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Nos tracts, à diffuser... - Page 7

  • Contre l’austérité macroniste, une riposte sociale unitaire, une gauche de combat anticapitaliste !

    Le visage affiché en cette rentrée par l’économie de marché capitaliste est bien peu reluisant : un chômage de masse et inflation qui entraîne une explosion des prix. Avec comme seule réponse du pouvoir quelques mesurettes (comme l’aide à la pompe ou le chèque alimentaire) et les leçons de morale de Macron pour gérer au mieux les pénuries énergétiques annoncées pour cet hiver…

    Tout augmente… sauf nos revenus !

    Selon les données de l’INSEE (estimation provisoire réalisée fin août), les prix à la consommation auraient augmenté dans leur ensemble de 5,8 % sur une année, +0,4 % par rapport à juillet. Et dans ce cadre, l’augmentation du prix de l’énergie bat évidemment tous les records (+22 % sur une année).

    Dans le même temps, le pouvoir nous fait l’aumône… Nos revenus seraient, parait-il, à la hausse : +3 % sur un an pour le salaire mensuel de base dans le secteur privé, +3,5 % pour les fonctionnaires (avec des annonces tonitruantes dans certains secteurs, comme les enseignantEs dont les salaires vont être revalorisés à hauteur de +10 %), +4 % pour les pensions et prestations sociales… Outre que le compte n’y est pas par rapport à l’inflation subie, ce type de chiffrage lisse des réalités sociales bien différentes, souvent marquées par de grandes difficultés à boucler les fins de mois qui arrivent toujours de plus en plus tôt.

    Défendre des mesures durgence anticapitalistes

    Les sociétés du CAC 40 ont réalisé l’année passée des profits record, dégageant un résultat net de près de 160 milliards d’euros (deux fois plus qu’en 2019, avant la pandémie…).Une partie de la gauche défend la taxation des « superprofits » comme première réponse. Mais qu’appelle-t-on un « superprofit » ? Cela voudrait-il dire que les profits réalisés dans d’autres secteurs d’activité sont justifiés et qu’il ne faudrait pas les taxer davantage ? Ce sont bien l’ensemble des profits, et au-delà des fortunes des actionnaires, qu’il faut taxer.

    En rupture avec la doxa des capitalistes et des patrons, une autre répartition des richesses passe d’abord par une augmentation importante des revenus. Comment peut-on vivre aujourd’hui avec moins de 1800 euros ? Cela devrait être le salaire minimum, et il faut en outre imposer une augmentation d’au moins 300 euros nets mensuels. De plus, l’explosion actuelle de l’inflation nous rappelle qu’il ne suffit pas d’augmenter les salaires : il faut donc indexer les revenus sur les prix, une mesure vitale pour notre camp social.

    Construire les mobilisations, reconstruire une alternative

    Pour imposer de telles mesures d’urgence, la journée de grève interprofessionnelle du jeudi 29 septembre, à l’appel de la CGT, de Solidaires et de la FSU, peut être l’occasion d’une mobilisation massive du monde du travail. Le premier jalon d’une rentrée sociale anti-gouvernementale, anti-patronale.

    La proposition, lancée par Jean-Luc Mélenchon, d’une « marche » – contre la vie chère et pour répondre aux urgences écologiques – est une bonne chose. Prévue possiblement pour la mi-octobre, elle doit viser à rassembler dans l’unité l’ensemble de la gauche sociale et politique.

    Au-delà, la faillite aux milles visages du capitalisme — en tant que système — sur les terrains écologiques, économiques ou sociaux, met l’ensemble du mouvement ouvrier et du mouvement social face à de grandes responsabilités. Il y a urgence à sortir du train-train, à débattre et à regrouper les forces militantes, à commencer par celles et ceux qui défendent la transformation révolutionnaire de cette société ou qui voient LFI et l’Union populaire comme une rupture salutaire avec la vieille gauche de gouvernement. Des conditions indispensables pour construire la force politique, unitaire et anticapitaliste, dont nous avons besoin.

  • Contre la vie chère, pour les salaires et les services publics, construire les mobilisations...

    Chaque mois de septembre, la même question revient dans les grands médias… et dans les milieux militants : la « rentrée sociale » sera-t-elle agitée ? Sans prétendre faire de pronostics, le contexte global est propice à une contestation populaire du gouvernement et de ses politiques. À nous de tout faire pour que le « troisième tour social », après la présidentielle et les législatives, ait bien lieu, et se solde par une défaite de Macron.

    Un gouvernement incapable de répondre aux enjeux

    L’été a été marqué par une poursuite de l’inflation, avec en perspective une accélération de l’augmentation des prix de l’énergie, entre autres et notamment l’électricité et le gaz, le maintien d’un prix très élevé pour les carburants, et une flambée des prix de l’alimentation. Et ce ne sont pas les mesurettes adoptées à l’Assemblée cet été qui changeront quoi que ce soit, ce dont la majorité de la population se rend compte. Dans une enquête d’opinion réalisée mi-août, 73 % des sondéEs affirment ainsi que le « pouvoir d’achat » doit être la priorité du gouvernement… mais seulement 5 % d’entre elles et eux considèrent que « le gouvernement prend la réelle mesure des difficultés économiques des Français ».

    Durant l’été, l’augmentation du coût de la vie s’est en outre doublée d’une multiplication des événements climatiques extrêmes (sécheresses, canicules, incendies, violents orages), qui illustre non seulement la question de l’urgence climatique, mais aussi à quel point l’abandon des services publics (Office national des forêts, Météo France, premiers secours…) réduit notre capacité à faire face, collectivement, aux crises qui s’accélèrent.

    Les raisons de la colère

    Le gouvernement, contesté, s’inquiète d’une potentielle explosion sociale face à la vie chère, et le souvenir des Gilets jaunes est bien là. A fortiori avec la poursuite et l’accélération de la dégradation des services publics, notamment dans la santé et dans l’éducation, qui témoignent du délabrement généralisé auquel conduisent les politiques néolibérales.

    Alors oui, les raisons de la colère sont bien là, surtout quand, dans le même temps, les pouvoirs publics témoignent de leur « deux poids deux mesures » : on nous répète ainsi qu’il va falloir faire des sacrifices, travailler plus longtemps, accepter d’être mal payés, quand dans le même temps on refuse de taxer les profits des plus grandes entreprises ou de s’en prendre au mode de vie écocide des plus riches...

    Un plan de bataille pour stopper Macron

    Ce pouvoir ne comprend qu’un seul langage, celui du rapport de forces. Nous nous félicitons donc de l’appel à la grève le jeudi 29 septembre, initié par la CGT et Solidaires, depuis rejoints par la FSU. Une date qui pourrait être, dans la foulée de la journée des salariéEs de la santé le 22, l’occasion d’une mobilisation massive, mais qui reste à préparer, dans nos quartiers, nos lieux de travail et d’études. Une étape dans la construction d’une mobilisation de masse qui pourrait contribuer à changer l’ambiance et à redonner confiance à notre camp.

    De même, la perspective d’une grande manifestation unitaire contre la vie chère en octobre, est une bonne nouvelle : si elle est préparée dans l’unité et pensée comme une étape dans la construction d’une mobilisation populaire d’ampleur, elle peut être un point d’appui dans l’organisation de la bataille contre Macron et ses politiques.

    Cette rentrée peut donc être explosive si l’ensemble de la gauche sociale et politique prend ses responsabilités. En ce qui le concerne, le NPA entend s’impliquer dans la construction des mobilisations, et continuer de défendre la nécessaire reconstruction des outils d’organisation et de défense de notre camp social, y compris sur le terrain politique : au-delà de la lutte contre Macron, l’enjeu est bien de faire face à la menace de l’extrême droite, pour la transformation révolutionnaire de cette société.

  • Dans la rue, censurons Macron, les capitalistes et les patrons !

    Une enquête de plusieurs médias, dont le Monde, vient de révéler comment, entre 2014 et 2016, la société Uber a entretenu des liens privilégiés avec Macron. Alors ministre de l’Économie, ce dernier aurait œuvré en coulisses pour la société de VTC afin de faciliter son implantation. Une révélation concernant des faits qui s'inscrivent dans une logique plus globale de déréglementation accrue du travail. Et une raison supplémentaire d’affirmer qu’il est temps de mettre un coup d'arrêt à Macron, ce lobbyiste du capitalisme, et à sa start-up nation !

    Le président de la casse sociale

    « Notre choix est douvrir notre économie et de créer davantage de mobilité sociale. » Voilà comment Macron défendait en 2016 l'ubérisation, en prétextant vouloir aider les excluEs de l'emploi... C'est sans surprise qu'on apprend que Kalanick, alors PDG d’Uber, et Macron, ont engagé ensemble une campagne de communication pour contribuer au développement d'Uber, qui s'est notamment traduite en un lobbying parlementaire visant à modifier des lois ou à empêcher leur application quand elles étaient trop restrictives. Ainsi, Macron a favorisé l'implantation mais aussi l'extension d'Uber à d'autres secteurs comme la restauration, les locations de vélos... Un système qui conjugue l'ultra-précarité à un management ultra-violent.

    Macron et le patronat veulent imposer la casse du droit du travail par la dérégulation, la flexibilité et la concurrence exacerbée. La loi travail, les ordonnances Macron, toutes ces offensives visent à casser les droits collectifs des salariéEs, réduire la part des CDI au profit de statuts précaires, notamment dauto-entrepreneurE, réduire les possibilités de contrôle sur les pratiques patronales, que ce soit par la DGCCRF ou l’inspection du travail. Des bagarres ont permis aux Uber d'être reconnus comme salariéEs, mais pour stopper ce processus, il faudra aller beaucoup plus loin dans la bataille contre les capitalistes et leur personnel politique.

    Censurons ce gouvernement illégitime

    Sans surprise, ce lundi, la motion de censure défendue par la NUPES n'a pas été majoritaire, mais elle a au moins permis que sexprime à l’Assemblée nationale une opposition sans ambiguïté à la politique ultra-libérale du gouvernement et à ses projets de régression sociale. Elle a aussi permis de dévoiler les impostures de l’extrême droite, alliée du gouvernement et de la bourgeoisie. C'est pour le RN un renvoi d’ascenseur, puisque la macronie lui a permis de conquérir un groupe parlementaire conséquent en contribuant à le dédiaboliser toujours plus dans le cadre de la campagne des élections législatives.

    Une fois la menace de la censure écartée, Élisabeth Borne a aussitôt indiqué que le cap resterait le même. Les attaques contre le pouvoir dachat, les salaires, les retraites, les services publics... vont donc se poursuivre. Alors oui, il y a urgence à censurer ce gouvernement illégitime, mais la seule motion de censure quil nous reste et qui a toujours montré son efficacité, c'est celle de la rue !

    Préparer les mobilisations de la rentrée

    Pour mettre un frein à l'offensive du patronat et du gouvernement, il faudra plus qu'une bataille institutionnelle. Macron cherche des alliés sur sa droite et, pour cela, il va accentuer sa politique de violence sociale. Cette guerre de classe de haute intensité nécessite des réponses radicales.

    À l'appel de la CGT et Solidaires, une journée de grève pour les salaires le jeudi 29 septembre, ainsi quune « Marche contre la vie chère » lancée par la La France insoumise, seront des étapes importantes. Il faut construire ces initiatives et les réussir, mais on sait déquelles ne vont pas suffire pour faire reculer durablement le pouvoir. Pour mettre fin au pillage du travail, il faut construire un mouvement unitaire, un mouvement d'en bas issu des mobilisations sur nos lieux de vie et de travail, un mouvement qui s'attaque à l’ensemble du système car c'est bien le capitalisme tout entier qu'il faut censurer !

  • Organisons-nous pour une gauche de combat !

    Lundi, l’annonce du mini-remaniement gouvernemental a fait pschitt. Quoique lâchement dilué dans la mécanique de ce remaniement, on se réjouira du départ de Damien Abad accusé de plusieurs viols. Pour le reste, ce manège de playmobils ne vaut que pour ce qu'il réfracte, à savoir les graves difficultés de la macronie et ses conséquences potentielles.

    De la crise politique...

    Alors qu'elle avait profité de la crise des anciens partis de gouvernement en 2017, la macronie a pour l'instant échoué à faire émerger de leurs décombres une grande force libérale-autoritaire « centrale » capable de stabiliser le jeu politique à moyen terme. Son élection par défaut à la présidentielle et la gifle qui a suivi aux législatives le montrent : Jupiter-Macron n'est plus tout-puissant, ni « maître des horloges » ni assuré de mettre en œuvre sans difficulté sa politique.

    Comme institution de la Ve République, l'Assemblée nationale reste faible et peu représentative. Mais dans ce contexte de crise politique où le président n’a pas de majorité, elle va occuper une place plus importante. Avec une dimension positive, l’augmentation notable des députés LFI et l’unité – pour l'instant maintenue – de la NUPES… Mais aussi pour le pire, avec un nombre élevé de députés RN et un rapport de forces global très favorable à toutes les nuances de droite, jusqu’à l’extrême.

    C'est donc au palais Bourbon (et plus à celui de l’Élysée) que va se jouer la politique — au moins — des prochains mois, la dissolution planant à moyen terme. Mais plus encore, c'est bien l'instabilité qui prime : de la crise politique à la crise institutionnelle, cela pourrait précipiter le pire, vers un régime irrémédiablement autoritaire. Mais une telle crise peut aussi gripper une machine qui ne pourra être combattue que par nos mobilisations, nos luttes dans la rue, sur nos lieux de vie, de travail et d'étude. Quand ceux d'en haut ne peuvent plus et que ceux d'en bas ne veulent plus, alors une brèche peut s'ouvrir…

    À la mobilisation de notre camp

    Dans un contexte d'inflation galopante, le projet de loi sur le « pouvoir d'achat » va être le premier test pour un pouvoir désormais obligé d'aller chercher les voix une par une sur chaque sujet en l'absence d'un accord de coalition. Compte tenu de la crise politique générale et de la nature des institutions de la Ve République, l'art du compromis parlementaire va certainement se transformer rapidement à droite en marchandage parlementaire, cadre d’accord pour faire passer les pires attaques, à commencer par le recul de l’âge légal de départ à la retraite.

    Mais à l’inverse, la riposte de notre camp social ne peut se situer sur le terrain des institutions. Malgré sa dynamique politique notable, parfois militante dans certains endroits, la NUPES dans son ensemble reste en l'état une fragile coalition électorale dont le nombre de députés reste très loin de la majorité. Cette gauche qui doit confirmer sa volonté de rupture avec le social-libéralisme n'est pas en capacité de peser réellement dans les institutions. Au-delà, toute l’histoire sociale montre que c’est bien la mobilisation des larges masses qui peut réellement repousser les mauvais coups et transformer la société.

    Voilà pourquoi nous avons besoin d’une politique globale anticapitaliste qui mette en mouvement notre classe sur des bases radicales et unitaires. Partis, syndicats, associations, collectifs… Notre camp et les organisations de la gauche sociale et politique doivent débattre et s'organiser de manière durable pour lutter ensemble, au-delà des seules élections.

  • « My body my choice ! » Mon corps mon choix !

    Le 24 juin, la Cour suprême des États-Unis est revenue sur l’arrêt Roe vs Wade garantissant le droit à l’avortement. Depuis, la liste des États interdisant lIVG ou réduisant drastiquement son accès ne cesse de sallonger : le Missouri, lArkansas, lOklahoma, le KentuckyCertains nacceptant aucune exception, même en cas de viol, même en cas d’inceste, même en cas de risque vital pour la femme.

    50 pas en arrière

    Pour les centaines de milliers de femmes concernées dans ces États, la situation est catastrophique : tenter daccéder à l’avortement dans un État ou un pays voisin pourrait les mettre en danger, et pour les femmes précaires, parmi lesquelles nombre de femmes racisées, cela ne sera de toute façon pas une option, le voyage étant trop cher. Cest un retour en arrière terrible en matière de droits humains et daccès à l’autonomie pour les femmes. Et la Cour suprême pourrait ne pas s’arrêter là : laccès à la contraception, notamment la contraception d'urgence, et le mariage entre personnes du même sexe pourraient aussi être menacés. 

    Pouvoir planifier sa grossesse, pouvoir choisir de faire des enfants ou non devrait être un droit inaliénable. Ceux qui attaquent ce droit sont des hypocrites car les femmes ont pratiqué, pratiquent et pratiqueront toujours des avortements. Autoriser lavortement ne fait pas augmenter le nombre davortements, interdire lavortement ne fait pas diminuer le nombre davortements. La seul chose qui change lorsque lon interdit lavortement, cest le nombre de femmes qui en meurent.

    Interdire lavortement cest volontairement laisser des femmes mourir. Dans le monde, une femme meurt toutes les neuf minutes dun avortement clandestin et, bientôt, des milliers de femmes étatsuniennes se tourneront vers des avortements non sécurisés et ne pourront pas compter sur leur médecin en cas de complications. Elles ne pourront pas demander d’aide sous peine de poursuites. Déjà, nombreuses sont celles qui se partagent des « conseils maison » en cas de grossesse non désirée, ou qui suppriment l'application de suivi de leurs règles par peur d’être fichées...

    Lorsque lune dentre nous tombe, nous tombons toutes ensemble.

    Cette situation dramatique nous rappelle à quel point nos droits sont fragiles, et pas quaux USA. Ainsi, en Pologne, le gouvernement veut dorénavant ficher les femmes enceintes. En Italie, la clause de conscience des médecins entrave fortement laccès à l’IVG.

    En France, moins de 24 heures après l’annonce de la Cour suprême aux USA, certains représentants de courants religieux et politiques demandaient déjà de « relancer le débat »... Et même avec la possible constitutionnalisation du droit à l’IVG, il va falloir continuer à se battre pour y avoir accès de manière réelle : pour louverture de centres et de lits dIVG, lallongement des délais légaux, la suppression de la clause de conscience.

    Notre solidarité est internationale, et nous soutenons toutes les femmes en lutte pour obtenir le droit à disposer librement de leur corps, que ce soit aux USA, en Pologne, à Malte, au Maroc, au Brésil, au Chili Solidarité avec les femmes du monde entier !

  • Défaite de Macron, percée de l’extrême droite: vite, une gauche de combat !

    Les résultats du second tour des élections législatives sont une défaite pour le pouvoir en place. Avec 246 députés, Macron est en effet bien loin d’obtenir la majorité absolue des députés, confirmant son illégitimité et son statut de « président mal élu ». Les défaites de plusieurs figures de la Macronie, de Ferrand à Castaner en passant par Montchalin, qui rejoignent Blanquer battu au premier tour, témoignent du rejet qu’inspirent Macron et les siens.

    La Macronie affaiblie sur fond dinstabilité politique

    La composition de l’Assemblée nationale laisse augurer d’une poursuite et d’une amplification de la situation d’instabilité politique, avec une « majorité présidentielle » minoritaire et dans l’incapacité de gouverner seule. Au vu de la politique qu’il a menée lors de son premier mandat et de la campagne de l’entre-deux tours, radicalement anti-NUPES, c’est à n’en pas douter sur sa droite que Macron va chercher des appuis, en durcissant encore un peu plus sa politique.

    La crise démocratique se poursuit et se renforce, avec une très forte abstention et une déformation importante des votes en raison du mode de scrutin, qui n’inclut toujours aucune forme de proportionnelle. L’abstention est particulièrement marquée dans la jeunesse et dans les classes populaires, qui se sont senties peu concernées par une campagne que le pouvoir en place a tout fait pour rendre inaudible.

    Contre le danger de l’extrême droite, un sursaut à gauche

    Avec 89 députés, le Rassemblement national réalise un score historique, et confirme son processus de « normalisation », avec une réelle implantation dans plusieurs régions et des percées dans d’autres. Le RN aura certes moins de députés que la gauche, mais ses capacités de nuisance vont être considérablement amplifiées. La menace fasciste est bien là, et Macron et le pouvoir en place portent une lourde part de responsabilité, par leurs politiques et leurs discours, dans ce dangereux phénomène.

    Les scores de l’ensemble de la NUPES témoignent de l’existence d’une dynamique significative et positive à gauche. La France insoumise quadruple le nombre de ses députéEs, ce qui confirme la présence d’un important rejet « sur la gauche » de Macron et des politiques néolibérales, et d’une aspiration à plus de justice sociale, d’écologie et de démocratie, voire d’un espoir dans un monde meilleur. Malgré les critiques que nous avons pu formuler à l’égard de la NUPES, le NPA avait appelé à voter pour ses candidatEs, et nous nous félicitons donc que des millions de personnes se soient saisies de ces candidatures pour exprimer leur colère contre Macron en votant pour une gauche de rupture avec le social-libéralisme.

    Lutter et reconstruire une force politique anticapitaliste

    Dès aujourd’hui, il faut préparer les combats de demain, en s’appuyant entre autres sur les dynamiques militantes qu’ont pu générer les campagnes d’une partie des candidatEs de la NUPES. L’enjeu est de constituer ou de pérenniser des collectifs prêts à mener les bagarres à venir face au néolibéralisme autoritaire, à commencer par la défense de nos retraites, qui devra être un combat unitaire de l’ensemble de la gauche politique et sociale, de même que pour la défense et la relance des services publics.

    Dans une situation où le danger d'extrême droite s'affirme, il y a également urgence à construire des outils de résistance et d’organisation de notre camp social, y compris au niveau politique. Nous avons besoin d'une force politique large pour défendre les intérêts de la grande majorité de la population et la perspective d'une autre société, libérée du capital et de ses désastres sociaux et écologiques.

    L’heure est bien à la construction, ces prochains mois, de cette gauche de combat !

  • Contre Macron 2, l’extrême droite et les capitalistes, votons pour une gauche de combat !

    Dans une interview récente, Emmanuel Macron a confirmé qu’il se situait en continuité avec son précédent quinquennat. Il a ainsi annoncé la poursuite de la contre-réforme de Pôle emploi et de l’assurance chômage, et confirmé qu’il entendait rapidement mettre en place sa contre-réforme des retraites, dont il prétend qu’elle entrera en vigueur « dès l’été 2023 ». Des batailles sociales d’ampleur s’annoncent, et dès ces élections législatives, il faut faire entendre notre opposition à Macron et aux capitalistes.

    «Poudre aux yeux » et mensonges

    Un projet de loi « pouvoir d’achat » est annoncé pour cette été, ainsi que la mise en place d’un « Conseil national de la refondation, avec les forces politiques, économiques, sociales, associatives, des élus des territoires et des citoyens tirés au sort », soit une énième entourloupe démocratique.

    Les premiers résultats, dans les circonscriptions « des Français de l’étranger », montrent des reculs importants des candidats macronistes (avec la très symbolique défaite de Manuel Valls), et des scores élevés de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (NUPES).Une forme de fébrilité se fait sentir du côté de la Macronie, qui mène une campagne agressive et mensongère contre la NUPES et Jean-Luc Mélenchon.

    L’écho de la NUPES montre que des millions de personnes refusent les politiques antisociales menées depuis plusieurs décennies. Et on a d’ailleurs pu constater que l’élection de Macron n’avait pas éteint les colères sociales, avec notamment de nombreuses bagarres sur les salaires et une journée de mobilisation en défense de l’hôpital le mardi 7 juin.

    Tout faire pour bloquer Macron

    Une victoire écrasante des partisans de Macron aux élections ouvrirait la voie à la mise en place de reculs sociaux, voire sociétaux. Il y a aussi urgence à faire reculer les idées racistes, sexistes et LGBTIphobes, venues de l’extrême droite mais qui imprègnent l’ensemble du champ politique.

    Il faut donc tout faire pour bloquer Macron, la droite et l’extrême droite, en faisant élire le maximum de députéEs de gauche en rupture avec les politiques antisociales et libérales. Nous soutenons donc les candidatures pour une gauche de combat, en rupture avec le social-libéralisme, pour faire entendre notre camp social et lui donner confiance dans sa capacité à se mobiliser.

    Dans la grande majorité des circonscriptions, nous appelons à soutenir et à voter pour les candidatEs de la NUPES. Dans d’autres circonscriptions, face à des candidats labellisés NUPES mais qui sont issus du Parti socialiste, voire anciens macronistes, nous menons campagne, là où elles existent, autour de candidatures alternatives, du NPA ou de cadres unitaires regroupant des militantEs anticapitalistes, du mouvement social, féministe, antiraciste, antifasciste…

    Pour une rupture anticapitaliste

    Quel que soit le résultat des élections, nous aurons besoin de luttes massives : pour la défense des conditions de vie et de travail, pour la justice climatique, pour l’égalité des droits, contre le racisme, le fascisme ou les violences policières. Nous devrons les construire de toutes nos forces pour pouvoir inverser le cours des choses, car même si la NUPES venait à gagner l’élection, nous aurions besoin de mobilisations pour imposer nos revendications au patronat et à l’appareil d’État.

    Enfin, notre camp doit s’organiser : collectifs de luttes, syndicats et associations doivent être régénérées. Nous avons aussi besoin d’un parti qui affirme clairement qu’au-delà des élections et des luttes immédiates, pour faire face à la crise sociale, écologique et démocratique, il faut une rupture révolutionnaire avec le capitalisme pour construire un monde débarrassé des oppressions et de l’exploitation.

    Des élections aux luttes, restons plus que jamais déterminés à faire face à Macron et à l’extrême droite, sans compromis avec ce système et ceux qui le défendent !

  • Dans les urnes et dans la rue, ripostons à Macron !

    Le scandale des violences policières au Stade de France samedi 28 mai lors de la finale de la Ligue des Champions, devant 400 millions de téléspectateurs, a eu un retentissement international, et nombreux et nombreuses sont celles et ceux qui ont découvert la visage le plus brutal du régime macronien. Un visage que nous connaissons malheureusement bien…

    Le recours systématique à la répression pour gérer toute forme de perturbation de « l’ordre », y compris lorsque celle-ci est due à l’incurie des autorités elles-mêmes, est un révélateur de la nature de la macronie : un pouvoir ultralibéral-autoritaire, dont l’arrogance n’a d’égal que la brutalité.

    La quête d’une majorité docile

    Ce que confirme la séquence actuelle autour des élections législatives, où le principal axe de campagne de Macron et des siens est de demander, voire d’exiger, une simple confirmation du résultat de la présidentielle en délégitimant toute opposition. Le président entend poursuivre sa politique de régression sociale en obtenant une majorité absolue de députés complaisants et soumis à l’Assemblée nationale, qui se contentera d’enregistrer les orientations et décisions du pouvoir. Tel est le seul enjeu des élections législatives pour Macron, président mal élu mais déterminé à continuer à gouverner brutalement en cassant ou discréditant toute forme d’opposition sociale et politique.

    Les sondages semblent témoigner d’une dynamique favorable à la Nupes, mais les mécanismes de la 5e République sont tels que l’hypothèse la plus probable est que Macron obtienne une majorité à l’Assemblée. Ceci dit, la situation d’instabilité politique et la faible légitimité du pouvoir Macron pourraient déjouer, du moins en partie, les pronostics, et rien n’indique à cette heure que la macronie triomphera aux législatives.

    Faire entendre notre camp social

    Dès lors, élire le plus de députéEs incarnant une gauche de rupture, avec l’objectif de fragiliser Macron et d’entraver la possibilité qu’il puisse compter sur une majorité absolue à l’Assemblée nationale, est un enjeu en soi, qui pourra peser sur le quinquennat à venir. C’est pourquoi le NPA a fait le choix, malgré un échec des discussions avec l’Union populaire, de s’investir, dans une majorité de circonscriptions, en soutien aux candidatures de la Nupes incarnant une opposition à Macron et à l’extrême droite et une rupture avec les politiques libérales. Dans d’autres circonscriptions, nous avons initié des candidatures autonomes, ou participé à leur construction, face à des candidats labellisés Nupes mais exprimant une continuité avec le social-libéralisme.

    Nous tentons ainsi de faire entendre, au niveau national, une voix à la fois unitaire et radicale dans le cadre de la campagne des législatives.

    Voter, se mobiliser, reconstruire

    L'enjeu électoral n’est pas déconnecté de la reconstruction d’un rapport de forces global contre les capitalistes et leur personnel politique, pour résister au rouleau compresseur néolibéral, pour arrêter de perdre des droits et rendre crédible la perspective d’en gagner de nouveaux. Mais les élections ne sont jamais en elles-mêmes et à elles seules le moyen de changer la donne en profondeur.

    La construction des mobilisations face à Macron et à l’extrême droite reste une nécessité, et, au-delà, il s’agit de reconstruire des outils d’organisation et de défense de notre camp social (syndicats, associations, collectifs…). Plus que jamais, nous avons besoin d’une gauche politique radicale, de combat, aussi fidèle aux intérêts de la jeunesse et des salariéEs que Macron l’est à ceux des riches et du patronat.

  • Dégageons ce gouvernement au service du patriarcat et du capitalisme !

    Sans surprise aucune, le remaniement ministériel n'infléchira pas la politique engagée lors du précédent quinquennat. La nomination d'un nouveau ministre, Damien Abad, faisant l’objet d'une plainte pour viol, constitue un symbole de cette continuité, pour un gouvernement qui affiche son mépris des exploitéEs et des oppriméEs.

    Un pouvoir toujours au service du patriarcat

    Macron n'a pas fait de l'égalité hommes-femmes une priorité de son premier quinquennat. Macron avait nommé, à des ministères de choix, Dupont-Moretti réputé pour ses propos sexistes, et Gérald Darmanin alors frappé d'une plainte pour viol. Des ministres reconduits, un signe que l'impunité patriarcale continue.

    Dans la suite « logique », Damien Abad est nommé ministre des Solidarités, en dépit d'un signalement adressé par l’Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique pour des faits présumés de viols. Sans oublier l’investiture de Jérôme Peyrat aux législatives... alors qu'il a été condamné en 2020 pour des violences envers une ex-compagne. Si cette affaire n'avait pas été portée publiquement, il n'aurait sans doute pas été contraint de se retirer.

    Derrière un féminisme de façade, le bilan du quinquennat en matière de lutte contre les inégalités est lamentable. On continue d'instrumentaliser les droits des femmes à des fins réactionnaires et islamophobes... D'un côté , une levée de bouclier contre le burkini, de l'autre Macron qui n'hésite pas à reprendre les arguments des anti-IVG, culpabilisant les femmes en qualifiant l'avortement de drame alors que celui-ci est avant tout un droit et souvent un soulagement. Le contrôle du corps des femmes a encore de beaux jours devant lui en macronie...

    Encore plus d'attaques contre les travailleurEs et la planète

    Macron avait également promis un tournant social et écologique pour ce nouveau quinquennat. La réforme des retraites et la réforme du RSA vont pourtant jeter dans la misère de plus en plus de travailleurEs, alors que les conditions de vie sont déjà largement dégradées par la flambée des prix, la faiblesse des salaires et des pensions.

    Dans un contexte économique marqué par une forte inflation et une faible croissance, les capitalistes vont faire porter la charge sur les classes populaires, s'attaquant à leur pouvoir d'achat, et faisant des économies sur les prestations sociales. En nommant des ministres ultra-libéraux proches de l'industrie fossile et défenseurs de l'agro-industrie, la « planification écologique » version Macron est une nouvelle imposture, alors que l'urgence climatique nécessite des mesures urgentes et radicales en matière de transition énergétique. Macron II, c'est la continuité — en pire — du saccage qui s’est amplifié ces cinq dernières années.

    Voter, lutter, construire une riposte unitaire !

    Pour faire reculer cette nouvelle offensive, nous avons besoin d'unir notre classe et ses organisations. La séquence des législatives est une première étape. C’est pourquoi, dans la grande majorité des circonscriptions, nous soutenons les candidatures de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) en rupture avec le social-libéralisme. Dans quelques autres circonscriptions, nous présentons ou soutenons des candidatures issues du NPA ou de cadres unitaires regroupant des militantEs anticapitalistes, du mouvement social, féministe, antiraciste, antifasciste.

    Le succès de ces candidatures constituerait un point d'appui afin d'engager la reconstruction de cadres militants, dans les quartiers, sur les lieux de travail, d'étude et de vie, pour construire une riposte unitaire et massive dans la rue. C'est la condition indispensable pour mener jusqu’au bout des bagarres victorieuses contre les contre-réformes, avec comme objectif de dégager ce gouvernement et son monde !

  • Contre Macron 2, l'extrême droite et les capitalistes, votons pour une gauche de combat !

    L’élection présidentielle a permis à un Macron bien mal élu d’entamer un nouveau quinquennat. La nomination d’Élisabeth Borne comme Première ministre est la promesse de politiques brutales dictées par l’ultra-libéralisme et l’autoritarisme, face auxquelles il faudra continuer à s’opposer par tous les moyens – à commencer par la construction d’un mouvement pour les retraites, contre le recul de l’âge de départ à 65 ans.

    Un danger toujours présent, mais aussi des raisons d’espérer

    Dans une campagne marquée par des surenchères racistes et antidémocratiques, l’extrême droite portée par Le Pen et Zemmour se renforce et représente un danger mortel pour les libertés et les classes populaires.

    Mais des raisons d’espérer existent pour les luttes et les perspectives d’émancipation : l’écho de la campagne de l’Union populaire autour de la candidature de Jean-Luc Mélenchon montre ainsi que des millions de personnes refusent les politiques antisociales menées depuis plusieurs décennies et veulent imposer un autre point de vue.

    La campagne de notre candidat Philippe Poutou, malgré son faible score, a permis de faire entendre un programme de rupture radicale avec le capitalisme et d’ouvrir le nécessaire débat à gauche sur la force politique dont les exploitéEs et les oppriméEs ont besoin pour défendre leurs intérêts et trouver les voies d’une rupture révolutionnaire avec cette société.

    Dans les urnes et dans la rue, faire entendre une voix contre la droite et l’extrême droite

    Une victoire écrasante des partisans de Macron aux élections législatives des 12 et 19 juin ouvrirait la voie à la mise en place de reculs sociaux, voire sociétaux. Il y a aussi urgence à faire reculer les idées racistes, sexistes et LGBTIphobes, venues de l’extrême droite mais qui imprègnent l’ensemble du champ politique.

    Il faut donc tout faire pour battre Macron, la droite et de l’extrême droite, en faisant élire le maximum de députéEs de gauche en rupture avec les politiques antisociales et libérales. Nous soutenons donc les candidatures pour une gauche de combat, en rupture avec le social-libéralisme, pour faire entendre notre camp social et lui donner confiance dans sa capacité à se mobiliser.

    C’est la raison pour laquelle, dans la grande majorité des circonscriptions, nous appelons à soutenir et à voter pour les candidatEs de la Nupes. Dans d’autres circonscriptions, face à des candidats labellisés Nupes mais qui sont issus du Parti socialiste voire anciens macronistes, nous menons campagne, là où elles existent, autour de candidatures alternatives, du NPA ou de cadres unitaires regroupant des militantEs anticapitalistes, du mouvement social, féministe, antiraciste…

    Tout reste à construire

    Les grandes batailles sont devant nous. Face à une probable victoire de Macron, nous avons besoin de mobilisations massives : des points d’appui existent, avec des luttes pour la défense des conditions de vie et de travail, pour la justice climatique, pour l’égalité des droits, contre le racisme, le fascisme ou les violences policières. Mais face à l’offensive à venir, nous devrons les construire de toutes nos forces pour pouvoir inverser le cours des choses. Et même si la Nupes venait à gagner l’élection, nous aurions besoin de mobilisations pour imposer nos revendications au patronat et à l’appareil d’État.

    Enfin, nous avons besoin d’avancer dans l’organisation de notre camp : collectifs de luttes, syndicats et associations doivent être régénérées, et les campagnes électorales peuvent servir d’appui pour les reconstruire. Nous avons aussi besoin d’un parti qui affirme clairement qu’au-delà des élections et des luttes immédiates, pour faire face à la crise sociale, écologique et démocratique, il faut une rupture révolutionnaire avec le capitalisme pour construire un monde débarrassé des oppressions et de l’exploitation.

    Des élections aux luttes, restons plus que jamais déterminés à faire face à Macron et à l’extrême droite, sans compromis avec ce système et ceux qui le défendent !