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NPA l'Anticapitaliste 06 et 83 : le blog - Page 106

  • Stop aux bombardements impérialistes sur le Yémen...

    Le 12 janvier, une coalition menée par les USA et le Royaume-Uni a attaqué certaines positions au Sud Yémen dans les zones contrôlées par les houthistes. 

    Depuis plusieurs semaines, les houthistes du Yémen en solidarité avec les PalestinienNEs de Gaza ont lancé des attaques sur les navires marchands en direction ou en provenance d’Israël, et passant par la mer Rouge. Ils demandent la fin des massacres à Gaza et en Cisjordanie. Leurs actions ont conduit à ce que plus de 20 % des navires empruntant habituellement cette voie en mer Rouge ont changé de route, y compris les principales flottes mondiales. 

    Après avoir obtenu le soutien du Conseil de sécurité, la Chine et la Russie s’étant abstenues, la coalition menée par les États-Unis et le Royaume-Uni a commencé à bombarder plusieurs positions au Sud Yémen au nom du respect du « droit international ». A ce jour, ces bombardements ont fait cinq morts. 

    Cette volonté des pays impérialistes de faire appliquer les résolutions de l’ONU ne s’est pas exprimée de façon si rapide ou belliqueuse pour empêcher Israël d’effectuer son nettoyage ethnique à Gaza. La politique du double standard continue et menace d’embraser la région.

    Les houtistes sont très éloignés du peuple révolutionnaire qui s’est soulevé en 2011 pour mettre fin à la dictature et aux injustices aux Yémen, peuple qui a été étouffé par la répression et la guerre entre clans soutenus par les monarchies du Golfe ou l’Iran des mollahs. Mais les houthistes s’avèrent parmi les rares soutiens actifs aux PalestinienNEs face aux massacres perpétrés par Israël, et ce malgré, plusieurs années de guerre contre le gouvernement actuel du Yémen soutenu par l’Arabie Saoudite et une situation humanitaire désastreuse. 

    Les hostilités entre les houthistes et le gouvernement avaient commencé à décroitre et les pourparlers de paix étaient entamés. La coalition impérialiste relance donc le conflit dans cette région et affiche son mépris pour les populations civiles. Ces bombardements doivent cesser immédiatement. Le moyen le plus sûr de laisser passer les bateaux est d’arrêter les massacres en Palestine en défendant la justice le peuple palestinien. États-Unis et Royaume-Uni hors du Yémen !

  • Gouvernement Attal : l’extrême-droite en aurait rêvé, Macron le fait...

    À cette heure, le gouvernement est incomplet mais il donne déjà une orientation politique extrêmement claire : une équipe de forceurs pour une politique ultra-libérale, ultra-réactionnaire et ultra-autoritaire.

    Derrière le visage jeune et lisse du communiquant Gabriel Attal se bousculent des hommes surtout et des femmes dont la trajectoire personnelle est éminemment politique. Du « ni droite ni gauche » en passant par le « en même-temps », on arrive au « à droite, à fond » ! 

    Attal, dernier – avec Stéphane Séjourné – des jeunes loups socialistes qui avaient rallié Macron, l’incarne pleinement. Lui qui a fait du mot « autorité » son mantra, décliné au ministère de l’Éducation avec entre autres la circulaire islamophobe de rentrée 2023 ou les fantasmes autour de l’uniforme, jusqu’à la visite d’un commissariat avec Darmanin ces derniers jours. Lui qui, au soir de sa nomination énonçait la solidarité avec à une victime d’inondation : « Vous êtes l’incarnation de cette France qui travaille, laborieuse, qui se lève tôt le matin » en clin d’œil à Sarkozy…

    Attal prétend « emmener la cause de l’école à Matignon », mais pour donner quel modèle à la jeunesse ? Darmanin, accusé de viols, à l’Intérieur ; Dupont-Moretti, relaxé d’un conflit d’intérêts parce qu’il l’a fait « sans intention », à la Justice ; Rachida Dati, mise en examen pour corruption, parachutée à la Culture ; Catherine Vautrin, homophobe patentée au ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités (dans cet ordre) ; Aurore Bergé, stigmatisante contre les familles monoparentales, aux sorties de route islamophobes, qui invite des personnalités transphobes, désormais à l’Égalité entre les femmes et les hommes. Et pour boucler la place centrale de l’Éducation, la ministre de la Jeunesse, des Sports et des Jeux Olympiques s’occupera de l’école à ses heures perdues !

    Et dans quel objectif déployer un tel aréopage - si resserré qu’il cache mal la déshérence des troupes macronistes mais aussi la volonté de Macron de concentrer les pouvoirs ? « Faire barrage au RN », ringardiser Marine Le Pen et concurrencer sur son terrain Jordan Bardella, nous expliquent à longueur d’antenne les éditorialistes si perspicaces. Le NPA lui, ne connaît pas les circonvolutions du cerveau de Macron mais se détermine sur les actes. Or, le 12 novembre c’est Macron qui a, de fait, intégré le RN et Reconquête d’Éric Zemmour dans « l’arc républicain ». Le 19 décembre il faisait voter par son groupe parlementaire avec les députéEs des Républicains et de Le Pen une loi raciste et xénophobe contre les étrangerEs. 

    Le choix de mettre en œuvre une partie des orientations de l’extrême droite, a fait ses preuves : crédibiliser les préjugés qui lui tiennent lieu d’idées, surfer sur les peurs, valoriser les rapports de domination. Bref préparer le terrain de l’extrême droite en s’employant à disqualifier et marginaliser celles et ceux qui, de la gauche politique et sociale, tentent de résister. Dans un contexte historique différent, celui de l’Allemagne des années 1930, comme dans de nombreux pays aujourd’hui, l’expérience montre que l’extrême droite devient le recours des dominants lorsque leur personnel politique traditionnel a perdu toute légitimité. Ce sont bien les institutions de la Ve République qui ont jusque-là permis à Macron de préserver une façade de pouvoir, même sans majorité politique. Les crises politiques à venir vont poser l’urgence des ruptures institutionnelles, économiques et politiques pour empêcher l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite. Autrement dit, la nécessité de construire un projet de rupture anticapitaliste, écosocialiste et internationaliste.

    C’est ce à quoi le NPA veut œuvrer, en portant aussi cette perspective aux côtés des militantEs qui ne renoncent pas au combat. Et cela commence dans la rue pour construire le rapport de force pour le retrait de la loi Darmanin et pour affirmer la solidarité avec le peuple palestinien.

  • Soutien au journal le Peuple breton...

    Une fois n’est pas coutume, la rédaction de l’Anticapitaliste vous invite à acheter, lire, soutenir le Peuple breton, mensuel de l’UDB (Union démocratique bretonne), dont la Une du numéro anniversaire (60 ans !) a provoqué le déchaînement de la fachosphère.

    À l’occasion de la publication de son numéro 720, le journal de l’UDB a choisi de soulever la question de ce qu’est le peuple breton, dans une perspective ouverte, éloignée d’un nationalisme étroit. 

    Pour illustrer le thème, la rédaction a choisi un cliché du photographe Bruno Ansker représentant un enfant racisé arborant fièrement costume et drapeau bretons. Aussitôt un torrent de haine s’est déversé sur X, amenant la rédaction à bloquer les commentaires. 

    Citons Gaël Briand, le rédacteur en chef du journal, qui écrit, dans un commentaire sur Facebook :

    « ...venons-en au fait. Être Breton n’a jamais été un vaccin contre la connerie. En quelques heures à peine après avoir publié cette Une sur X/Twitter, nous recevions sous la publication du compte du Peuple breton des centaines de commentaires haineux à propos de notre Une. À quelques jours de la loi Immigration, j’invite nos députés bretons l’ayant voté à se rendre compte de la banalisation du racisme. On ne vous remercie pas d’être les marchepieds d’idées que vous prétendez combattre ! Être Breton n’est pas une affaire de couleur de peau, c’est d’abord une affaire de sentiment d’appartenance. Pour ma part, je considère que le sourire de ce gamin est contagieux et c’est toute l’énergie que je souhaite pour la Bretagne de demain. »

    Ni en Bretagne ni ailleurs, ni sur les réseaux sociaux ni à l’Assemblée, les idées haineuses ne doivent passer…

  • Biden et Trump s’accusent mutuellement de mettre fin à la démocratie américaine !

    La nouvelle année a été marquée par les premières salves dans la bataille pour la présidence des États-Unis lors des élections de novembre 2024 : le président Biden et l’ancien président Trump se sont mutuellement accusés d’être des dangers pour la démocratie américaine. 

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  • Le pouvoir macroniste contre les femmes !

    La lutte contre les violences sexistes et sexuelles devait être une priorité, d’abord du premier quinquennat de Macron puis du second, mais Macron et ses gouvernements successifs n’en finissent plus de démontrer leur mépris envers les femmes et les victimes.

    Ces dernières années de nombreuses associations luttant contre ces violences sont menacées de fermer pour des raisons financières et faute de soutien des politiques publiques. Rappelons-le, en 2023, 244 000 femmes ont été victimes de violences conjugales. 94 000 femmes subissent des viols ou tentatives de viol chaque année. Et face à cela, Macron a décidé de nommer et de maintenir en poste Darmanin : un ministre de l’Intérieur accusé de viol par plusieurs femmes.

    Ce gouvernement multiplie les politiques et les saillies misogynes, le président en tête. Celui-ci fait tellement peu de cas des victimes, qu’il s’est permis de défendre publiquement Gérard Depardieu au nom de la présomption d’innocence mais surtout du prétendu intérêt supérieur du cinéma français (sic). Un président au coude à coude avec l’extrême droite sur cette question, prêt à tout pour défendre un sacré monstre, quand bien même et surtout si celui-ci est accusé par au moins 13 femmes de viols, d’agressions sexuelles et tient des propos sexistes, racistes et pédocriminels.

    Récemment la ministre de la Santé par intérim, Agnès Firmin-Le Bodo a décidé d’ajouter sa pierre au sexisme du macronisme. En frayant à nouveau avec ce que l’extrême droite fait de plus réactionnaire sur la question du droit des femmes à disposer de leur corps. Celle qui a été nommée ministre alors qu’elle est encore sous enquête pour conflits d’intérêts, s’est fendue récemment d’un tweet enthousiaste de soutien après sa visite à l’Institut Jérôme-Lejeune. Un « lieu de passion et d’énergie, où l’innovation et le développement des connaissances autour des déficiences intellectuelles sont pratiqués à un niveau d’excellence remarquable », selon ses mots.

    Un lieu surtout connu pour être un des piliers du mouvement contre le droit à l’IVG en France et qui milite également contre les droits des personnes trans, le mariage pour toutes et tous, la PMA…

    Le macronisme finit par flirter avec l’extrême droite sur tous les terrains, comme avec la loi anti-immigration… et il commence 2024 en fanfare avec une réactualisation de son « en même temps » : à la fois raciste à l’Intérieur et sexiste à la Santé ! Et surtout... une bonne année...

    Manon Boltansky

  • Pas-de-Calais : un territoire exposé, une catastrophe prévisible ...

    Dans le Pas-de-Calais, la région de Saint-Omer est une basse plaine, très plate, traversée par de nombreux cours d’eau, dont l’Aa, et leurs affluents. Une région où l’écoulement des eaux vers la mer a toujours posé un problème. Le marais audomarois, près de 4 000 ha de superficie consacrés au maraîchage, à 0 mètre d’altitude, en est le symbole. 

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