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NPA l'Anticapitaliste 06 et 83 : le blog - Page 191

  • Manifeste internationaliste contre la guerre...

    Organisations anticapitalistes de Russie, d’Ukraine et de pays de l’Otan

    La guerre criminelle lancée par l’impérialisme russe contre l’Ukraine est la plus grave menace pour la paix mondiale depuis la fin de la guerre froide. Elle porte la possibilité d’une conflagration mondiale à un point jamais atteint depuis les initiatives de paix de Mikhaïl Gorbatchev.

    Le principal responsable de cette dangereuse évolution est l’impérialisme étatsunien, qui a profité de la chute de l’Union soviétique pour consolider son réseau militaire mondial, étendre sa présence dans diverses régions du monde et lancer des guerres d’invasion en Afghanistan et en Irak. Washington a favorisé en Russie et en Europe de l’Est l’adoption d’un programme néolibéral brutal qui a créé les conditions d’une dérive d’extrême droite dans la plupart de ces pays, en particulier en Russie où les États-Unis ont soutenu le coup d’État antidémocratique de Boris Eltsine en 1993.

    Souligner cette responsabilité historique du vainqueur de la guerre froide n’exonère en rien le gouvernement d’extrême droite de Vladimir Poutine de ses ambitions expansionnistes grand-russes, de sa propre poussée militariste, de son interventionnisme réactionnaire mondial accru et, surtout, de son invasion meurtrière de l’Ukraine, l’invasion la plus brutale d’un pays par un autre depuis l’invasion américaine de l’Irak.

    En plus du lot de terrible dévastation et de mort qu’elle a apporté à l’Ukraine, l’invasion russe a stimulé l’élan militariste mondial et revigoré l’Otan après des années d’obsolescence. Elle est considérée comme une opportunité pour une forte augmentation des dépenses militaires au profit des complexes militaro-industriels. Ceci se produit alors que les gouvernements de l’Otan eux-mêmes ne cessent de souligner que la force de la Russie a été très surestimée, comme l’a prouvé l’héroïque résistance ukrainienne, et alors que les dépenses militaires des États-Unis représentent à elles seules près de 40 % du total mondial, trois fois celles de la Chine et plus de douze fois celles de la Russie.

    En tant que forces anticapitalistes, nous sommes autant solidaires de la résistance du peuple ukrainien que radicalement opposés à cette poussée militariste mondiale. Nous défendons donc de manière ­indivisible les revendications suivantes :

    – Retrait immédiat et inconditionnel des troupes russes d’Ukraine

    – Soutien à la résistance ukrainienne et à son droit d’obtenir les armes dont elle a besoin pour sa défense, quelle qu’en soit la source

    – Soutien au mouvement anti-guerre russe

    – La Russie doit être contrainte de payer des réparations pour ce qu’elle a infligé à l’Ukraine.

    – Non à toute augmentation des dépenses militaires – nous nous engageons à lancer, dès la fin de cette guerre, une nouvelle campagne pour le désarmement mondial, la dissolution de toutes les alliances militaires impérialistes et une architecture alternative de sécurité internationale basée sur les principes du droit.

    – Ouverture des frontières de tous les pays à touTEs les réfugiéEs fuyant les guerres dans n’importe quelle partie du monde.

    Premiers signataires :

    Mouvement social (Sotsialny Rukh) – Ukraine

    Mouvement Socialiste Russe (RSD) – Russie

    Black Flag – Russie

    Liberation Road – USA

    Solidarity : A Socialist, Feminist, Anti-Racist Organization – USA

    The Tempest Collective – USA

    International Marxist-Humanist Organization – USA

    Green Party of Onondaga County (New York) – USA

    SAP – Antikapitalisten / Gauche anticapitaliste – Belgium

    Midnight Sun – Canadian State

    Anti-Capitalist Resistance – England & Wales

    International Marxist-Humanist Organization – GB

    Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) – France

    Fondation Frantz Fanon – France, Martinique

    Elaliberta – Greece

    Rproject-anticapitalista – Italy

    SAP – Grenzeloos – Netherlands

  • Sri Lanka : « C’est un massacre économique »...

    Entretien. Depuis quelques semaines, la crise économique au Sri Lanka est fréquemment mentionnée dans la presse internationale. Zoom sur ce pays où cela fait plus de vingt ans que le clan mafieux des Rajapaksa a accaparé le pouvoir, combinant au népotisme la violence contre les Tamouls et plus généralement la population pauvre.
    Interview de Don Samantha, militant révolutionnaire sri lankais en exil.

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  • Mali : quand la terreur des djihadistes et de la junte s’abat sur la population...

    « La pire atrocité depuis une décennie » c’est par ces mots que l’organisation de défense des droits humains Human Right Watch (HRW) a qualifié le massacre dans la ville de Moura, fin mars. Une tuerie perpétrée par l’armée malienne encadrée par les mercenaires du groupe russe Wagner. Cette tragédie témoigne de la dérive dictatoriale de la junte malienne qui a pris le pouvoir depuis presque deux ans.

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  • Scandale du chlordécone, crime d’État colonial !

    L’enquête préliminaire ouverte par une plainte déposée en 2006 par plusieurs associations antillaises vient d’être clôturée. Le délai est à lui seul un scandale (15 ans d’enquête sur des faits qui se sont produits entre 1972 et 1993), et tout cela pour ne réclamer aucune mise en examen, ce qui annonce un probable non-lieu. Envisager un non-lieu dans une affaire où une population a non seulement été empoisonnée pendant des années par un produit reconnu dangereux puisqu’interdit aux États-Unis dès 1975, mais où 90% de la population actuelle est toujours exposée aux contaminations contenues dans les sols et la mer aujourd’hui encore, est un pur non-sens. Sauf à se rappeler le déni colonial : ce produit interdit tardivement en France (1990) a continué à être utilisé dans les bananeraies de Martinique et Guadeloupe jusqu’en 1993, territoires mis hors du droit commun, du fait colonial.

    Le NPA s’associe pleinement à la colère des associations martiniquaises qui dénoncent ce nouveau déni juridique et qui revendiquent de légitimes réparations des préjudices individuels et collectifs subis par le peuple antillais :

    - mesures concrètes pour la détoxication des personnes et la dépollution des sols et des eaux destinées à la consommation et aux cultures ;

    - mise en place d’un programme conséquent de recherches ;

    - réalisation immédiate d’une cartographie complète et détaillée des sols pollués ;

    - aide aux paysanEs pour des solutions alternatives, pour un changement de modèle agricole et alimentaire ;

    - mise à disposition des agriculteurs et agricultrices qui en sont privés de terres à cultiver, en particulier de terres en friches pour une agriculture sans chlordécone, sans pesticides ;

    - association réelle des instances locales et du mouvement social à la définition et à la conduite des stratégies de sortie de cette crise sans précédent ;

    - jugement et condamnation des responsables (économiques et politiques) de ce désastre alors que, jusqu’à ce jour, une choquante impunité règne ;

    - indemnisation et prise en charge de l’ensemble des victimes.

    Le NPA soutiendra donc toutes les démarches et mobilisations initiées par les associations pour que la justice soit rendue. Dans cet objectif, le NPA appelle les organisations, syndicats, associations de métropole à se réunir pour envisager des actions communes afin de rompre le silence et de construire des mobilisations en pleine et entière solidarité contre les injustices de l’État colonial français.

  • Contre Le Pen et les politiques libérales, riposte sociale et antifasciste !

    Comme en 2017, Macron et Le Pen sont qualifiés pour le second tour. L’extrême droite, dont Zemmour, représente un tiers des voix, et Le Pen pourrait gagner l’élection. Une menace sans précédent contre les libertés démocratiques, contre les populations d’origine immigrée, pour surexploiter les travailleurs.

    Son discours pseudo social est un mensonge : elle est contre l’augmentation des salaires, et les amis de l’extrême droite sont les grands patrons comme Bolloré.

    Comme en 2002, la meilleure réponse face à l’extrême droite, c’est la mobilisation de masse des classes populaires, des exploité·e·s et de tou·te·s les opprimé·e·s.

    Aucune confiance dans Macron

    Nous ne pouvons faire aucune confiance à Macron pour combattre l’extrême droite. La montée de l’extrême droite, de Le Pen et Zemmour, c’est son bilan ! Quand il s’attaque aux conditions de vie des salariéEs et des chômeurs, quand il chasse, avec Darmanin, les migrantEs et les sans-papiers, quand il stigmatise les musulmanEs, quand il réprime violemment les manifestations, comme celles des Gilets jaunes… il donne confiance aux réactionnaires, tandis que les classes populaires sont démoralisées, divisées, passives.

    En 2002, les manifestant·e·s de l’entre deux tours criaient «20 ans de politiques antisociales, c’est 20% pour le Front national ». Vingt ans plus tard, la situation a empiré. Les partis gestionnaires du système, PS et LR, sont en déroute. Personne ne les regrette, mais il faut construire une alternative.

    Prenons nos affaires en main

    Toutes tendances confondues, la gauche est comme en 2017 à un niveau bas (moins d’un tiers des voix tout cumulé), mais le vote massif pour Jean-Luc Mélenchon incarne un vote populaire, que le monde du travail est capable de relever la tête. La division, le refus de Mélenchon de discuter avec d’autres courants (le PCF notamment avec qui il s’est présenté lors des élections précédentes) l’ont privé de second tour.

    Avec la candidature de Philippe Poutou, nous avons voulu affirmer que c’est en changeant le rapport de forces, dans les luttes, qu’on peut changer le monde, pas par la voie des institutions taillées sur mesure pour les puissants. Nous remercions les électeurs et électrices qui ont choisi de voter pour notre candidat, un ouvrier licencié, quelqu’un qui leur ressemble. Nous savons aussi que bien d’autres se sont reconnu·e·s dans cette candidature mais ont préféré voter pour Mélenchon, espérant « voter utile ».

    Mobilisation générale !

    Les prochaines semaines doivent être marquées par des manifestations les plus massives possible contre l’extrême droite et les politiques libérales et autoritaires qui le nourrissent. Dans l’unité, construisons la mobilisation dans les quartiers populaires, sur les lieux de travail, dans la jeunesse, partout où c’est possible.

    Les prochains mois vont être difficiles, et plus que jamais, nous avons besoin d’unir notre camp social et ses organisations pour y faire face. L’ensemble de la gauche sociale et politique – syndicats, associations, collectifs écologistes, antiracistes, féministes, LGBTI, et forces politiques – doivent se rencontrer pour discuter des initiatives possibles pour changer la donne, contre l’extrême droite, contre la future réforme des retraites, pour les salaires. Nous avons aussi besoin d’une gauche de combat, de construire un parti pour les mobilisations et pour rompre avec le capitalisme. C’est nécessaire et c’est urgent.

  • Oui nous sommes dans une situation intenable ou presque...

    Oui nous sommes dans une situation intenable ou presque. Comme piégés dans ce système électoral à deux tours, coincés entre deux solutions qu’on ne veut surtout pas, prisonniers par deux dangers différents mais proches à la fois (les violences actuelles ultra-libérales et celles promises d’une extrême-droite fascisante).
    On se débrouillera comme on peut de ce deuxième tour, en empêchant le plus possible le vote RN sans pour autant appeler au vote Macron qui ne peut en aucun cas représenter un barrage anti-extrême-droite. Mais chacun-e fera dans l’urne selon sa conscience, entre abstention et vote barrage. Sauf que quelque soit notre choix, il semble surtout ps souhaitable et aussi inutile de se heurter sur cette question.
    Même si nous sommes sous pression, même si la perspective des luttes nous apparaît lointain voire peu crédible, comme un vrai trou de souris, qu’avons nous d’autres à faire en vrai que de préparer les ripostes ? Que pouvons nous faire concrètement pour retrouver un peu d’espoir, un peu de confiance dans notre camp social, dans nos forces collectives ?
    Entre disputes logiques sur nos tactiques immédiates et convergences nécessaires pour la reconstruction du mouvement social xoe d’un parti politique de gauche anticapitaliste de combat, il nous faudra bien trouver le chemin.
    C’est ce que nous avons essayé de défendre durant la campagne présidentielle, notre avenir dépend de notre capacité à agir par en bas, à prendre nos affaires en main, à faire de la politique nous mêmes au quotidien, à très nombreuses et nombreux, à formuler un programme de rupture pour les luttes, pour changer profondément la société.
    Le débat du moment ne serait-il pas d’amorcer rapidement un mouvement unitaire massif antiraciste et antifasciste ? De comment se lancer dans des luttes sociales pour un salaire minimum décent pour toutes et tous, pour une retraite à 60 ans, pour une réduction massive du temps de travail à 28 heures hebdo, pour sortir du chômage ? De défendre ensemble l’égalité des droits pour toutes et tous contre toutes les discriminations et toutes les oppressions ?
    Concrètement cela signifierait que des initiatives de rencontres soient prises par les partis de gauche (sincèrement de gauche ?) à commencer par les partis de la gauche radicale, en tout cas les forces militantes politiques syndicales associatives convaincues qu’il faut agir dans le sens de la réf du mouvement social, dans l’idée que c’est par la révolte, dans la rue, dans les grèves, dans les occupations qu’on pourra changer la donne.

    Philippe Poutou