racistes, sexistes et LGBTIphobes, venues de l’extrême droite mais qui imprègnent l’ensemble du champ politique.

    Il faut donc tout faire pour battre Macron, la droite et de l’extrême droite, en faisant élire le maximum de députéEs de gauche en rupture avec les politiques antisociales et libérales. Nous soutenons donc les candidatures pour une gauche de combat, en rupture avec le social-libéralisme, pour faire entendre notre camp social et lui donner confiance dans sa capacité à se mobiliser.

    C’est la raison pour laquelle, dans la grande majorité des circonscriptions, nous appelons à soutenir et à voter pour les candidatEs de la Nupes. Dans d’autres circonscriptions, face à des candidats labellisés Nupes mais qui sont issus du Parti socialiste voire anciens macronistes, nous menons campagne, là où elles existent, autour de candidatures alternatives, du NPA ou de cadres unitaires regroupant des militantEs anticapitalistes, du mouvement social, féministe, antiraciste…

    Tout reste à construire

    Les grandes batailles sont devant nous. Face à une probable victoire de Macron, nous avons besoin de mobilisations massives : des points d’appui existent, avec des luttes pour la défense des conditions de vie et de travail, pour la justice climatique, pour l’égalité des droits, contre le racisme, le fascisme ou les violences policières. Mais face à l’offensive à venir, nous devrons les construire de toutes nos forces pour pouvoir inverser le cours des choses. Et même si la Nupes venait à gagner l’élection, nous aurions besoin de mobilisations pour imposer nos revendications au patronat et à l’appareil d’État.

    Enfin, nous avons besoin d’avancer dans l’organisation de notre camp : collectifs de luttes, syndicats et associations doivent être régénérées, et les campagnes électorales peuvent servir d’appui pour les reconstruire. Nous avons aussi besoin d’un parti qui affirme clairement qu’au-delà des élections et des luttes immédiates, pour faire face à la crise sociale, écologique et démocratique, il faut une rupture révolutionnaire avec le capitalisme pour construire un monde débarrassé des oppressions et de l’exploitation.

    Des élections aux luttes, restons plus que jamais déterminés à faire face à Macron et à l’extrême droite, sans compromis avec ce système et ceux qui le défendent !

  • Faire entendre une gauche de rupture anticapitaliste...

    Autour de LFI, d’EÉLV, du PCF... et du PS, la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) a été lancée le week-end dernier. Après plusieurs rencontres, le NPA a décidé de ne pas y participer, en raison des concessions trop importantes qui y ont été faites au PS et de façon plus générale au social-libéralisme.

    Nous nous étions engagés dans les discussions avec l’Union populaire de Jean-Luc Mélenchon en raison des enjeux de la période : une polarisation entre, d’une part, un très dangereux bloc d’extrême droite et, d’autre part, un bloc de gauche autour de Mélenchon, avec en outre un troisième bloc, en équilibre instable, autour de Macron et ses politiques ultralibérales et autoritaires.

    Les résultats de la présidentielle montrent que les luttes sont fragmentées, défensives… et souvent défaites. Actuellement, la contestation des politiques libérales se fait essentiellement par ces processus électoraux, et peu par la mobilisation.

    Nous avons donc cherché un accord autour d’un programme minimum correspondant à une rupture avec les politiques pro-capitalistes actuelles. Même s’il conserve des limites importantes, celui de la Nupes serait un progrès sur le Smic, les retraites, l’écologie, les droits des femmes, la répression policière, etc.

    Le PS au détriment du NPA

    Hélas, les négociations ont échoué. Au départ, le PS devait être écarté... Il a finalement été intégré, et la place qui lui a été laissée (tant au niveau du programme que des circonscriptions) change la nature du projet initial. La volonté affichée par l’Union populaire d’être majoritaire à tout prix, la force des institutions de la Ve République et le rapport de forces dégradé, ont poussé à des compromis, à se lier à des forces connectées au capitalisme, comme le PS avec, dans ses bagages, des candidats libéraux...

    Pourtant, les processus de recomposition à gauche sont plus que jamais en cours, avec des crises et même des ruptures au sein du PS, mais aussi des clarifications qui s’opèrent. De nombreuses et nombreux militantEs ont ainsi dénoncé la part belle faite au PS au détriment du NPA ou des collectifs de quartiers populaires comme « On s’en mêle ».

    Malgré ces désaccords et vu les enjeux importants, le NPA va mener campagne pour permettre une défaite de l’extrême droite et de Macron dans les prochaines élections, et permettre si possible la victoire de cette gauche, dont les ruptures sont inabouties mais réelles avec les politiques menées par Jospin ou Hollande. Ce serait aussi un encouragement aux luttes sociales.

    Se mobiliser pour changer radicalement la société

    C’est la raison pour laquelle nous appelons à voter et soutenons, y compris de façon militante, les candidatEs de gauche de rupture de la Nupes, face auxquels nous ne présentons pas de candidatEs. Dans d'autres circonscriptions, là où les conditions sont réunies, le NPA cherche, face à des candidats labellisés Nupes mais incarnant une continuité avec le social-libéralisme (en particulier ceux issus du PS), à faire entendre une alternative, avec des candidatures unitaires, issues du monde du travail et des quartiers populaires, représentant une gauche de combat, indépendante des institutions et du social-libéralisme.

    Outre les enjeux directement électoraux, nous souhaitons que cette campagne serve à tisser des liens avec les forces – dans la Nupes et dans l’ensemble de la gauche sociale et politique – qui estiment que le changement réel passe par les mobilisations. Montrer qu’une autre voie est possible, celle de la rupture révolutionnaire avec le capitalisme, au côté de celles et ceux qui veulent reconstruire un espoir pour faire face à l’extrême droite et à Macron, pour changer radicalement le monde.

  • SE RASSEMBLER POUR REDONNER L'ESPOIR !

    Le second tour des élections présidentielles a permis de faire barrage à l'extrême-droite et à la menace d'un neo-fascisme. Mais si ce barrage a fonctionné, jamais l'extrême-droite n'avait obtenu un résultat aussi important. Jamais la vigilance face à cette menace n'a été aussi nécessaire.

    Cette menace n'est pas la seule. Macron n'a été élu que par défaut. Dans sa campagne, il a multiplié les attaques contre les retraites, et les droits des salarié·es et les services publics restent ses cibles dans la droite ligne de son premier quinquennat.

    L'importance de l'abstention aux élections présidentielles montre aussi que la victoire électorale de Macron est fragile et que sa légitimité politique est limitée.

    Plus que jamais, les mouvements sociaux et les mobilisations citoyennes sont indispensables pour imposer à Macron un rapport de forces et faire obstacle à ses projets régressifs et inacceptables.

    Les manifestations syndicales unitaires du 1° mai représentent donc un enjeu important. Nous souhaitons leur plein succès dimanche et nous défilerons aux côtés des forces syndicales pour exprimer colère et revendications.

    En tant que forces politiques de la gauche et de l'écologie, nous faisons le choix du rassemblement, dans les luttes.

    Les délégations départementales des Alpes Maritimes de

    EELV, Ensemble!, GRS, LFI, NPA, PCF, PS

  • Macron réélu, le combat continue. Le 1er Mai, tou·te·s dans la rue !

    En conclusion d’une non-campagne et comme symptôme d'une crise démocratique sans précédent, Macron a donc été réélu à l’issue du second tour de l’élection présidentielle. Le « tout-sauf-Macron » ne l'a pas emporté sur le « tout-sauf-Le-Pen », et c’est tant mieux pour notre camp social, tant cette dernière représentait un danger mortel. Mais les combats restent devant nous…

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  • Pas une voix pour Le Pen ! Construisons la riposte sociale !

    Les résultats du premier tour ont exprimé à la fois un rapport de forces dégradé pour les classes populaires et une polarisation, certes déformée par un mode de scrutin particulièrement antidémocratique. Le champ politique se divise en trois parties : un bloc fasciste dirigé par Le Pen, un bloc de gauche dirigé par Mélenchon, et un « centre » libéral-autoritaire autour de Macron. Celui-ci a su consolider une base sociale derrière lui, « la France qui va bien », et arrive en tête malgré le fort rejet qu’il suscite dans la population.

    Le danger de l’extrême droite

    Face au danger que représente la prise des institutions de la Ve République par un parti d’extrême droite, nombreux sont celles et ceux qui ont voté Mélenchon dans les derniers jours de la campagne. Mais cela n’a pas suffi pour éliminer Marine Le Pen.

    Bien que minoritaire dans la bourgeoisie, l’option Le Pen pourrait bénéficier du rejet massif de Macron. Une victoire électorale de l’extrême droite n’est pas à exclure dimanche prochain.

    Il reste quelques jours pour construire une mobilisation massive contre l’extrême droite, regroupant toutes celles et tous ceux qui, dans les classes populaires, ont bien conscience du danger qu’elle représente. Mais il existe aussi une frange qui, par haine de Macron, verrait d’un bon œil une victoire de Le Pen, voire pense voter pour elle. Il est ainsi essentiel de s’adresser à elle et de rappeler, sans concession, le danger spécifique que représente l’extrême droite. Une victoire de Le Pen serait bien pire encore qu’un nouveau quinquennat de Macron, avec des sauts qualitatifs sur le terrain du racisme et de l’autoritarisme. Cela libérerait par ailleurs les ultra-réactionnaires, en particulier au sein de la police, ainsi que les groupes fascistes qui pourrait multiplier les agressions et les violences.

    Empêcher Le Pen d’accéder au pouvoir

    C’est pourquoi, dans les classes populaires, pas une voix ne doit se porter sur Le Pen, afin que celle-ci soit battue dimanche 24 avril. Dans ce cadre, nous savons que certainEs utiliseront le bulletin « Macron » pour la dégager, pendant que d’autres choisiront de boycotter ce deuxième tour biaisé. L’essentiel n’est pas de se déchirer entre nous sur ce vote, mais de mettre l’ensemble de notre camp social en mouvement pour empêcher l’accession de l’extrême droite à l’Élysée, et préparer les nécessaires combats à venir quel que soit le résultat de l’élection.

    Des réactions ont déjà lieu, dans la jeunesse scolarisée, sur les lieux de travail et dans les quartiers populaires, contre l’extrême droite et les politiques libérales. Des manifestations ont eu lieu le week-end dernier, certes pas assez massives, mais qui montrent que le rejet de l’extrême droite est bien là et que nombreuses et nombreux sont celles et ceux qui veulent l’exprimer dans la rue.

    Des initiatives unitaires de toute la gauche demeurent nécessaires pour construire la suite : contre l’extrême droite, pour les luttes sociales, pour reconstruire un projet d’émancipation et une force politique pour le porter. Et d’ici là, un seul mot d’ordre : la mobilisation la plus massive possible. Faisons taire l’extrême droite et préparons-nous à riposter !

  • Contre Le Pen et les politiques libérales, riposte sociale et antifasciste !

    Comme en 2017, Macron et Le Pen sont qualifiés pour le second tour. L’extrême droite, dont Zemmour, représente un tiers des voix, et Le Pen pourrait gagner l’élection. Une menace sans précédent contre les libertés démocratiques, contre les populations d’origine immigrée, pour surexploiter les travailleurs.

    Son discours pseudo social est un mensonge : elle est contre l’augmentation des salaires, et les amis de l’extrême droite sont les grands patrons comme Bolloré.

    Comme en 2002, la meilleure réponse face à l’extrême droite, c’est la mobilisation de masse des classes populaires, des exploité·e·s et de tou·te·s les opprimé·e·s.

    Aucune confiance dans Macron

    Nous ne pouvons faire aucune confiance à Macron pour combattre l’extrême droite. La montée de l’extrême droite, de Le Pen et Zemmour, c’est son bilan ! Quand il s’attaque aux conditions de vie des salariéEs et des chômeurs, quand il chasse, avec Darmanin, les migrantEs et les sans-papiers, quand il stigmatise les musulmanEs, quand il réprime violemment les manifestations, comme celles des Gilets jaunes… il donne confiance aux réactionnaires, tandis que les classes populaires sont démoralisées, divisées, passives.

    En 2002, les manifestant·e·s de l’entre deux tours criaient «20 ans de politiques antisociales, c’est 20% pour le Front national ». Vingt ans plus tard, la situation a empiré. Les partis gestionnaires du système, PS et LR, sont en déroute. Personne ne les regrette, mais il faut construire une alternative.

    Prenons nos affaires en main

    Toutes tendances confondues, la gauche est comme en 2017 à un niveau bas (moins d’un tiers des voix tout cumulé), mais le vote massif pour Jean-Luc Mélenchon incarne un vote populaire, que le monde du travail est capable de relever la tête. La division, le refus de Mélenchon de discuter avec d’autres courants (le PCF notamment avec qui il s’est présenté lors des élections précédentes) l’ont privé de second tour.

    Avec la candidature de Philippe Poutou, nous avons voulu affirmer que c’est en changeant le rapport de forces, dans les luttes, qu’on peut changer le monde, pas par la voie des institutions taillées sur mesure pour les puissants. Nous remercions les électeurs et électrices qui ont choisi de voter pour notre candidat, un ouvrier licencié, quelqu’un qui leur ressemble. Nous savons aussi que bien d’autres se sont reconnu·e·s dans cette candidature mais ont préféré voter pour Mélenchon, espérant « voter utile ».

    Mobilisation générale !

    Les prochaines semaines doivent être marquées par des manifestations les plus massives possible contre l’extrême droite et les politiques libérales et autoritaires qui le nourrissent. Dans l’unité, construisons la mobilisation dans les quartiers populaires, sur les lieux de travail, dans la jeunesse, partout où c’est possible.

    Les prochains mois vont être difficiles, et plus que jamais, nous avons besoin d’unir notre camp social et ses organisations pour y faire face. L’ensemble de la gauche sociale et politique – syndicats, associations, collectifs écologistes, antiracistes, féministes, LGBTI, et forces politiques – doivent se rencontrer pour discuter des initiatives possibles pour changer la donne, contre l’extrême droite, contre la future réforme des retraites, pour les salaires. Nous avons aussi besoin d’une gauche de combat, de construire un parti pour les mobilisations et pour rompre avec le capitalisme. C’est nécessaire et c’est urgent.

  • Non à la guerre ! Solidarité avec la résistance du peuple ukrainien !

    Cela fait maintenant plus de deux semaines que l’Ukraine subit l’invasion et les bombardements de l’armée russe. Une guerre d’agression qui se poursuit et qui, malgré les gesticulations de Macron, aussi crédible en chef de guerre qu’en protecteur des peuples, Poutine continue d’affirmer qu’il ira jusqu’au bout de ses « objectifs ».

    Ne pas tout confondre

    La situation tragique du peuple ukrainien exige toute notre solidarité face à cette agression et au risque d’écrasement par l’impérialisme russe, une solidarité qui doit se traduire en gestes concrets et en manifestations de rue. Cette solidarité ne peut être subordonnée à des analyses générales sur les « rapports de forces inter-impérialistes », même si celles-ci sont indispensables à la compréhension de la situation et de ses possibles évolutions.

    Car nous ne confondons pas la guerre d’agression contre l’Ukraine et le conflit plus global entre, d’une part, la Russie de Poutine et, d’autre part, le bloc UE-Otan sous leadership étatsunien, beaucoup plus puissant que le premier. Et nous ne confondons pas davantage la légitime résistance ukrainienne à l’agression russe et les politiques hostiles des USA et de l’Otan contre la Russie.

    La légitime défense des agresséEs

    Il y a bien, en Ukraine, un État agresseur, la Russie de Poutine, et un peuple agressé en Ukraine. Et même si cet État agresseur est lui-même la cible de politiques nuisibles de la part d’autres puissances impérialistes, rien ne peut justifier les agressions que Poutine perpétue et tout plaide en faveur du droit des UkrainienEs à se défendre. À ce titre, leurs appels à se faire livrer des armes défensives sont parfaitement compréhensibles, même si nous n’avons aucune confiance dans les dirigeants des puissances (USA, Union européenne...) en capacité de répondre à ces appels.

    Dans des situations comme celle de l’Ukraine actuellement, tant que les bombardements continueront et tant que les troupes russes seront sur place, toute position « pacifiste » abstraite, du type appel au « calme », à « cesser les violences » ou au « cessez-le-feu », renvoie de facto les parties dos-à-dos et équivaut à une négation du droit des UkrainienEs à se défendre, y compris militairement.

    Solidarité internationale !

    Affirmer notre solidarité avec le peuple ukrainien, tisser des liens avec les forces sociales qui, en Ukraine, résistent à l’agression tout en refusant que leurs voix se confondent avec celles de leurs propres oligarques ou, pire, avec celles des impérialistes de l’Otan et de l’UE, n’est pas contradictoire avec la dénonciation des manœuvres desdits impérialistes. Et cela n’est pas davantage contradictoire avec un refus absolu de toute intervention militaire directe de l’Otan, qui fait partie du problème, et non de la solution, et qui ne pourrait que faire dégénérer encore un peu plus les choses, pour le plus grand danger des peuples de la région et du monde entier.

    L’heure est toujours à la construction d’une mobilisation internationaliste :

    – Pour l’arrêt des bombardements et le retrait immédiat de toutes les forces russes d’Ukraine ;

    – Pour l’accueil de touTEs les réfugiéEs ;

    – Pour l’annulation de la dette qui pèse sur l’Ukraine ;

    – Pour le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ;

    – Pour la solidarité avec les mobilisations antiguerre en Russie ;

    – Pour l’arrêt de l’extension de l’Otan et, au-delà, pour son démantèlement.

    Une voix internationaliste, anti-impérialiste, solidaire, contre tout chauvinisme et toute fuite en avant militariste, que Philippe Poutou fera entendre dans la campagne présidentielle.