NPA l'Anticapitaliste 06 et 83 : le blog - Page 187
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UDT 2023 : Ukraine, résistance populaires et actions solidaires (avec Daria Saburova et Catherine Samary)...
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UDT 2023 : Peuples sans Etats, syndicalisme et luttes sociales face à l'Etat français...
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UDT 2023 : Quel nouvel internationalisme ?
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UDT 2023 : Meeting de l'université d'été du NPA...
Meeting de la 15e université d'été du NPA
Avec PAULINE SALINGUE, porte-parole du NPA, CHRISTINE POUPIN, porte-parole du NPA, ALICE, militante syndicale et membre de la direction du NPA, SOPHIA, Jeunesses Anticapitalistes du NPA, DJENEBA SANGARE, Comité Vérité pour Alassane, mort en prison et membre de la Coordination nationale contre les violences policières, SALAH HAMOURI, avocat franco-palestinien, et BAPTISTE, militant des Soulèvements de la Terre
00:00:00 introduction
00:06:11 Sophia (Jeunesses Anticapitalistes)
00:14:55 Salah Hamouri
00:22:21 Christine Poupin (NPA)
00:48:40 Baptiste (Soulèvements de la Terre)
00:59:04 Alice (NPA, militante syndicale)
01:11:02 Djeneba Sangaré (Vérité pour Alassane, Coordination nationale contre les violences policières)
01:15:10 Pauline Salingue (NPA)
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Port de l’abaya : non à l’islamophobie d'État !
Les nouvelles dispositions du ministre de l'Education Gabriel Attal concernant l'interdiction du port de l'abaya et du qamis dans les établissements scolaires, sont graves. Elles constituent une étape supplémentaire dans l'expression de l'islamophobie d'Etat. Elles exigent des personnels de l’éducation de se faire les agents du racisme pour distinguer les tenues « ostentatoires » et discipliner les jeunes, dans la continuité de la « nouvelle laïcité » qui depuis l’interdiction du port des signes religieux dans les établissements scolaires en 2004 mobilise toutes les ressources du récit national républicain pour opprimer les musulmans et les musulmanes.
À cela s’ajoute une dimension sexiste et patriarcale qui renforce le contrôle de ce que peuvent porter les femmes, une pratique de plus en plus répandue dans l’éducation nationale.
Nous dénonçons cette dérive autoritaire qui une fois de plus imprime sa violence sur des personnes déjà stigmatisées et prétend se faire la police des vêtements.
Le NPA défend la centralité de la lutte contre le racisme d'Etat et l'islamophobie.
Nous sommes disposéEs à participer et à rejoindre toutes les initiatives qui s'y opposeront.
Nous appelons et encourageons toutes les organisations syndicales de l’éducation nationale, mais aussi de la jeunesse, à protester contre cette réglementation raciste.
Nous affirmons notre pleine et entière solidarité avec les musulmanes et musulmans une nouvelle fois stigmatiséEs. -
Mineur·es isolé·es à Menton et Nice : Enfermements, refoulements illégaux et absences de prises en charge...
Communiqué de presse inter associatif
La situation des Mineur·es Non Accompagné·es (MNA) dans les Alpes-Maritimes se dégrade à nouveau et de nombreux·ses jeunes subissent des traitements inadmissibles.
À Menton :
De nombreux·ses jeunes se déclarant mineur·es sont refoulé·es en Italie de façon totalement illégale alors qu’ils et elles doivent être admis·es systématiquement et sans délai sur le territoire français. C’est à l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE), service du Département 06, de procéder ensuite à leur évaluation de minorité, et non aux forces de l’ordre. Or ces jeunes sont refoulé·es par la police sans évaluation préalable par l’ASE. De nombreux témoignages font état de fausses dates de naissance enregistrées par les policiers pour justifier ces refoulements. De plus des mineur·es sont refoulé·es avec une Obligation de Quitter le Territoire Français et une Interdiction de Retour sur le Territoire Français sans être informé·es de leurs droits, ce qui rend toute contestation très difficile et constitue une atteinte grave à leurs droits.
Comme en avril dernier, des mineur·es sont enfermé·es dans les locaux de la Police Aux Frontières (PAF) dans l’attente que le Département 06 vienne les chercher. 68 mineur·es étaient enfermé·s ce lundi 21 août, dans des locaux totalement inadaptés et dans des conditions sanitaires déplorables : en pleine canicule, entassé·es, dormant à même le sol avec uniquement un lavabo et un WC. Ils et elles étaient jusqu’à 78 le 23 août ! Plusieur·es mineur·es ont été privé·es de liberté durant 3 à 5 jours ce qui constitue une violation manifeste de la convention internationale des droits de l’enfant dont la France est signataire.
Actuellement de nombreux·ses jeunes seraient encore détenu·es en toute illégalité dans les locaux de la PAF, sans avoir accès ni à un·e avocat·e, ni à un·e traducteur·ice. D’autres sont évacué·es et livré·es à eux·elles-mêmes, sans aucune prise en charge.À Nice :
Les MNA sont contraint·es de se rendre au Commissariat Auvare pour demander la protection de l’ASE. Les temps d’attente pour certain·es jeunes au service du « Quart » d’Auvare se sont prolongés jusqu’à 25h sans manger, avant qu’un·e éducateur·ice ne vienne les chercher. Désormais, le commissariat ne laisse même plus entrer les mineur·es : sous prétexte d’être saturé et de ne pouvoir ouvrir de nouveaux locaux, les jeunes sont priés d’attendre dans le jardin public voisin, et de revenir le soir ou le lendemain. Le 23 août, une dizaine d’entre eux·elles attendaient leur prise en charge, certain·es dormant dehors depuis plusieurs jours. Beaucoup partent sans pouvoir faire valoir leur droit à la Protection de l’enfance.
À Nice, c’est désormais la police qui empêche les MNA d’être placé·es : en ne les laissant pas entrer, les signalements de « mineur·es en danger » ne sont pas envoyés au procureur et à l’ASE qui ne sont même pas informés de leurs situations.
Le traitement des MNA par les forces de l’ordre dans les Alpes-Maritimes est inadmissible. La police manque à ses obligations légales envers ces personnes vulnérables, tout comme le Département 06 qui ne vient pas les chercher dans les locaux de la police dans des délais suffisamment rapides pour une mise à l’abri. Les délaissements de mineur·es et la non-assistance à personne en danger sont manifestes.
Rappelons que déjà en 2018 fut déposé légalement, en 18 pages, auprès du procureur de Nice, par des associations, un signalement d’exactions du type de celles que nous citons aujourd’hui … qu’un an après le même procureur classait sans suite !
Nous demandons la prise en charge effective de tous les Mineur·es Non Accompagné·es, l’arrêt immédiat des refoulements en Italie sans évaluation préalable et réglementaire par l’ASE, et l’arrêt des enfermements abusifs au poste frontière.
Nous demandons le respect intégral de la convention internationale des droits de l’enfant dans le département des Alpes-Maritimes.Signataires :
Alliance des avocats et praticiens du droit des étrangers pour la défense des droits fondamentaux – Les Amis de la Roya - Emmaüs Roya - Habitat et citoyenneté - La Cimade 06 - La Talpa e l’Orologio - Ligue des Droits de l’Homme Provence Alpes Côte D’Azur – Médecins du Monde PACA – Médecins du Monde Italie - Médecins Sans Frontière Italie - Non una di meno Ponente Ligure - No name Kitchen - Progetto 20K - Réseau Education Sans Frontière 06 - Roya citoyenne - San Remo solidale - Secours Catholique - Syndicat des Avocats de France - Tous citoyens ! - WeWorld Onlus -
Université d'été du NPA : Quel nouvel internationalisme ?
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Le NPA apporte son soutien à Médine face aux attaques racistes et islamophobes...
Le NPA ne sous-estime pas la réalité de l'antisémitisme systémique, contre lequel la gauche et l'extrême gauche ne sont pas immunisées. Le NPA dénonce également les trop fréquentes instrumentalisations de l'antisémitisme à des fins racistes et islamophobes ou pour discréditer la cause palestinienne et la gauche.
C'est dans ce cadre qu'il faut inscrire les attaques récentes contre Médine, rappeur engagé à gauche et musulman assumé, relancées à l'occasion de sa participation à diverses initiatives politiques de l'été.
Médine lui-même reconnaît avoir été, dans le passé, sous influence des sphères de Soral et Dieudonné, dont le fonds de commerce est l'antisémitisme le plus abject, et il s'y oppose aujourd'hui sans ambiguïté. Depuis des années, il est clairement engagé dans le camp de l'émancipation, aux côtés des luttes sociales, féministes, pour les droits des LGBT, contre tous les racismes, y compris (et de manière très explicite), contre l'antisémitisme.
Le NPA apporte donc son soutien à Médine face aux attaques qu'il subit et refuse toute concession à l'agenda raciste, islamophobe et réactionnaire des adversaires de l'émancipation. La lutte contre l'antisémitisme mérite mieux que ces basses instrumentalisations et les nécessaires clarifications ne doivent pas s'effectuer sur les bases dictées par l'extrême droite.
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Réforme du RSA : toujours culpabiliser plus et surveiller plus les pauvres...
Le Sénat a voté, avec le soutien du gouvernement, la mise en place d’une réforme du RSA qui est une nouvelle attaque contre les plus pauvres.
Le RSA, revenu de solidarité active, est né suite à une réforme du RMI, revenu minimum d’insertion. Il s’agissait de permettre à celleux qui étaient privéEs d’emploi et ne remplissaient pas les conditions requises par Pôle emploi pour être indemniséEs de recevoir un revenu minimal pour survivre. Pour le percevoir, il faut donc « juste » remplir des conditions d’âge et de résidence en situation régulière sur le territoire français, depuis plus de cinq ans. Le piège, c’est que, selon les politiques départementales, il y a une application plus ou moins stricte de l’obligation d’insertion socio-professionnelle. Parce que oui, quand on ouvre son droit au RSA, on nous explique de façon claire qu’on a « des droits et des devoirs ». Le droit c’est d’avoir l’argent et un accompagnement socio-professionnel, mais le devoir c’est d’adhérer au dit accompagnement socio-professionnel. Eh oui, dans le système capitaliste, rien n’est offert aux plus pauvres sans contre-partie, pas même de quoi survivre ! Alors que le RSA remplace ce qui devrait être un droit social : le droit à une allocation chômage décente, pendant le temps nécessaire pour retrouver un travail adapté, ou un salaire correct, payé par l’employeur, l’un comme l’autre avec un montant minimal égal au SMIC.
Nouvelle manœuvre contre les pauvres
Cette loi était déjà assez contraignante. Selon les départements et le service qui accompagne, les rendez-vous obligatoires peuvent aller de tous les trois mois à aucun. Et c’est là que le Sénat et le gouvernement ne sont pas contents. Comment ça, les pauvres ne sont pas contrôlés régulièrement partout ?! Ne serait-ce pas des profiteurs/ses (pour 500 euros par mois…) ?!
Donc, les politiques des Républicains et le gouvernement ont avancé l’idée d’une réforme du RSA dans laquelle il serait prévu que les bénéficiaires doivent prouver qu’ils font 15 à 20 heures minimum par semaine d’activité en vue de leur réinsertion professionnelle. Ils donnent des exemples : ça peut être des ateliers, des stages, du bénévolat. Cette idée a été reprise largement par le Sénat dans la loi France Travail. Le gouvernement fait mine que cela lui déplaît mais c’est pour mieux l’appliquer discrètement. Concrètement, cela signifie une humiliation et une stigmatisation pour les bénéficiaires de ce qui était un droit déjà minimal… et en plus, c’est du travail quasi gratuit qui est demandé pour quelques miettes. Une sorte d’esclavage moderne.
Enfermer dans la misère
Cette politique est hypocrite quand on sait que les moyens ne cessent d’être réduits pour Pôle emploi et les services sociaux pour aider les pauvres à sortir durablement de leur précarité, et que les entreprises n’aiment pas embaucher celleux qui n’ont pas travaillé depuis trop longtemps (sauf si elles sont grassement aidées pour pouvoir généreusement les exploiter et les sous-payer).
Cette réforme est encore une fois discriminante pour les pauvres et les précaires. Non seulement elle ne les aidera pas à améliorer leur situation, mais elle les stigmatisera et les culpabilisera davantage. Et surtout, quand parlera-t-on des vrais profiteurs, les grandes entreprises et les grands patrons qui perçoivent les aides de l’État sans jamais rendre des comptes, sans jamais signer un Contrat d’engagement réciproque trimestriel, pour être sûrs qu’ils vont pouvoir se passer de ces aides à l’avenir ?
Oriane Ornaux
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La librairie La Brèche et le NPA ciblés par des groupuscules d’extrême droite...
Ce lundi, nous avons découvert que la librairie parisienne La Brèche, liée au Nouveau Parti anticapitaliste, avait été la cible de l’extrême droite.Des graffitis antisémites et sexistes ont été réalisés sur les murs extérieurs, traitant le NPA de « p*te à ju*fs / p*te à Soros », signés de deux groupuscules fascistes (GUD et Zouaves Paris).Ces dégradations s’inscrivent dans une longue série d’attaques commises par des groupuscules d’extrême droite contre le mouvement social : agressions violentes de militantEs et attaques de locaux associatifs ou politiques, mais aussi de librairies comme récemment avec une librairie autogérée à Montreuil.Cette année, les mêmes groupuscules néonazis ont également commis diverses agressions sexistes, racistes, LGBTIphobes.Les néonazis se sentent pousser des ailes, portés par les discours de haine des Zemmour, Le Pen et compagnie, mais aussi par tous les idéologues, éditorialistes et autres malfaisants d’extrême droite qui ont un accès permanent aux « grands » médias.Et le moins que l’on puisse dire est que ce ne sont pas les Macron, Darmanin et consorts qui font reculer ce phénomène, bien au contraire. À force de multiplier les politiques racistes et antisociales directement piochées dans le discours et le programme de l’extrême droite, le pouvoir contribue au développement de cette dernière.Le NPA condamne les dégradations dont la librairie La Brèche a été la cible.Les immondices qui ont été écrites rappellent ce qu’est, fondamentalement, l’extrême droite : raciste, antisémite, sexiste, homophobe, dégueulasse, dangereuse.C’est l’ensemble de la gauche sociale et politique qui a été visée ces derniers temps, et c’est donc à l’ensemble de la gauche sociale et politique de construire, dans l’unité, la nécessaire riposte antifasciste.Contre les groupuscules d’extrême droite. Contre les Le Pen et Zemmour. Contre le racisme, l’antisémitisme, le sexisme, l’homophobie. Contre tous ceux, y compris au gouvernement et dans les partis dits « républicains », qui reprennent à leur compte et banalisent les idées d’extrême droite. Pour nos droits, nos solidarités, nos luttes collectives, nos lieux d’expression. No pasarán !