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NPA l'Anticapitaliste 06 et 83 : le blog - Page 27

  • La loi Duplomb, c’est aussi tuer plus, toujours plus...

    La proposition de loi agricole dite « Duplomb » qui vise à « lever les contraintes sur les agriculteurs » est en réalité un beau cadeau offert aux lobbys de l’industrie agro-alimentaire. 

    Une mesure choquante parmi d’autres : la hausse des seuils des élevages ICPE (installations classées pour la protection de l’environnement), soumis à autorisation. On passe de seuils de 40 000 poules, 2 000 porcs ou 750 truies (directive 2010/75/ UE) déjà monstrueux, à 80 000 poules, 3 000 porcs ou 900 truies (directive 2011/92/UE). 

    Par exemple, les élevages de poules jusqu’à 80 000 individus pourront donc être autorisés sur simple enregistrement et ne seront plus soumis à autorisation, ce qui diminue les contraintes réglementaires et facilite l’installation de nouvelles fermes-usines. L’exploitation des animaux non-humains est donc une nouvelle fois facilitée par une loi spéciste, appuyée par l’ensemble des lobbys et des syndicats d’éleveurs industriels, la FNSEA en première ligne. Les débats se cristallisent autour des normes environnementales, en oubliant une réalité invisibilisée : ce sont des dizaines de milliers, puis des millions d’individus sentients qui seront élevés, mutilés et tués dans des conditions industrielles terribles.

    Les individus oubliés des débats

    Beaucoup des discussions autour du texte évoquent la facilitation de l’utilisation des pesticides, souvent avec un angle sur les effets sur la santé humaine (à juste titre, par ailleurs). Pourtant, si les pesticides sont nocifs pour les humains, c’est parce qu’ils sont mortels pour les animaux non-humains : ces produits « phytosanitaires » tuent de nombreux insectes identifiés comme « parasites » qui « attaquent » les récoltes des agriculteurs. 

    Les néonicotinoïdes sont devenus un exemple frappant de cette utilisation inquiétante de produits mortels, mais ils sont aussi plus critiqués que d’autres insecticides car ils ont le malheur de s’en prendre à l’un des rares insectes charismatiques que sont les abeilles. 

    Rappelons que les pesticides ne sont pas sélectifs : ils tuent tous les individus appartenant aux espèces pour qui la molécule est mortelle, ce qui regroupe toujours un large nombre d’entre elles. Les alternatives en agroécologie existent pourtant, et ont déjà fait leurs preuves, prouvant qu’il est possible de se passer de pesticides et de produire en respectant l’équilibre des sols, de l’air et de l’eau. Une société qui préfère tuer chimiquement sans distinction plutôt que de mettre en place des méthodes alternatives se trompe profondément de solution : les insecticides, quels qu’ils soient, devront à terme être interdits.

    La racine du problème

    Pesticides, élevages, mégabassines... De nombreuses normes (en partie) protectrices vont être supprimées par pur intérêt financier et capitaliste dans l’intérêt des plus grosses exploitations du pays. Pourtant, il est important de rappeler que beaucoup, voire la plupart, de ces problématiques sont directement imputables à l’exploitation massive et industrielle des animaux. 

    Certains pesticides sont utilisés sur les récoltes qui servent à l’alimentation animale : près de 90 millions d’animaux (dont 57 millions de poules) sont élevés en France en continu, impliquant 12,6 millions d’hectares dédiés à leur alimentation (Insee), soit 47 % des surfaces agricoles françaises. L’exemple des mégabassines est lui-même frappant, puisque les exploitants de maïs dédié à l’alimentation animale sont les premiers demandeurs de ces stockages d’eau ­complètement insensés. 

    Remettons le cœur du problème au centre des discussions : l’exploitation animale est nocive de façon directe pour les animaux non-humains, et de manière indirecte pour les humains par la mainmise des capitalistes qui chercheront toujours plus de profits au détriment de notre santé et de l’environnement.

    Commission Cause animale

  • Soutenir la résistance russo-ukrainienne contre la fascisation accélérée du monde...

    Déjà bien mal en point après 22 ans de répression poutinienne, allant de la criminalisation de toute action critique du pouvoir à l’emprisonnement et l’assassinat d’opposantEs, l’opposition russe a dû faire face à une violence redoublée après le début de l’invasion en Ukraine. 

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  • Non à la dissolution de la Jeune Garde antifasciste...

    Alors que le monde a les yeux tournés vers Gaza et les crimes d’Israël (qui continue d’affamer et de bombarder les PalestinienNEs), le gouvernement Macron a décidé d’accélérer en France le cours répressif contre les militantEs antifascistes. À la suite du conseil des ministres, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, vient d’annoncer en grande pompe la dissolution de La Jeune Garde, une organisation militante antifasciste.

    Cette dissolution intervient alors que les idées d’extrême droite entraînent une montée des meurtres et des violences racistes et islamophobes. Dans ce contexte, cette attaque antidémocratique est particulièrement cynique.

    Cette dissolution est cependant cohérente avec la politique du gouvernement et de son porte flingue de droite extrême Retailleau. Cette dissolution avait d’ailleurs été demandée par le groupuscule d’extrême droite fémonationaliste Némésis. Les liens entre le ministre, sa police et ces groupuscules fascistes n’ont fait que se multiplier ces derniers mois. Et cette dissolution en est un des aboutissements.

    Elle participe aussi à une politique de confusion qui repeint l’extrême droite en républicains fréquentables et diabolise toutes les forces progressistes qui s’opposent au racisme et construisent la solidarité avec les migrantEs, les peuples en lutte et en particulier avec la Palestine.

    Il y a urgence à s’opposer à cette dissolution et à la dénoncer avec force, y compris dans la rue, comme nous nous sommes mobilisés contre la dissolution des Soulèvements de la Terre il y a deux ans.

    Solidarité avec la Jeune garde et Urgence Palestine (qui est aussi menacée de dissolution). Mobilisons-nous largement. Antifascistes tant qu’il le faudra ! 

  • Le patronat est à l’offensive, ne nous laissons pas faire !

    Énergies fossiles, extractivisme, course à la croissance, augmentation de la production liée à l’armement… Pour les capitalistes, aucune limite ni humaine ni écologique ne doit entraver la course folle aux profits. En France, les entreprises du CAC 40 ont fait plus de 130 milliards d’euros de profits en 2024 et les capitalistes attaquent tous les acquis sociaux qui les empêchent de faire encore plus de profits.

    Nos emplois valent plus que leurs profits

    Nous subissons des suppressions massives d’emplois aussi bien dans le privé que dans les services publics.

    Les grands groupes de l’automobile annoncent la délocalisation d’une part importante de la production avec la suppression de 35 000 à 50 000 emplois. La CGT a recensé plus de 400 plans de suppressions d’emplois depuis septembre 2023 et estime à plus de 200 000 le nombre d’emplois menacés.

    Le gouvernement n’est pas en reste avec des coupes budgétaires violentes et près de 200 000 suppressions de postes dans la fonction publique. 

    Ces restrictions ont d’ores et déjà des conséquences dramatiques dans tout le secteur social, associatif et culturel, avec là aussi des emplois qui disparaissent sans que ce soit médiatisé !

    Avec la récente réforme de l’assurance chômage, ce sont des centaines de milliers de travailleurEs supplémentaires qui vont être privéEs d’aide et précipitéEs dans la précarité.

    La Sécurité sociale, elle est à nous !

    En plus de supprimer nos emplois, le patronat, avec l’aide du gouvernement, s’attaque au produit de notre travail qui est socialisé pour couvrir des besoins vitaux : assurances maladie, assurance chômage, retraites… Il cherche à capter cet argent qui lui échappait encore jusqu’à présent pour l’ouvrir au marché. Les soi-disant négociations sur les retraites qui se tiennent en ce moment ne peuvent aboutir à rien de positif. Le gouvernement n’a aucunement l’intention de tenir compte du vote des députéEs le 5 juin dernier pour l’abrogation de la réforme des retraites, d’autant plus que la mobilisation le même jour dans la rue était extrêmement faible.

    Contre-attaquer, construire un nouvel espoir !

    Seul un puissant mouvement social, public et privé ensemble, nous permettra de faire reculer le patronat et le gouvernement. Construisons la riposte pour ne pas perdre nos emplois, pour ne pas laisser détruire nos acquis sociaux !

    Contre la logique du profit nous devons imposer des choix qui visent à répondre aux besoins de la très grande majorité de la population, tout en préservant la planète : travailler moins pour pouvoir travailler tous et toutes, produire moins, mais des biens et des services qui répondent à nos besoins. Nous voulons la retraite à 60 ans, la semaine de quatre jours avec 7 h de travail, des conditions de travail correctes… pour ne pas perdre notre vie à la gagner !

  • Sommet sur les Océans, beaucoup d’écume pour rien !

    Alors que se tient l’UNOC (conférence des Nations unies sur les océans) à Nice, Macron multiplie les déclarations sans engagement, ni contrainte, ni financement.

    Pourtant, les océans sont au cœur des crises écologiques. Plus chauds, plus acides, plus pollués, les océans et leur santé sont aussi celle de la planète et de tout le vivant. Ils exigent des mesures radicales.

    L’état des océans est indissociable de celui du climat. Prétendre protéger les milieux marins sans sortir des énergies fossiles est une escroquerie. Alors qu’entre 4,8 millions et 12,7 millions de tonnes de plastique terminent dans les océans chaque année, la réduction drastique de la production de plastique est incontournable. Mais rien de tout ça n’est au menu de ce grand raout. Rien non plus pour s’en prendre réellement à la pêche industrielle qui est responsable de la chute (-54 % en 40 ans) des populations de poissons « prédateurs ».

    Le NPA-l’Anticapitaliste demande la multiplication d’aires marines protégées avec interdiction stricte de la pêche industrielle et l’arrêt des subventions publiques aux pêcheries industrielles. À l’heure de l’urgente rupture écologique, le soutien aux artisans pêcheurs locaux et à l’ensemble du secteur est primordial : continuité des salaires et des revenus, mobilisation des compétences pour transformer leur activité. Plutôt que d’épuiser les mers et les océans, limitons la consommation de poissons aux captures provenant des pêches de proximité. L’existence de réelles zones protégées sera aussi une protection contre la menace que constituent les projets d’extraction minière dans les grands fonds.

    Les océans valent mieux que leurs profits !