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NPA l'Anticapitaliste 06 et 83 : le blog - Page 186

  • Contre Macron 2, l'extrême droite et les capitalistes, votons pour une gauche de combat !

    L’élection présidentielle a permis à un Macron bien mal élu d’entamer un nouveau quinquennat. La nomination d’Élisabeth Borne comme Première ministre est la promesse de politiques brutales dictées par l’ultra-libéralisme et l’autoritarisme, face auxquelles il faudra continuer à s’opposer par tous les moyens – à commencer par la construction d’un mouvement pour les retraites, contre le recul de l’âge de départ à 65 ans.

    Un danger toujours présent, mais aussi des raisons d’espérer

    Dans une campagne marquée par des surenchères racistes et antidémocratiques, l’extrême droite portée par Le Pen et Zemmour se renforce et représente un danger mortel pour les libertés et les classes populaires.

    Mais des raisons d’espérer existent pour les luttes et les perspectives d’émancipation : l’écho de la campagne de l’Union populaire autour de la candidature de Jean-Luc Mélenchon montre ainsi que des millions de personnes refusent les politiques antisociales menées depuis plusieurs décennies et veulent imposer un autre point de vue.

    La campagne de notre candidat Philippe Poutou, malgré son faible score, a permis de faire entendre un programme de rupture radicale avec le capitalisme et d’ouvrir le nécessaire débat à gauche sur la force politique dont les exploitéEs et les oppriméEs ont besoin pour défendre leurs intérêts et trouver les voies d’une rupture révolutionnaire avec cette société.

    Dans les urnes et dans la rue, faire entendre une voix contre la droite et l’extrême droite

    Une victoire écrasante des partisans de Macron aux élections législatives des 12 et 19 juin ouvrirait la voie à la mise en place de reculs sociaux, voire sociétaux. Il y a aussi urgence à faire reculer les idées racistes, sexistes et LGBTIphobes, venues de l’extrême droite mais qui imprègnent l’ensemble du champ politique.

    Il faut donc tout faire pour battre Macron, la droite et de l’extrême droite, en faisant élire le maximum de députéEs de gauche en rupture avec les politiques antisociales et libérales. Nous soutenons donc les candidatures pour une gauche de combat, en rupture avec le social-libéralisme, pour faire entendre notre camp social et lui donner confiance dans sa capacité à se mobiliser.

    C’est la raison pour laquelle, dans la grande majorité des circonscriptions, nous appelons à soutenir et à voter pour les candidatEs de la Nupes. Dans d’autres circonscriptions, face à des candidats labellisés Nupes mais qui sont issus du Parti socialiste voire anciens macronistes, nous menons campagne, là où elles existent, autour de candidatures alternatives, du NPA ou de cadres unitaires regroupant des militantEs anticapitalistes, du mouvement social, féministe, antiraciste…

    Tout reste à construire

    Les grandes batailles sont devant nous. Face à une probable victoire de Macron, nous avons besoin de mobilisations massives : des points d’appui existent, avec des luttes pour la défense des conditions de vie et de travail, pour la justice climatique, pour l’égalité des droits, contre le racisme, le fascisme ou les violences policières. Mais face à l’offensive à venir, nous devrons les construire de toutes nos forces pour pouvoir inverser le cours des choses. Et même si la Nupes venait à gagner l’élection, nous aurions besoin de mobilisations pour imposer nos revendications au patronat et à l’appareil d’État.

    Enfin, nous avons besoin d’avancer dans l’organisation de notre camp : collectifs de luttes, syndicats et associations doivent être régénérées, et les campagnes électorales peuvent servir d’appui pour les reconstruire. Nous avons aussi besoin d’un parti qui affirme clairement qu’au-delà des élections et des luttes immédiates, pour faire face à la crise sociale, écologique et démocratique, il faut une rupture révolutionnaire avec le capitalisme pour construire un monde débarrassé des oppressions et de l’exploitation.

    Des élections aux luttes, restons plus que jamais déterminés à faire face à Macron et à l’extrême droite, sans compromis avec ce système et ceux qui le défendent !

  • Pour l’annulation des mutations forcées de l’école Pasteur de Saint-Denis (93) !

    Lundi 9 mai se tenait au tribunal administratif de Montreuil l’audience de la requête en référé-liberté déposée par les enseignantEs, les parents d’élèves et les syndicats (Solidaires, FSU, CGT) demandant l’annulation des mutations d’office des six enseignantEs de l’école Pasteur de Saint-Denis1.

    Ces mutations étaient devenues effectives le 22 avril, malgré une mobilisation exemplaire depuis un mois de toute l’équipe enseignante, des parents d’élèves, de tout le quartier, le soutien de plusieurs éluEs locaux et députéEs. Et malgré une tribune publiée sur Mediapart et signée par de nombreuses personnalités : « L’Éducation nationale soutient l’extrême droite à l’école : faisons front contre la répression des équipes enseignantes du 93 ! »

    « Une décision purement autoritaire du rectorat »

    Pour rappel, cette décision, qui n’est pas officiellement une sanction mais en constitue une de fait, fait suite à la publication d’un article calomnieux sur l’école Pasteur, paru dans un journal d’extrême droite et intitulé « Gauchisme à l’école, le niveau monte », à l’instigation d’une directrice d’école parachutée.

    Un communiqué intersyndical appelait à une conférence de presse avant l’audience du lundi 9 mai et soulignait l’enjeu de cette lutte : « Nous assistons ainsi au musellement et à la mise au pas de la profession enseignante. Par l’exemple la direction académique et le rectorat ont clairement affiché la volonté d’anéantir un collectif de travail et remettent ouvertement en cause l’indépendance des fonctionnaires d’État garantis par le statut. »

    L’Éducation nationale refuse d’entendre la mobilisation des personnelEs défendant leur travail. Et c’est même pire : le 9 mai, elle a fait preuve de son manque total de considération et d’un cynisme indécent en ne fournissant pas à temps le rapport qui a servi de base aux décisions des mutations, arrivé à la fin de l’audience ! De ce fait la réponse du tribunal n’a pas pu être rendue le jour même2 !

    Au sortir d’une audience plutôt houleuse, Maître Arié Alimi décrivait une représentante de l’Éducation reconnaissant que tout se passait bien dans l’école avant l’arrivée de la directrice parachutée, ainsi qu’après son départ, mais ne revenant pas sur les mutations forcées : « Une décision purement autoritaire du rectorat rendue contre l’intérêt des enfants », ajoutait-il.

    Toutes et tous sont repartis écœurés, la rage au ventre. Notre soutien doit être à la hauteur de l’enjeu !

    • 1.Lire l’Anticapitaliste n° 611 (14 avril 2022).
    • 2.À l’heure où nous mettons sous presse, la décision n’était toujours pas connue.
  • Elections législatives : les raisons d’un désaccord...

    Jeudi 5 mai, le Conseil politique national du NPA a décidé que les conditions n’étaient pas réunies pour signer l’accord national de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes). Il faut dire que les différents échanges que nous avons eus avec l’Union populaire ont pointé des contradictions interrogeant l’objectif affirmé par le regroupement initié autour de la candidature de Jean-Luc Mélenchon…

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  • Assassinat de la journaliste palestinienne Shireen Abu Akleh par Israël...

    La journaliste d’al-Jazeera Shireen Abu Akleh a été tuée ce matin par l’armée israélienne alors qu’elle couvrait une opération militaire dans la région de Jénine en Cisjordanie. D’après al-Jazeera et les témoins sur place, elle a été tuée « de sang froid » par un tir israélien la ciblant directement au visage, alors qu’elle portait un casque et un gilet par-balles siglé « presse ».

    Shireen Abu Akleh, Palestinienne née à Jérusalem, était un visage très connu de la chaîne al-Jazeera, en poste depuis 25 ans. Sa mort brutale a suscité une émotion légitime dans les territoires palestiniens et au-delà, et al-Jazeera a condamné un « crime odieux, qui a pour objectif d’empêcher les médias de faire leur travail ».

    La mort de Shireen Abu Akleh n’est malheureusement pas un incident isolé. Elle est loin d’être la première journaliste tuée par l’armée israélienne, sans compter les nombreux et nombreuses blesséEs. Sa mort s’inscrit en outre dans un contexte d’accroissement des violences quotidiennes de l’armée d’occupation contre les PalestinienEs, avec des dizaines de victimes au cours des dernières semaines.

    Le NPA apporte toute sa solidarité aux proches de Shireen Abu Akleh, ainsi qu’à tous ses collègues qui tentent de faire leur travail malgré les violences de l’armée israélienne. Au-delà, nous rappelons notre soutien aux PalestinienEs et à l’ensemble de leurs droits nationaux : fin de l’occupation civile et militaire, égalité des droits, droit à l’autodétermination et droit au retour.

    Le soutien à l'État d’Israël doit cesser ! Ce dernier doit au contraire être sanctionné et rendu comptable de ses crimes. C’est tout le sens de la campagne BDS (Boycott-désinvestissement-sanctions), dont le développement et le renforcement, en l’absence de toute autre forme de sanction et de pression, demeurent une nécessité. 

  • Faire entendre une gauche de rupture anticapitaliste...

    Autour de LFI, d’EÉLV, du PCF... et du PS, la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) a été lancée le week-end dernier. Après plusieurs rencontres, le NPA a décidé de ne pas y participer, en raison des concessions trop importantes qui y ont été faites au PS et de façon plus générale au social-libéralisme.

    Nous nous étions engagés dans les discussions avec l’Union populaire de Jean-Luc Mélenchon en raison des enjeux de la période : une polarisation entre, d’une part, un très dangereux bloc d’extrême droite et, d’autre part, un bloc de gauche autour de Mélenchon, avec en outre un troisième bloc, en équilibre instable, autour de Macron et ses politiques ultralibérales et autoritaires.

    Les résultats de la présidentielle montrent que les luttes sont fragmentées, défensives… et souvent défaites. Actuellement, la contestation des politiques libérales se fait essentiellement par ces processus électoraux, et peu par la mobilisation.

    Nous avons donc cherché un accord autour d’un programme minimum correspondant à une rupture avec les politiques pro-capitalistes actuelles. Même s’il conserve des limites importantes, celui de la Nupes serait un progrès sur le Smic, les retraites, l’écologie, les droits des femmes, la répression policière, etc.

    Le PS au détriment du NPA

    Hélas, les négociations ont échoué. Au départ, le PS devait être écarté... Il a finalement été intégré, et la place qui lui a été laissée (tant au niveau du programme que des circonscriptions) change la nature du projet initial. La volonté affichée par l’Union populaire d’être majoritaire à tout prix, la force des institutions de la Ve République et le rapport de forces dégradé, ont poussé à des compromis, à se lier à des forces connectées au capitalisme, comme le PS avec, dans ses bagages, des candidats libéraux...

    Pourtant, les processus de recomposition à gauche sont plus que jamais en cours, avec des crises et même des ruptures au sein du PS, mais aussi des clarifications qui s’opèrent. De nombreuses et nombreux militantEs ont ainsi dénoncé la part belle faite au PS au détriment du NPA ou des collectifs de quartiers populaires comme « On s’en mêle ».

    Malgré ces désaccords et vu les enjeux importants, le NPA va mener campagne pour permettre une défaite de l’extrême droite et de Macron dans les prochaines élections, et permettre si possible la victoire de cette gauche, dont les ruptures sont inabouties mais réelles avec les politiques menées par Jospin ou Hollande. Ce serait aussi un encouragement aux luttes sociales.

    Se mobiliser pour changer radicalement la société

    C’est la raison pour laquelle nous appelons à voter et soutenons, y compris de façon militante, les candidatEs de gauche de rupture de la Nupes, face auxquels nous ne présentons pas de candidatEs. Dans d'autres circonscriptions, là où les conditions sont réunies, le NPA cherche, face à des candidats labellisés Nupes mais incarnant une continuité avec le social-libéralisme (en particulier ceux issus du PS), à faire entendre une alternative, avec des candidatures unitaires, issues du monde du travail et des quartiers populaires, représentant une gauche de combat, indépendante des institutions et du social-libéralisme.

    Outre les enjeux directement électoraux, nous souhaitons que cette campagne serve à tisser des liens avec les forces – dans la Nupes et dans l’ensemble de la gauche sociale et politique – qui estiment que le changement réel passe par les mobilisations. Montrer qu’une autre voie est possible, celle de la rupture révolutionnaire avec le capitalisme, au côté de celles et ceux qui veulent reconstruire un espoir pour faire face à l’extrême droite et à Macron, pour changer radicalement le monde.