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Nos tracts, à diffuser... - Page 7

  • Le massacre reprend, reprenons la rue ! Soutien à Gaza ! Cessez-le-feu maintenant ! Arrêt des massacres !

    La reprise des bombardements conjugués aux combats au sol après sept jours de trêve a rendu la bande de Gaza plus invivable encore, et le décompte macabre a explosé. Les bombardements israéliens terrorisent de nouveau Gaza et redoublent en intensité et en fréquence. Le dernier décompte estime à plus de 15 000 le nombre de PalestinienNEs assassinéEs depuis le 7 octobre, dont au moins 6 600 enfants.

    Un bilan effroyable 

    Le nombre de blesséEs dépasse désormais les 40 000, et la majorité d’entre eux est confrontée à un défaut de soin compte tenu de l’épuisement des ressources sanitaires et du personnel de santé des hôpitaux gazaouis depuis déjà plusieurs semaines. Les infrastructures de santé sont sans cesse menacées, à l’image du bombardement le 2 décembre de l’hôpital al-Awda, quelques heures seulement après la fin de la trêve. Il s’agit d’un des rares hôpitaux toujours fonctionnels dans le nord de Gaza.

    Massacre technologique

    Toujours plus dans l’horreur, des journalistes israélienNEs ont montré que l’armée israélienne possède un système d’intelligence artificielle implacable semblant indiquer que les informations sur toutes les cibles sont connues et que le massacre de civiles est assumé froidement. De la même manière, le ciblage de journalistes est un fait établi, et plus de cinquante journalistes l’ont payé de leur vie.

    Réaction internationale 

    Visiblement la communauté internationale n’est pas prête à peser pour arrêter ce massacre. Même si, en Israël, il y a des résistances à Nétanyahou, un sondage effectué mi-novembre indiquait que seulement 2 % de la population juive israélienne trouvait la séquence de bombardement excessive et près de 30 % ne la trouvait pas assez excessive. Ces chiffres indiquent que pour l’instant la pression des peuples doit venir de l’extérieur. 

    Construisons la mobilisation 

    C’est la mobilisation des classes populaires dans le monde qui est la solution, la résistance palestinienne armée ne peut gagner seule. À nous de nous organiser, à la base, dans des collectifs de mobilisation pour la Palestine. Il faut accentuer la pression sur les gouvernements occidentaux pour imposer un cessez-le-feu et l’arrêt des massacres. La quasi-totalité des opinions publiques mondiales constatent avec horreur l’entreprise de nettoyage ethnique qui a lieu sous nos yeux, à l’opposé des classes dirigeantes qui ont soutenu inconditionnellement le « droit d’Israël à se défendre ». L’indécence de la formule a de quoi surprendre, alors qu’Israël bafoue en permanence le droit international. Nous devons soutenir des sanctions contre Israël pour interrompre le massacre en cours, pour limiter l’impunité de ce pays, pour desserrer l’étau qui entoure les PalestinienEs. Nous devons maintenir la pression sur les états occidentaux mais nous pouvons aussi presser les compagnies internationales qui soutiennent l’apartheid. 

  • Contre l’extrême droite, une riposte sociale et antifasciste...

    Attention danger, l’extrême droite est à l’offensive. Au niveau international, elle effectue des percées électorales dans une série de pays, et en France, le triste meurtre de Thomas Perotto, poignardé à la fin d’un bal dans le village de Crépol, donne l’occasion à toutes les nuances de l’extrême droite de vomir leur propagande nauséabonde. 

    Un air du temps qui pue

    Dimanche 19 novembre, le prétendu « anarcho-capitaliste » Javier Milei a été élu président de l'Argentine. Ce fan de Donald Trump, climato-sceptique, anti-avortement, veut dégager "à coups de pied au cul" la "caste politique qui parasite" l'Argentine. Quelques jours plus tard, le leader du PVV, Geert Wilders, a gagné les législatives aux Pays-Bas. Référendum sur le maintien dans l'UE, et surtout gel de l'asile et politique d'immigration plus restrictive : le repli national et la haine comme programme. En Irlande, une attaque au couteau devant une école a entraîné un déferlement de haine à Dublin : incendiant un centre pour migrantEs, des centaines d'émeutiers ont crié : "Mettez-les dehors !"...

    Ici, depuis le meurtre de Thomas Perotto, les représentants du RN et de Reconquête! se livrent à tous les amalgames possibles entre violences et immigration. Selon Zemmour et ses amis, on assisterait à un « francocide ». Pour Bardella, c’est « une barbarie d’atmosphère qui est le fait de gens à qui la France a tout donné qui, en très grande partie, sont issus de l’immigration... [qui ne sont] pas Français comme vous et moi »… 

    Et de la parole aux actes, le racisme violent se déploie. Ainsi, samedi dernier, une petite centaine de nervis d’extrême droite ont débarqué à Romans-sur-Isère (dans le quartier d’où sont originaires les auteurs supposés du meurtre de Thomas) pour organiser une véritable « ratonnade ». Il s'avère de surcroît que ces brutes détenaient des informations sur leurs cibles, lesquelles sont normalement réservées à la police.

    Quand la droite ouvre la voie au pire, ne pas se laisser faire

    Si l'extrême droite se sent pousser des ailes, c’est que d’autres viennent apporter de l’eau à leur moulin… Ainsi, concernant la « ratonnade » organisée samedi par les groupuscules d’extrême droite, Éric Ciotti, le président des Républicains, n’y a vu qu’une manifestation de l’immense émotion qui parcourt le pays… Darmanin, qui condamne les violences de l’extrême droite et veut dissoudre les groupuscules qui en sont à l’origine, défend au même moment son projet de loi stigmatisant les migrantEs. 

    Plus globalement, après leur avoir ouvert symboliquement les portes d’une série de postes à responsabilité à l’Assemblée nationale, avec la marche contre l’antisémitisme du dimanche 12 novembre, la macronie a permis à Marine Le Pen d’intégrer un prétendu “arc républicain” (où le RN prend la place de la LFI), parachevant ainsi son entreprise de dédiabolisation. Cela permet à la politique de Marine Le Pen d’engranger une victoire qui rapproche l’extrême droite du pouvoir. Et le renoncement total du PS, EÉLV et du PCF à affirmer un combat indépendant contre l’antisémitisme les a malheureusement rangés derrière les macronistes, LR et les extrêmes droites.

    Mais le pire n’est heureusement jamais certain. L'ensemble de la gauche sociale et politique devrait prendre ses responsabilités. Le NPA propose à toutes les organisations associatives, syndicales et politiques se réclamant des combats antiracistes, aux mouvements internationalistes de solidarité avec les peuples opprimés, aux cadres de mobilisations contre la loi Darmanin, la construction d’une grande initiative unitaire contre l’antisémitisme, l’islamophobie, et toutes les formes de racisme qui font le beurre de l’extrême droite. Au-delà, cela rend d’autant plus urgent la construction d’une véritable alternative à un système capitaliste qui nourrit les inégalités et donne les fruits pourris de l’extrême droite.

  • 25 novembre : contre les violences, solidarité avec les femmes du monde entier !

    Cette année à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre les violences faites aux femmes nous serons encore une fois dans la rue pour lutter pour nos droits !

    Une situation internationale marquée par les guerres 

    Les violences faites aux femmes se produisent dans tous les pays à travers le monde et en tout temps. Que nous soyons à l’école ou au travail, dans la rue ou bien chez nous, chez le médecin, partout les violences surviennent et s’abattent sur les femmes et les filles. En outre, les contextes de guerre sont des catalyseurs de ces violences et viennent encore empirer la situation des femmes : elles sont toujours en première ligne de ces conflits armés et de leurs conséquences. 

    Ainsi en Ukraine, les viols ont été utilisés contre les femmes comme armes de guerre. C’est aussi le cas au Congo où les massacres en cours sont accompagnés de l’utilisation massive du viol de guerre et de mutilations génitales des femmes et des filles. En Palestine, alors que les bombardements continuent sur Gaza et font des milliers de victimes, Médecins sans frontières rapporte que les femmes enceintes subissent des césariennes sans anesthésie, faute de médicaments, à cause du blocus imposé par l'État d'Israël. 

    Malgré une situation internationale dégradée, les femmes sont en lutte dans de nombreux pays pour leurs droits. Au Mexique, elles dénoncent les féminicides qui touchent une dizaine de femmes et de filles chaque jour. En Iran, elles se battent pour le droit de s’habiller comme elles l'entendent. 

    Ce 25 novembre doit s’inscrire dans ce contexte international et être l’occasion de dénoncer les violences et de montrer notre solidarité avec toutes les femmes qui les subissent, d’où qu’elles viennent et où qu’elles soient. 

    En unissant nos voix, on en dirait vingt fois plus

    Cette année, l’ensemble du mouvement féministe s’est rejoint pour dénoncer les violences faites aux femmes en France comme ailleurs, en mettant l’accent sur les luttes internationales, et avec la volonté de porter un message inclusif de luttes contre les violences commises contre toutes les femmes et les minorités de genre : femmes trans, lesbiennes, bi, racisées, en situation de handicap, etc.

    Il ne s’agit pas de nier les débats bien réels qui traversent le mouvement féministe : des différences de pratiques et de visions sur la construction du mouvement autonome des femmes, mais aussi des débats toujours en cours, comme par exemple sur la question de la prostitution. 

    Nous réaffirmons ce qui est pour nous un objectif essentiel : l’unification d’un mouvement féministe large, unitaire et autonome. Avec le renouveau des luttes féministes à l’échelle internationale, l’intégration de nombreuses préoccupations liées aux situations différentes de chacun.e d'entre nous et la détermination d’une nouvelle génération, nous pouvons espérer faire trembler le capitalisme et le patriarcat. 

    Nous sommes fortes, fières, radicales et en colère ! Uni.es nous changerons la société !

  • Contre l’antisémitisme, contre Macron, l’extrême droite, et la guerre d’Israël...

    Le week-end dernier, à l’initiative du gouvernement macroniste et de LR, des rassemblements et marches contre l’antisémitisme, pour la République, ont été organisées.

    Ces dernières semaines, les actes antisémites suscitent une peur et une émotion bien légitimes dans une grande partie de la communauté juive en France. Nous réaffirmons notre solidarité à l’égard des personnes victimes d’actes antisémites, et la nécessité de lutter contre l’antisémitisme et contre tous les racismes, dont l’islamophobie qui continue à faire des ravages.

    Une lutte nécessaire mais dévoyée

    En amalgamant la lutte nécessaire contre l’antisémitisme et le soutien à l’État d’Israël, en ne mettant aucune borne par rapport à l’extrême droite, ce pouvoir a permis à celle-ci de manifester ouvertement dimanche. Scène inimaginable il y a peu, parmi des manifestantEs sincères, on trouvait donc des racistes et islamophobes avérés, des héritiers de Vichy, des nostalgiques de l’Algérie française, des anciens membres du GUD ou de l’Action française, des lepénistes en tout genre, qui s’érigent aujourd’hui en combattants de l’antisémitisme ! C’est la raison pour laquelle nous n’avons pas participé à ces marches.

    Contre tous les amalgames

    Dans le même temps, les forces de gauche qui soutiennent le peuple palestinien et s’opposent aux massacres de l’armée israélienne à Gaza et en Cisjordanie, sont dénoncées comme étant un des vecteurs de l’antisémitisme en France.

    L’assimilation de l’ensemble de la communauté juive à l’État d’Israël ou à son gouvernement d’extrême droite est profondément antisémite. D’ailleurs, partout dans le monde, il y a des personnes de confession ou de culture juive qui s’opposent à la politique sioniste de l’État d’Israël, à la colonisation, aux massacres de PalestinienEs.

    Le gouvernement, Darmanin en première ligne, attaque le mouvement de solidarité avec le peuple palestinien et ses organisations en expliquant que le soutien aux PalestinienEs, son droit à résister comme tout peuple opprimé, est antisémite... Des arguments qui ont pour but de justifier la politique de soutien de l’État français au pouvoir israélien.

    Lutter, s’organiser, pour construire la solidarité avec le peuple palestinien

    Le nombre de morts dans la bande de Gaza s’accroît chaque jour. En Cisjordanie, les colons, appuyés par l’armée israélienne, renforcent la colonisation, les agressions, les meurtres, contre les PalestinienEs. Israël est un État criminel qui n’a que faire du droit international. Cela dure depuis des décennies et n’a pas commencé avec l’offensive palestinienne du 7 octobre. Mais un nouveau pas est en train d’être franchi avec un processus de nettoyage ethnique à Gaza mais aussi en Cisjordanie. L’État israélien est en train de commettre un véritable crime contre l’humanité avec la bénédiction des États-Unis et de la France.

    Nous exigeons un cessez-le-feu immédiat, avec l’arrêt des bombardements, la levée du blocus de Gaza, la fin de la colonisation et la libération de tous les ­prisonnierEs.

    Le combat des PalestinienEs est notre combat, contre l’ordre impérialiste qui soumet les peuples dans l’intérêt des bourgeoisies européennes et étatsuniennes d’abord motivées par leurs intérêts capitalistes. En France, la campagne internationale BDS de boycott, désinvestissement et sanctions d’Israël, doit s’amplifier. Il faut renforcer partout le mouvement de solidarité avec la Palestine, de façon unitaire, en manifestant de façon massive, en se mobilisant dans les quartiers, les communes, sur les lieux d’étude et de travail.

  • Arrêt des bombardements à Gaza, retrait des troupes ! Liberté pour la Palestine !

    Cela fait maintenant un mois que les palestinienNEs subissent une attaque coloniale terrible par Israël.

    Stop au massacre !

    Les Gazaouis sont privéEs d’eau, d’électricité, de nourriture, de soin et subissent des bombardements incessants. L’armée israélienne n’a pas hésité à bombarder des hôpitaux, des écoles ou des camps de réfugiés, justifiant le massacre au nom d’une « guerre contre le mal ». A ce jour, plus de 10 000 personnes ont été assassinées, dont 4000 enfants.

    2 millions de personnes sont menacées d’être déplacées. Face à ce massacre, face à ce début de nettoyage ethnique, il y a urgence à obtenir l’arrêt de l’intervention militaire de l’État israélien ! 

    En Cisjordanie, la violence coloniale augmente aussi, en particulier avec l’armement des colons par l’armée israélienne et les massacres de civilEs. À ce jour, on y compte plus de 100 personnes tuées et des milliers d’autres déplacées de force. La répression s’intensifie également sur les militantEs sur place : nous pensons à Ahed Tamini, militante palestinienne de 22 ans, arrêtée par l’armée israélienne ce lundi 2 octobre. 

    Cela fait 75 ans que le peuple palestinien subit la violence coloniale et l’apartheid au quotidien : droits civiques inégaux, humiliations et meurtres, répression, emprisonnements, bombardements, pillage des terres et des maisons, blocus à Gaza depuis 15 ans… C’est pour cela que nous soutenons la résistance, y compris armée, du peuple palestinien.

    Ils ne feront pas taire notre solidarité

    En affirmant son « soutien inconditionnel » à l'État colonial d'Israël et au gouvernement d’extrême droite de Netanyahou, le gouvernement français affiche sa complicité avec le massacre en Palestine et tente de museler toute contestation : interdictions des manifestations et rassemblements, amendes, gardes-à-vues, gazages, menaces de dissolution, poursuites pour « apologie du terrorisme » ou « incitation à la haine raciale »… 

    Cela s’accompagne d’une vague islamophobe et raciste, qui vise à justifier le meurtre de civils, y compris d’enfants, sous prétexte d’une « guerre de civilisation ». 

    Contre tous les racismes, refusons les amalgames

    L’amalgame qui est fait par le gouvernement, dans les médias et suivi par une partie de la gauche, est simplement odieux. La solidarité avec la lutte légitime du peuple palestinien et son droit à se défendre contre l’État colonial d’Israël n’a rien à voir avec l’antisémitisme. 

    Pire encore, le gouvernement français alimente cette confusion en appelant ce week-end à une prétendue « marche contre l’antisémitisme », où manifesteront l’extrême droite de Marine Le Pen et de Zemmour… Nous ne marcherons jamais aux côtés de ces antisémites. 

    Malgré cette offensive liberticide et nauséabonde, nous nous sommes pourtant rassembléEs partout en France pour la liberté et la justice du peuple palestinien. Partout en France, la solidarité doit s'ancrer localement, par la création de collectifs militants, par des actions de boycott et par une solidarité concrète en direction des PalestinienNEs à Gaza et en Cisjordanie.

    La mobilisation doit continuer de s’élargir, notamment avec une participation massive aux manifestations de ce week-end pour imposer :

    Un cessez-le-feu immédiat : arrêt des bombardements, retrait des troupes de Gaza !

    L’accès à l’aide humanitaire, hors du contrôle israélien ! 

    La fin du blocus à Gaza et la libération de toutes et tous les prisonniers

    Le droit au retour des PalestinienNEs

    La liberté d’expression et de manifestation en solidarité avec le peuple palestinien.

  • Pour la victoire des Palestiniens ! Non à la surenchère sécuritaire et raciste de Darmanin...

    Alors que des centaines de PalestinienNEs meurent chaque jour sous les bombes d’Israël, que l’eau et l’électricité ont été coupées dans la bande de Gaza, qu’Israël prépare une intervention au sol dans le but de déplacer 1,2 million de PalestinienNEs, la préoccupation du pouvoir en France est de protéger son allié Israël et d'interdire l'expression de la solidarité militante avec les PalestinienNEs.

    Cela est cohérent avec la politique menée depuis des années par le pouvoir: immédiatement après la réélection de Macron en 2022, Gérald Darmanin a enfourché le 29e projet de loi « immigration » depuis 1980. Chaque fois plus répressif et conforme aux vues de l’extrême droite et aux besoins d’un patronat avide de main-d’œuvre corvéable dans certains secteurs, ce type de projet de loi est aussi une arme pour désigner des boucs-émissaires et mener une campagne raciste. Pour un pouvoir de plus en plus illégitime, ce texte est aussi le véhicule des ambitions présidentielles de celui qui rêve de marcher sur les pas de Sarkozy.

    Agitation permanente du ministre de l’Intérieur

    Tout récemment, le meurtre dans une école d’Arras et le conflit en Palestine ont été l’occasion pour le ministre de l’Intérieur de lancer une nouvelle offensive.

    Gérald Darmanin a déclaré publiquement sans preuves et en l’assumant que Karim Benzema, depuis longtemps pris pour cible des réactionnaires et aujourd’hui pour son soutien aux civilEs palestinienNEs, était en lien « notoire » avec les Frères Musulmans, donc une sorte d’influenceur salafiste. Ces allégations répétées matérialisent la manière dont le pouvoir entend stigmatiser les musulmanEs, en laissant entendre leur complicité même passive avec les massacres du Hamas.

    Dans le même temps, en établissant un lien entre la « haine du flic » et « la haine du juif », le ministre de l’Intérieur construit un ennemi intérieur, « anti-républicain » et supposément antisémite, pour discréditer tout militant de gauche dénonçant les violences policières et soutenant les droits du peuple palestinien. Et il passe du discours aux actes profondément antidémocratique : des poursuites judiciaires pour apologie du terrorisme ont été lancées contre des personnes et des groupes, dont le NPA et le secrétaire de l’UD CGT du Nord.

    Auto-promotion de la loi immigration

    Enfin, Darmanin a développé un argumentaire laissant penser, là encore au mépris des faits, que sa « loi immigration » aurait permis d’éviter l’attentat d’Arras puisque le coupable, de nationalité étrangère, aurait été expulsé avant de pouvoir passer à l’acte. Or, comme le relève Mediapart : « sur les 130 individus condamnés en France dans des affaires de djihadisme […], 90 sont Français, 29 binationaux et seulement 11 étrangers (l’auteur ne précise pas s’ils sont en situation irrégulière) ».

    Ainsi, depuis l’attaque du Hamas contre des civilEs israéliens le 7 octobre, le pouvoir a laissé se faire des amalgames dans lesquels ses adversaires sont à la fois des islamistes (ou leurs soutiens), des terroristes (ou leurs soutiens), et des antisémites. À cette offensive nous répondons que le soutien au peuple palestinien, le refus des lois racistes et de la récupération islamophobe des attentats ne s’éteindra pas. Ni sous les fakes news, ni sous les anathèmes, ni sous la répression judiciaire.

  • Pour le peuple palestinien, pour nos libertés, non à la criminalisation des solidarités...

    Dans le contexte de la guerre en Palestine – où les tueries de civilEs menées par le Hamas sont suivies des crimes de guerre menés par l’État israélien – et par les effroyables assassinats d’Arras et de Bruxelles, le pouvoir macroniste se livre à une offensive inédite contre les droits et les libertés publiques afin d’empêcher la solidarité avec le peuple palestinien de s’exprimer.

    Interdictions en masse

    Alors qu’après l’offensive du 7 octobre, un déluge de bombes tombe sur les PalestinienNEs, faisant chaque jour des dizaines de morts, et que l’eau et l’électricité sont coupés à Gaza, Darmanin et Dupont-Moretti déploient un arsenal qui, il y a quelques années, faisait encore partie des propositions portées par la seule extrême droite : interdiction des manifestations, menaces judiciaires contre les organisations et les personnes, amalgames en tout genre…

    Jeudi dernier, Darmanin officialisait l’interdiction de toutes manifestations ou rassemblements « propalestiniens » car supposés « susceptibles de générer des troubles à l’ordre public ». Des mesures liberticides condamnées par des associations de défense de droits humains telle Amnesty.

    En accompagnement de cette décision, différents arrêtés préfectoraux étaient pris localement, y compris pour interdire la tenue de réunions publiques… C’est un tournant répressif : on porte atteinte à la liberté d’expression et de discussion, en interdisant la formulation d’une pensée politique qui soit autre que le simple alignement sur le « soutien inconditionnel » à l’État d’Israël.

    Criminalisation

    Cette volonté d’empêcher toute expression publique et massive de solidarité avec le peuple palestinien, y compris même autour des exigences de cessez-le-feu ou de paix, s’accompagne de lourdes menaces contre des organisations et des personnes. 

    Mardi 10 octobre, Darmanin annonçait sa demande d’ouverture d’une enquête contre le NPA pour « apologie du territorisme »... Quelques jours plus tard, il annonçait avoir « dressé onze article 40 » concernant des associations et individus. , demandant des ouvertures d’enquête en vue de procédures judiciaires. Et mardi matin, c’est même la députée Danièle Obono qui est accusée d’ « apologie du terrorisme », Darmanin annonçant sur un réseau social saisir le procureur de la République pour ce motif.

    Dans les médias, il devient impossible de formuler la moindre critique des actes de l’Etat d’Israël, même de discuter des raisons du conflit, à commencer par la situation coloniale que subit le peuple palestinien. Cette guerre dure depuis 75 ans, et nous revendiquons le droit du peuple palestinien à se battre pour ses droits et sa liberté.

    Plus que jamais solidaires !

    En mettant en œuvre les mesures les plus liberticides, ce gouvernement veut interdire l’expression des solidarités. Pour le peuple palestinien, menacé là-bas par une catastrophe en cours dans la bande de Gaza : le bombardement de l’hôpital Ahli Arab, situé dans le centre-ville de Gaza, qui a causé des centaines de mortEs, en est une nouvelle et dramatique illustration. Et pour nos libertés ici. Nous ne pouvons laisser faire. 

    Aucune interdiction n’a jusqu’ici réussi à empêcher les manifestations de se tenir, créant seulement les conditions de la répression et jouant sur les peurs afin de réduire la participation aux mobilisations. Cela alors que de l’autre côté de la Manche, une manifestation énorme avait lieu samedi dernier à Londres.

    Plus que jamais, ces prochains jours et dans l’unité la plus large, des mobilisations de rue en soutien au peuple palestinien et à la lutte légitime pour ses droits doivent avoir lieu. Alors que le déplacement forcé – et criminel – d’un million de personnes dans la bande de Gaza est dénoncé y compris par les organisations humanitaires, il en va de la solidarité élémentaire avec l’humanité.

  • Solidarité avec la lutte du peuple palestinien...

    L’offensive organisée par la résistance palestinienne, notamment le Hamas, a remis sur le devant de la scène la lutte pour les droits du peuple palestinien. Le nombre des victimes civiles, israéliennes comme palestiniennes, choque à juste titre, et montre l’horreur que constitue toute guerre. Mais dans cette guerre, il y a Israël, un État colonial dirigé par l’extrême droite, contre le peuple palestinien, qui résiste à une occupation avec les moyens limités dont il dispose.

     

    Les PalestinienNEs sont les victimes d’un État colonial

    La guerre ne date pas du 7 octobre, elle dure depuis 75 ans. Depuis des décennies, l'État d’Israël impose aux palestinienNEs son lot d’humiliations quotidiennes, de meurtres, d’emprisonnements, de politiques d’occupation et de colonisation, tout cela dans l’indifférence totale de la « communauté internationale ». Les grandes puissances regardent ailleurs alors que l’ONU a multiplié les résolutions contre la politique d’apartheid de l’État d’Israël.
    Israël colonise, réprime, organise la ségrégation et bafoue le droit à l'autodétermination du peuple palestinien. Les PalestinienNEs de Gaza sont sous un blocus illégal et condamné, mais maintenu depuis 17 ans... Contre elles et eux, le gouvernement d'extrême droite au pouvoir en Israël ne fait qu'utiliser aveuglément la force, pensant ainsi les soumettre.

    Le quotidien israélien Haaretz explique : « Après sa victoire aux dernières élections, [M. Netanyahou] a remplacé cette prudence par la politique d'un « gouvernement à droite toute », avec des mesures manifestes prises pour annexer la Cisjordanie, pour procéder à un nettoyage ethnique dans certaines parties de la zone C. […] Il s’agissait également d'une expansion massive des colonies […] et de parler ouvertement d'une “seconde Nakba” au sein de sa coalition gouvernementale. »

    Nos solidarités

    Ici, une grande offensive idéologique dénonce le « terrorisme » du Hamas. Cette campagne, ainsi que l’amalgame nauséabond entre antisionisme et antisémitisme, visent à faire taire la solidarité avec la lutte pourtant légitime du peuple palestinien pour ses droits. La Première ministre et des associations ont multiplié les menaces à l’égard du NPA, de La France insoumise ou de l’Union juive française pour la paix (UJFP).
    Le projet politique, la stratégie et les moyens de lutte du Hamas ne sont pas ceux du NPA. Dans ce cadre, nous dénonçons les tueries de civils menées par le Hamas. La résistance palestinienne est d’ailleurs composée de différentes forces avec des projets politiques différents. Nous déplorons toutes les victimes civiles, qu'elles soient israéliennes ou palestiniennes, et nous dénonçons tous les crimes de guerre. 

    Nous soutenons la lutte nécessaire contre la colonisation menée par un État d’apartheid, l’État d’Israël, qui aujourd’hui jette à la rue des centaines de milliers de personnes en quelques heures avant de bombarder et qui veut mettre en place un « siège complet » de la bande de Gaza. Nous réaffirmons notre soutien plein et entier à la lutte des PalestinienNEs pour leur émancipation, y compris par la lutte armée, comme c’est le cas pour les UkrainienNEs contre la guerre menée par la Russie, ainsi que pour le droit à l’autodétermination. C’est la condition pour que les PalestinienNEs puissent vivre en paix sur leur terre.

     

    Se mobiliser ici et maintenant

    La mobilisation palestinienne ne peut faire face aux bombardements, au siège de Gaza et à l’intervention au sol de l’armée israélienne, qu’avec l’appui d’une importante mobilisation internationale de solidarité qui puisse exercer une pression sur Israël et les grandes puissances qui le soutiennent. 

    Le NPA appelle et sera partie prenante, ces prochains jours et dans l’unité, de toutes les initiatives et mobilisations de rue en soutien au peuple palestinien et à la lutte légitime pour ses droits.

     

  • Contre un système injuste et brutal, le 13 octobre et après, mobiliséEs !

    La politique d’austérité et de casse sociale du gouvernement contribue à l’appauvrissement et au renforcement des inégalités. Sur un an, les prix ont encore augmenté de 4,9 % à fin septembre (selon les dernières estimations de l’Insee). Et au grand étonnement des commentateurs qui voient ailleurs en Europe l’inflation décroître légèrement, celle-ci persiste, le prétendu “pic” des prix étant sans cesse repoussé...

    Sur un an, l’alimentation en hausse de 9,6% !

    Nul besoin pour nous, travailleurEs et consommateurEs, d’examiner de près les chiffres. À la caisse, on voit bien qu’on en prend toutes et tous un peu moins et en changeant de gamme, après avoir constaté que la note était bien salée pour trois bricoles dans le Caddie. Car, la hausse des seuls produits alimentaires sur un an est quand même de près de 10 % ! Ce mouvement de « déconsommation » inquiète les éditorialistes qui utilise un terme bien sobre pour parler des privations de nourriture ou de soins de bien des familles.

    Pendant ce temps, les courbes des profits continuent d’augmenter. Ainsi, entre le quatrième trimestre 2019 et le premier trimestre 2023, les profits des entreprises des pays membres de l’OCDE ont grimpé de 21 %... alors que la part dévolue aux salaires n’a augmenté que de 15,6 %.

    Austérité, privatisation

    Dans un même mouvement, mises en place par des gouvernements de droite comme prétendument de “gauche”, toutes les politiques économiques européennes ont consisté à libéraliser et donc à privatiser un certain nombre de services, comme les transports en commun qui coûtent aujourd’hui bien plus chers aux usagers. Et les dotations des collectivités locales et des services publics continuent de baisser… 

    Du coup, la machine capitaliste ne doit sa survie qu’à la paupérisation du plus grand nombre et qu’à des méthodes toujours plus autoritaires pour faire avaler ses mesures. Ce n’est qu’à ce prix que quelques-uns peuvent s’en sortir mieux, tandis que l’extrême droite veut susciter la haine pour stigmatiser les réfugiéEs, les immigréEs, les NoirEs, les Arabes, les musulmanEs qui vivent à nos côtés, bref promouvoir une société d’exclusion et de racisme…

    En lutte pour prendre en main nos vies 

    À l’opposé de ce cauchemar, le monde du travail est en mesure de porter des mesures de progrès, de solidarités et de justice sociale, pour une autre répartition des richesses. Nous avons besoin d’une augmentation des salaires de 400 euros pour toutes et tous, l’indexation des salaires sur les prix, des transports gratuits, des logements décents et accessibles pour toutes et tous, des services publics gratuits de qualité et de proximité dans la santé et l’éducation, le contrôle des représentants syndicaux sur la Sécurité sociale (qui est fait de notre salaire socialisé), la fin de toute spéculation et du productivisme…

    Nous n’avons pas réussi à battre la contre-réforme des retraites de Macron. Il n’est pourtant jamais trop tard. Ainsi, les travailleurs des États-Unis – qui se mobilisent aujourd’hui dans l’automobile ou même à Hollywood pour leurs salaires et leurs conditions de vie – sont un exemple à suivre.

    À l’appel de l’intersyndicale et de cinq organisations de jeunesse, le vendredi 13 octobre sera une première étape pour reprendre confiance en nous, l’occasion d’être à nouveau en grève si on le peut, de nous retrouver dans la rue. Plus que jamais, “ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent”.

  • 28 septembre : pour le droit à l’avortement libre, gratuit et sécurisé, manifestons partout en France et dans le monde !

    Dans de nombreux pays, bien que l’interruption volontaire de grossesse soit interdite, les femmes et les personnes qui en ont besoin avortent, et une femme meurt toutes les neuf minutes d’un avortement clandestin. En Pologne, en Équateur, au Salvador, à Malte…, le contrôle du corps des femmes prime sur leur vie et leur libre choix d’avoir un enfant ou non.

    Solidarité avec les femmes du monde entier

    En France aussi des menaces pèsent sur l’avortement. Alors que 76% des IVG sont réalisées par voie médicamenteuse, une pénurie de pilule abortive a eu lieu cette année. Les attaques répétées envers l’hôpital public allongent les délais de prises en charge et 8% des centres ont fermé en 10 ans. Le droit à l’avortement reste entravé pour les hommes trans, notamment avec l’inscription du droit à l’avortement dans la constitution dont ils ont été exclus. Sans parler de la clause de conscience spécifique à l’IVG, autorisant les professionnels de santé à refuser de le pratiquer. 

    A Mayotte, le directeur de l’ARS a proposé la stérilisation aux jeunes mères, rappelant les avortements et les stérilisations forcées à La Réunion dans les années 60-70. C’est une violence sexiste, raciste et coloniale, de contrôle sur le corps des femmes mahoraises et comoriennes.

    Un droit menacé par les réactionnaires, partout et tout le temps

    Le droit à l’avortement doit être défendu partout et tout le temps, car ce qui a été gagné par le mouvement féministe peut toujours être attaqué par tous les réactionnaires, comme nous l’avons vu aux Etats-Unis : depuis l’abrogation de l’arrêt Roe Vs Wade, 14 Etats l’ont interdit. 

    Il y a quelques jours, le pape François, toujours très agressif sur la question, a tenu à adresser une pensée aux « enfants pas nés, refusés au nom d'un faux droit au progrès qui est en fait une régression »

    La montée des idées réactionnaires et de l’extrême droite doit nous inquiéter et nous mobiliser, car elle menace la vie des femmes et des minorités de genre ainsi que le droit à disposer de nos corps. 

    Mobilisons-nous pour défendre ce droit fondamental

    L’avortement est un combat de chaque instant contre l’oppression patriarcale et contre les injonctions qui pèsent sur les femmes et les minorités de genre : nous ramener au foyer, nous déposséder de notre autonomie, de nos corps et de nos choix. Au Mexique, la lutte a payé : l’avortement a été dépénalisé. Comme partout, ce droit a été arraché par le mouvement féministe lui-même. 

    Nous revendiquons un avortement libre, gratuit et sécurisé. Mobilisons-nous massivement pour mettre à mal ce système de domination capitaliste et patriarcale et l’oppression des femmes ! 

    Pour garantir à touTEs l’accès à l’IVG, il faut :

    • Allonger significativement les délais légaux de recours à l’IVG ;

    • Supprimer la clause de conscience des professionnels de santé concernant l’IVG ;

    • Une politique publique de production des médicaments essentiels, pour éviter toute pénurie de pilules abortives ;

    • Des moyens humains et matériels pour garantir l’accès à l’IVG ;

    • Rouvrir les centres et les lits d’hôpitaux IVG fermés, rouvrir des centres de planification familiale ;

    • La gratuité et la disponibilité des méthodes de contraception pour toutes, même après 25 ans ;

    • Informer, dès le collège, les jeunes de leurs droits concernant la contraception et l’IVG ;

    • Soutenir dans le monde toutes les femmes qui se battent pour obtenir le droit à l’IVG ;

    • Pénaliser les activistes anti-IVG et dissoudre leurs associations.