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NPA l'Anticapitaliste 06 et 83 : le blog - Page 191

  • Contre l’austérité macroniste, une riposte sociale unitaire, une gauche de combat anticapitaliste !

    Le visage affiché en cette rentrée par l’économie de marché capitaliste est bien peu reluisant : un chômage de masse et inflation qui entraîne une explosion des prix. Avec comme seule réponse du pouvoir quelques mesurettes (comme l’aide à la pompe ou le chèque alimentaire) et les leçons de morale de Macron pour gérer au mieux les pénuries énergétiques annoncées pour cet hiver…

    Tout augmente… sauf nos revenus !

    Selon les données de l’INSEE (estimation provisoire réalisée fin août), les prix à la consommation auraient augmenté dans leur ensemble de 5,8 % sur une année, +0,4 % par rapport à juillet. Et dans ce cadre, l’augmentation du prix de l’énergie bat évidemment tous les records (+22 % sur une année).

    Dans le même temps, le pouvoir nous fait l’aumône… Nos revenus seraient, parait-il, à la hausse : +3 % sur un an pour le salaire mensuel de base dans le secteur privé, +3,5 % pour les fonctionnaires (avec des annonces tonitruantes dans certains secteurs, comme les enseignantEs dont les salaires vont être revalorisés à hauteur de +10 %), +4 % pour les pensions et prestations sociales… Outre que le compte n’y est pas par rapport à l’inflation subie, ce type de chiffrage lisse des réalités sociales bien différentes, souvent marquées par de grandes difficultés à boucler les fins de mois qui arrivent toujours de plus en plus tôt.

    Défendre des mesures durgence anticapitalistes

    Les sociétés du CAC 40 ont réalisé l’année passée des profits record, dégageant un résultat net de près de 160 milliards d’euros (deux fois plus qu’en 2019, avant la pandémie…).Une partie de la gauche défend la taxation des « superprofits » comme première réponse. Mais qu’appelle-t-on un « superprofit » ? Cela voudrait-il dire que les profits réalisés dans d’autres secteurs d’activité sont justifiés et qu’il ne faudrait pas les taxer davantage ? Ce sont bien l’ensemble des profits, et au-delà des fortunes des actionnaires, qu’il faut taxer.

    En rupture avec la doxa des capitalistes et des patrons, une autre répartition des richesses passe d’abord par une augmentation importante des revenus. Comment peut-on vivre aujourd’hui avec moins de 1800 euros ? Cela devrait être le salaire minimum, et il faut en outre imposer une augmentation d’au moins 300 euros nets mensuels. De plus, l’explosion actuelle de l’inflation nous rappelle qu’il ne suffit pas d’augmenter les salaires : il faut donc indexer les revenus sur les prix, une mesure vitale pour notre camp social.

    Construire les mobilisations, reconstruire une alternative

    Pour imposer de telles mesures d’urgence, la journée de grève interprofessionnelle du jeudi 29 septembre, à l’appel de la CGT, de Solidaires et de la FSU, peut être l’occasion d’une mobilisation massive du monde du travail. Le premier jalon d’une rentrée sociale anti-gouvernementale, anti-patronale.

    La proposition, lancée par Jean-Luc Mélenchon, d’une « marche » – contre la vie chère et pour répondre aux urgences écologiques – est une bonne chose. Prévue possiblement pour la mi-octobre, elle doit viser à rassembler dans l’unité l’ensemble de la gauche sociale et politique.

    Au-delà, la faillite aux milles visages du capitalisme — en tant que système — sur les terrains écologiques, économiques ou sociaux, met l’ensemble du mouvement ouvrier et du mouvement social face à de grandes responsabilités. Il y a urgence à sortir du train-train, à débattre et à regrouper les forces militantes, à commencer par celles et ceux qui défendent la transformation révolutionnaire de cette société ou qui voient LFI et l’Union populaire comme une rupture salutaire avec la vieille gauche de gouvernement. Des conditions indispensables pour construire la force politique, unitaire et anticapitaliste, dont nous avons besoin.

  • Contre l’austérité macroniste, une riposte sociale unitaire, une gauche de combat anticapitaliste !

    Le visage affiché en cette rentrée par l’économie de marché capitaliste est bien peu reluisant : un chômage de masse et inflation qui entraîne une explosion des prix. Avec comme seule réponse du pouvoir quelques mesurettes (comme l’aide à la pompe ou le chèque alimentaire) et les leçons de morale de Macron pour gérer au mieux les pénuries énergétiques annoncées pour cet hiver…

    Tout augmente… sauf nos revenus !

    Selon les données de l’INSEE (estimation provisoire réalisée fin août), les prix à la consommation auraient augmenté dans leur ensemble de 5,8 % sur une année, +0,4 % par rapport à juillet. Et dans ce cadre, l’augmentation du prix de l’énergie bat évidemment tous les records (+22 % sur une année).

    Dans le même temps, le pouvoir nous fait l’aumône… Nos revenus seraient, parait-il, à la hausse : +3 % sur un an pour le salaire mensuel de base dans le secteur privé, +3,5 % pour les fonctionnaires (avec des annonces tonitruantes dans certains secteurs, comme les enseignantEs dont les salaires vont être revalorisés à hauteur de +10 %), +4 % pour les pensions et prestations sociales… Outre que le compte n’y est pas par rapport à l’inflation subie, ce type de chiffrage lisse des réalités sociales bien différentes, souvent marquées par de grandes difficultés à boucler les fins de mois qui arrivent toujours de plus en plus tôt.

    Défendre des mesures durgence anticapitalistes

    Les sociétés du CAC 40 ont réalisé l’année passée des profits record, dégageant un résultat net de près de 160 milliards d’euros (deux fois plus qu’en 2019, avant la pandémie…).Une partie de la gauche défend la taxation des « superprofits » comme première réponse. Mais qu’appelle-t-on un « superprofit » ? Cela voudrait-il dire que les profits réalisés dans d’autres secteurs d’activité sont justifiés et qu’il ne faudrait pas les taxer davantage ? Ce sont bien l’ensemble des profits, et au-delà des fortunes des actionnaires, qu’il faut taxer.

    En rupture avec la doxa des capitalistes et des patrons, une autre répartition des richesses passe d’abord par une augmentation importante des revenus. Comment peut-on vivre aujourd’hui avec moins de 1800 euros ? Cela devrait être le salaire minimum, et il faut en outre imposer une augmentation d’au moins 300 euros nets mensuels. De plus, l’explosion actuelle de l’inflation nous rappelle qu’il ne suffit pas d’augmenter les salaires : il faut donc indexer les revenus sur les prix, une mesure vitale pour notre camp social.

    Construire les mobilisations, reconstruire une alternative

    Pour imposer de telles mesures d’urgence, la journée de grève interprofessionnelle du jeudi 29 septembre, à l’appel de la CGT, de Solidaires et de la FSU, peut être l’occasion d’une mobilisation massive du monde du travail. Le premier jalon d’une rentrée sociale anti-gouvernementale, anti-patronale.

    La proposition, lancée par Jean-Luc Mélenchon, d’une « marche » – contre la vie chère et pour répondre aux urgences écologiques – est une bonne chose. Prévue possiblement pour la mi-octobre, elle doit viser à rassembler dans l’unité l’ensemble de la gauche sociale et politique.

    Au-delà, la faillite aux milles visages du capitalisme — en tant que système — sur les terrains écologiques, économiques ou sociaux, met l’ensemble du mouvement ouvrier et du mouvement social face à de grandes responsabilités. Il y a urgence à sortir du train-train, à débattre et à regrouper les forces militantes, à commencer par celles et ceux qui défendent la transformation révolutionnaire de cette société ou qui voient LFI et l’Union populaire comme une rupture salutaire avec la vieille gauche de gouvernement. Des conditions indispensables pour construire la force politique, unitaire et anticapitaliste, dont nous avons besoin.

  • Été 2022 : la maison brûle !

    « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs ! » La formule est connue, prononcée par Jacques Chirac le 2 septembre 2002 à Johannesburg, lors du IVe sommet de la Terre. Une phrase qui émane de Jean-Paul Deléage, historien des sciences de l’environnement, et 20 ans après revêt une brûlante actualité...

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  • Zaporijjia : la menace permanente...

    La centrale nucléaire de Zaporijjia en Ukraine, la plus puissante d’Europe (six réacteurs, comme à Gravelines en France) est l’épicentre potentiel d’une catastrophe nucléaire. Et les dirigeants européens semblent découvrir les dangers du nucléaire civil, exacerbés en temps de guerre. D’autant qu’il y a neuf autres réacteurs en Ukraine, en plein théâtre d’­opérations militaires…

    Les autorités et les « experts » qui sévissent dans les médias affirment que les cœurs des réacteurs sont protégés par une enceinte en béton conçue pour résister aux tirs de missiles, ce qui est faux. Et les bombes peuvent aussi atteindre des cibles encore plus vulnérables : les conduites d’eau froide de la centrale ou l’alimentation électrique, indispensables pour refroidir et pour assurer la sécurité de l’installation. Dans ce cas, les groupes électrogènes « diesels d’ultime secours », peuvent prendre le relais, mais pour dix jours seulement. Si le combustible n’est plus refroidi, il y a risque de fusion du cœur et on va vers un accident majeur comme à Tchernobyl et Fukushima.

    De plus, ce besoin en eau et en électricité est vital pour refroidir en permanence le combustible entreposé dans les piscines de la centrale, que les réacteurs soient en activité ou pas. Des déchets nucléaires sont en outre stockés dans des piscines ou des conteneurs à l’air libre. En cas d’incendie, d’explosion ou d’impact de missile, un nuage radioactif sur un périmètre impossible à prévoir peut se déplacer en fonction des vents jusqu’en Russie, Pologne ou Europe de l’Ouest et au-delà.

    Le physicien nucléaire Bernard Laponche, ancien du Commissariat à l’énergie atomique, s’étonne : « C’est irresponsable de mener une guerre aux abords d’une centrale. ». Quant à Macron, qui craint une opposition à son programme de relance du nucléaire, il s’est

    entremis VRP auprès de Poutine pour qu’il accepte une « mission de contrôle » de l’Agence internationale pour l’énergie atomique (AIEA), promotrice du nucléaire civil pour le « bien-être des populations ». L’équipe de l’AIEA devra examiner les installations, mais aussi les conditions de travail extrêmement stressantes des employéEs, sous occupation russe depuis plusieurs mois, accentuant le risque d’une erreur humaine fatale.

    Les gesticulations de Macron et de l’AIEA ne servent qu’à protéger les intérêts de l’industrie nucléaire. Elles sont ridicules et irresponsables. Car la seule décision qui s’impose est l’arrêt immédiat de tous les réacteurs nucléaires en zone de combat.

    Commission nationale écologie

  • Contre la vie chère, pour les salaires et les services publics, construire les mobilisations...

    Chaque mois de septembre, la même question revient dans les grands médias… et dans les milieux militants : la « rentrée sociale » sera-t-elle agitée ? Sans prétendre faire de pronostics, le contexte global est propice à une contestation populaire du gouvernement et de ses politiques. À nous de tout faire pour que le « troisième tour social », après la présidentielle et les législatives, ait bien lieu, et se solde par une défaite de Macron.

    Un gouvernement incapable de répondre aux enjeux

    L’été a été marqué par une poursuite de l’inflation, avec en perspective une accélération de l’augmentation des prix de l’énergie, entre autres et notamment l’électricité et le gaz, le maintien d’un prix très élevé pour les carburants, et une flambée des prix de l’alimentation. Et ce ne sont pas les mesurettes adoptées à l’Assemblée cet été qui changeront quoi que ce soit, ce dont la majorité de la population se rend compte. Dans une enquête d’opinion réalisée mi-août, 73 % des sondéEs affirment ainsi que le « pouvoir d’achat » doit être la priorité du gouvernement… mais seulement 5 % d’entre elles et eux considèrent que « le gouvernement prend la réelle mesure des difficultés économiques des Français ».

    Durant l’été, l’augmentation du coût de la vie s’est en outre doublée d’une multiplication des événements climatiques extrêmes (sécheresses, canicules, incendies, violents orages), qui illustre non seulement la question de l’urgence climatique, mais aussi à quel point l’abandon des services publics (Office national des forêts, Météo France, premiers secours…) réduit notre capacité à faire face, collectivement, aux crises qui s’accélèrent.

    Les raisons de la colère

    Le gouvernement, contesté, s’inquiète d’une potentielle explosion sociale face à la vie chère, et le souvenir des Gilets jaunes est bien là. A fortiori avec la poursuite et l’accélération de la dégradation des services publics, notamment dans la santé et dans l’éducation, qui témoignent du délabrement généralisé auquel conduisent les politiques néolibérales.

    Alors oui, les raisons de la colère sont bien là, surtout quand, dans le même temps, les pouvoirs publics témoignent de leur « deux poids deux mesures » : on nous répète ainsi qu’il va falloir faire des sacrifices, travailler plus longtemps, accepter d’être mal payés, quand dans le même temps on refuse de taxer les profits des plus grandes entreprises ou de s’en prendre au mode de vie écocide des plus riches...

    Un plan de bataille pour stopper Macron

    Ce pouvoir ne comprend qu’un seul langage, celui du rapport de forces. Nous nous félicitons donc de l’appel à la grève le jeudi 29 septembre, initié par la CGT et Solidaires, depuis rejoints par la FSU. Une date qui pourrait être, dans la foulée de la journée des salariéEs de la santé le 22, l’occasion d’une mobilisation massive, mais qui reste à préparer, dans nos quartiers, nos lieux de travail et d’études. Une étape dans la construction d’une mobilisation de masse qui pourrait contribuer à changer l’ambiance et à redonner confiance à notre camp.

    De même, la perspective d’une grande manifestation unitaire contre la vie chère en octobre, est une bonne nouvelle : si elle est préparée dans l’unité et pensée comme une étape dans la construction d’une mobilisation populaire d’ampleur, elle peut être un point d’appui dans l’organisation de la bataille contre Macron et ses politiques.

    Cette rentrée peut donc être explosive si l’ensemble de la gauche sociale et politique prend ses responsabilités. En ce qui le concerne, le NPA entend s’impliquer dans la construction des mobilisations, et continuer de défendre la nécessaire reconstruction des outils d’organisation et de défense de notre camp social, y compris sur le terrain politique : au-delà de la lutte contre Macron, l’enjeu est bien de faire face à la menace de l’extrême droite, pour la transformation révolutionnaire de cette société.