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NPA l'Anticapitaliste 06 et 83 : le blog - Page 105

  • Contre Macron, Attal, Darmanin et sa loi raciste, se mobiliser tant qu’il le faudra !

    Le nouveau Premier ministre a multiplié depuis sa nomination les déplacements et les coups de com’. Mais ses efforts sont vains : sa jeunesse cache mal la vieillesse des idées antisociales qu’il défend. Car pour ce nouveau « gouvernement d’audace » selon Macron, on prend (un peu) les mêmes, et on recommence… avec une bonne pincée supplémentaire de droite très réactionnaire.

    Association de malfaiteurs

    Ce gouvernement se veut « resserré », ce qui en dit long sur l’isolement et la fragilité du personnel politique de la bourgeoisie. Cela révèle aussi la volonté de Macron de concentrer toujours plus les pouvoirs pour maintenir l’ordre moral et social qu’il a encore défendu mardi soir lors de sa conférence de presse.

    Quel casting ! Entre les nombreux conflits d’intérêts, la mise en examen de Rachida Dati pour « corruption » et « trafic d’influence », et les positions réactionnaires des uns, des unes et des autres, à commencer par la ministre de la Santé, Catherine Vautrin, sarkozyste et soutien de la Manif pour tous… 

    Cerise sur le gâteau, la nomination d’Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports… et de l’Éducation, dont on espère que sa mission sera aussi brève qu’est immense son mépris pour l’école gratuite et publique. En mentant, elle a insulté enseignantEs et parents d’élèves. Il faut qu’elle parte ! 

    Le « en même temps » droite extrême et extrême droite

    Avec sa politique, la macronie prétend « faire barrage au RN »… Mais le dimanche 12 novembre, à la manifestation contre l’antisémitisme, c’est bien Macron qui a intégré le RN dans leur « arc républicain ». Et le 19 décembre, il faisait voter à l’Assemblée, avec les députéEs des Républicains et de Le Pen, une loi raciste et xénophobe contre les étrangerEs.

    Mettre en œuvre des orientations de l’extrême droite a toujours conduit à renforcer ses idées et valoriser les rapports de domination. Tout en combattant celles et ceux qui, de la gauche politique et sociale, tentent de résister.

    Et mardi soir, Macron a même été jusqu’à ouvrir sa conférence de presse par un slogan rance venu de LR et logiquement repris par Zemmour lors de sa campagne présidentielle : « Pour que la France reste la France »

    Pour une alternative anticapitaliste

    Sans attendre, il y a donc urgence à construire les ripostes dans les entreprises, les services publics et les quartiers, et exiger le retrait de toutes les lois antisociales : des augmentations de revenus pour toutes et tous et l’indexation des salaires sur les prix ; le partage des richesses en prenant sur les profits ; la défense des services publics. 

    Riposter, cela passe dès ce dimanche 21 janvier par la mobilisation contre la loi Darmanin, pour défendre les mêmes droits pour toutes et tous, d’où qu’on vienne. Cela se poursuit aussi avec les mobilisations pour la Palestine, pour dénoncer la complicité de Macron dans la tentative de génocide menée par l’Etat d’Israël. Et le jeudi 1er février, l’éducation sera en grève.

    Contre ce système en faillite, nous avons aussi besoin d’un projet politique alternatif au capitalisme. Pour incarner une telle alternative, la gauche de combat, celle qui n’a pas renoncé à changer la société, doit se dépasser, être capable de s’unir et de se rassembler. Cela passe par la construction d’un outil collectif et démocratique, une force à la fois unitaire et révolutionnaire, en capacité de transformer la société.

  • L’Europe aux prises avec les démons de l’extrême droite...

    C’est d’ores et déjà annoncé aux yeux de nombreux médias, l’extrême droite au Parlement européen, plus précisément le groupe « Identité et démocratie » (ID) dont les deux poids lourds sont le RN français et la Ligue (Lega) italienne, pourrait prendre de l’importance et constituer la troisième force au futur parlement de Strasbourg qui sera élu le 9 juin 2024.

    L’avenir devra dire si cette prophétie se réalise ou non. Une chose est certaine : nombre des partis qui composent le groupe ID, regroupant actuellement 63 eurodéputéEs sur 705 — il pèse donc aujourd’hui moins de 10 % des sièges — ou encore le groupe de droite dure et de droite extrême des « Conservateurs et réformistes européens » (CRE) rival, ont connu d’importantes percées dans leurs pays respectifs, dans la dernière période.

    Percée électorale et gouvernement en Suède, Finlande, Italie, Pays-Bas

    Appartiennent au CRE, notamment, les « Démocrates de Suède » (parti d’extrême droite institutionnalisé après avoir été fondé en 1988 par des néonazis) qui sont entrés dans la majorité parlementaire à la suite des législatives suédoises du 11 septembre 2022. Après avoir obtenu 20,5 %, ils sont devenus le plus fort parti parmi les quatre à droite de l’échiquier politique, mais pratiquent le soutien au gouvernement sans participation ministérielle.

    Deux des partis membres du groupe ID, qui passe pour plus extrémiste que les rivaux des CRE, participent actuellement eux aussi aux gouvernements de leurs pays respectifs, à la suite des législatives tenues en septembre 2022 pour l’Italie et en avril 2023 en Finlande. Il s’agit respectivement de la Lega italienne et des Vrais Finlandais, la première gouvernant avec les « Frères d’Italie » de Giorgia Meloni — autre force issue de l’extrême droite — alors que les deuxièmes participent à un gouvernement avec la droite conservatrice et libérale à Helsinki, d’ailleurs placé sous le signe de l’austérité.

    Une troisième formation membre, le « Parti pour la liberté » (PVV) néerlandais, est sorti grand vainqueur des législatives aux Pays-Bas du 22 novembre 2023 — obtenant 23,5 % des suffrages exprimés et devenant de loin la première force — mais peine à former un gouvernement, à défaut d’alliés en nombre suffisant. Le nouvel exécutif du pays n’a pas encore été formé à l’heure où nous rédigeons ces lignes ; le chef du PVV qui en est aussi le seul membre formel — ce qui évite tout problème de ­démocratie interne —, Geert Wilders, avait tenté de rassurer en déclarant qu’il s’engageait à « respecter la Constitution ». Si une alliance de Wilders avec le parti paysan protestataire BBB (plus ou moins poujadiste, 4,7 % des voix) semble envisageable, d’autres partenaires potentiels, dont la branche dissidente de la démocratie chrétienne de Pieter Omtzigt (lui aussi gagnant du scrutin, avec 12,9 % pour une première candidature), se montrent assez hésitants.

    Enfin, deux partis membres du groupe ID, le FPÖ (« Parti de la liberté d’Autriche ») de 2017 à 2019 et le Parti populaire conservateur d’Estonie pendant quelques mois en 2019, ont appartenu à des gouvernements dans un passé récent, mais sont retournés dans l’opposition.

    L’extrême droite en Autriche et en Belgique aux portes de l’exécutif ?

    Cet état des choses ne devrait pas durer : l’Autriche retournera aux urnes au plus tard à l’automne 2024, soit cinq ans après les législatives du 29 septembre 2019. Ces dernières faisaient suite à la rupture de la coalition entre la droite (ÖVP, Parti du peuple autrichien) et l’extrême droite du FPÖ, consécutive au scandale massif qui avait secoué ce dernier parti, connu sous le nom d’« affaire Ibiza » puisqu’il fut révélé par une vidéo tourné dans cette île espagnole avec deux — désormais anciens — dirigeants du FPÖ. Une coalition, vacillante, entre la droite ÖVP et le parti vert autrichien a été formée, début 2020. Dans le contexte du scandale de l’époque, le FPÖ était d’ailleurs tombé à 16,2 % aux législatives autrichiennes de 2019 avec une perte de – 9,8 %, et à 17,2 % aux européennes de juin 2019. Tout cela relève du passé. Le parti d’extrême droite ­caracole aujourd’hui loin en tête dans les sondages. Ceux pour le prochain scrutin européen le donnent à 30 % pour juin 2024. Les choses sont similaires au niveau national, et Herbert Kickl, ancien ministre de l’Intérieur de l’extrême droite pendant la période gouvernementale de 2017 à 2019, pourrait finir l’année comme futur chef du gouvernement autrichien. Le parti est entré dans deux exécutifs régionaux, en Basse-Autriche et la région de Salzbourg, courant 2023.

    Un autre pays, la Belgique, ira aux urnes le 9 juin 2024 pour ses législatives en même temps que pour les élections européennes. Ces deux occasions devraient marquer le grand retour du parti d’extrême droite Vlaams Belang (« Intérêt flamand ») qui avait été, dans la décennie précédente, été temporairement marginalisé par la montée de la droite conservatrice et nationaliste-flamande à base populaire, la N-VA (Nouvelle alliance flamande). Là aussi, la période la marginalisation n’a connu qu’un temps ; le VB est actuellement coté entre 25 % et 27 % des voix dans la partie flamande du pays, pour les législatives. Et, pire, la N-VA a officiellement annoncé, samedi 13 janvier 2024, qu’elle pourrait former un gouvernement ensemble avec le VB si elle était « encore exclue du prochain gouvernement fédéral ». Dans le contexte actuel, ce ne serait qu’une alliance avec l’extrême droite en plus, en Europe…

    Commission nationale antifasciste

  • Retrait de la loi Darmanin et de toutes les lois racistes et antisociales...

    Clairmarais, Ermont, Andrésy, Caen, Dijon… Comme un canard sans tête, le nouveau Premier ministre a multiplié les déplacements et les coups de com’. Las, ses efforts sont vains, et sa jeunesse ne cache plus que le « nouveau » gouvernement semble avoir déjà du plomb dans l’aile.

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  • L’antimacronisme du RN : une piètre boussole pour unir ses alliées en Europe...

    Le « combat des Serbes est aussi le combat des patriotes européens », déclare le directeur de la fondation Identité et Démocratie sur Radio Courtoisie pour justifier la rencontre entre Marine Le Pen et la vice-présidente de Bosnie-Herzégovine. Ou comment prendre comme modèle les partis ethno-nationalistes aux politiques bureaucratiques, autoritaires, clientélistes et écocides.

    Obsessions du wokisme, de l’islamisation, de l’immigration ou de la décroissance, promotion de la famille, mythe de puissance de la civilisation européenne sont les orientations du RN prétendu parti « de la joie de vivre […] de la science et du progrès […] de la vie et du vitalisme ». Un programme pour lequel Marine Le Pen et Jordan Bardella peuvent compter sur leurs alliés en Europe au moment des élections européennes. Mais c’est surtout contre Macron que le RN axe cette « élection de mi-mandat ».

    Le RN et l’extrême droite au Parlement européen : des patriotes en contradiction

    Pour apparaître comme candidat à l’alternance, il faudrait partir du bilan d’une délégation dont la plupart des observateurs disent qu’elle ne bosse pas. Le groupe mène malgré tout une propagande active, en lien avec l’extrême droite française. Alors que le RN ne produit rien, ses députés européens sont très diserts : conférences, rapports, enquêtes d’opinion, deux revues, cahiers ­thématiques, etc.

    Leur groupe « Identité et Démocratie » (ID) n’a pas les contours d’un super-groupe. Il doit s’affirmer à côté des « Conservateurs et réformistes européens » (ECR), euro-­réalistes et ultralibéraux, dont l’atlantisme n’est pas le fort d’ID. Ces membres restent des alliés, comme Vox, à côté duquel des députés RN sont descendus dans les rues de Madrid en novembre. Pas de rapprochement avec Giorgia Meloni qui a commis l’erreur « d’aller pleurer le secours de l’Union européenne ». Les critiques sur les « propos incantatoires » que la Première ministre italienne n’a pas été capable de mettre en œuvre visent Marion Maréchal qui lorgne vers ECR. Outre le passage obligé chez l’allié historique Matteo Salvini, c’est en Hongrie que se jouent les alliances. Le RN travaille au corps le Fidezs, non inscrit, et Viktor Orban, Premier ministre et prochain président du Conseil européen. Le RN table sur l’arrivée des Portugais de Chega, avec leur slogan « Dieu, patrie, famille et travail », et du PVV hollandais de l’islamophobe Geert Wilders. Certains voudraient passer de « lanceurs d’alerte » à groupe majoritaire. Mais le RN peine déjà à mettre en mouvement ses alliés dont la cohérence interne est faible. La Déclaration des droits des peuples et des nations, lancée par Marine Le Pen et censée « ravir tous les patriotes d’Europe et du monde », n’est même pas traduite. Le RN table sur des alliances ponctuelles pour faire bloc sur des votes symboliques.

    Le RN en quête d’une teinte sociale

    Le RN se servira de la détestation de Macron pour critiquer la légitimité démocratique de l’UE, sans hésiter à dénoncer une « oppression de plus en plus insupportable » et un « impérialisme » s’exerçant sur les pays qui la composent. Ses premières prises de position reflètent un flottement : « européaniser » les thématiques de présidentielle ? Axer sur la dimension civilisationnelle ? Reprendre le clivage des « nationaux contre les mondialistes » ? Mobiliser les « partisans de la puissance » contre les « forces du renoncement » ? Sur cette thématique, Bardella vise le patronat avec son appel à la « sobriété normative ». La teinte sociale de son programme fera pâle figure.

    À nous de faire que son « message d’amour et de vérité » [sic] passe pour ce qu’il est : un verbiage creux, chauvin et xénophobe, dont le projet aggravera l’exploitation sociale, les crises environnementales, la perte des solidarités et la dépossession démocratique.

    Commission nationale antifasciste

  • Soutien à Geneviève Legay, contre toutes les violences policières !

    Le premier procès d’un donneur d’ordre de la police de la Ve République s’est tenu à Lyon les 11 et 12 janvier 2024. 

    C’est celui du commissaire Rabah Souchi, qui a ordonné une charge à Nice lors du mouvement des Gilets jaunes, durant laquelle Geneviève Legay, Gilet jaune et militante d’Attac, a été violemment poussée par les policiers et s’est retrouvée dans le coma.

    Refusant d’assumer, le commissaire utilise les lignes de défense habituelles en cas de violences policières : réécrire les faits, se défausser sur ses supérieurs ou ses subordonnés qui auraient mal exécuté ses ordres. Il n’a pas hésité, malgré la diffusion des vidéos de la scène, à expliquer que Geneviève serait tombée « parce qu’elle faisait une crise d’épilepsie » ! Il n’a pas convaincu le procureur, qui a rejeté l’acquittement et requis six mois de prison avec sursis ! 

    Le jugement sera rendu le 8 mars 2024, journée internationale de lutte pour les droits des femmes… Comme un symbole !

    Violences policières, racisme et colonialisme

    À l’initiative d’Attac se tenait simultanément à la Bourse du travail de Lyon, à 250 mètres du tribunal d’instance, « le procès des violences policières » : journée de tables rondes, soutenue par le collectif « En deuil et en colère » du Rhône, des victimes et associations de victimes de ces violences, les associations de quartiers et de défense des droits humains, des syndicats et des partis. 

    L’occasion de refaire l’historique de l’affaire Legay, puis de parler des violences policières, des morts, des mutiléEs, des procès qui ne se tiennent pas, des procès qui se tiennent où les victimes deviennent les coupables, coupables d’oser remettre en cause la police.

    L’occasion aussi de (re)dire que les policiers des années 1970 et 1980 étaient souvent d’anciens appelés de la guerre d’Algérie, qui la poursuivaient en ­humiliant les jeunes des banlieues, qu’ils appelaient « les petits Fellagha »

    Intervention de Philippe Poutou

    Mais aussi de faire le lien entre ces violences, le colonialisme qui se poursuit, la crise qui s’approfondit, comme l’a fait Philippe Poutou qui intervenait pour le NPA dans l’atelier sur « les quartiers populaires, laboratoire des violences policières »

    Il a rappelé le soutien du NPA aux révoltes de juin dernier que nos adversaires appellent « des émeutes » et la violente ­réaction que ce soutien a suscité au sein du Conseil métropolitain de Bordeaux où il est élu.

    Comme l’a expliqué ensuite l’association Flagrant Déni, qui se bat contre l’impunité policière (www.flagrant-deni.fr), les commissions de déontologie, invisibles et inconnues de presque tout le monde, traitent 90 % des affaires de violences policières. La partie immergée de l’iceberg…

    Supprimer l’IGPN et construire un front social et politique contre le racisme systémique

    Ainsi, lors de cette table ronde, nous avons pu réclamer la suppression de l’IGPN, qui traite les 10 % d’affaires de violences policières restantes, celles qui sont médiatisées, pour la remplacer par une autorité indépendante pour contrôler la police.

    Et laissons la conclusion à la salle — bien remplie pour un jour de semaine — dans laquelle une camarade de l’appel « Nous refusons d’obtempérer » s’est félicitée de cette journée et a appelé à poursuivre par un front social, politique avec les associations de quartier, car les raciséEs doivent porter ce combat avec d’autres forces, pour réussir à déconstruire le racisme ­systémique qu’ils subissent.

  • Un gouvernement toujours plus homophobe et transphobe...

    Quand Gabriel Attal a été nommé, nous avons entendu nombre de commentateurs s’extasier devant son âge, son côté « surdoué », mais aussi et surtout sur le fait qu’il était le premier Premier ministre ouvertement gay. À les entendre, le combat pour l’égalité arrivait à son aboutissement et on allait avoir droit au gouvernement le plus queer depuis Jésus-Christ.

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  • Grande-Bretagne : ce qui dit la grève des médecins en formation du système de santé...

    La grève de six jours, début janvier, des médecins en formation est la plus longue de l’histoire du National Health Service (NHS). Ces médecins qui ont suivi cinq années d’études de médecine doivent ajouter en moyenne dix ans pour devenir consultant, c’est-à-dire spécialiste, dont la titularisation est protégée et le salaire supérieur.

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  • Manifestons contre la loi Asile Immigration ! Retrait !

    Manifestation à Nice - 16h - Place Garibaldi
     
    Exigeons l’égalité des droits entre tout.es les travailleuses et les travailleurs.
    Sur tous les lieux de travail, il y a des salarié·es étrangers ou d'origine étrangère, pénalisé·es ou stigmatisé·es par cette loi de la Honte !
    Montrons que la majorité de la population ne partage pas des orientations racistes et xénophobes !