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Nos tracts, à diffuser... - Page 4

  • Stopper l’extrême droite, renforcer la gauche unie et militante...

    Les élections législatives viennent de confirmer l’effroyable danger de l’extrême droite, qui a obtenu dimanche des scores historiquement hauts. 

    Le danger d’un néofascisme s'accroît

    Les scores alarmants du RN sont la combinaison du développement du nationalisme et du racisme dans certaines catégories de la population et du soutien de plus en plus important des classes dirigeantes à l’extrême droite, soutien largement relayé par une partie des médias. Dans le même temps, les droites s’écroulent, avec en particulier une sanction très importante de Macron et de sa politique. L’arrivée au pouvoir du RN et de ses alliés et soutiens devient possible, et le danger d’un néofascisme s'accroît un peu plus en France…

    Le sursaut de la gauche autour du Nouveau Front populaire est la seule bonne nouvelle de ce premier tour. Ses scores importants sont avant tout le fruit d’une unité qui a mis en mouvement des centaines de milliers de personnes pour manifester et faire campagne. A cette étape, cette riposte n’est pas assez forte pour compenser la pression dangereuse de l’extrême droite, cela à l’issue d’une campagne d’accusations calomnieuses sur un prétendu antisémitisme, mais aussi de doutes issus des défaites sociales accumulées et d’une unité mise à mal par les conflits internes à la gauche.

    Empêcher le RN d'arriver au pouvoir

    Ces prochains jours, nous avons besoin d’une irruption populaire contre la poussée dangereuse de l’extrême droite, de construire les mobilisations antifascistes et les manifestations les plus massives possible.

    Concernant le second tour dimanche prochain, nous savons que quelle que soit la suite, nous aurons besoin d'un solide bloc des gauches sociales et politiques pour résister. Partout où les conditions sont réunies, pour faire gagner ces candidatures, il faut donc confirmer et amplifier les votes du premier tour en faveur du Nouveau Front populaire et de ses alliés.

    Le principal enjeu du second tour reste d'empêcher l'extrême droite d'arriver aux affaires dans quelques jours, un objectif essentiel pour notre camp social. Nous savons que la politique défendue ou mise en place par les droites, en particulier le macronisme au pouvoir, a largement contribué à ouvrir la voie au RN, en reprenant une partie de ses mesures et en contribuant à lui donner une légitimité. Pour autant, entre deux dangers, nous devons d'abord tout faire pour éliminer le plus important et le plus immédiat. Aussi, au vu des intérêts immédiats des populations issues de l’immigration, de l’ensemble du monde du travail, de la défense des droits et des libertés publiques, il est impératif ce dimanche de battre le RN, ses alliés et ses soutiens, de préférence avec une bonne gauche.

    Rester mobilisé.es, tout.es ensemble !

    Au-delà du second tour, ce qui s'est construit au cœur de cette campagne, une gauche unie et militante, doit perdurer : confirmer un programme de rupture, se nourrir et nourrir les mobilisations plus que jamais nécessaires, permettre au plus grand nombre de rester organisé au-delà de ces élections. 

    Pour cela, il faut renforcer l’unité d’action de toute la gauche, de la base au sommet. Être ensemble et se battre côte à côte : manifester contre l’extrême droite et se défendre contre les attaques des groupuscules fascistes, résister aux mesures antisociales, discriminatoires ou autoritaires, aux violences policières et racistes, aux violences sexistes et sexuelles, défendre l’augmentation des salaires et des prestations sociales, le retour à la retraite à 60 ans à taux plein, faire vivre les solidarités internationalistes et anticolonialistes avec la Palestine, l’Ukraine ou la Kanaky et plus généralement avec tous les peuples victimes de l'impérialisme français. C’est en se mobilisant, tous ensemble, que l’on peut changer la vie.

    La responsabilité du Nouveau Front populaire, de toutes les organisations de luttes syndicales et associatives est énorme dans la période qui vient. Dans les urnes et dans la rue, battre le RN, reprendre le chemin des luttes pour le progrès social, pour la planète, pour une autre société !

  • Mobilisation générale pour le Nouveau Front populaire...

    L’union de la gauche a produit une dynamique importante : des dizaines de milliers de personnes, des partis, syndicats ou associations, ont recommencé à se parler et à agir ensemble, dans les quartiers populaires, avec l’objectif de dégager Macron et sa politique, et de faire barrage à l’extrême droite.

    Un RN compatible avec la bourgeoisie

    Le grand patronat et le Medef discutent programme avec le Rassemblement national : ils lui demandent de maintenir la réforme des retraites et la TVA sur les produits énergétiques et de ne pas remettre en place l’impôt sur la fortune, ce que l’extrême droite est prêt à accepter. Ils cherchent aussi un compromis avec le RN sur le rapport à l’Union européenne. Les grands milieux d'affaires, le grand patronat, sont prêts à s’entendre avec Le Pen et Bardella.

    En revanche, le président du Medef et le CAC40 ont peur du programme du Nouveau Front populaire (NFP) et des mesures sociales qu’il contient. Aussi les grands médias essaient de faire croire que le programme du NFP ne serait pas réalisable.

    Une campagne diffamatoire contre la gauche sur l’antisémitisme

    La macronie et l’extrême droite veulent faire croire que la gauche est antisémite. La campagne immonde de la droite et de l’extrême droite construit un discours infamant, un véritable contre-récit qui cherche à discréditer LFI et le NPA-L’Anticapitaliste pour éclabousser le Nouveau Front populaire… et qui par contraste rend plus respectable l'extrême droite !

    Des mesures d’urgence et de rupture

    La gauche unie met en avant des mesures d’urgence : le blocage des prix des biens de première nécessité dans l’alimentation, l’énergie et le carburant, l’augmentation du SMIC à 1600 euros, l’abrogation de la réforme des retraites, aller vers une réduction du temps de travail à 32 heures, taxer les plus riches et les gros héritages, faciliter l’accès au visas pour les étranger·es et créer une agence de sauvetage en mer et sur terre pour les migrant·es, garantir la reprise du processus de décolonisation en Kanaky/Nouvelle Calédonie, sanctionner le gouvernement israélien…

    Ces mesures sont une première étape, un point d’appui face au déluge d’attaques contre les classes populaires orchestrées par la macronie et annoncées par le RN.

    Un énorme enjeu à obtenir une victoire du Nouveau Front populaire

    Gagner nécessite l’action de tout·es celles et ceux qui sont attaché·es à la protection sociale, à la solidarité et à la démocratie. Notre meilleur outil est l’action collective. C’est pourquoi le NPA-L’Anticapitaliste invite toutes et tous à participer à la campagne et à construire les collectifs locaux du Nouveau Front populaire. Pour gagner et aussi pour rester mobilisé·es. Car, que l’on gagne l’élection ou pas, il faudra de toute façon construire un rapport de force, que ce soit contre le grand patronat, la droite ou l’extrême droite, pour imposer notre programme.

    Face aux crises multiples que génère ce système, il est nécessaire de faire face au danger néofasciste, aux capitalistes et au personnel politique à leur service, pour construire une autre société, écosocialiste, débarrassée de l’exploitation et des oppressions. C’est cette perspective radicale et militante que nous entendons porter au sein du Nouveau Front populaire.

  • Contre Macron et l’extrême droite, unité de toute la gauche sociale et politique...

    L’annonce par Macron de la dissolution de l'Assemblée nationale est un tremblement de terre, alors que l’extrême droite vient de remporter une victoire écrasante aux élections européennes.

    40% des suffrages exprimés pour l’extrême droite
    À peine la moitié des électeurs et des électrices ont voté lors de ces élections européennes, et pourtant, les résultats d’hier soir sonnent comme un coup de semonce. En France, le Rassemblement national augmente son score de près de 10% par rapport aux élections précédentes, plaçant l’ensemble de l’extrême droite à près de 40% des suffrages exprimés autour de listes racistes, autoritaires et homophobes. C’est le résultat de plusieurs décennies de politiques racistes et antisociales menées par différents gouvernements de droite comme de gauche.
    C’est aussi le résultat de la volonté du gouvernement Macron de légitimer le Rassemblement national, son « meilleur ennemi », tout en appliquant une partie de sa politique, pour transformer chaque élection en un duel entre le camp présidentiel et le RN. Mais ce chantage, « votez pour nous ou laissez l'extrême droite gagner », fonctionne de moins en moins, car le rejet du gouvernement Macron, autoritaire, antisocial et raciste, est de plus en plus massif.

    Le RN pire que Macron
    En convoquant des élections législatives trois semaines après la victoire écrasante de l'extrême droite aux européennes, Macron prend consciemment le risque de lui offrir le pouvoir. Il faut se rendre compte de ce que cela voudrait dire pour notre camp social d’avoir un Premier ministre RN et une Assemblée nationale à sa botte ! Ce que cela veut dire pour nos droits, pour les personnes racisé·es, les ouvrier.es, les précaires, les femmes, les LGBTI, les jeunes !
    Que chacun·e prenne la mesure de la répression qui va s’abattre sur le mouvement social, sur les mobilisations écologiques, sur les syndicalistes, dans les quartiers. Que chacun·e prenne la mesure de l’explosion des politiques racistes, anti-sociales, austéritaires qui vont prolonger de manière encore plus brutale la politique de Macron, au bénéfice d’une bourgeoisie de plus en plus radicalisée. Le programme du RN, c’est la violence raciste et homophobe plus la haine des pauvres et des ouvriers !

    Tou·tes mobilisé·es, tou.tes ensemble !
    Rien n’est encore joué ! Dans les prochains jours, chacun, chacune d’entre nous doit se mobiliser et se rassembler pour mettre en échec l’extrême droite et le macronisme qui le nourrit. Dans les villes, dans les quartiers, dans les entreprises au niveau local comme au niveau national, nous pouvons imposer un autre rapport de force, avant tout dans la rue et les mobilisations, puis dans les élections.
    L’enjeu pour notre camp social est de reprendre la main dans un contexte de crises économique, sociale, démocratique et écologique, qui se combinent et s'amplifient. Il est capital que toute la gauche – les partis, les syndicats, et toutes les organisations du mouvement ouvrier – se rencontre et se mobilise autour d’un programme clair qui permet de faire front ensemble.
    Nous pouvons gagner contre Macron et le RN, c’est-à-dire gagner l’augmentation des salaires et des pensions, défendre nos services publiques, gagner le droit à la retraite à 60 ans, défendre les droits et les libertés démocratiques.
    Le seul chemin pour stopper le danger du Rassemblement national et porter un nouvel espoir, c’est celui de construire ces prochains jours le front unique, l’unité de notre camp social et de ses organisations, dans la rue et dans les urnes. Au-delà, il est urgent de tracer la perspective d'une société sans exploitation ni oppression, débarrassée d'un système capitaliste qui amène le pire.

  • Européennes : faire entendre la gauche de combat !

    Ce dimanche, les urnes devraient confirmer que la politique mise en œuvre par les macronistes a largement ouvert la voie au danger de l’extrême droite. Mais si celle-ci se rapproche un peu plus du pouvoir, ne pas s’y résigner est une nécessité, pour construire les luttes et regrouper celles et ceux qui veulent rompre avec ce système qui amène le pire.

    L’Union européenne, un outil contre les travailleur.es et les peuples

    L’Union européenne est un instrument de dérégulation et de mise en concurrence généralisée, que les classes dirigeantes utilisent pour promouvoir leurs intérêts. Au-delà des gesticulations d’un Parlement sans pouvoir, les institutions européennes servent aux gouvernements à mettre en place leurs politiques de mise en concurrence, de privatisation et de dérèglementation. L’Union européenne est aussi devenue une prison, qui permet aux pays dominants de mettre au pas tous les pays qui ne voudraient pas appliquer leurs politiques, comme l’a montré l’exemple de la Grèce dans les années 2010.

    L’Union européenne a pris ces dernières années un visage de plus en plus inquiétant : celui d’une Europe-forteresse, qui ferme ses frontières, au prix de 2 à 3000 migrant.es mort.es chaque année en Méditerranée. Celui d’une Europe guerrière qui fait exploser ses budgets militaires tout en mégotant son soutien à l’Ukraine. Celui d’une Europe impérialiste, alignée sur les Etats-Unis, qui refuse de mettre fin à l’accord d’association avec l’Etat d’Israël qui permet à celui-ci de financer son génocide.

    Des élections prises en otage par Macron et le RN

    Durant cette campagne électorale, Macron n’a eu qu’un seul but : promouvoir la politique du RN pour tenter de se poser en seule alternative à l’extrême droite. Il a envoyé Attal débattre avec Bardella, avant de proposer de débattre lui-même avec Le Pen, alimentant à chaque fois la montée du RN dans les sondages.

    Macron est indéniablement le meilleur agent électoral du RN. D’abord grâce à ses mesures, qui sèment le désespoir et alimentent ainsi le vote d’extrême droite. Aussi par sa politique de légitimation du RN, qu’il a par exemple invité à participer à sa manifestation « républicaine » contre l’antisémitisme. Enfin, en reprenant purement et simplement son programme raciste – de la sinistre loi asile ­immigration poussée par Darmanin en décembre au Pacte migratoire voté par le Parlement européen il y a quelques semaines – ce qui donne une crédibilité nouvelle aux idées de l’extrême droite.

    Contre Macron et Bardella, votons pour Manon Aubry

    Durant cette campagne, une seule liste à gauche aura porté à large échelle les couleurs de la gauche de combat. C’est celle de Manon Aubry, qui est parvenue à faire entendre une voix résolue, en particulier en ce qui concerne la nécessaire solidarité avec le peuple palestinien et contre la répression mise en place par Macron et Darmanin. Sa liste est aussi la seule à être en mesure d’envoyer des député.es capable au quotidien de contester à gauche la politique de l’Union européenne et de porter une perspective autre que celle de cette Europe des banques, de la guerre et des barbelés.

    C’est pourquoi, malgré les désaccords que nous pouvons avoir avec la France insoumise sur l'Ukraine ou d'autres sujets, le NPA l’Anticapitaliste appelle à voter ce dimanche 9 juin pour la liste de l’Union populaire conduite par Manon Aubry.

    Au-delà, nous avons besoin de continuer à construire les mobilisations, sur nos lieux de travail ou d’études, dans nos quartiers, afin de mettre un coup d’arrêt à Macron et à l’extrême droite, à changer d’Europe.

  • Contre l’offensive du gouvernement et du patronat, il faut reprendre le combat !

    132 plans de licenciements en un an, plus de 60 000 emplois menacés, augmentation de 15% des licenciements économiques début 2024… Les politiques de cadeaux aux entreprises sont totalement contre-productives. Mais après notre défaite sur les retraites, gouvernement et patronat se sentent en position de force pour poursuivre leurs attaques.

    Non à la réforme de l’assurance chômage

    L’État vise 3,6 milliards d'économies sur l’assurance chômage, soit 10 % des dépenses. Pour cela, il veut passer le seuil d’affiliation de six mois de travail sur 24 à huit mois sur 20. Cette mesure aura un impact fort, notamment sur les jeunes. 

    Attal a annoncé le recul de l’âge permettant une indemnisation plus longue en fin de carrière. Le gouvernement prévoit aussi de lier durée d’indemnisation et taux de chômage. La durée d’indemnisation, déjà réduite de 25 % en 2023, pourrait l’être de 40 % si le taux descend sous les 6,5 %... cela alors que les chiffres officiels ne représentent pas la difficulté réelle de trouver du travail ! Cette réforme aura des conséquences encore plus terribles sur les jeunes, les femmes, celleux qui subissent la précarité de manière permanente. 

    Cette réforme doit entrer en vigueur le 1er décembre 2024. Il faut dès à présent organiser la rentrée sociale pour faire reculer le gouvernement. 

    Stopper la répression patronale

    Fin 2023, on recensait plus de 1000 syndicalistes faisant l’objet de procédures disciplinaires ou judiciaires : condamnations pour « jet de poubelles », convocations des défenseurs de l’hôpital de Carhaix, procédures contre des dirigeant·es syndicaux dans la suite du mouvement des retraites... Le 24 mai dernier, la direction de Neuhauser-InVivo a fait appel à la gendarmerie pour empêcher un syndicaliste d'accéder à l’usine de Moselle… alors que les prud’hommes avait ordonné sa réintégration, annulant son licenciement !

    La répression anti-syndicale prend de multiples formes au sein des entreprises : absences d'augmentations et/ou de promotions, mutations, sanctions disciplinaires, harcèlement…

    Toutes ces méthodes visent à faire taire les équipes militantes combatives et à dissuader les salarié·es de s’organiser, de résister.

    Face à la violence sociale et à la répression, résister

    La violence sociale du gouvernement et du patronat déclenche des résistances : manifestations, grèves, Gilets jaunes, révoltes des quartiers populaires… Pour y faire face, le gouvernement n’hésite pas à déployer une répression violente qui vise particulièrement les jeunes notamment racisé·es et des quartiers populaires.

    Les annonces d’Attal sur la comparution immédiate des mineurs, le « sursaut d’autorité » ou l'atténuation de l’excuse de minorité visent à contrôler une jeunesse qui a toutes les raisons de se révolter. En Kanaky, les mêmes processus sont à l'œuvre de manière encore plus violente : la révolte actuelle du peuple kanak face aux injustices coloniales est confrontée à une répression mortelle.

    Si nous ne voulons pas nous faire broyer par le rouleau compresseur du capitalisme ultra libéral, si nous voulons combattre le désespoir qu’engendre la situation sociale et écologique qui fait le jeu de l’extrême droite, il n’y a qu’une solution : reprendre le chemin de la lutte, construire l’unité et la solidarité de notre camp social, aussi au niveau international.

    Le 9 juin, pour exprimer la nécessité de combattre, de façon unitaire, l’offensive des classes dominantes, le NPA L’Anticapitaliste appelle à voter pour la liste de La France insoumise conduite par Manon Aubry.

  • Halte à la répression en Kanaky ! Stop à la recolonisation ! Autodétermination !

    Le 14 mai dernier, le gouvernement français lançait une nouvelle offensive contre le peuple kanak. Après des mois de mobilisations pacifiques, le vote du dégel du corps électoral constitue une nouvelle provocation et confirme la recolonisation du territoire amorcée depuis 2021. Face à la révolte, comme par le passé, l’État français pratique une politique de répression féroce.

    Le soulèvement d’un peuple

    Darmanin a taxé les militantEs indépendantistes de la CCAT (Cellule de coordination des actions de terrain), de « voyous », de « mafieux », « non politiques »... C’est un procédé rodé des États impérialistes de criminaliser et disqualifier les coloniséEs. Mais la mobilisation en Kanaky est populaire. Des grèves dans plusieurs secteurs et des opérations de barrages filtrants ont paralysé le pays. Le mouvement est particulièrement fort dans la jeunesse qui se mobilise depuis plusieurs semaines contre cette nouvelle dépossession coloniale, mais aussi contre les discriminations racistes et sociales quotidiennes.

    Trente ans après les accords de Nouméa, les inégalités sont abyssales. À compétences égales, ce sont les métropolitains qui occupent les emplois au détriment des travailleurEs kanaks. Véritable racisme systématique, cette hiérarchisation sociale est totalement revendiquée par les loyalistes qui veulent maintenir cet ordre colonial. Cette « Légalité coloniale, cet “Ordre républicain”, permet toutes les injustices », écrivait le leader indépendantiste kanak Éloi Machoro assassiné en 1985 par le GIGN.

    Une répression coloniale tous azimuts

    La Kanaky est dans la liste des territoires de l'ONU qui sont des territoires à décoloniser. Mais pour l’État français, renoncer à sa colonie, c’est renoncer à 30% des ressources mondiales de nickel, aux ressources maritimes et à la position géostratégique du territoire pour assurer ses opérations militaires. L’Etat français opprime et réprime le peuple kanak depuis plus de 170 ans, tentant de le rendre minoritaire en le diluant toujours davantage dans un corps électoral élargi.

    Quand les manipulations démocratiques ne passent pas, c’est le choix d’une répression féroce qui préside. Couvre-feu, État d’urgence, répression dans le sang, vagues d’arrestations… C’est le vrai visage de l’État colonial qui a déployé un important dispositif de gendarmes, de CRS, du GIGN, du RAID relayé sur place par les milices loyalistes caldoches. L’histoire de la colonisation française en Kanaky est jalonnée de massacres. Les accords de Matignon en 1988, consolidés par ceux de Nouméa en 1998, censés assurer le droit à l’autodétermination du peuple kanak, sont piétinés par Macron. L’État colonial français ne sera jamais l’allié des Kanaks.

    Le combat des Kanaks est celui de tous les oppriméEs

    Face à cette nouvelle provocation du gouvernement français, il faut démonter le discours colonial qui à longueur de médias décrédibilise et délégitime la révolte des Kanaks. Des mobilisations à l’initiative du Collectif Solidarité Kanaky, dont nous sommes partie prenante, sont organisées un peu partout. L’ensemble du mouvement ouvrier et de la jeunesse doit se solidariser avec le peuple kanak pour peser sur notre propre impérialisme.

    Nous exigeons le retrait du projet de loi sur le dégel du corps électoral, la libération des prisonniers politiques, l’abandon des poursuites pour les inculpés, mais aussi le respect du droit à l’autodétermination du peuple kanak avec l’ouverture de discussions pour un processus de décolonisation. Des Kurdes aux Palestinien·nes, la lutte des Kanaks est celle de tous les peuples opprimés dans le monde.

  • Ukraine, Palestine, Kanaky : pour le droit des peuples !

    Les chars de l’armée israélienne sont récemment entrés dans Rafah et les bombardements meurtriers continuent. Rafah était un des derniers refuges des Palestiniennes et des Palestiniennes qui cherchent à échapper au génocide qui a lieu à Gaza.

    De son côté, l’armée russe continue son offensive meurtrière en Ukraine et est sur le point de marcher sur Kharkiv, deuxième ville du pays. Et en Kanaky, Macron et Darmanin envoient toutes les forces de répression, à l’exception de l’armée, afin de réprimer un soulèvement populaire.

    Retrait des troupes russes et arrêt de l’offensive israélienne

    Lutter pour le droit des UkrainienNEs à disposer d’armes, combattre contre le génocide des PalestinienNEs et réclamer un cessez-le-feu, refuser la loi Darmanin en Kanaky, autant d’expressions d’un seul droit fondamental : celui des peuples à disposer d’eux-mêmes. À chaque fois, la demande et le besoin des peuples sont connus.

    Il est plus qu’urgent de s’opposer à toutes les guerres impérialistes, de construire et d’affirmer haut et fort notre solidarité avec tous les peuples qui résistent, qui luttent pour leur liberté et leur autodétermination ! 

    Pour nous, l’autodétermination des peuples, ukrainien, palestinien, kurde, kanak, c’est l’idée simple que les peuples ont un droit fondamental : celui de disposer d’eux-mêmes, donc de se défendre, de résister face à la colonisation et face aux tentatives d’anéantissement.

    C’est pourquoi nous militons pour le retrait des troupes russes d’Ukraine et pour l’arrêt de l’offensive israélienne en Palestine. Nous voulons la libération de la Palestine, le droit au retour des réfugiéEs, le démantèlement de l’État d’apartheid.

    La France coloniale

    Les gesticulations guerrières d’un Macron ont pour but de camoufler l’inconséquence flagrante de l’aide de la France à l’Ukraine. Elles servent aussi à jeter le voile sur l’agonie de la France-Afrique.

    L’instrumentalisation de l’antisémitisme, tout comme la criminalisation des opposants politiques, ont pour but d’affaiblir la solidarité avec le peuple palestinien. L’islamophobie continue d’être attisée, cette fois pour masquer la complicité de la France avec le régime génocidaire israélien.

    Dernière offensive en date, le vote de l’Assemblée nationale du 14 mai sur le dégel du corps électoral en Kanaky vient de mettre le feu aux poudres, après des mois de mobilisation de la part du peuple kanak contre cette réforme constitutionnelle. Ce coup d’État législatif et néo-colonial, Macron et Darmanin l’assument jusqu’à l’usage de la force. Là encore, la ficelle est grosse : les opposantEs sont délégitiméEs et qualifiés de « voyous », criminaliséEs, et pour finir l’État français les tuent.

    Toujours plus nombreux contre la guerre coloniale

    En Kanaky comme Ukraine comme en Palestine, face à la guerre coloniale, nous devons à créer un rapport de forces national et international en faveur des peuples en lutte. Dès le 16 mai, pour la Kanaky, et le samedi 18 mai, des « grandes marches du retour » pour la Palestine auront lieu dans plusieurs villes. Une « marche européenne pour la Palestine libre » se tiendra le lendemain, dimanche 19 mai à Bruxelles.

    Soyons nombreuses et nombreux à manifester, et à crier notre internationalisme ! 

  • Halte à l’attaque contre Rafah, halte au génocide en Palestine !

    L’attaque de Rafah par Israël a commencé. Celui-ci a déjà déplacé 100 000 Palestinien·nes a interdit l’accès à l’ONU et aux organisations humanitaires et a commencé à bombarder la ville. Une entrée des troupes israéliennes dans Rafah « porterait atteinte à la seule maternité entièrement fonctionnelle dans la bande de Gaza » et pourrait ainsi affecter « environ 50 000 femmes enceintes » d’après l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens. 

    C’est un massacre à grande échelle qui se prépare à Rafah, cette petite ville où se sont réfugiées 1,5 million de personnes dans des conditions effroyables. Le secrétaire général de l’ONU a déclaré : « Une invasion terrestre de Rafah serait intolérable en raison de ses conséquences humanitaires dévastatrices et de son impact déstabilisateur dans la région ».

    Une guerre d’éradication contre les Palestinien.es

    Depuis plusieurs jours, les médias nous parlent de discussions en cours entre l’Autorité palestinienne, le Hamas et Israël, prétendant en particulier que les représentants du Hamas auraient refusé telle ou telle mesure. 

    En réalité, Netanyahou veut continuer la guerre et projette cette attaque contre Rafah depuis plusieurs semaines. Le but de son gouvernement est d’éradiquer toute présence palestinienne dans la bande de Gaza et, à plus long terme, d’en finir avec les Palestinien·nes pour réaliser le « grand Israël » dont rêve ce gouvernement d’extrême droite.

    Macron complice !

    Il y a déjà eu près de 40 000 mort·es, dont environ 15 000 enfants, sans compter les dizaines de milliers de disparu·es. Les maladies se répandent à grande vitesse, notamment chez les enfants.

    Il est probable que les États-Unis aient autorisé Israël à attaquer Rafah, en échange de la promesse de ne pas attaquer le Liban et l’Iran. La France et les autres grandes puissances occidentales sont complices de la politique d’Israël, ne faisant rien pour arrêter le massacre en cours et, pire, en réprimant les mobilisations de solidarité : interdictions de réunions publiques, convocations à la police pour « apologie du terrorisme » de plusieurs centaines de personnes (y compris des personnalités politiques de premier plan), condamnation à un an de prison avec sursis d’un responsable local de la CGT dans le Nord…

    Notre lutte représente l’espoir

    Contre le génocide du peuple palestinien, des voix heureusement s’expriment, notamment celles des étudiant·es des États-Unis, de France et d’autres pays. Les occupations d’universités nous montrent le chemin : il est possible d’agir, de construire un rapport de forces.

    Le mercredi 15 mai, partout en France, manifestons pour commémorer la Nakba qui a privé les Palestinien·nes de leur terre. Le samedi 18 mai, manifestons dans toutes les villes, et soutenons la manifestation européenne qui aura lieu à Bruxelles, le dimanche 19 mai. Sur tout le territoire, construisons des collectifs de soutien au peuple palestinien, organisons des manifestations, le boycott des produits israéliens. 

    Nous pouvons arrêter Israël, l’État d’apartheid, et ses soutiens, les grandes puissances occidentales. Nous pouvons défendre le projet d’une Palestine libre, avec l’égalité des droits pour toutes et tous et le droit au retour des réfugié·es sur leur terre. Face au massacre en cours, il y a urgence !

  • 1er mai : anticapitalistes et internationalistes !

    Le 1er Mai est une journée de lutte internationaliste et de revendications des travailleurs/ses. Rarement on a autant eu de raisons d’y participer : guerres en Palestine et en Ukraine, crise globale du système capitaliste, attaques contre les libertés, et recul des droits sociaux.

    Contre la guerre et tous les impérialismes

    La guerre impérialiste menée par la Russie en Ukraine, ainsi que le génocide à Gaza mené par Israël, sont les conséquences des besoins des grandes puissances. Celles-ci cherchent à contrôler des régions du globe, quitte à envoyer à la mort des dizaines de milliers de personnes. Dans le monde entier, le rejet de la guerre menée par Israël se développe, notamment avec l’immense mobilisation dans les universités des États-Unis, qui s’étend à d’autres pays.

    Ce 1er Mai, partout dans le monde, disons non aux occupations et revendiquons le retrait des troupes impérialistes : soutien à la résistance ukrainienne et troupes russes hors d’Ukraine, soutien à la résistance palestinienne, cessez-le-feu et droit au retour pour tou·tes les Palestinien·es, mais aussi droits démocratiques pour le peuple kurde et retrait des troupes française d’Afrique.

    Pour nos droits sociaux et démocratiques

    La crise économique fait rage, notamment avec une inflation qui nous rend chaque mois un peu plus pauvres. Les luttes sur les salaires dans les entreprises, les mobilisations paysannes dans le monde (comme précédemment le mouvement des Gilets jaunes, la lutte contre la réforme des retraites ou dans l’éducation) ont montré une même préoccupation : les classes populaires refusent les reculs sociaux que veulent nous imposer les capitalistes pour préserver leurs profits. 

    Ceux-ci n’hésitent pas à s’attaquer à la démocratie et aux libertés publiques pour briser les résistances, que ce soit en utilisant leurs institutions (comme le 49.3) ou par des mesures autoritaires (interdiction de manifestations ou de réunions, menaces judiciaires…).

    Nous défendons une augmentation générale des salaires, et leur indexation sur les prix. Nous voulons la retraite à 60 ans (55 pour les métiers pénibles), la reconstruction des services publics, la réquisition des banques au service de la majorité.

    Écosocialisme ou barbarie

    Entre le réchauffement climatique et ses conséquences comme les épidémies, la crise écologique montre les dangers qui nous guettent. La montée de l’extrême droite menace aussi nos libertés et l’ensemble de nos droits sociaux, et elle est aux portes du pouvoir dans de nombreux pays, y compris la France.      

    Face à ces dangers, nous devons affirmer notre solidarité avec les peuples du monde entier, la liberté de circulation et d’installation pour tou·tes les migrant·es, l’égalité pour toutes et tous, quelle que soit son origine, sa religion, son genre, sa sexualité. Nous avons aussi besoin de mesures concrètes contre le réchauffement climatique : réquisitionner les entreprises de l’énergie et des transports et mettre en place une planification écologique.

    Que ce soit face à la guerre, pour nos droits sociaux, l’égalité ou l’écologie, toutes ces mesures sont incompatibles avec le capitalisme et les besoins des classes dominantes du monde entier. C’est pour cela que nous voulons organiser notre camp social, le prolétariat, le monde du travail, pour en finir avec ce système, mettre en place une société débarrassée de l’exploitation et des oppressions. Ce combat révolutionnaire, nous voulons le mener dans l’unité avec toutes celles et tous ceux qui veulent agir, dès maintenant, pour changer le monde. Le 1er Mai dans la rue, et après la lutte continue !

  • Combattre ensemble l’offensive autoritaire !

    Sous la pression de l’extrême-droite annoncée à près de 40 % lors des prochaines élections, le gouvernement Attal renforce le cours autoritaire de l’État tous azimuts. Mais au-delà des jeux politiciens, la bourgeoisie française veut mettre au pas la population pour augmenter ses profits à l’intérieur et faire la guerre à l’extérieur.

    Criminalisation du mouvement de solidarité avec la Palestine

    Le pouvoir se livre à une véritable chasse aux sorcières digne du maccarthysme, faisant de la France l’un des pays au monde où la solidarité avec la Palestine est la plus réprimée. Le secrétaire de la CGT du Nord vient de prendre un an de prison avec sursis. Rima Hassan, candidate aux européennes, et Mathilde Panot, députée et présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale, sont convoquées par la police pour « apologie du terrorisme », tout comme d’autres militantEs, comme le militant de RP Anasse Kazib ou en novembre dernier le directeur de publication du NPA. Des réunions publiques de Jean-Luc Mélenchon ont aussi été interdites. Fidèle allié de l’État d’Israël, le gouvernement français veut faire taire toute forme de solidarité avec la résistance du peuple palestinien.

    L’antiterrorisme contre les mobilisations environnementales

    Face aux mobilisations environnementales qui se développent, le gouvernement a également fait le choix de la répression. Une centaine de militantEs avait mené une action symbolique en décembre dernier « contre Lafarge et le monde du béton ». À la suite de cela, 17 militantEs, dont deux membres du NPA, ont été placés en garde à vue sous le régime de l’anti-terrorisme et 9 passeront en procès.

    Dans le Tarn, la police harcèle depuis des mois les personnes qui s’opposent à l’A69. Dimanche dernier, 5000 manifestantEs se sont réunis à Toulouse, malgré les pressions de la mairie qui a menacé les organisations signataires de leur faire payer toute dégradation du mobilier urbain.

    La pression s’accentue

    Le gouvernement veut mettre la pression : contre la jeunesse et les mineurs, décrits comme gangrénés par la violence ; contre les habitantEs de Mayotte ou de la Guadeloupe, victimes de politiques néocoloniales et racistes ; contre les précaires qui sont expulsés de leurs lieux d’habitation ; contre les syndicalistes qui menaceraient les JO ; contre les migrantEs victimes des politiques racistes renforcées par la loi Darmanin…

    Cette montée de l’autoritarisme et des politiques liberticides a pour but de faire taire toute forme de contestation, dans une situation où le gouvernement et le patronat veulent nous presser toujours plus : réforme de l’assurance chômage, austérité dans les services publics, stagnation des salaires… Il faut également préparer la population aux possibles guerres, avec la course aux armements et la montée du militarisme, ce qui nécessite une population disciplinée et une jeunesse embrigadée.

    Unité et résistances sociales : une nécessité

    Dans cette situation, nous avons besoin de reprendre l’offensive. L’an dernier, nous nous sommes mobilisés par millions, dans l’unité, contre la réforme des retraites. Au plus fort du mouvement, il était beaucoup plus dur pour le camp d’en face de mener ses politiques liberticides et racistes. C’est ce chemin là que nous devons retrouver pour inverser le rapport de force et sortir de la mécanique infernale dans laquelle nous nous trouvons.

    L’ensemble de la gauche sociale et politique doit d’abord se retrouver pour résister ensemble à la criminalisation et pour défendre les libertés publiques. Elle pourrait ainsi redonner confiance au monde du travail et à la jeunesse dans leurs propres forces pour en finir avec ce système.